YOGA SUTRA de PATANJALI
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YOGA SUTRA de PATANJALI
chapitre 2- sutra 9
Enfin, on sait très bien que, même chez les plus avertis, l’amour de la vie n’est qu’un flot de complaisance envers soi-même.
qu' a voulu dire Patanjali a votre avis ?
viewtopic.php?f=15&t=283
Enfin, on sait très bien que, même chez les plus avertis, l’amour de la vie n’est qu’un flot de complaisance envers soi-même.
qu' a voulu dire Patanjali a votre avis ?
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chevauche la monture du silence, afin de rejoindre le Guru Kabir
Re: YOGA SUTRA de PATANJALI
7. L’attachement a sa racine dans l’attrait du plaisir,
8. La haine dans celui du déplaisir.
Qu'il n'y a pas de mal a aimer se faire du bien si cela n'engendre pas un flot de déplaisir. Mais que pour l'éviter il y a intérêt à le savoir et ne pas oublier la vérité suivante...
10. Toutes les souffrances doivent être résolues en remontant jusqu’en leur source, et détruites
8. La haine dans celui du déplaisir.
Qu'il n'y a pas de mal a aimer se faire du bien si cela n'engendre pas un flot de déplaisir. Mais que pour l'éviter il y a intérêt à le savoir et ne pas oublier la vérité suivante...
10. Toutes les souffrances doivent être résolues en remontant jusqu’en leur source, et détruites
Afin de guider l'âme, hors de cette prison, vers l'Unique...
Re: YOGA SUTRA de PATANJALI
Je lis les yogasutra de patanjali, avec le commentaire de Bhoja, la traduction est assez différente "profond et important, même chez le savant, le vouloir vive à sa propre saveur" j'écris aussi son commentaire:
"A cause de la force des latences liées aux expériences antérieures, c'est le sentiment de peur qui me gagne complètement; je pense dans cette direction : " Que la séparation d'avec le corps, les objets et le reste ne m'échoie pas!" Cette affliction nommée vouloir vivre agit parfaitement sans cause. Depuis la fourmi jusqu'à Brahma, pour tout un chacun, précisément, elle a la force d'une entrave.
Il faut vraiment que l'on se mette au sanscrit pour avoir notre propre traduction, entre vouloir vivre et amour de la vie , il y a une sacré différence!
dans la traduction de Bhoja , si je comprends bien, nous sommes affligés par notre peur de mourir.
Dans la traduction "amour de la vie" je pourrais comprendre que tant que l'on est dans le désir de vivre ( hors de l'ascèse ?) on est encore dans l'égarement.
"A cause de la force des latences liées aux expériences antérieures, c'est le sentiment de peur qui me gagne complètement; je pense dans cette direction : " Que la séparation d'avec le corps, les objets et le reste ne m'échoie pas!" Cette affliction nommée vouloir vivre agit parfaitement sans cause. Depuis la fourmi jusqu'à Brahma, pour tout un chacun, précisément, elle a la force d'une entrave.
Il faut vraiment que l'on se mette au sanscrit pour avoir notre propre traduction, entre vouloir vivre et amour de la vie , il y a une sacré différence!
dans la traduction de Bhoja , si je comprends bien, nous sommes affligés par notre peur de mourir.
Dans la traduction "amour de la vie" je pourrais comprendre que tant que l'on est dans le désir de vivre ( hors de l'ascèse ?) on est encore dans l'égarement.
Re: YOGA SUTRA de PATANJALI
nouvelle traduction sur le net: 2.9 La peur existentielle naît du sentiment de conservation, elle affecte même le sage
Re: YOGA SUTRA de PATANJALI
dans la traduction de Bhoja , si je comprends bien, nous sommes affligés par notre peur de mourir.
ce mot de complaisant me semblait "étrange" dans la traduction j’étais allait voir les traduction différente,effectivement beaucoup d'autre possibilité sont proposé.la langue sanskrite est subtile,pour ma part les deux version proposé me semble plus juste et plus compréhensible .quelque chose en nous n'accepterait donc pas ce statut d’être mortel qui nous ferait réactualiser en permanence notre identité a travers des actes ?nouvelle traduction sur le net: 2.9 La peur existentielle naît du sentiment de conservation, elle affecte même le sage
instinctivement " je" sais que rien ne mène nulle part mais eje" continu sinon je cesse d’être,"je" réactualise avec du neuf pour laisser une chance a une potentiel part d'infini ?
