Tara

Tantrisme ...
Un mot usité de partout, mis à toutes les sauces. Venez nous parler de vos expériences et idées sur cette voie.

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lorkan739
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Tara

Message par lorkan739 » 27 janv. 2015, 02:20

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Elle est la mère de tous les Bouddhas. A la fois Libératrice, Déesse du Ciel, de la Terre et des enfers, Prompte et Victorieuse ; Source de Prospérité et protégeant les êtres des Huit grandes peurs : telle se présente Tara, Bouddha et Bodhisattva, dont les cent huit noms arrivent à peine a évoquer ses merveilleuses qualités. Elle incarne toutes les déesses, changeant de formes selon le besoin des êtres vivants.

Suprêmement gracieuse, et infiniment accueillante, elle vous invite à entrer dans sa galerie. "Elle est tranquillement assise en posture décontractée, ouverte et bienveillante. Sa jambe droite déployé indique sa volonté de s'élancer vers le royaume des êtres torturés et désorientés pour leur venir en aide. Car elle ne répugne pas aux souffrances. Bien au contraire, elle leur fait face sans peur et compassion. Elle est également appelé "Tara, celle qui exauce tous les voeux", en référence à sa main droite qui fait le mudra du don et de la générosité. Sa main gauche, quant à elle est posée sur son coeur pour nous indiquer où trouver refuge.

Tara se manifeste encore de nos jours. L'histoire rapporté récemment par un voyageur traversant l'hostile plateau tibétain en est la preuve. Épuisé et sans ressources, il allait perdre la vie, lorsqu'il rencontra une jeune fille gardant un troupeau de yacks. Elle l'hébergea dans sa tente, lui administra des soins, et le nourrit jusqu'à ce qu'il retrouve des forces. Alors qu'il recouvrait la santé, il remarqua que la jeune fille vivait seul. Elle effectuait par elle même le travail que plusieurs hommes forts auraient trouvé difficile. Finalement complètement rétablit, l'homme décida de reprendre sa route et la jeune fille lui fournit des provisions. Après un très long périple, il découvrit qu'il lui était resté malgré tout assez de la nourriture jusqu'à son retour dans la vallée. Étonnée par tous ces évènements, il réfléchit : "Peut-être était-ce-Tara". Lorsqu'il alla voir son Lama, il lui raconta son histoire. Et le Lama lui répondit avec reproche : "Bien sur que c'était Elle !"

~ Déesses de la Galerie Céleste ~

Afin de guider l'âme, hors de cette prison, vers l'Unique...
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Re: Tara

Message par MuadDib » 27 janv. 2015, 03:49

:schock: :)
Oh, une étoile filante :)
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Odile
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Re: Tara

Message par Odile » 27 janv. 2015, 07:26

Tara possède la même importance que la Vierge Marie chez les chrétiens...« Tara » veut dire « Salvatrice ». Elle est appelée ainsi parce qu’elle nous sauve des 8 peurs de choses externes (avoir peur des lions, des éléphants, du feu, des serpents, des voleurs, de l’eau, de l’esclavage et des esprits mauvais) et des 8 peurs de choses internes (avoir peur de l’orgueil, de l’ignorance, de la colère, de la jalousie, des vues erronées, de l’attachement, de l’avarice et des doutes perturbés). :D

Tara nous sauve, d’une manière temporaire, des dangers d’une renaissance dans les 3 règnes inférieurs, et elle nous sauve, d’une manière ultime, des dangers du Samsara... :D
Ce n'est pas en regardant la lumière qu'on devient lumineux, mais en plongeant dans son obscurité...
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Re: Tara

Message par Morgan » 28 janv. 2015, 21:26

Voici pour la version tibétaine. Tara y est présentée sous 21 formes principales. Certaines bénignes d'autres courroucées.

Dans la tradition hindou, Tara est l'une des dix Mahavidya apparue de Kali.
Elle est apparentée à Kali dans sa description.

