Questions... et textes sur la bhakti, la dévotion, la foi...

[ava:]

(…) Alors assieds-toi dans un lieu retiré, demeure au calme, seul, ferme la porte, recueille ton intelligence loin de toute chose passagère et vaine. Pose ton menton sur ta poitrine, sois attentif à toi-même avec ton intelligence et tes yeux sensibles. Retiens un moment ta respiration, le temps que ton intelligence trouve le lieu du coeur et qu'elle y demeure tout entière. Au début, tout te paraîtra ténébreux et très dur. Mais quand tu auras travaillé sans relâche, nuit et jour, à cette oeuvre de l'attention, ce miracle, tu découvriras en toi une joie continuelle. Car l'intelligence qui mène le combat trouvera le lieu du coeur. Alors elle voit au-dedans ce qu'elle n'avait jamais vu et qu'elle ignorait. Elle voit cet espace qui est à l'intérieur du coeur et elle se voit elle-même tout entière lumineuse, pleine de toute sagesse et de discernement. (…)

De Symeon le Nouveau Théologien (949-1022) (Extrait du livre « La Philocalie » Orthodoxie)

http://www.livres-mystiques.com/partieT ... ymeon.html

Découvert sur le forum / Recherche de livres / Les récits d'un pèlerin russe :
http://www.pratique-du-yoga.com/forum/v ... f=7&t=2525

[ava:]

L’émotion et le sentiment dans la méditation.

Shri Anirvan

Dhyâna, la méditation.

Si nous essayons de méditer non plus avec le mental (chitta), mais avec l’attention (bodha), l’effort devient plus facile. (…) (Car) l’attention opère à travers un état émotionnel (bhâva) (…),l’état émotionnel est continu, orienté dans une seule direction et tourné vers l’intérieur (contrairement aux mouvements du mental).

(…) Je me suis assis pour méditer mais y a-t-il en moi un sentiment (bhâva), une tendresse, une bienveillance, un amour ?

(…) La question qui se pose alors est la suivante : comment appeler le sentiment intérieur, l’émotion, le bhâva ?

(…) Cette confluence de l’émotion et de la volonté est la source de tout Pouvoir yoguique.
L’esprit a trois facultés : l’émotion (bhâva), la volonté (sankalpa) et la connaissance (jnâna).

(…) Pour maintenir fermement l’esprit sur un point donné, il est indiqué de prendre pour support une représentation mentale (bhâvana).
Dans ce cas, à mon avis, le meilleur support est l’évocation du ciel infini (âkâsha) ou du Vide (shûnya).

(…)Le cœur est la meilleure place où fixer le mental car le cœur est le centre de l’émotion (bhâva).

(…) Le fondement de tout sentiment est le sentiment de soi (âtma-bhâva), le sentiment conscient de soi.

Glossaire d’ « Antara Yoga » :
Bhâva : Sentiment, état émotionnel
Bhâvana : Conceptualisation mentale, contemplation

Shri Anirvan livre « Antara Yoga » Chap. 10 « Le Yoga à l’aide d’un support »
(extraits des pages 128 à 138)

[ava:]

Enfant je croyais en Dieu comme on croit au père Noël.
A l’adolescence j’ai ressenti que ma foi enfantine ne correspondait en rien à ce que Dieu pouvait être… si du moins Il est… mais si Il est, comment est-Il ?... Mais si Il n’est pas…? Alors ?… Un grand vide rempli de questions sans réponses…
Le début de ma recherche.

Voici un texte qui me parle.
Une façon positive de voir cette expérience adolescente.

Livre « La pesanteur et la grâce » de Simone Weil (Philosophe-mystique 1909-1943)

L’athéisme purificateur

Cas contradictoires vrais. Dieu existe, Dieu n’existe pas. Où est le problème ? Je suis tout à fait sûre qu’il y a un Dieu, en ce sens que je suis tout à fait sûre que mon amour n’est pas illusoire. Je suis tout à fait sûre qu’il n’y a pas de de Dieu, en ce sens que je suis tout à fait sûre que rien de réel ne ressemble à ce que je peux concevoir quand je prononce ce nom. Mais cela que je ne puis concevoir n’est pas une illusion.
Il y deux athéismes dont l’un est une purification de la notion de Dieu.

