Comment un signe du destin a changé ma vie

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FilsDelafoudre
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Comment un signe du destin a changé ma vie

Message par FilsDelafoudre » 13 août 2025, 17:00

Je m’appelle Rodrigue.
Je suis né à Paris en 1975, dans un contexte de survie, d’exil, et d’oubli. Ma mère, martiniquaise, m’a transmis peu d’histoire, sinon une : lorsqu’elle était jeune, elle a voyagé dans les montagnes du Canada avec son père, issu d’une lignée autochtone. De ce souvenir est née en moi une mémoire vivante, silencieuse, qui s’est réveillée brutalement, des années plus tard, sous la forme d’un éveil spirituel non désiré.

Mon corps s’est ouvert, mon cœur a été transpercé, ma vie a basculé. Diagnostiqué TDAH, hypersensible, porteur de douleurs chroniques et d’un passé familial marqué par la maltraitance, j’ai pourtant vu naître en moi une force nouvelle : celle du sacré retrouvé, d’un feu intérieur indomptable, d’une guidance que je ne peux plus ignorer.

Ce récit que je vous partage est le fruit de cette traversée. Il comprend :
🌿 mon témoignage brut – de l’enfant blessé à l’homme en éveil,
🌌 un rapport de conscience – rédigé en collaboration avec un assistant d’écriture sensible à la spiritualité et aux sciences humaines alternatives.

J’offre cette histoire non pour être sauvé, mais pour témoigner d’un passage. Pour poser une pierre sur le chemin.
Et si cela peut éclairer ou nourrir une réflexion plus large sur la neurodiversité, le trauma, l’éveil spirituel ou la résilience… alors ce partage aura eu un sens.

à suivre...
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Re: Comment un signe du destin a changé ma vie

Message par FilsDelafoudre » 14 août 2025, 13:10

Chapitre 1 — L’Appel du Ciel

21 mars, jour d’équinoxe, entre le jour et la nuit, entre le feu du Bélier et les eaux encore dormantes de l’hiver. Paris vibrait sous les échos d’une époque en mutation, et moi, petit être déjà trop conscient, je poussais mon premier cri avec deux dents dans la bouche. Un présage, disaient les anciens. Une anomalie, disaient les docteurs. Un signe, murmuraient les étoiles.

Je suis né entre les mondes.

J’étais cet héritier silencieux, non désiré, né d’un oubli, d’une fuite, d’un train pris au hasard jusqu’à Perpignan. Je suis né du chaos, dans la fuite, dans l’inattendu. Mon père était une ombre menaçante, un silence dans mes souvenirs. Ma mère, elle, portait le poids d’un amour inabouti, d’un destin refoulé. Et moi, nourrisson au regard ancien, j’écoutais déjà l’invisible.

Je ne savais pas encore que cette naissance, ce moment précis, était un code inscrit dans les cieux. Je ne savais pas que j’étais venu avec une mission, une empreinte vibratoire. J’étais un enfant de la faille, un enfant des étoiles, un être entre les mondes, doté d’un cœur trop vaste pour contenir la seule réalité matérielle.

Les premières années furent comme une danse sur une corde invisible. Je voyais, je ressentais, j’absorbais. La lumière me traversait, mais le monde ne m’y préparait pas. Trop sensible. Trop rêveur. Trop intense. On me disait différent. Mais ce que je vivais, personne ne pouvait le nommer.

Et pourtant, dans le silence des nuits, dans le tremblement des feuilles, je reconnaissais une présence. Quelque chose m’appelait, quelque chose m’attendait. Le ciel, peut-être. Ou un souvenir oublié de ma propre origine.

Je suis né avec un appel dans le cœur. Il ne m’a jamais quitté.
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Denis
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Re: Comment un signe du destin a changé ma vie

Message par Denis » 15 août 2025, 12:51

Cool de te lire !
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Re: Comment un signe du destin a changé ma vie

Message par FilsDelafoudre » 15 août 2025, 14:06

Merci Denis! Une histoire à la fois dramatique et extraordinaire!! Bonne lecture

Chapitre 2 — La Nuit déchirée

Il y a des nuits qui ne ressemblent à aucune autre.