On la décrit sous trois visages : Ugra Tara, Ekajata et Nila Sarasvati. Ugra Tara est sa forme courroucée, Ekajata fait référence au mythe qui fait apparaitre Kali d'une tresse de Shiva, et Nila Sarasvati est liée à cette histoire particulière. Lorsque Shiva avala le poison lors du battage de la mer de lait, il était proche de mourir d'empoisonnement, alors il se réfugia auprès de Tara et but à son sein, sous la forme d'un enfant.

Tara fait, comme dans la description, traverser les âmes d'une rive à l'autre. On la représente aussi avec une étoile. Elle guide.

Dans la sadhana tantrique, le Tara Krama est relié aux pratiques de la vama-marga, et particulière à ce qu'on appelle chinachara, une approche qui dit-on provient de "Chine". En effet, on dit que le sage Vashishta apprit l'adoration de Tara, du Bouddha, en Chine.

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Re: Tara

Message par MuadDib » 29 janv. 2015, 00:01

aaa
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Re: Tara

Message par lorkan739 » 31 janv. 2015, 23:26

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Re: Tara

Message par Denis » 01 févr. 2015, 11:50

Sublime énorme livre que j'ai avec l'autre sur les Dieux...
Dieu nous donne ce dont il veut qu'on se serve, pour aller vers lui.
Cours de Yoga en live et étude de textes en live avec zoom
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Re: Tara

Message par lorkan739 » 29 nov. 2019, 10:10

Yogi Matsyendra Nath dit que seules les mains vides peuvent prendre ou faire quelque chose.

En priant Tara, j'en ai fait l'expérience. Je m'étais emprisonné dans ma réalisation. J'ai vécu des douleurs indicibles avant de réaliser que c'était contre mon équilibre que je luttais. Je ne fume plus. Je comprend que Tara m'accompagne. Je pense qu'elle était aussi derrière les expériences pénibles vécu pendant mon adolescence lorsque sa présence était plus que nécessaire.

Je savais déjà grâce au yoga et mon entourage que notre volonté personnelle est réduite au profit de quelque chose qui nous dépasse. Et la venue d'une divinité, en l'occurrence Tara, c'est bouleversant.

Un extrait qui lui rends hommage :

En empruntant le Chemin, je te vois, les mains et les pieds rougis par le sang des éléphants abattus ; chemin faisant, je pense à toi écrasant un lion sous tes pieds, et je m'enfonce dans l'épaisse forêt infranchissable.

Ceux qui ne s'arrêtent pas un instant sur le Chemin du Massacre et qui avancent avec le bruit assourdissant d'un essaim d'abeilles volant vers une joue parfumée par une liqueur enivrante : Ô Tara, même ceux-là sont conquis et se prosternent devant toi.

Un feu qui s'élève aussi haut que si le firmament était embrasé par l'immense force du vent lors de la fin du Monde : même ce feu s'apaiserait si une une ville venait à invoquer ton nom.

En empruntant le Chemin où les brigands brandissent leurs armes, je les imagine écrasés sous les pieds de Tara, et fort de cette vision, je rentre chez moi d'un pas rapide et joyeux.

Dans sa prière quotidienne, un sage maintenu prisonnier par tous les seigneurs de la Terre n'a qu'à penser aux pieds de Tara pour que ses liens se brisent en mille morceaux.

Bien que les mers s'élèvent avec fracas aussi haut que le Séjour de Brahma, ton corps, terreur des monstres marins, est un bateau au milieu des flots ; en pensant à Tara, toute crainte disparaît.

Un vampire, le corps velu et noir comme le charbon, condamné par sa propre nature à la faim et à la soif et se délectant du massacre des hommes : même celui-là sera vaincu à la pensée de tes pieds de lotus.
Afin de guider l'âme, hors de cette prison, vers l'Unique...
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Re: Tara

Message par lorkan739 » 14 déc. 2019, 08:30

J'adore ce texte de Charles Baudelaire. J'espère que la déesse Tara me comprendra...

Le calumet de la paix

Or Gitche Manito, le Maître de la Vie,
Le Puissant, descendit dans la verte prairie,
Dans l'immense prairie aux coteaux montueux;
Et là, sur les rochers de la Rouge Carrière,
Dominant tout l'espace et baigné de lumière,
Il se tenait debout, vaste et majestueux.