On pourrait peut-être rapprocher ce texte de la phrase qu’Adam citait hier ?

« Nous connaissons vraiment Dieu que si nous le croyons au-dessus de tout ce que l'homme peut concevoir »
Saint Thomas d'Aquin.

Un jour j’ai lu un livre sur l’Hindouisme, et j’ai été très sensible à cette façon d’exprimer Dieu.
La découverte de l’Hindouisme a complètement orienté ma « recherche spirituelle ».

Ce qui est en nous est Lui et tout ce dont nous avons l’expérience hors de nous est Lui. L’intérieur et l’extérieur, le lointain et le proche, le mobile et l’immobile, tout cela il est ensemble. Il est la subtilité du subtil, qui est au-delà de notre connaissance. Il est l’Indivisible et il est l’Un, mais semble se diviser en formes et en créatures et apparait comme chacune des existences distinctes. Toutes choses éternellement naissent de lui, sont maintenues en son éternité, éternellement reprises en son unité.

Bhagavad-Gita

Je crois comprendre que la bhakti est la « meilleure » des voies,
Et je m’interroge sur « l’objet » de dévotion.
Mais (comme d’habitude!), je ne sais pas si c’est une question importante, ou si la réponse viendra toute seule, simplement, avec la pratique…

J’ai l’impression : comme si mon « cœur » était fait pour la bhakti mais qu’il ne savait pas encore « à quel saint se vouer »…
Je cherche quelque chose mais je ne sais pas à quoi cela ressemble, ni si cela existe…
Comme un désir dont l’objet est inconnu… Désir de connaitre la Vérité ? Amour de l’Amour ?

la dévotions sur des images intérieurs, ou extérieures,"réfléchi " par elle même c' est la lumière qui regarde la lumière,c' est l' énergie qui contemple l' énergie, qui se relie aux qualités intrinsèques à la puissance contenue en elle même, c'est cette"réflexion là qu'il faut mener a terme, ce n'est pas théorique, ce n' est pas une "pratique" "ordinaire", mais plutôt un élan du cœur,qu'il faut laissé croître grandir en soi et hors de soi, comme un immense brasier, une des étapes a trouver est de se prendre pour la divinité, de se confondre avec elle de se confondre avec le sentiment, aucun espace intermédiaire ne doit apparaître, les espaces intermédiaire laisse de la place au mental qui est" dispersion", " créateurs d' ombre", qui empêche la lumière de se dévoiler,fusionner complètement afin de faire apparaître samyana" selon les patanjalien', la confusion entre l'objet de la dévotions et le dévot,toute effort de volonté individuelle disparaît, l' individu a disparu dans le corps du sentiment,et réintègre en lui l'objet du désirs........
les explications sont nécessaires, mais alimente le mental, mais du point de vue de la pratique les choses en définitive sont très simple se laisser aller, prendre, par le sentiment.....juste ça....sans émettre de résistance.....

http://www.pratique-du-yoga.com/forum/v ... =16&t=2610

Quels sont les différents « objets » de dévotion / invocation du Divin ?

Est-ce : « n’importe quoi » pouvant éveiller ce sentiment, cet élan, dont parlent Shri Anirvan et Hridaya?
Une image, un son, un mot, le ciel infini (cf Anirvan), un concept flou, un sentiment sans objet…?
Pour le moment j’ai des difficultés avec les divinités anthropomorphes.
Mais une fois sur le forum j’ai lu que derrière l’apparence de la divinité, c’est l’archétype qui est recherché ? Un archétype c’est intense et en même temps vaste, flou. (?)