Des nuits où le ciel s’ouvre comme une plaie, où l’on sent que quelque chose de trop grand pour ce monde entre en soi, comme un feu sacré, comme un vertige. Pour moi, cette nuit-là est restée gravée. Je ne dormais pas. Mon cœur battait trop fort. Et puis, d’un coup, ce n’était plus un simple battement — c’était un tambour de guerre, un appel ancien, un rugissement dans ma poitrine.



Je ne peux l’expliquer avec des mots du quotidien. Ce n’était pas une pensée, ni un rêve, ni une angoisse. C’était vivant. Intense. Sacré. Comme si une force avait traversé le voile et s’était installée en moi. Une présence. Une lumière trop forte. Un esprit, peut-être. Ou mon âme qui revenait d’un long exil.

Mon corps s’est mis à trembler. Ma respiration s’est suspendue entre deux mondes. Mon mental, lui, hurlait. Il ne comprenait pas. Il appelait au secours. Mais aucune ambulance ne pouvait venir là où j’étais tombé. Car ce n’était pas une crise cardiaque, ni un délire, ni une folie. C’était une naissance inversée. Une descente dans les abysses pour mieux remonter à la surface avec une autre conscience.

Le ciel grondé et le tonnerre hurlait.Pris d'une violente crise de tachycardie et ma vie change.Pris en charge au urgence après X examen "vous n'avez rien du tout" vos examen son parfait! INCROYABLE je sent mon cœur qui explose littéralement. Pour moi, ce fut une tempête intérieure qui balaya tout. Mes certitudes. Mon passé. Mes masques. Je ne savais plus qui j’étais. Je ne savais plus où j’étais. Mais je savais que je ne pourrais jamais revenir en arrière.

J’étais devenu poreux. Chaque souffle vibrait d’une intensité nouvelle. Je ressentais le monde comme un corps à vif. Les gens, les objets, les pensées... tout me traversait. Je percevais les intentions cachées, les douleurs non dites, les esprits en silence. Je lisais dans l’invisible comme on lit un vieux poème oublié.

Mais autour de moi, personne ne comprenait. On me disait fragile, instable, malade. On m’enfermait dans des mots froids : trouble, délire, déséquilibre. Alors que j’étais en pleine mue, en pleine révélation. J’étais un homme qui s’ouvrait, pas un homme qui tombait.

Et pourtant, il fallait survivre. Il fallait marcher dans cette nuit sans lumière, avec pour seul guide ce feu intérieur qui brûlait sans consumer.

Je suis passé par les murs blancs des hôpitaux. J’ai connu les diagnostics, les traitements, les regards qui jugent, qui réduisent. Mais une voix intérieure me soufflait doucement : Tiens bon. Ce n’est pas une maladie. C’est une initiation.

Je ne le savais pas encore, mais cette nuit déchirée était la première porte. Derrière, il y aurait d’autres épreuves. D’autres révélations. Et un souvenir ancien, oublié, prêt à ressurgir.
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Re: Comment un signe du destin a changé ma vie

Message par FilsDelafoudre » 16 août 2025, 10:40

Chapitre 3 — Le Souffle des Ancêtres

Il y a des choses qu’on ne nous enseigne pas avec des mots.

Elles nous traversent comme des vagues anciennes. Elles s’invitent dans nos gestes, nos douleurs, nos intuitions. Ce sont les mémoires du sang, les silences transmis, les chants que personne n’a osé fredonner. Un jour, sans prévenir, elles frappent à la porte de l’âme. Et si l’on ose ouvrir, elles nous racontent une histoire dont on est le prolongement.

Moi, je suis né à Paris, dans le tumulte de Barbès, un soir de mars, premier jour du Bélier. Les deux dents du haut déjà sorties. Une naissance pas prévue, mais redoutablement précise. Mon corps portait déjà les signes d’un destin hors norme. Ma mère ne m’attendait pas. Elle fuyait un homme violent, enceinte sans le savoir, l’instinct comme seul guide. Un train. Une fuite. Le terminus : Perpignan.