Alors il convoqua les peuples innombrables,
Plus nombreux que ne sont les herbes et les sables.
Avec sa main terrible il rompit un morceau
Du rocher, dont il fit une pipe superbe,
Puis, au bord du ruisseau, dans une énorme gerbe,
Pour s'en faire un tuyau, choisit un long roseau.

Pour la bourrer il prit au saule son écorce;
Et lui, le Tout-Puissant, Créateur de la Force,
Debout, il alluma, comme un divin fanal,
La Pipe de la Paix. Debout sur la Carrière
Il fumait, droit, superbe et baigné de lumière.
Or pour les nations c'était le grand signal.

Et lentement montait la divine fumée
Dans l'air doux du matin, onduleuse, embaumée.
Et d'abord ce ne fut qu'un sillon ténébreux;
Puis la vapeur se fit plus bleue et plus épaisse,
Puis blanchit; et montant, et grossissant sans cesse,
Elle alla se briser au dur plafond des cieux.

Des plus lointains sommets des Montagnes Rocheuses,
Depuis les lacs du Nord aux ondes tapageuses,
Depuis Tawasentha, le vallon sans pareil,
Jusqu'à Tuscaloosa, la forêt parfumée,
Tous virent le signal et l'immense fumée
Montant paisiblement dans le matin vermeil.

Les Prophètes disaient: «Voyez-vous cette bande
De vapeur, qui, semblable à la main qui commande,
Oscille et se détache en noir sur le soleil?
C'est Gitche Manito, le Maître de la Vie,
Qui dit aux quatre coins de l'immense prairie:
'Je vous convoque tous, guerriers, à mon conseil!'.»

Par le chemin des eaux, par la route des plaines,
Par les quatre côtés d'où soufflent les haleines
Du vent, tous les guerriers de chaque tribu, tous,
Comprenant le signal du nuage qui bouge,
Vinrent docilement à la Carrière Rouge
Où Gitche Manito leur donnait rendez-vous.

Les guerriers se tenaient sur la verte prairie,
Tous èquipés en guerre, et la mine aguerrie,
Bariolés ainsi qu'un feuillage automnal;
Et la haine qui fait combattre tous les êtres,
La haine qui brûlait les yeux de leurs ancêtres
Incendiait encor leurs yeux d'un feu fatal.

Et leurs yeux étaient pleins de haine héréditaire.
Or Gitche Manito, le Maître de la Terre,
Les considérait tous avec compassion,
Comme un père très-bon, ennemi du désordre,
Qui voit ses chers petits batailler et se mordre.
Tel Gitche Manito pour toute nation.

Il étendit sur eux sa puissante main droite
Pour subjuguer leur coeur et leur nature étroite,
Pour rafraîchir leur fièvre à l'ombre de sa main;
Puis il leur dit avec sa voix majestueuse,
Comparable à la voix d'une eau tumultueuse
Qui tombe et rend un son monstrueux, surhumain:

II

«O ma postérité, déplorable et chérie!
O mes fils! écoutez la divine raison.
C'est Gitche Manito, le Maître de la Vie,
Qui vous parle! Celui qui dans votre patrie
A mis l'ours, le castor, le renne et le bison.

Je vous ai fait la chasse et la pêche faciles;
Pourquoi donc le chasseur devient-il assassin?
Le marais fut par moi peuplé de volatiles;
Pourquoi n'êtes-vous pas contents, fils indociles?
Pourquoi l'homme fait-il la chasse à son voisin?

Je suis vraiment bien las de vos horribles guerres.
Vos prières, vos voeux mêmes sont des forfaits!
Le péril est pour vous dans vos humeurs contraires,
Et c'est dans l'union qu'est votre force. En frères
Vivez donc, et sachez vous maintenir en paix.

Bientôt vous recevrez de ma main un Prophète
Qui viendra vous instruire et souffrir avec vous.
Sa parole fera de la vie une fête;
Mais si vous méprisez sa sagesse parfaite,
Pauvres enfants maudits, vous disparaîtrez tous!

Effacez dans les flots vos couleurs meurtrières.
Les roseaux sont nombreux et le roc est épais;
Chacun en peut tirer sa pipe. Plus de guerres,
Plus de sang! Désormais vivez comme des frères,
Et tous, unis, fumez le Calumet de Paix!»