C’est quoi pour vous la bhakti, comment faites-vous ?
Avez-vous un « objet » de dévotion, et comment l’avez-vous trouvé ? (si ce n’est pas indiscret !...)
… Ou si tout cela vous inspire une réaction, une citation, une image…

PS :
Toutes ces questions me viennent, en autre, parce que, éclairée par des conseils bienveillants, j’essaye d’instaurer une sorte de « prière du cœur » compatible avec mes contraintes*. J’essaye aussi de relier cette prière à ma respiration.
(*Je suis dans une période compliquée où je ne peux pas beaucoup pratiquer. Pas de moments suffisamment calmes pour les asana et la concentration/méditation.)

[hridaya]

Je crois comprendre que la bhakti est la « meilleure » des voies,
Et je m’interroge sur « l’objet » de dévotion.
Mais (comme d’habitude!), je ne sais pas si c’est une question importante, ou si la réponse viendra toute seule, simplement, avec la pratique…

J’ai l’impression : comme si mon « cœur » était fait pour la bhakti mais qu’il ne savait pas encore « à quel saint se vouer »…
Je cherche quelque chose mais je ne sais pas à quoi cela ressemble, ni si cela existe…
Comme un désir dont l’objet est inconnu… Désir de connaitre la Vérité ? Amour de l’Amour ?

,meilleurs je ne sais pas, mais on dit que l’époque du Kaliyuga est la plus favorable a la bhakti,
En tout cas elle est accessible a tous, elle regroupe beaucoup d’avantage, simplicité de l’acte,
l’objet de la dévotion et important, mais cela reste très personnelle, c’est une intuitions , il te faut trouver une divinité avec lequel tu a un lien , apparemment tu t’ interesse a l’ hindouisme ce n’est pas les divinité qui manque, après trouve un mantra en correspondance avec la divinité.
pour accéder au sans objet… vaux mieux passer par un objet, peu de personne en ce monde peuvent faire le grand saut sans support,
l’ intérêt du mantra, c’est qu’il a un impact sur le corps énergétique et mental et c’est un moyen déguisé de faire du pranayama, peut être q’ avant de passer au concept « flou »( qui ne sont pas aussi flou que ça .... ) que ça, il te faudra te relier a une image anthropomorphique qui , oui te reliera a une puissance énergétique, l’ essentiel c’ est la focalisation la concentration ,comme une obsession contrôlé et volontaire pendant la pratique et/ou pourquoi pas dans la vie le mantra est très puissant
le mantra de Siva est simple et puissant…..
Om namah sivaya..... télécharge une image sur internet est pendant la répétitions fixe l’ image en étant assez prés fait des cycles a haute voix en détachant bien les syllabes , puis murmuré et ensuite répété mentalement…..le plus possible, …. Laisse apparaitre un sentiment et laisse toi aller….bonne pratique

je cherche quelque chose mais je ne sais pas à quoi cela ressemble, ni si cela existe…
Comme un désir dont l’objet est inconnu… Désir de connaitre la Vérité ? Amour de l’Amour ?

c'est une intuitions, sans mot, sans concept, pas besoin de trop verbalise par rapport a ca, ca complexifie tout, l’essentiel c’ est d’ avoir le questionnement…. muet ou pas….et de savoir quoi en faire…. à par de le faire croitre….

[micka]

Bonsoir Ava

C’est quoi pour vous la bhakti, comment faites-vous ?
Avez-vous un « objet » de dévotion, et comment l’avez-vous trouvé ? (si ce n’est pas indiscret !...)
… Ou si tout cela vous inspire une réaction, une citation, une image…