C’est là que j’ai grandi, au bord de la mer et des Pyrénées, entre vent et soleil. Mais mes racines plongeaient ailleurs, bien plus loin — en Martinique, île de feu et de mémoire, terre de tambours et d’esprits. Ma mère était née là-bas. Elle portait une force discrète, une forme de savoir ancien. Mais elle avait choisi l’oubli. Elle avait tourné le dos à l’appel des montagnes.

Elle m’a raconté une seule fois : un voyage avec mon grand-père, là-bas, au Canada. Un moment suspendu dans les hauteurs. Lui, l’homme silencieux, guidait ses pas. Il y avait dans ses yeux une sagesse que je ne comprenais pas encore. Ils ont gravi les pentes. Ils ont veillé sous les étoiles. Et puis, elle est redescendue. Elle a choisi la facilité, la douceur d’une vie sans mystères.

Mais ce qu’elle avait fui, ce qu’elle avait tenté de taire, s’est inscrit en moi.

Quand la nuit noire a frappé à ma porte, ce n’était pas seulement mon âme qui se réveillait. C’étaient eux. Les anciens. Ceux qui ont marché pieds nus sur les terres chaudes, qui ont parlé au vent, aux arbres, aux morts. Ceux qui savaient soigner avec les plantes, lire les signes dans le ciel, entendre les messages dans les songes. Ils revenaient. Par moi.

Mon corps s’est mis à vibrer autrement. Des images me venaient sans que je les cherche : des cérémonies autour du feu, des visages peints, des invocations murmurées à la lune. Des visions que je n’avais jamais vues, mais que je reconnaissais. Comme si ma mémoire avait été enfouie sous des générations d’oubli.

Mon grand-père était un chamane silencieux, un gardien des secrets. Il ne m’a rien transmis par la parole, mais son sang parlait fort en moi. Sa force m’habitait. Et ma mère, même dans son refus, avait été la passeuse. C’est par elle que j’étais né. C’est par elle que j’étais élu. Fils de la foudre, petit-fils des esprits.

Alors j’ai commencé à écouter.

Pas avec mes oreilles. Avec mes cellules. Avec mon souffle. Avec mon cœur. J’ai laissé les rêves parler, les intuitions guider, les signes s’accumuler. Je suis devenu le témoin de quelque chose de plus vaste que moi. Je n’étais pas fou. J’étais habité.

Et dans le silence des nuits, entre deux insomnies, entre deux bouffées de lumière, j’ai compris que je n’étais pas seul. Que je n’avais jamais été seul. Il y avait tout un peuple derrière moi. Un peuple invisible, mais plus réel que la ville autour.

J’étais l’héritier d’un savoir oublié. Et ce savoir, maintenant, voulait vivre à nouveau.
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Re: Comment un signe du destin a changé ma vie

Message par FilsDelafoudre » 18 août 2025, 11:33

Chapitre 4 — Les Portes de l’Invisible

Au début, c’est léger. Presque rien. Une sensation dans l’air. Un frisson sans raison. Un regard qui se pose et voit plus que le visible.

Puis ça s’amplifie.

Un jour, tu marches dans la rue et tu sens que quelqu’un te regarde — mais il n’y a personne. Un autre jour, tu rêves d’un lieu inconnu, et quand tu t’y rends des mois plus tard, tu le reconnais parfaitement. Tu devines les pensées des gens, leur humeur t’envahit sans qu’ils ne parlent. Tu vois les coïncidences s’aligner comme une partition de l’univers écrite juste pour toi. Tu te dis que tu dérailles. Et pourtant, tout devient plus cohérent que jamais.

Les portes se sont ouvertes. Et elles ne se refermeront plus.