III

Et soudain tous, jetant leurs armes sur la terre,
Lavent dans le ruisseau les couleurs de la guerre
Qui luisaient sur leurs fronts cruels et triomphants.
Chacun creuse une pipe et cueille sur la rive
Un long roseau qu'avec adresse il enjolive.
Et l'Esprit souriait à ses pauvres enfants!

Chacun s'en retourna l'âme calme et ravie,
Et Gitche Manito, le Maître de la Vie,
Remonta par la porte entr'ouverte des cieux.
— À travers la vapeur splendide du nuage
Le Tout-Puissant montait, content de son ouvrage,
Immense, parfumé, sublime, radieux!
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Re: Tara

Message par trananda » 01 janv. 2020, 17:25

OM Tara.
Le vent soufle, la neige tombe. Je suis en vie.
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Message par amandine » 03 mars 2020, 11:07

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Re: Tara

Message par lorkan739 » 05 mars 2020, 10:25

pratyālīḍhapadāṃ ghorāṃ muṇḍamālāvibhūṣitām ।
kharvvāṃ lambodarīṃ bhīmāṃ vyāghracarmmāvṛttāṃ kaṭau ॥

Méditant sur la déesse Tara, qui a un regard terrible, un gros ventre, dont la taille est couverte de la peau d'un tigre, sur laquelle est suspendue, en guise d'ornement, une guirlande de crânes, dont la jambe gauche est posée
en avant (vamachara).
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Re: Tara

Message par MuadDib » 05 mars 2020, 11:26

Tara étant aussi le saskrit pour "étoile", ma petite observation sur un certain Jésus me semble un peu d'actualité par ici aussi ;-)

Mais sinon, Lorkan, d'où vient le petit extrait que tu a posté ?
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Re: Tara

Message par lorkan739 » 05 mars 2020, 18:44

MuadDib a écrit :Mais sinon, Lorkan, d'où vient le petit extrait que tu a posté ?
C'est Yogi Matsyendra Nath qui nous l'a offert lors de sa venue l'été dernier.

"Ton peuple a pris naissance quand une étoile s'est levée,
Naissance de Dieu au cœur de l'homme, naissance de l'homme au cœur de Dieu ! Ton peuple a pris naissance.

Ton peuple a pris la route, au désert il t'ont cherché, la route de Dieu au cœur de l'homme, la route de l'homme au cœur de Dieu, Ton peuple a pris la route.

Ton peuple a pris lumière, sa nuit sera sans fin,
Lumière de Dieu au cœur de l'homme, lumière de l'homme au cœur de Dieu, Ton peuple a pris lumière.

Ton peuple a pris son souffle, comme folie de trop d'amour, le souffle de Dieu au cœur du Père, le souffle de l'homme au cœur de Dieu, Ton peuple à pris son souffle. "
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Re: Tara

Message par amandine » 06 mars 2020, 09:50

Merci. Très beau fil sur Tara.
Vous avez regardé Sagesses bouddhistes? J'ai trouvé belle l'histoire de la princesse Lune de Sagesse, puis la naissance d'une larme.
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Message par amandine » 06 mars 2020, 10:10

Quelques visages de Tara.
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Re: Tara

Message par MuadDib » 06 mars 2020, 12:55

"102...", c'est pas plutôt Mā Kāli, aves ses "Guy Falkes/Anonymous" en collier ?

Sinon, très belle, "677..." :bave:
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Message par amandine » 06 mars 2020, 13:28

La "102", c'est Ugra Tara, l'une des 21 formes de Tara, dans sa forme terrible, féroce.
Ici par le peintre Mahaveer Swami.
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Re: Tara

Message par Denis » 06 mars 2020, 16:50

Magnifique, merci Amandine !
Dieu nous donne ce dont il veut qu'on se serve, pour aller vers lui.
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Re: Tara

Message par MuadDib » 06 mars 2020, 23:24

Ah ....
Souvent, je ne cesse de me désoler de ma crasse ignorance :(

Dhanyavad, Amandine. (tiens, pas de smiley "Namaste"; ils pourraient êtres utiles par ici, me dis-je peu après avoir tenté d'en coller un à la place de cette petite parenthèse).
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Re: Tara

