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Modérateur : Modérateurs
Je vais essayer de choisir et de peser mes mots pour ne pas dire n'importe quoi. Ne perdez pas de vue que je suis un humble débutant et n'hésitez pas à me corrigerprajnaPat a écrit :Dans les vidéos, le gars décrit l'évolution de ce qui se passe en méditation. Il dit que le samadhi n'est pas une finalité, mais simplement le début d'un long processus. Apparemment, une fois que l'état de samadhi se stabilise, des images apparaissent qui sont beaucoup plus réelles qu'un rêve et dans lesquelles on va affronter nos peurs, revivre des épisodes "traumatiques" de sa propre vie, ou de vies antérieures. Il dit qu'il faut arriver à les affronter sans les fuir sans quoi elles vont revenir constamment. De même on peut voir des mémoires karmiques, c'est-à-dire des désirs profonds qu'on réalisera si l'occasion se présente (ou dans une vie ultérieure, ce qui en fait du coup des causes de réincarnation). Il conseille d'essayer de réaliser ces visions karmiques dans notre vie parce que ça correspond vraiment à ce que nous avons à faire.
Oui bhakti est un atout considérable quand tu dois répéter un mantra non-stop pendant 20 minutesprajnaPat a écrit :Au niveau technique de méditation, il parle de l'utilisation de mantra. Il dit que bien que ce soit un peu difficile pour un occidental, il vaut mieux utiliser une représentation imagée du divin, comme ganesh etc plutôt que de méditer sur des concepts abstraits (comme l'infini etc). Au fur et à mesure que l'on atteint le samadhi puis vijnana maya kosha, la signification de l'aspect du divin que l'on a choisi se révèle. Vouloir prendre un concept abstrait, c'est comme vouloir accéder à ce niveau tout de suite, d'où son conseil de commencer avec un objet plus tangible. Il dit aussi que la dévotion aide énormément pour se concentrer et éprouver du plaisir à la pratique, sinon, on s'ennuie assez vite à répéter un mantra...
Moi aussi, je ne suis pas très avancé en méditation, mais ta définition ne me semble pas correcte... Le silence intérieure, c'est simplement que tu as arrêté le bla bla mental, c'est un pré-requis pour la pratique, le samadhi, c'est quand l'observateur disparait (mais il peut rester un objet observé, ou plutôt la perception), un peu comme dans le sommeil profond, à part que dans le sommeil profond tu ne perçois rien alors qu'en samadhi tu peux avoir des visions apparemment...Apatride a écrit :Si j'en crois l'expérience de ma pratique, le samadhi est un état de silence intérieur, de pure attention sans objet.
Ah ben c'est peut-être le samadhi que tu expérimentes alorsApatride a écrit :J'ai pu avoir quelques expériences de cet ordre, par exemple des scènes vécues de la petite enfance qui se sont présentés à mon attention durant la méditation, émotionnellement très fortes, revécues sans que j'en garde le moindre souvenir une fois sorti de méditation. Mais là c'est assez spectaculaire (et rare), en général c'est plus subtil. Juste d'autres types de pensée qui se présentent, immédiatement reconnues comme sous-jacents à celles expérimentées auparavant et qui prenaient toute la place.
Il dit que ce qui est plus difficile pour un occidental en terme de bhakti, c'est le choix d'une image personnifiée du divin (par exemple visualiser une divinité avec ses 4 bras et les attributs et tout) par rapport à une vision abstraite (brahman, l'éternité, etc). Bon, dans la tradition occidental, il y a aussi des gens qui prient des saints, ou jésus, marie, etc, mais c'est plus trop à la mode tout ça.Du coup je ne comprends pas pourquoi ce monsieur pense que ce serait particulièrement difficile pour un occidental ; pas plus que pour un autre, en fait.
Oui, il parle de ça aussiDenis a écrit :La notion d'observateur est étrange aussi dans ces moments de profondeur, comme s'il était en 360°, ou du moins plus de repère dans un axe comme la vision par les yeux.