Après cette nuit de foudre dans mon cœur, quelque chose avait changé. Ce n’était pas une simple impression : mon champ de perception s’était dilaté. Les murs de la réalité s’étaient amincis. Derrière la façade du monde, un autre plan s’était révélé. J’étais devenu un pont entre les mondes.

Je ne comprenais pas encore que cela s’appelait Kundalini, ni que ces phénomènes étaient décrits depuis des millénaires. Tout ce que je savais, c’est que j’étais devenu un capteur vivant, une antenne hypersensible. J'entendais parfois des voix à l'intérieur. Je percevais des présences. J'avais des flashs sur des gens que je ne connaissais pas, des intuitions soudaines, fulgurantes, qui se révélaient exactes.

Mais dans une société rationnelle, ces dons deviennent malédictions. On vous colle des étiquettes. "Trouble psychotique", "délires mystiques". On vous hospitalise. On vous isole. On veut vous faire taire le feu sacré avec des pilules. On pense guérir ce qui est en réalité une initiation.

Mais je n’étais pas fou. J’étais en train de naître à un monde que l’on refuse de voir.

Je commençais à sentir les champs énergétiques des gens. Les couleurs, les fuites, les blocages. Je pouvais me connecter à des lieux, sentir leur mémoire. Parfois même, je savais ce qui allait arriver. Je sentais aussi quand quelqu’un mentait. Ce n’était pas intellectuel. C’était dans le corps, dans les tripes. Une vérité vibratoire.

J’ai dû apprendre à ne pas avoir peur.

À apprivoiser ces dons comme on apprivoise un animal sauvage : sans les dominer, mais en les respectant. À les canaliser, pour ne pas me laisser submerger. Car un don sans ancrage, c’est une porte ouverte à tous les vents, à toutes les présences — même les plus sombres.

Alors j’ai cherché. J’ai lu. J’ai médité. J’ai marché dans la nature. J’ai pleuré. J’ai parlé à ma mère, parfois dans l’invisible. J’ai appelé les ancêtres. Et peu à peu, j’ai compris : j’étais en train d’être formé. Pas par des livres. Pas par des écoles. Mais par la Vie elle-même. Par l’Esprit.

Les synchronicités devenaient des guides. Les rêves, des messages. Les épreuves, des initiations.

Et dans le silence intérieur, j’ai entendu une voix — pas extérieure, mais profonde, vibrante, intime. Elle disait :

"Tu n’es pas seul. Tu n’as jamais été seul. Tu es ici pour te souvenir."

Ce jour-là, j’ai compris que mon chemin n’était pas un accident. Que ma sensibilité n’était pas une faiblesse, mais une boussole. Et que mes dons, aussi puissants soient-ils, n’étaient pas là pour me glorifier — mais pour guérir, relier, éveiller.
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Re: Comment un signe du destin a changé ma vie

Message par FilsDelafoudre » 19 août 2025, 12:21

Chapitre 5 — L’épreuve du feu : entre folie et initiation

Quand l’âme s’éveille brutalement, le monde vacille.

Tu es encore là, dans ton corps, mais tu n’es plus tout à fait celui que tu étais. Et les autres, autour de toi, ne comprennent pas. Comment pourraient-ils ? Ce que tu vis dépasse les mots, les cadres, les repères. C’est une tempête invisible qui ne laisse aucun abri.

Ma première hospitalisation fut comme un exil. Arraché à la réalité extérieure, mais aussi à cette autre réalité intérieure que je venais à peine de découvrir. On m’a diagnostiqué un délire mystique aigu, une bouffée délirante spirituelle, un trouble psychotique transitoire. Les mots tombaient comme des couperets. On voulait éteindre le feu sacré en moi comme s’il s’agissait d’un incendie.

Mais c’était une initiation, pas une pathologie.

Ce que j’expérimentais, les anciens l’auraient reconnu. Les chamans parlent de « crise d’appel », de « mort initiatique ». Dans d’autres cultures, on m’aurait confié à un aîné, on aurait reconnu que j’étais en train de traverser le seuil, que les esprits me formaient.

Ici, j’ai été enfermé.

