mind a écrit : Oui, il n'y a aucune raison.
Le plus drôle c'est que l'un des enseignants de yoga dont elle nous dit s'inspirer, allant jusqu'à l'appropriation de son langage, insiste sur le fait que l'accomplissement d'une pose doit toujours être d'une totale nouveauté.
Cette pose peut avoir été accomplie des milliers de fois, à chaque fois c'est la première fois. Il précise bien que le yoga ne sert à rien, on ne peut rien en tirer et c'est là, la caractéristique d'un art véritable. On le fait pour la beauté et l'amour.
Ceci prouve qu'elle n'a pas dû suivre grand chose des séminaires de Monsieur Baret.
Ecoutez, je vais un peu parler de moi, j'ai beaucoup de défauts vous savez !...
Mais je ne suis pas menteuse, ni hypocrite !
Je vous le donne comme cela m'intérroge moi-même :
Je ne lis pas Khrishnamurti plus que par exemple Dürckheim ou d'autres. Mais en me relisant souvent, je me rends compte en effet que j'utilise souvent la symbolique Krishnamurtienne, c'est totalement involontaire de ma part...
Mais ce qui est importantde toute façon, c'est :
Est-ce vrai ou faux ce qui est dit ?
Et si c'est réel, je dois le voir ! Et si c'est vrai, si c'est réel évidemment, cela m'habite au point que le faux tombe en lambeaux lorsque'il est enfin conscientisé, perçu directement, sans le prisme du mental.
C'est pour moi le vrai yoga cette compréhension directe qui vous fait retomber dans le corps spacial intersidéral, dans le corps espace que nous sommes, sans limite de temps, infiniment.
Ressentir l'énergie de la totalité de l'organisme, sans mettre fin aux limites de cet organisme tout en le localisant, c'est ne rien comprendre.
Car mettre fin aux limites corporelles, se transcender, c'est vivre déjà de l'impersonnel et par l'impersonnel, royaume de la compassion, royaume de Dieu, royaume du Sacré, ici et maintenant.
Car où se trouve la division entre là et ici, entre intérieur et extérieur ?
Entre moi et toi ?
Le silence total du moi, du penser, du savoir, du champ de l'expérience, c'est la mort du moi, une autre réalité entre en existence, et elle toute neuve, toute fraicheur, toute innocence et fragilité. Elle est si subtile qu'elle ne se laisse pas enfermer, emprisonner, cristaliser, elle est mouvante, elle est vivante, et elle est aimante, d'un amour immesurable.