ça ,me parait plus intéressant ....Cette affliction nommée vouloir vivre agit parfaitement sans cause. Depuis la fourmi jusqu'à Brahma, pour tout un chacun, précisément, elle a la force d'une entrave.
a demain
chevauche la monture du silence, afin de rejoindre le Guru Kabir
Re: YOGA SUTRA de PATANJALI
Aidé de l'excellente traduction de Swami Satyananda Saraswati , édité par Bihar School of Yoga (présentant la VO samskrit, la translitération avec les diacritiques, ainsi que la siginification des termes composant chaque sutra, de plus qu'une traduction sommaire, accompagnée d'une élaboration plus complète dessus), voici les quelques réflexions/péroquettage issues de celle-ci :
2.3 : Avidyāsmitārāgadveṣābhiniveśāḥ Kleśaḥ
Ignorance, sensation individuelle, plaisir, déplaisir et peur de la mort sont les afflictions (qui sont sensées disparaître à coups de samadhi)
2.5 : Avidyā est le fait de prendre le fugace, l'impur, la douleur, le non-ātma pour l'atemporel, le pur, le bonheur, l'ātma (et les autres collègues d'avidyā sont issus de celui-ci)
2.9 : Svarasavāhī Viduṣo'pi Tathārūḍho'bhiniveśaḥ
(svarasavāhī : soutenu par son propre goût/caractéristique
viduṣo'pi : les sages eux-mêmes
thatārūḍho : c'est ainsi que sont dominés par ... - abhiniveśaḥ : la peur de la mort/l'attachement à la vie)
Où l'on peut comprendre (n'étant pas compétent en grammaire sanskrite, qui plus est Patanjalienne) que Abhiniveśaḥ est entretenu automatiquement par le sentiment de soi (sva rasa vāhī), y compris chez les sages (comprendre ceux qui ont étés élevés avec des Brahmans pas loin, pas nécessairement des Ṛṣi ou Saddhus, donc ne différant pas fondamentalement en cela du comportement d'une fourmi) ...
Mais qui est traduit de façon plus officielle par Swami en quelque chose du genre : 'Abhiniveśaḥ est le désir de la vie entretenu par ses propres forces, qui domine même les personnes éduquées' (oui, je sais, il reste encore l'ambiguïté de savoir si c'est Abhi qui est auto-entretenu, ou si c'est l'individu qui entretient lui-même ceci)
Ainsi, une version plus simple pourrait être : "La vie (séparée/dualiste) porte en elle-même le désir de continuer à vivre, et même les êtres suppérieurs sont affectés par ce travers"
Le commentaire précisant que Abhiniveśaḥ est le premier des Kleśa dont il faudrait diminuer l'influence afin que le processus involutif retournes, de sutra en sutra, vers Vidyā, marquant le début du Sadhana Pada (ou 2ième chapitre).
Ou, dit autrement, que le comportement de héros tant célébré ici et là commence par ne pas attacher une importance démesurée à la possibilité de la mort (et de son "double maléfique", la survie personnelle).
PS : si vous sortez de chez vous, un météorite peut vous tomber dessus, scrutez attentivement le ciel pour éviter le danger mortel
PS/2 : ... et, pendant que vous y êtes, si vous restez chez vous, scrutez attentivement le sol, un tremblement de terre léthal est si vite arrivé
PS/3 : ... et merde, vla que j'suis terrorisé, bloqué sur le pas de la porte, où je vais sans doute mourrir, frappé par un joueur de bille stellaire couplé à un fou rire de Gaïa ... ou presque
Ou, selon les paroles d'un sage, la vie est une maladie mortelle et sexuellement transmissible
2.3 : Avidyāsmitārāgadveṣābhiniveśāḥ Kleśaḥ
Ignorance, sensation individuelle, plaisir, déplaisir et peur de la mort sont les afflictions (qui sont sensées disparaître à coups de samadhi)
2.5 : Avidyā est le fait de prendre le fugace, l'impur, la douleur, le non-ātma pour l'atemporel, le pur, le bonheur, l'ātma (et les autres collègues d'avidyā sont issus de celui-ci)
2.9 : Svarasavāhī Viduṣo'pi Tathārūḍho'bhiniveśaḥ
(svarasavāhī : soutenu par son propre goût/caractéristique
viduṣo'pi : les sages eux-mêmes
thatārūḍho : c'est ainsi que sont dominés par ... - abhiniveśaḥ : la peur de la mort/l'attachement à la vie)
Où l'on peut comprendre (n'étant pas compétent en grammaire sanskrite, qui plus est Patanjalienne) que Abhiniveśaḥ est entretenu automatiquement par le sentiment de soi (sva rasa vāhī), y compris chez les sages (comprendre ceux qui ont étés élevés avec des Brahmans pas loin, pas nécessairement des Ṛṣi ou Saddhus, donc ne différant pas fondamentalement en cela du comportement d'une fourmi) ...