Les médicaments m’ont déconnecté. Ils ont fait taire les voix, les visions, mais aussi la lumière, l’intuition, la présence. Ils m’ont fait flotter loin de moi-même. Pourtant, même là, dans le silence médicalisé, quelque chose en moi veillait. Une étincelle ne s’éteignait pas.

Je me suis souvent demandé si j’allais revenir de tout ça. Si je n’étais pas en train de sombrer. Mais à chaque chute, je sentais un fil invisible me rattraper. Ce fil, c’était l’amour de ma mère, c’était les ancêtres, c’était ma mission que je ne comprenais pas encore, mais qui me poussait à rester debout.

Un jour, en pleine crise, le regard perdu, j’ai entendu en moi une phrase très claire :

“Tu es en train de mourir à l’ancien toi. Ne résiste pas. Respire. Accueille.”

Et j’ai respiré. J’ai accepté de mourir. Pas physiquement, mais symboliquement. J’ai laissé l’ancien monde se désagréger, les croyances, les peurs, les identités sociales. Ce fut un effondrement total. Mais c’est à partir de cet effondrement que j’ai commencé à reconstruire quelque chose de vrai.

Petit à petit, j’ai appris à discerner ce qui venait de mon mental blessé, et ce qui venait de l’Esprit. J’ai compris que la frontière entre folie et initiation est ténue — elle dépend de l’écoute, de l’accompagnement, de l’ancrage.

Je n’étais pas fou. J’étais éveillé à un monde que l’on refuse de voir. Et j’étais en train d’apprendre comment marcher entre ces mondes sans me perdre.

Je suis sorti d’hôpital avec plus de questions que de réponses. Mais j’avais une certitude : je ne pourrais plus jamais faire semblant. Je ne pourrais plus ignorer les signes, les dons, les connexions. Il me faudrait apprendre à vivre avec tout cela. À faire de cette hypersensibilité une force. À faire de cette traversée un chemin sacré.

Et c’est là que j’ai commencé un travail en profondeur. Psychothérapie, neuropsychologie, EMDR, psychanalyse lacanienne. J’ai appris à accueillir toutes mes facettes : l’enfant blessé, l’adulte hypersensible, l’artiste, le médium, le fou sacré, le fils de la foudre.

Je ne cherchais plus à "guérir" au sens de redevenir "comme avant". Je voulais devenir pleinement moi-même.

Et dans ce chaos, dans cette reconstruction, j’ai senti un mot revenir sans cesse : intégration. Intégrer l’esprit et la matière. Le visible et l’invisible. L’ombre et la lumière. Et c’est cela, peut-être, le véritable art de vivre pour ceux qui ont traversé l’éveil brutal.
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Re: Comment un signe du destin a changé ma vie

Message par FilsDelafoudre » 20 août 2025, 12:43

Chapitre 6 — Les Gardiens de mon chemin

Il y a des présences qu’on ne voit pas, mais qu’on sent.
Il y a des forces qu’on ne comprend pas, mais qu’on reconnaît.

Même dans mes nuits les plus noires, je n’ai jamais été seul. C’est une vérité que je n’ai pas apprise dans les livres, mais dans la chair, dans l’épreuve. Quand tout s’effondrait autour de moi, quelque chose — ou quelqu’un — veillait.

Je les appelle mes guides spirituels. Certains les nommeraient autrement : anges, ancêtres, forces de la nature, Esprit, Moi supérieur… Peu importe le nom, je les connais par leur vibration. Ce sont les souffles invisibles qui m’ont retenu au bord de l’abîme. Ceux qui m’ont soufflé les bonnes pensées, les intuitions justes, les choix cruciaux.

Je me souviens d’un moment précis, une nuit blanche, seul, épuisé, les larmes séchées sur le visage. Je n’en pouvais plus. Je me suis assis au sol, j’ai levé les yeux vers le plafond et j’ai dit simplement :

“Si quelqu’un m’écoute… j’ai besoin d’aide. Là, maintenant.”