Je ne sais pas vraiment si l'on peut parler de bhakti...mais essayer de se tourner vers le divin, vers le receptacle de nos aspirations, interrogations, peur...je crois qu'il n'y a pas un seul chemin, mais pour ma part, une intense et longue solitude a permis non pas de decouvrir ca, mais de ne pas le perdre...
Notre coeur tel qu'il etait lorsqu'on etait enfant, connais cette orientation, tu en parles toi meme, et ce coeur la sous quelque bonne grosse couche est toujours là
Je crois que se retrouver seul, profondement, comme cité dans le texte plus haut de Symeon, permet de percevoir ce premier elan, soubressaut qui questionne... dans une piece enferme dans le noir...souvenir de nos moment de solitude enfant...pourtant le divin etait tout prés!!
Je ne sais pas mais c'est ainsi que la chose existe pour moi
Tres bonne recherche

[Adam]

micka :

je crois qu'il n'y a pas un seul chemin

moi aussi

[ValerieB]

Et je m’interroge sur « l’objet » de dévotion.

le dieu en toi... qui comme l'a déjà bien expliqué Hridaya peut au départ prendre différentes formes

il y a très longtemps j'avais écrit une petite nouvelle sur un personnage qui s'eppelait Théophile ( ce qui veut dire aimé de dieu en grec, son pendant latin étant ama-deus - Amadeus) qui avait perdu son " enthousiasme", ce qui veut dire " dieu en soi".... il partait à sa recherche à l'extérieur alors que c'était à l'intérieur de lui même qu'il devait chercher!

[ava:]

Merci à tous pour vos réponses
J'aime beaucoup

[hridaya]

Livre « La pesanteur et la grâce » de Simone Weil (Philosophe-mystique 1909-1943)

L’athéisme purificateur

Dieu existe, Dieu n’existe pas. Où est le problème ? Je suis tout à fait sûre qu’il y a un Dieu, en ce sens que je suis tout à fait sûre que mon amour n’est pas illusoire. Je suis tout à fait sûre qu’il n’y a pas de de Dieu, en ce sens que je suis tout à fait sûre que rien de réel ne ressemble à ce que je peux concevoir quand je prononce ce nom. Mais cela que je ne puis concevoir n’est pas une illusion.

merci ava pour ce passage, il est formidable….est tellement vrai…

[ava:]

à Hridaya :

[Denis]

Dans mon cas certaines phrases me plongent dans une très grande ferveur et dévotion...
Par exemple :
"Le Soi se manifeste dans le Soi et à travers le Soi"
"JE ne sais rien !"
La prière du cœur aussi est souvent présente : "Seigneur Jésus Christ, ayez pitié de moi"...

Il y a quelques nuits quelqu'un est venu me donner 3 mots assez incompréhensible pour moi et ma mis une grande claque derrière la tête, je me suis réveillé en sursaut (une fois de plus !) et ces mots génèrent quelque chose de très étrange en moi, je ne sais ni ne comprends pas grand chose à cet état qui se manifeste, mais il est là...

Il y a aussi des photos qui mettent la lumière en avant et m'éblouissent...

[ValerieB]

les images sont superbes!!!

[ava:]

Merci Denis

C'est très beau.

Et je ressens aussi beaucoup cette phrase :
"Le Soi se manifeste dans le Soi et à travers le Soi"

[amandine]

oui c'est tres beau.
les phrases et les photos.
merci Denis .

[lorkan739]

Tout est souffrance !

Tout est Om !

Selon moi tant que l'on a pas cesser de se livrer à des plaisirs extérieur (cigarettes, alcool etc...) on ne peut pas manifester le soi a travers le soi pour le soi...

Lorsque cela devients possible on se retrouve dans l'attitude de l'enfants tel que le décrit Micka. Un enfants qui ayant découvert que le monde est saturé d'une eau qui est elle même saturé d'une lumière infinie va s'amuser à jouir de tout.. Des pieds jusqu'à la tête, jusque dans la respiration on prends possession du meilleur ami qui soit.

Autrement, même les plus belles paroles mélées des plus belles images ne sont que des pièges pour celui qui refuse de se soumettre...

C'est ce que je pense.