Mais qui est traduit de façon plus officielle par Swami en quelque chose du genre : 'Abhiniveśaḥ est le désir de la vie entretenu par ses propres forces, qui domine même les personnes éduquées' (oui, je sais, il reste encore l'ambiguïté de savoir si c'est Abhi qui est auto-entretenu, ou si c'est l'individu qui entretient lui-même ceci)
Ainsi, une version plus simple pourrait être : "La vie (séparée/dualiste) porte en elle-même le désir de continuer à vivre, et même les êtres suppérieurs sont affectés par ce travers"
Le commentaire précisant que Abhiniveśaḥ est le premier des Kleśa dont il faudrait diminuer l'influence afin que le processus involutif retournes, de sutra en sutra, vers Vidyā, marquant le début du Sadhana Pada (ou 2ième chapitre).
Ou, dit autrement, que le comportement de héros tant célébré ici et là commence par ne pas attacher une importance démesurée à la possibilité de la mort (et de son "double maléfique", la survie personnelle).
PS : si vous sortez de chez vous, un météorite peut vous tomber dessus, scrutez attentivement le ciel pour éviter le danger mortel
PS/2 : ... et, pendant que vous y êtes, si vous restez chez vous, scrutez attentivement le sol, un tremblement de terre léthal est si vite arrivé
PS/3 : ... et merde, vla que j'suis terrorisé, bloqué sur le pas de la porte, où je vais sans doute mourrir, frappé par un joueur de bille stellaire couplé à un fou rire de Gaïa ... ou presque
Ou, selon les paroles d'un sage, la vie est une maladie mortelle et sexuellement transmissible
Re: YOGA SUTRA de PATANJALI
Merci, MuadDib, tout est plus clair! Quelques mots et beaucoup de possibilités de réflexions! "Le commentaire précisant que Abhiniveśaḥ est le premier des Kleśa dont il faudrait diminuer l'influence " Je ne sais pas si c'est possible de la faire totalement disparaître, elle semble inscrite dans notre instinct, si elle n'est plus présente au quotidien, il se libère une belle disponibilité à l'instant.
Merci Hridaya pour cet arrêt sur ces mots. Maintenant je ne pourrai plus oublier ce sutra"
".quelque chose en nous n'accepterait donc pas ce statut d’être mortel qui nous ferait réactualiser en permanence notre identité a travers des actes ? Magnifique!" On s'auto-épuise à maintenir notre identité"
"je" réactualise avec du neuf pour laisser une chance a une potentiel part d'infini ?"
Peux-tu expliquer ...cette notion de nouveau est énorme à saisir... Le neuf c'est le moi débarrassé de l'ancien moi ? C'est lutter pour ne pas figer notre personnage, celui d'avant n'existe plus?
Merci Hridaya pour cet arrêt sur ces mots. Maintenant je ne pourrai plus oublier ce sutra"
".quelque chose en nous n'accepterait donc pas ce statut d’être mortel qui nous ferait réactualiser en permanence notre identité a travers des actes ? Magnifique!" On s'auto-épuise à maintenir notre identité"
"je" réactualise avec du neuf pour laisser une chance a une potentiel part d'infini ?"
Peux-tu expliquer ...cette notion de nouveau est énorme à saisir... Le neuf c'est le moi débarrassé de l'ancien moi ? C'est lutter pour ne pas figer notre personnage, celui d'avant n'existe plus?
Re: YOGA SUTRA de PATANJALI
Bonjour
Merci pour cet échange.
Merci Muad.
La maîtrise du sanskrit au vue de cette traduction est capitale. Pour les sutra de Patanjali et pour tous les autres textes.