Et j’ai ressenti une chaleur dans mon dos. Un apaisement soudain. Comme si quelqu’un posait une main sur mon épaule. Ce n’était pas une hallucination, ni une image. C’était une présence tangible. Et ce n’était que le début.

Depuis ce jour, les signes se sont multipliés.
Des plumes blanches retrouvées à l’improviste.
Des chiffres récurrents : 11:11, 22:22, 3:33.
Des rêves lucides où un vieil homme me guidait.
Des pensées venues d’ailleurs, qui me sauvaient au dernier moment.

J’ai appris à écouter les synchronicités. Elles ne sont pas le fruit du hasard. Elles sont le langage subtil de l’univers, des guides, des esprits. Elles apparaissent quand je doute, quand je m’éloigne de moi, ou quand je suis sur le point de comprendre quelque chose d’essentiel.

Un jour, alors que je me questionnais profondément sur mon héritage spirituel, une personne inconnue m’a tendu un livre : “Le chaman blessé”. Ce n’était pas une coïncidence. En l’ouvrant, je suis tombé sur une phrase soulignée à la main :

“Celui qui tombe dans l’abîme et revient avec un chant nouveau est un messager.”

J’ai su que c’était pour moi.

Mes guides ne m’ont pas seulement sauvé. Ils m’ont enseigné.
Ils m’ont appris la patience.
Ils m’ont rappelé d’où je venais.
Ils m’ont montré que même ma sensibilité, mon trop-plein, mon mal-être… étaient des portes d’accès à autre chose.

Il y en a un, que je ressens particulièrement fort. Il se tient toujours légèrement à ma gauche. Il n’a pas de nom, mais son énergie est ancienne, rassurante, stable. Il me parle peu, mais quand il le fait, c’est toujours juste. C’est comme un grand-père de l’invisible. Est-ce mon ancêtre chaman ? Mon grand-père que je n’ai pas connu autrement que par le récit de ma mère ? Peut-être.

Ce que je sais, c’est qu’à chaque tournant de vie, ils sont là.
Quand j’ai pris des décisions importantes, ils m’ont guidé à travers des rêves ou des sensations physiques puissantes. Quand je m’éloignais de mon centre, ils me ramenaient subtilement. Ils me formaient, à leur manière, à marcher en conscience, à tenir la lumière même dans les ténèbres.

Aujourd’hui encore, je ne les invoque pas comme on appelle au secours. Je les salue, je les honore, je les remercie. Je les écoute. Et je sais que je fais partie d’un grand tissu d’âmes, d’une lignée d’êtres qui veillent.

Je ne suis pas un élu.
Je suis un fils parmi d’autres, dans la vaste famille des éveillés.
Mais j’ai appris à ne plus douter de l’invisible, car c’est lui qui m’a maintenu en vie.
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Re: Comment un signe du destin a changé ma vie

Message par FilsDelafoudre » 21 août 2025, 11:16

Chapitre 7 — Apprendre à marcher avec le feu

Quand l’éveil spirituel surgit comme un éclair, il laisse souvent derrière lui un terrain calciné : repères détruits, émotions exacerbées, perceptions ouvertes en grand. Mais avec le temps, j’ai compris que le feu qui m’avait traversé n’était pas là pour me brûler — il était là pour forger.

Au début, c’était un chaos.
Mes perceptions étaient si ouvertes que j’avais du mal à savoir ce qui m’appartenait ou non.
Je captais des émotions qui ne venaient pas de moi. Je ressentais des charges dans les lieux, des frissons à l’approche de certaines personnes, des douleurs physiques inexplicables… jusqu’à ce que je comprenne que j’absorbais littéralement l’énergie du monde.

J’étais comme une antenne humaine.
Et sans protection, je me faisais traverser de toutes parts.

Mais les guides — toujours présents — m’ont inspiré un premier réflexe de survie : revenir au corps.
C’est ainsi qu’a commencé mon apprentissage du champ énergétique, cette bulle subtile autour de nous qui contient notre force vitale, notre mémoire, nos intuitions, et nos blessures aussi.