Message par amandine » 07 mars 2020, 09:56

Bonjour à vous :)
MuadDib c'est assez difficile de différencier Kali et Tara sous cette forme de la Déesse.
On peut souvent remarquer que Tara porte une jupe en peau de tigre, alors que celle de Kali n'est pas en peau de tigre (elle est en tissu, ou en crânes, ou bien elle est nue). Souvent la peau de Tara est bleue et celle de Kali noire (mais ce n'est pas systématique, parfois Kali est représentée avec la peau bleue).
Par contre, il semble que Tara porte a chaque fois des ciseaux (symbolisant ce qu'elle coupe, tranche dans nos attachements, habitudes, liens).
Elle porte aussi un lotus bleu.
Et souvent (pas a chaque fois, mais souvent quand même) Tara est représentée avec un "gros ventre" comme dit dans l'extrait cité par Lorkan:
"Méditant sur la déesse Tara, qui a un regard terrible, un gros ventre, dont la taille est couverte de la peau d'un tigre, sur laquelle est suspendue, en guise d'ornement, une guirlande de crânes, dont la jambe gauche est posée en avant (vamachara)."
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Kali
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Re: Tara

Message par MuadDib » 07 mars 2020, 10:30

Kṛṣṇa / Nilā... ça se rapproche assez de la couleur des cieux dégagés, me dit-je ... et, que les grec anciens avait un seul mot pour désigner les deux, aussi.
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Re: Tara

Message par Jnaneshwari » 29 nov. 2020, 21:30

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Dans le « Yoga de la compassion de John Blofeld » , on trouve un magnifique éventail des représentations de la Mère Divine à l'infinie Miséricorde. Je pense à une autre expression de "Tara" KWAN YIN, et ce qui est formidable c'est que son émanation est universelle. Unifiante et unificatrice. Je ne sais plus avec quel visage elle s'est présentée à moi, jadis. Qu'importe. On ne peut que la reconnaître.