Il paraît évident que la connaissance issue des textes est essentielle à notre compréhension cependant au regard de ces différentes interprétations il apparaît fondamental d’experimenter par soi-même leurs portées. Les écrits apportent des pistes que chacun éclaire à la lumière de sa méditation. Plus profondément nous nous enfonçons dans la pratique et plus les textes se révèlent. L’intellect sert le cœur. Le Coeur ouvre jnana.
L’attachement est ce qui crée et génère perpétuellement l’ignorance et l’illusion. On se prend pour le personnage. Alors forcément l’idée de la mort vient troubler nos projections que nous souhaiterions voir se realiser. Création. Vient troubler la zone de confort dans laquelle nous nous sommes installés. Conservation oblige. La triade divine nous entraine dans son cycle infernal : créer, conserver, détruire...
Chaque instant il devient alors nécessaire de réactualiser le sentiment du Soi ancré profondément à l´interieur afin de sortir du schéma.
C’est, me semble-t-il, un des enseignements majeurs de la Bhagavad Gîta. Jouer le jeu de Maya sans attendre de résultat. Rester au dessus de là mêlée tout en donnant l’impression de jouer comme si c’etait vrai.
Un jeu de rôle de chaque instant.
C’est un sentiment fort qui m’habite en ce moment.
Mais que cela ne nous empêche pas d’aimer et de vivre.
Au contraire, c’est ainsi que la Vie et l’Amour prennent leurs divines dimensions
Belle pratique remplie de Lumiere
Merci pour cet échange.
Merci Muad.
La maîtrise du sanskrit au vue de cette traduction est capitale. Pour les sutra de Patanjali et pour tous les autres textes.
Il paraît évident que la connaissance issue des textes est essentielle à notre compréhension cependant au regard de ces différentes interprétations il apparaît fondamental d’experimenter par soi-même leurs portées. Les écrits apportent des pistes que chacun éclaire à la lumière de sa méditation. Plus profondément nous nous enfonçons dans la pratique et plus les textes se révèlent. L’intellect sert le cœur. Le Coeur ouvre jnana.
L’attachement est ce qui crée et génère perpétuellement l’ignorance et l’illusion. On se prend pour le personnage. Alors forcément l’idée de la mort vient troubler nos projections que nous souhaiterions voir se realiser. Création. Vient troubler la zone de confort dans laquelle nous nous sommes installés. Conservation oblige. La triade divine nous entraine dans son cycle infernal : créer, conserver, détruire...
Chaque instant il devient alors nécessaire de réactualiser le sentiment du Soi ancré profondément à l´interieur afin de sortir du schéma.
C’est, me semble-t-il, un des enseignements majeurs de la Bhagavad Gîta. Jouer le jeu de Maya sans attendre de résultat. Rester au dessus de là mêlée tout en donnant l’impression de jouer comme si c’etait vrai.
Un jeu de rôle de chaque instant.
C’est un sentiment fort qui m’habite en ce moment.
Mais que cela ne nous empêche pas d’aimer et de vivre.
Au contraire, c’est ainsi que la Vie et l’Amour prennent leurs divines dimensions
Belle pratique remplie de Lumiere
Om Mâ Jay Jay Mâ
Re: YOGA SUTRA de PATANJALI
c'est le contraire,"je" réactualise avec du neuf pour laisser une chance a une potentiel part d'infini ?"
Peux-tu expliquer ...cette notion de nouveau est énorme à saisir... Le neuf c'est le moi débarrassé de l'ancien moi ? C'est lutter pour ne pas figer notre personnage, celui d'avant n'existe plus?
c'est plus subtil que ça, le moi , l'être, est soumis au plan énergétique, le jeu des gunas, ce monde est soumis a l'usure ,au mouvement. Tout casse tout passe , tout lasse...rien n'est stable, naissance, existence et disparition, cela est valable pour tout pour les objets extérieurs et pour nos fonctionnement interne.
mais l'être humain dans ses fonctionnement fondamentaux ne peut accepter la disparitions des choses qui le renvoie a sa propre mort. Alors il met en place une stratégie inconsciente de renouveau permanent lorsque l'objet du désir antérieurs a disparu soit physiquement soit dans notre intérêt, il va réinventer un autre désir pour de nouveau stabiliser l'être, se rassurer dans sa continuité. C'est notre manière de passer de notre statut fini, de l'occulter, et de nous réinventer une part d'infini apparent, de fuir la réalité de notre mort.