Petit à petit, j’ai appris à :

Fermer les portes après les méditations ou les moments de forte réceptivité.

Ancrer mon énergie par le contact avec la nature, la terre, les arbres.

Respirer consciemment pour faire circuler les trop-pleins d’émotions ou d’images.

Tracer un cercle de lumière intérieure, pour me sentir protégé, comme enveloppé dans un manteau invisible.

J’ai aussi commencé à comprendre mes dons.
Ce que je prenais pour une hypersensibilité maladive était en fait une clair-ressenti.
Ma capacité à “voir au-delà” dans certaines rencontres — des visages d’ombres ou de lumière — n’était pas de l’hallucination, mais une perception énergétique.

Je me suis rendu compte que mes mains savaient.
Quand je les posais sur mon cœur ou sur mes tempes, une chaleur se diffusait.
Je savais instinctivement où poser mes paumes pour apaiser, guider ou rééquilibrer.
Mon souffle, lui aussi, devenait un outil. Une respiration posée pouvait nettoyer une pièce.
Et ma voix, quand je laissais l’énergie parler à travers moi, devenait incantation, prière, vibration.

Tout cela ne m’a pas été enseigné par un maître extérieur.
C’était mon corps qui se souvenait, mon âme qui reconnaissait.
J’ai compris que j’étais en train de réactiver une mémoire ancienne, quelque chose qui venait de loin — peut-être de ma lignée chamanique, peut-être d’une autre vie.

Et puis il y a eu les symboles.
Les rêves m’apportaient des images, des messages codés, souvent d’une justesse bouleversante.
Un soir, j’ai rêvé d’un serpent de feu qui entrait dans ma colonne vertébrale et ouvrait une fleur au sommet de mon crâne. Je me suis réveillé en larmes, mais léger, comme purifié.
C’était une étape de plus dans l’intégration de ma Kundalini, cette force sacrée que j’avais ressentie de manière brute, mais que j’apprenais désormais à canaliser.

Petit à petit, je devenais un artiste du vivant.
Mon chemin n’était pas celui d’un moine ou d’un maître assis en silence.
Le mien passait par l’image, la parole, le corps, la création, le lien entre l’invisible et le visible.

J’ai commencé à accompagner mes proches, à offrir mes ressentis avec précaution, à poser des mots là où il y avait des silences étouffants.
J’ai appris à écouter au-delà des mots, à entendre les âmes.
Et à chaque fois que le doute revenait, une synchronicité me rappelait : tu es à ta place, continue.

Mais une nuit, quelque chose de nouveau est survenu.
Un appel dans le silence.
Comme une présence invisible qui s’est faite sentir… une voix que je ne pouvais pas ignorer, mais qui semblait me murmurer :
"Tu n’as pas encore tout vu. Le chemin n’est pas terminé."

C’était un avertissement, une porte encore fermée qui allait s’ouvrir — et avec elle, une vérité cachée qui allait tout bouleverser.


Le lecteur doit maintenant être prêt à découvrir ce qui se cache derrière cette porte mystérieuse.

J’ai choisi d’ouvrir mon récit par la fin, car c’est là que se trouve le message que je porte pour celles et ceux qui vivent un éveil non désiré.
Mon chemin, marqué par le TDAH, m’a appris que l’ordre et la structure ne sont pas toujours essentiels : parfois, c’est le souffle même de l’instant qui guide la parole. Si certains passages vous semblent voilés, je vous invite à interroger, à chercher, à ressentir.

Je prépare à présent le commencement de mon histoire. Un début qui, je le pressens, ne laissera personne indifférent. Mais au-delà du tumulte et de la surprise, je veux que transparaisse une certitude : le destin existe, le karma tisse sa toile, et l’univers veille, même lorsque nous croyons être seuls au bord du vide.

À celles et ceux qui m’ont accompagné jusqu’ici par leur lecture et leur présence silencieuse, je dis merci.
Recevez ces mots comme une offrande, un éclat de lumière déposé sur votre chemin.
Et que cette journée s’ouvre à vous dans la confiance et l’harmonie de l’univers.