Il appelle ça le sahaja samadhiDenis a écrit :Il me semble aussi que le samadhi est un état qui se libère de plus en plus des couches du mental très profondes comme toutes nos traces (vasanas) et de ce fait il ensemence la vie quotidienne (l'état de veille) de plus en plus. Quelque chose reste de plus en plus présent dans les 3 états classiques de conscience (veille, sommeil paradoxal, sommeil profond).
Sans objet... pourtant Patanjali parle de samyama sur tel ou tel objet avec les siddhis associés...Denis a écrit :Pour moi tout ce qui est images, rencontres... ce n'est pas du domaine du samadhi qui reste sans objet, une pure conscience lumineuse (ou pas)...
Je ne sais pas si c'est à moi que tu réponds là, mais dans le doute, je précise que je sépare bien l'état de samadhi d'une part, pure attention sans objet, et les diverses expériences telles que pensées, rêves éveillés et remémorations.Denis a écrit :Etrange comme définition du Samadhi...
Pour moi tout ce qui est images, rencontres... ce n'est pas du domaine du samadhi qui reste sans objet, une pure conscience lumineuse (ou pas)...
C'est aussi mon expérience, même si c'est dans l'état de veille uniquement que je perçois ce quelque chose "en plus", parfois ténu mais bien présent (et de plus en plus).Denis a écrit :La notion d'observateur est étrange aussi dans ces moments de profondeur, comme s'il était en 360°, ou du moins plus de repère dans un axe comme la vision par les yeux.
Il me semble aussi que le samadhi est un état qui se libère de plus en plus des couches du mental très profondes comme toutes nos traces (vasanas) et de ce fait il ensemence la vie quotidienne (l'état de veille) de plus en plus. Quelque chose reste de plus en plus présent dans les 3 états classiques de conscience (veille, sommeil paradoxal, sommeil profond).
je crois que j'en parle souvent...Donc personne sur le forum n'a expérimenté de samadhi avec objet ? Le processus dont parle Patanjali et qui semble permettre d'accéder à une compréhension directe de celui-ci ?
Denis a écrit :Pour moi tout ce qui est images, rencontres... ce n'est pas du domaine du samadhi qui reste sans objet
Après, peut-on appeler ça Samdhi, je ne sais pas."Le processus dont parle Patanjali et qui semble permettre d'accéder à une compréhension directe de celui-ci ?"
64. OM en effet délivre du Mal et détruit les écueils sur la voie du Yoga; c’est pourquoi la répétition constante du monosyllabe sacré est une pratique efficace pour qui veut avancer en Yoga.
65. Ensuite vient la “Jarre” exercice accompli pour contrôler les souffles : l’adepte s’efforce d’unir le couple inspiration-expiration avec les couples pensée-intelligence et âme individuelle-âme universelle en supprimant leurs rivalités.
66. Pour y parvenir, voici ce qu’il faut faire : pratiquer la Tenue du souffle comme elle a été décrite précédemment mais seulement pour un quart de sa durée;
67. ou, si l’on veut la Tenue Parfaite, mais une seule fois par jour, à l’aube ou au crépuscule.
68. Quant au cinquième degré du Yoga, qui consiste en une rétraction des pouvoirs de sensation et
d’action, afin d’abolir tous désirs, l’adepte du Hatha-Yoga le réalise lorsqu’il pratique la Tenue du souffle