"Hommage à Shambhu, grand cygne dont le corps resplendit d'une excessive blancheur et dont l'unique demeure est le coeur purifié des saints !"

"Même un attachement passionné, qu'il soit mien s'il se fixe en Toi seul, ô Maître du monde ! Hommage à cette convoitise même qui, adhérant â Toi, me permet de T'atteindre !

"Toute félicité, si grande soit-elle, que l'on recherche dans les trois mondes, n'est qu'une goutte de cet océan de béatitudes, le Dieu que j'adore."

[lorkan739]

Il y a quelques nuits quelqu'un est venu me donner 3 mots assez incompréhensible pour moi et ma mis une grande claque derrière la tête, je me suis réveillé en sursaut (une fois de plus !) et ces mots génèrent quelque chose de très étrange en moi, je ne sais ni ne comprends pas grand chose à cet état qui se manifeste, mais il est là...

Cela me rappelle quelque chose que j'ai lu ici : 
http://www.pratique-du-yoga.com/forum/v ... f=6&t=2422

Tandis que j’étais dans cet état, voici une vision dont le Seigneur daigna me favoriser à diverses reprises. J’apercevais près de moi, du côté gauche, un ange sous une forme corporelle. Il est extrêmement rare que je les voie ainsi. Quoique j’aie très souvent le bonheur de jouir de la présence des anges, je ne les vois que par une vision intellectuelle, semblable à celle dont j’ai parlé précédemment. Dans celle-ci, le Seigneur voulut que l’ange se montrât sous cette forme : il n’était point grand, mais petit et très beau ; à son visage enflammé, on reconnaissait un de ces esprits d’une très haute hiérarchie, qui semblent n’être que flamme et amour. Il était apparemment de ceux qu’on nomme chérubins ; car ils ne me disent pas leurs noms. Mais je vois bien que dans le ciel il y a une si grande différence de certains anges à d’autres, et de ceux-ci à d’autres, que je ne saurais le dire. Je voyais dans les mains de cet ange un long dard qui était d’or, et dont la pointe en fer avait à l’extrémité un peu de feu. De temps en temps il le plongeait, me semblait-il, au travers de mon cœur, et l’enfonçait jusqu’aux entrailles ; en le retirant, il paraissait me les emporter avec ce dard, et me laissait toute embrasée d’amour de Dieu.

La douleur de cette blessure était si vive, qu’elle m’arrachait ces gémissements dont je parlais tout à l’heure : mais si excessive était la suavité que me causait cette extrême douleur, que je ne pouvais ni en désirer la fin, ni trouver de bonheur hors de Dieu. Ce n’est pas une souffrance corporelle, mais toute spirituelle, quoique le corps ne laisse pas d’y participer un peu, et même à un haut degré. Il existe alors entre l’âme et Dieu un commerce d’amour ineffablement suave. Je supplie ce Dieu de bonté de le faire goûter à quiconque refuserait de croire à la vérité de mes paroles. Les jours où je me trouvais dans cet état, j’étais comme hors de moi ; j’aurais voulu ne rien voir, ne point parler, mais m’absorber délicieusement dans ma peine, que je considérais comme une gloire bien supérieure à toutes les gloires créées.

Telle était la faveur que le divin Maître m’accordait de temps en temps, lorsqu’il lui plut de m’envoyer ces grands ravissements, contre lesquels, même en présence d’autres personnes, toutes mes résistances étaient vaines ; ainsi j’eus le regret de les voir bientôt connus du public. Depuis que j’ai ces ravissements, je sens moins cette peine qu’une autre dont j’ai parlé précédemment, je ne me souviens plus en quel chapitre. Cette dernière est différente sous plusieurs rapports et d’une plus haute excellence. Quant à celle dont je parle maintenant, elle dure peu : à peine commence-t-elle à se faire sentir que Notre-Seigneur s’empare de mon âme et la met en extase ; elle entre si promptement dans la jouissance, qu’elle n’a pas le temps de souffrir beaucoup. Béni soit à jamais Celui qui comble de ses grâces une âme qui répond si mal à de si grands bienfaits !