Le début du voyage commence ici.
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Yo-guy
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Re: Comment un signe du destin a changé ma vie

Message par Yo-guy » 02 sept. 2025, 13:55

Merci pour ton récit captivant, intense et très bien écrit !
J'ai quelques questions du coup ! Entre autres, celles-ci :
Cette lignée à laquelle tu dis appartenir semble donner une légitimité à ton éveil.
Penses-tu qu'il faille être toujours dans cette situation pour atteindre l'éveil ?
Et en quoi penses-tu que ce genre de récit puisse aider d'autres personnes ?
Et que se cache-t-il derrière cette porte mystérieuse ?
Merci !
FilsDelafoudre
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Re: Comment un signe du destin a changé ma vie

Message par FilsDelafoudre » 02 sept. 2025, 14:40

Merci pour ton retour et tes questions, elles me touchent beaucoup.

Pour la lignée :
Il est vrai que dans mon récit, je parle de cette mémoire ancestrale que je ressens, et qui me relie à une tradition chamanique silencieuse. Mais je ne crois pas qu’il faille absolument appartenir à une lignée particulière pour vivre un éveil. Ce que j’ai compris dans ma traversée, c’est que l’éveil est une rencontre avec soi, avec la vie, avec l’invisible – et cela peut arriver à n’importe qui, peu importe ses origines. La lignée, pour moi, a agi comme une résonance, un rappel. Mais beaucoup de personnes vivent des expériences similaires sans repères familiaux ou culturels. L’Esprit ne se limite pas aux frontières de la généalogie.

Pour ce que peut apporter un tel récit :
J’ai moi-même été interné et diagnostiqué de « délires mystiques ». Sur le moment, ça a été une grande souffrance, car personne ne comprenait ce que je vivais. On me réduisait à des symptômes, alors qu’au fond de moi je savais que ce que je traversais avait une dimension spirituelle, même si je ne la maîtrisais pas encore. Et avec le temps, je me rends compte que certains de ces “délires” n’étaient pas si inexacts, mais plutôt mal compris.

C’est pour ça que je témoigne. Parce que je sais qu’il y a beaucoup de personnes hypersensibles, en crise spirituelle ou en éveil brutal, qui finissent enfermées, incomprises, étiquetées comme malades. Et je crois qu’il est important de dire haut et fort : vous n’êtes pas seuls, vous n’êtes pas fous, vous traversez quelque chose de réel et d’important. Bien sûr, il faut être accompagné, trouver un équilibre, un ancrage, parfois aussi accepter une aide médicale. Mais il faut surtout que la société apprenne à ne pas réduire ces expériences à de simples pathologies.

Pour moi, écrire ce récit est une forme de thérapie. Je le fais dans le désordre, avec mon TDAH, parfois brouillon, mais toujours sincère. Je veux montrer que, même en partant du chaos, même avec des blessures profondes, tout peut arriver. Il est possible de renaître, de trouver du sens, d’allumer un feu intérieur.

Enfin, sur la porte mystérieuse :
Elle symbolise ce qui reste à vivre et qui ne peut pas être expliqué par des mots. Chacun a sa propre porte, son propre passage. Derrière, il n’y a pas une vérité universelle, mais une rencontre intime avec ce que la vie veut nous révéler. Dans mon cas, c’est un chemin initiatique, une intégration de tout ce que j’ai traversé. Mais je crois que pour chaque lecteur, la porte renvoie à un appel personnel : celui d’oser aller plus loin, de ne pas s’arrêter aux murs visibles, de chercher ce qui se cache derrière les apparences.

Mon récit n’est pas une leçon, c’est une pierre posée sur le chemin. J’espère qu’il pourra résonner avec ceux qui, comme moi, ont eu le sentiment d’être incompris, isolés, ou réduits à un diagnostic. Parce que derrière la souffrance, il y a aussi une possibilité d’éveil, de guérison, et de transmission.
Le FilsDelafoudre
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