il semblerait qu'effectivement toute nos actions mu par le désir ne soient qu'une parade contre la peur de disparaître. nous nous réactualisons en permanence en créant du neuf ,une forme de reconstruction permanente. Qui nous donne l'illusions de continuité.
c'est surtout a mon avis une intuition plus profonde de cette possibilité d'infini pour nous, en nous, la maya nous cache la réalité absolu mais nous sommes fait a l'image de dieu ,de l'univers, de la conscience infini elle....
la seule méprise c'est que l'être humain se tourne vers la matière ,vers la prakriti ,les gunas pour retrouver sa part d'infini, impossibilité fondamentale puisque rien ne dure dans ce monde, alors que s'il se tourne vers la conscience, vers dieu .... et bien sur tout cela vient d'avidya ( merci muad )l'ignorance fondamental de ce qu'est ce monde et de sa structure ésotérique, invisible.
chevauche la monture du silence, afin de rejoindre le Guru Kabir
Re: YOGA SUTRA de PATANJALI
Je te renvoie au Sutra 4 du même Pada du texte, donnant, paraphrasé : "Avidyā est l'endroit d'où les Kleśa peuvent être dormants, tếnus, dispersé ou pleinement actifs" (donc sans les faire totalement disparaître, à moins d'aller directement à Vidyā)valérie3 a écrit :Merci, MuadDib, tout est plus clair! Quelques mots et beaucoup de possibilités de réflexions! "Le commentaire précisant que Abhiniveśaḥ est le premier des Kleśa dont il faudrait diminuer l'influence " Je ne sais pas si c'est possible de la faire totalement disparaître, elle semble inscrite dans notre instinct, si elle n'est plus présente au quotidien, il se libère une belle disponibilité à l'instant.
Effectivement, mais, plus géralement, la maîtrise de la langue dans lesquelles ont étés rédigées les différents textes religieux/spirituels/mystiques/... est assez fondamentale, au risque, par exemple dans le cas du Christiannisme de très mal traduire d'une part l'Hébreux et d'autre part l'Essénien au point d'inverser la signification de leurs idées initiales (le Judaïsme ayant fait une erreur similaire, mais me semble t'il de moindre ampleur, lors de sa tradution des textes sacrés Sumériens).Lisa83 a écrit :La maîtrise du sanskrit au vue de cette traduction est capitale. Pour les sutra de Patanjali et pour tous les autres textes.
De même qu'il serait préférable de discuter avec une langue plus adaptée aux concepts qui nous intéressent.
Par là, je comprends qu'Avidyā est une caractéristique de la chose, ce qui me donne aussi l'occasion de présenter un bout de mythologie Nordique : Odin est le dieu suprême et éternel; Baldr, le bon dieu, quand à lui, est parfois tué et ressurectionné (une chose similaire existe dans le Shivaïsme, où Kama est incinéré puis recréé par Mahadev).hridaya a écrit :nous sommes fait a l'image de dieu
Re: YOGA SUTRA de PATANJALI
non , en l'occurrence Dieu dans sa completude est perfection, pure connaissance non manifesté, mais c'est par l'intermédiaire de sa manifestation énergétique, la sakti, puis la déclinaison de ses différents étages et états du plus subtils au plus grossiers ,l' éloignement de sa pureté primitive que avidya apparaît. avidya est de notre monde pas du monde de l'absolu.Par là, je comprends qu'Avidyā est une caractéristique de la chose,
chevauche la monture du silence, afin de rejoindre le Guru Kabir
Re: YOGA SUTRA de PATANJALI
[il va réinventer un autre désir pour de nouveau stabiliser l'être, se rassurer dans sa continuité. C'est notre manière de passer de notre statut fini, de l'occulter, et de nous réinventer une part d'infini apparent, de fuir la réalité de notre mort.]
Ah oui , effectivement, je n'y étais pas du tout. Cependant , je trouve que derrière cette réinvention de nous même; on ne veut surtout pas changer...
[c'est surtout a mon avis une intuition plus profonde de cette possibilité d'infini pour nous, en nous,]
On se trahit à soi -même quand on ne se rend pas dans notre infinité, on devient malade de ce rendez-vous manqué!
