le plus souvent on entend des gens dire "je ne m'aime pas" ou" je me déteste"
Au point qu'on pense facilement que c'est le cas de tout le monde .Il est difficile de s'imaginer de quelqu'un qu'il ou elle n'est pas en guerre contre lui-même.
Et pourtant les gens qui vivent en bonne entente avec eux mêmes même si les circonstances sont dures existent.
Je vous soumet un extrait d'Eckhart Tolle en illustration de mon propos:
moi je pose la question est ce si simple?Tout me semblait si étrange, si hostile et si totalement insignifiant que cela créa en moi un profond dégoût du monde. Mais ce qui me répugnait le plus dans tout cela, c'était ma propre existence. A quoi bon continuer à vivre avec un tel fardeau de misère? Pourquoi poursuivre cette lutte? En moi, je sentais qu'un profond désir d'annihilation, de ne plus exister prenait largement le pas sur la pulsion instinctive de survivre.
"Je ne peux plus vivre avec moi-même." Cette pensée me revenait sans cesse à l'esprit. Puis, soudain, je réalisai à quel point elle était bizarre. "Suis-je un ou deux? Si je ne réussis pas à vivre avec moi-même, c'est qu'il doit y avoir deux moi: le "je" et le "moi" avec qui le "je" je peut pas vivre." "Peut être qu'un seul des deux est réel pensai-je."
J'entendis les mots "ne résiste à rien", comme s'ils étaient prononcés dans ma poitrine. Je me sentis aspiré par le vide. J'avais l'impression que ce vide était en moi plutôt qu'à l'extérieur. Soudain, toute peur s'évanouit et je me laissai tomber dans ce vide. Je n'ai aucun souvenir de ce qui se passa par la suite.
Puis les pépiement d'un oiseau devant la fenêtre me réveillèrent. Je n'avais jamais entendu un tel son auparavant. Derrière mes paupières encore closes, ce son prit la forme d'un précieux diamant. Oui, si un diamant pouvait émettre un son, c'est ce à quoi il ressemblerait. J'ouvris les yeux. Les premières lueurs de l'aube fusaient à travers les rideaux. Sans l'intermédiaire d'aucune pensée je sentis, je sus que la lumière est infiniment plus que ce que nous réalisons. Cette douce luminosité filtrée par les rideaux était l'amour lui-même
Les larmes me montèrent aux yeux. Je me levais et me mis à marcher dans la pièce. Je la reconnus et, pourtant, je sus que je ne l'avais jamais vraiment vue auparavant. Tout était frais et comme neuf, un peu comme si tout venait d'être mis au monde.
Par après, cela diminua d'intensité ou telle fut mon impression, peut-être parce que cet état là m'était devenu naturel.
Plus tard des gens sont venus me voir à l'occasion en me disant "je veux arriver à la même chose que vous Pouvez vous m'y amener ou me montrer comment faire?" Et je leur répondais: "Mais vous y êtes déjà, vous ne pouvez pas le sentir parce que votre mental fait trop de bruit." ... "
Suffit il de faire taire son mental pour vivre baigné dans la lumière de l'amour de soi et la tolérance envers les autres ?
Ou n'est ce pas bien plus compliqué que cela?Combien de conditionnements et d'idées reçues avant de s'accepter soi et surtout accepter les autres ?Ne pas donner à leurs paroles ou leurs actes un sens qu'ils n'ont pas?Et accepter que rien n'est figé,tout évolue ?
Et surtout savoir qu'on ne sait pas ce qui se passe dans leur tête?
tu marches dans une ville dont tu sais tout
et pourtant
chaque regard croisé
est une planète où tu n'iras jamais ...