Je vais tâcher de scanner les passages à l'occasion.
Yesudian ne nous presrit pas la salutation du soleil ou d'autres postures à caractère "classiqus". Il nous propose plutôt le lancer du javelot, la lutte, l'escrime, la boxe.
Il cherche une alternative à la façon occidentale de pratiquer du sport; il n'y a rien ici de très spirituel - c'est important de le préciser.
Quant au miroir, sous le chapitre du lancer de javelot, voici ce que l'auteur précise au sujet de l'utilisation du miroir (j'ai ajouté d'autres considérations pour comprendre le principe):
"Les mouvements doivent être exécutés si lentement que cet exercice [lancer un javelot], qui normalement prend deux à trois secondes, doit durer de trente à soixante secondes. En regardant légèrement de côté, on peut observer, dans le miroir, les mouvements des muscles et de tout le corps; on puet voir les muscles se contracter et on peut, par un effet d'imagination, leur envoyer un flot de präna. [...] Enfin on se secoue vivement pour détendre tous les muscles qui ont travaillé".
En résumé, dans chaque exercice, le miroir revient afin d'aider l'adepte à fixer son intention sur les muscles et à mieux visualiser ces derniers; l'idée étant de pouvoir leur envoyer un flot de prâna. On peut moyennant un gros effort de visualisation s'en passer. Le but de ces exercices, et il le dit, est de véritablement façonner le corps par la conscience.
Je précise qu'à l'époque ce livre de Yesudian s'intitulait "sport et yoga". Ca peut peut-être joué un rôle dans son choix méthodologique. Toujours est-il qu'il n'est pas l'inventeur de cette technique d'après lui, ancestrale ! Pour conclure voilà un extrait intéressant, qui souligne la démarche pragmatique de l'auteur et nous donne des informations complémentaires:
"Les Indiens exécutent dhandal et bhasky en même temps que leur gourou. Tandis qu'ils se concentrent, les élèves peuvent observer le jeu magnifique des muscles dans le corps, symétrique et resplendissant, de leur maître. De la sorte, ils s'exercent "d'après nature". Leur subconscient absorbe l'image parfaite du corps de leur maître, qui a atteint lui-même la perfection physique par ces exercices. Une telle association et une telle concentration de prâna ne peuvent se réaliser que lorsqu'on s'exerce auprès d'un maître qui est parfaitement développé. Comme cela n'est pas toujours possible en Occident, la meilleure façon d'y remédier est de posséder un miroire - encore qu'il nous faille nous voir sous des formes musculaires parfaites, c'est-à-dire sans modèle sous les yeus. Pour la même raison, accrocher autour du miroir quelques photos d'athlètes peut nous être utile. "
Me reste plus qu'a afficher le poster de Bruce Lee à côté de mon miroir ?
![Lol :lol:](./images/smilies/8.gif)