Merci pour tes explications, j'en avais besoin!
Ah oui , effectivement, je n'y étais pas du tout. Cependant , je trouve que derrière cette réinvention de nous même; on ne veut surtout pas changer...
[c'est surtout a mon avis une intuition plus profonde de cette possibilité d'infini pour nous, en nous,]
On se trahit à soi -même quand on ne se rend pas dans notre infinité, on devient malade de ce rendez-vous manqué!
Merci pour tes explications, j'en avais besoin!
Re: YOGA SUTRA de PATANJALI
Et des poissons dans l’eau tant connais arrojugule ?
Dieu nous donne ce dont il veut qu'on se serve, pour aller vers lui.
Cours de Yoga en live et étude de textes en live avec zoom
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Re: YOGA SUTRA de PATANJALI
un commentaire de vilama thakar sur les yogas sutra : http://www.efyo.fr/YS%20VIMALA%20THAKAR.pdf
très clair et très fort !!!Quand l’énergie de voir, cette potentialité de la conscience humaine, est libérée des
griffes de citta vrtti, on a tadâ drashtuh svarûpe avasthânam (I.3). Alors drashtrtva, l’énergie
de voir dans sa réalité existentielle commence à fonctionner. Svarûpa est la réalité
existentielle de drashtar, l’énergie de voir. Lorsque l’état de conscience n’est pas troublé par
le mouvement de citta vritti, du savoir passé, de la mémoire, de l’expérience, lorsque le passé
est immobile, alors l’énergie de voir originelle, inexplorée, inutilisée, non canalisée, que
recouvrait citta, rayonne en son identité existentielle et peut entrer en contact avec la réalité
telle qu’elle est. La perception directe, le véritable contact vivant avec la réalité devient
possible. Alors l’énergie de voir est en contact avec l’énergie de ce qui est vu et par
conséquent, la perception (darshana) a lieu. Autrement, c’est avidyâ khyâti, le savoir issu de
l’ignorance.
Tout ce qu’on prétend savoir est né de l’ignorance et de l’identification. Avidyâ khyâti
et viveka khyâti sont deux termes magnifiques sur lesquels nous reviendrons souvent. Ce sont
certaines des clefs que donnent les sûtras (II.26, 28 et IV.29). Tout comme citta vrtti nirodhah
indique une nouvelle dynamique de perception, viveka khyâti définit une nouvelle dimension
de la conscience.
Kaivalya, la liberté
chevauche la monture du silence, afin de rejoindre le Guru Kabir
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Re: YOGA SUTRA de PATANJALI
Sans doute voulait-il dire "qu'on (le) sait très bien"hridaya a écrit :chapitre 2- sutra 9
Enfin, on sait très bien que, même chez les plus avertis, l’amour de la vie n’est qu’un flot de complaisance envers soi-même.
qu' a voulu dire Patanjali a votre avis ?
L'humanité, notre religion d'union.
Respirer, notre prière d'union.
Conscience, notre Dieu d'union.
- Yogiraj Siddhanath
http://siddhanath.org/?lang=fr
Prochainement http://www.siddhanath.fr/evenements
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Conscience, notre Dieu d'union.
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http://siddhanath.org/?lang=fr
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Re: YOGA SUTRA de PATANJALI
Oui je suis assez d'accord !!!Lisa83 a écrit :Bonjour
C’est, me semble-t-il, un des enseignements majeurs de la Bhagavad Gîta. Jouer le jeu de Maya sans attendre de résultat. Rester au dessus de là mêlée tout en donnant l’impression de jouer comme si c’etait vrai.
Un jeu de rôle de chaque instant.
C’est un sentiment fort qui m’habite en ce moment.
Mais que cela ne nous empêche pas d’aimer et de vivre.
Au contraire, c’est ainsi que la Vie et l’Amour prennent leurs divines dimensions
Belle pratique remplie de Lumiere
'' c’est ainsi que la Vie et l’Amour prennent leurs divines dimensions '' C'est tres beau et tres vrai !!
'' Mieux vaut pour chacun sa propre loi d'action, même imparfaite, que la loi d'autrui, même bien appliquée. Mieux vaut périr dans sa propre loi ; il est périlleux de suivre la loi d'autrui. '' ( Bhagavad-Gita )