69. Et maintenant le sixième degré savoir: la fixation de pensée, ou attention concentrée sur un objet unique.
70. Quelle que sera la vision que verront ses yeux, l’adepte devra la reconnaître comme étant son âme,
quel que sera le son qu’entendront ses oreilles, l’adepte devra le reconnaître comme étant son âme,
71. quel que sera le parfum que sentiront ses narines, l’adepte devra le reconnaître comme étant son âme,
quel que sera le goût que percevra sa langue, l’adepte devra le reconnaître comme étant son âme;
72. quel que sera le contact qu’éprouvera sa peau, l’adepte devra le reconnaître comme étant son
âme:
ainsi fixera t’il sur son âme l’attention de ses facultés sensorielles;
73. Un tel effort sera fait chaque jour durant trois heures, avec application et sans paresse; alors l’adepte verra naître à coup sûr des pouvoirs merveilleux dans sa pensée:
74. il entendra de loin, verra de loin, se rendra au loin instantanément ; il acquerra la perfection du langage et pourra prendre n’importe quelle forme, aussi bien que de se rendre invisible, s’il le désire; à l’aide de boue et d’urine il pourra transformer en or le cuivre ou n’importe quel métal;
C'est la encontre avec la vacuité ?- le Samadhi induit par Tamas qui résulte comme expérience "la contemplation du vide" dans l’état de Sunyabhava,
Ok et simple !Savikalpa-Samadhi où il y a identification avec l'objet tout en restant conscient de son identité
Aïe, je vois pas différence entre "raisonnée" et "Réflexion". Souvent je dis que s'il y a 2 mots c'est bien qu'il y a 2 choses différentes, mais il me semble que la réflexion est un raissonement, disont que Manas partaicpe de la même manière. Peux tu donner des exemples ?Savitarka-Samadhi où l'identification est raisonnée, c'est-à-dire "avec distinction", et Savicara-Samadhi ou il y a la connaissance de la finalité de l'objet identifié, c'est-à-dire "avec réflexion
Oui, sublime état qui nous laisse des tonnes de larmes au retour...- le Samadhi induit par Sattva où, à ce moment-là, l'identification est totale et impersonnelle avec l'objet, c'est-à-dire "sans réflexion", et qui comprend lui aussi 3 étapes : Anandanugata-Samadhi qui est l’état de grâce,
On distingue Purusa et Prakrti... Qu'on rencontre Purusha et qu'on se fonde dans la lumière, oui je vois, mais comment distinguer Purusa de Prakrti ? D'autant qu'il est bien dit que Prakrti est non percevable par sa nature très subtile...Asmita-Samadhi, la réalisation complète dans la mesure où l'on distingue Purusa de Prakrti (Sabija),
ENcore un peu de taf...enfin Asamprajnata-Samadhi qui est l’arrêt total de la pensée et où l'on atteint Kaivalya, la libération, par suppression des impressions personnelles, c'est-à-dire les Samskara sans le support de Citta (mémoire), et dont parle Patanjali dans ses derniers sutras (IV-26 à IV-34), c'est l'extinction ou l'absorption dans le vide
Sunyabhava est une forme de Samadhi qui est vraiment « l’état de contemplation du vide », dominé par l’inertie de Tamas, je ne suis pas sure que l’on peut dire que c’est « la rencontre avec la Vacuité », le Vide, la non-existence (Sunya) est bien au-delà des Gunas…Denis a écrit :C'est la encontre avec la vacuité ?- le Samadhi induit par Tamas qui résulte comme expérience "la contemplation du vide" dans l’état de Sunyabhava,
Savitarka-Samadhi concerne toute méditation partant d’une forme extérieure et c’est pour cela qu’il y a un raisonnement…Aïe, je vois pas différence entre "raisonnée" et "Réflexion". Souvent je dis que s'il y a 2 mots c'est bien qu'il y a 2 choses différentes, mais il me semble que la réflexion est un raissonement, disont que Manas partaicpe de la même manière. Peux tu donner des exemples ?
En partant de Savitarka-Samadhi, ensuite Savicara-Samadhi, il y a une « progression » de plus en plus subtile qui se fait jusqu’à Asmita-Samadhi qui est le résultat d’une expérience où il y a une « perte totale de son identité, de son corps, du « je personnel » qui peut être également présente dans Anandanugata, mais sans distinction, alors que cette distinction entre Purusa et Prakrti est « percevable » dans Asmita… et bien que Prakrti soit « impercevable », il reste un « témoin qui est conscient de tout cela » …On distingue Purusa et Prakrti... Qu'on rencontre Purusha et qu'on se fonde dans la lumière, oui je vois, mais comment distinguer Purusa de Prakrti ? D'autant qu'il est bien dit que Prakrti est non percevable par sa nature très subtile..