Sainte Thérèse d'Avila

[ava:]

La Transverbération du cœur de Sainte Thérèse d’Avila
(Le transpercement spirituel du cœur, « selon la littérature mystique, il s'agit d'une blessure physique provoquée par une cause immatérielle ».)

Merci Lorkan de « faire remonter » ce texte et ce topic dans le contexte du rêve et ses messagers et aussi de la dévotion et du cœur.
Cela me permet de l’envisager différemment, et en tous les cas de réfléchir sur ce « lieu » étrange qu’est le cœur.

Ce texte avait été évoqué dans un sujet plus « technique » et énergétique :
« Pranayamas et transmutation des émotions ».
J’avais été un peu « perturbée » par cette discussion concernant l’utilisation des émotions négatives et de la douleur (en l’augmentant même !) pour « purifier les canaux et percer les centres subtils » en particulier le centre du cœur.
Comme avait dit Kinaram :
« Dans le contexte religieux, pas facile de faire la part des choses entre masochisme et ascèse mystique... »

Mais il s’agissait sans doute de la transformation du centre énergétique du cœur par la dévotion, et non par la douleur (purification, percement).
Dans ce cas la douleur ne serait pas un moyen à utiliser mais plutôt un effet : le travail en train de se faire (?).

"Là, suspendu dans l'incessante mouvance de la terre, des eaux et des cieux, il vit, il toucha, il huma, il goûta, il entendit, il médita, il réalisa que :
Dans le monde des formes, rires et larmes constamment se succèdent.
Et il sut qu'il ne pouvait rien sur l'ordre des choses, mais tout sur la manière de le vivre"
(un disciple de Patanjali)

[trananda]

En te lisant je me souviens ces moments si particulier que je ressentais la veille de noël.Petit je ne sais pourquoi à chaque foi là nuit du 24 je ressentais une ferveur mystique si profonde un élan d'amour incommensurable envers le petit jésus ou plutôt peut etre envers toutes les valeurs qu'il incarne ... souvent le soir aussi bien que mes parents soient des plus laïques je ressentais comme un appel en mon cœur un appel à la prière je m’agenouillais face à mon lit et priais ...je n'en parlais pas je gardais ca pour moi longtemps tout le temps ^^ je ne souhaitais pas partager ca c'était mon jardin secret.Et puis petit à petit je me suis ouvert un peut plus à ce sentiment si profond parce que je voulais comprendre en grandissant cela mà amener à me poser des question parfois trop de question, j'ai lu ,fait des exercices de concentration , je me laisser aller des heures à une dévotion envers cette force incommensurable qui imprégne toute chose en notre univers.Puis certaine question ce sont éteintes car inutile d'autre sont restées, et petit à petit pas à pas je continu mon petit chemin....

[ValerieB]

ton texte fait écho à des choses que j'ai connues enfant...!

[ava:]

Merci Trananda et Shana

Oui, je comprends… Oser revenir à une foi «enfantine », toute simple, comme le disait aussi Micka :
« Notre coeur tel qu'il etait lorsqu'on etait enfant, connais cette orientation, tu en parles toi-même».

Et souffler doucement sur cette petite étincelle pour l’attiser.

Souffler… Pranayama… Toujours cette idée que les mots : respirer, inspirer, expirer … ont la même étymologie que les mots esprit, spiritualité (latin spiritus = souffle)…

… l’intérêt du mantra, c’est qu’il a un impact sur le corps énergétique et mental et c’est un moyen déguisé de faire du pranayama …

[lorkan739]

Merci Lorkan de « faire remonter » ce texte et ce topic dans le contexte du rêve et ses messagers et aussi de la dévotion et du cœur.
Cela me permet de l’envisager différemment, et en tous les cas de réfléchir sur ce « lieu » étrange qu’est le cœur.

A ton service !