Kwan Yin est une divinité  où se rejoignent deux grands symboles : celui de la Mère Divine (en Chine, au Japon, au Vietnam principalement) et celui du Bodhisattva de la Compassion, que l'on trouve au Tibet sous la forme de Chenrezig et de Tara et aussi dans le Bouddhisme chinois.
Son nom signifie : " celle qui entend les souffrances du monde "et son action est d'apporter la paix.
Cette divinité féminine est un avatar du bodhisattva (être spirituel promis à l'éveil) masculin de la compassion Avalokiteçvara. Cette manifestation du Bouddha suprême (Amitabha) est la plus vénérée dans la tradition bouddhique du Grand Véhicule.
La mythologie populaire chinoise considère la déesse salvatrice Guanyin, la Miséricordieuse, comme une incarnation d'Amitabha. Elle est toute compassion.
 Kwan Yin est la déesse de la paix et de la compassion. Parfois dans des expressions très maternelle, parfois un peu androgyne, on la représente aussi avec une attitude un peu désinvolte qui nous rappelle qu’il est bon de ne pas trop s’attacher aux événement qui passent et que rien ici bas n’est permanent.
Kwan yin selon la tradition inspirée de la mythologie chinoise est un Être Illuminée qui a atteint la sagesse la plus élevée et la compassion ultime.. Kwan Yin atteignit «La grande compréhension spirituelle» et en fût récompensée par l’immortalité que lui conféra l’état de bouddha.
Elle est une des rares divinités à faire partie en toute quiétude de plusieurs religions différentes : on trouve son image, toujours variée, toujours elle-même, tant dans les temples bouddhistes que dans des lieux taoïstes. Son regard paisible veille sur les ancêtres de l'autel confucianiste en Chine.
Kuan Yin, en tant qu’Être Illuminé ou Bodhisattva, a formulé le vœu de demeurer près des humains et de ne pas s’élever dans le plan divin jusqu’à temps que tous les êtres se soient libérés du cycle de mort/renaissance. La déesse de la clémence est unique parmi la hiérarchie céleste car elle est totalement libérée de l’orgueil et de la vengeance. On dit que même l’être qui a posé le pire des gestes peut être entendu par Elle.
Kuan Yin est aussi une déesse de guérison. Elle est d’ailleurs parfois représentée versant les eaux guérisseuses, les eaux qui apportent la paix spirituelle et physique à tous les êtes vivants. Elle est parfois accompagnée du dragon, symbole antique de la spiritualité, la sagesse, la force et des pouvoirs divins de la transformation. 
La déesse Kuan Yin est une des déités les plus aimées dans la tradition bouddhiste. Elle est aussi connue sous le nom de Quan’Am (Vietnam), Kannon (Japon) et Kanin (Bali). Elle est l’incarnation même de l’amour et de la compassion. Kuan Yin est le symbole, l’archétype, l’énergie de la mère divine.
Elle est fêtée autour du 19 Février, c'est l'anniversaire de Kwan-yin. Le 19 Juin, c'est quand Kwan-yin est devenu un bodhisattva, le 19 Septembre a été quand elle est devenue une moine.
 Cette divinité est mentionnée pour la première fois dans le Sutra du Lotus, un texte populaire du Bouddhisme Mahayana. Le titre sanscrit est Saddharmapundarīka-sūtram.            
Guan Yin est aussi trés liée au végétarisme, il n'est pas rare que les temples dédiés à cette déesse offrent des repas végétariens aux fidèles.
 Le bodhisattva apparaît dans le Sūtra du coeur ainsi que dans le vingt-cinquième chapitre Sūtra du Lotus de la Bonne Loi. Ces deux soutras probablement rédigés au nord-ouest de l'Inde étant parmi les écrits les plus connus du Mahāyāna, sont à ce titre récités quotidiennement dans la plupart des écoles bouddhistes du grand véhicule. Les vingt-deux premiers chapitres dateraient du Ier siècle et les six derniers du IIe siècle de notre ère. Dans le monde chinois, la traduction qui a fait autorité est celle du moine  Kumārajīva (344-413). Le Bouddha expose qu'une grande figure se dresse pour aider toute personne en difficulté. Il entend toute personne qui prononce son nom. Il est donc « Celui qui considère les appels ». En chinois, guān signifie « qui considère, qui tourne son regard vers » et yīn est le son ou plutôt l'incantation. Avalokiteshvara peut prendre trente-trois formes: celles d'un bouddha, d'un bodhisattva, d'un brahmane, d'un Roi ou d'une femme.
Dunhuang est située en Chine centrale , très près de la jonction des routes nord et sud qui mènent de la Chine à l’Inde via l’Asie centrale en contournant ce désert. À Dunhuang se côtoyèrent des milliers de croyants bouddhistes venant de l’ouest et de l’est, Chine et Corée notamment, et également des croyants d’autres religions.
Dunhuang conserve l’un des plus importants trésors culturels d’Asie, accumulé de la fin du ive siècle au xie siècle ou même plus tard. La découverte à l’aube du siècle dernier du contenu de la cache dite de la grotte 17 (une petite pièce creusée sur la paroi nord de la grotte 16) rendit Dunhuang célèbre dans le monde entier, y compris en Chine. Cette cache contenait plus de 50 000 manuscrits en diverses langues, chinois et tibétain surtout, auxquelles s’ajoutent quelques langues d’Asie centrale, et quelques centaines de peintures mobiles, le tout entassé et enfermé dans la grotte annexe depuis le début du xie siècle. Outre ses manuscrits et peintures mobiles, Dunhuang est également remarquable par l’existence de plus de 600 grottes creusées dans la falaise, disposées du nord au sud sur 1 700 mètres. 492 grottes, toutes situées dans la partie sud, sont décorées de peintures illustrant des thèmes bouddhiques dont la réalisation s’est échelonnée de la deuxième moitié du ive siècle au xive siècle.
Chacune de ces grottes est un espace rituel sacré et un monde clos, pas seulement par la disposition de l’espace, mais aussi par les peintures et statues de buddha, bodhisattva et autres divinités mineures et par les rites qui leur étaient consacrés. Parmi les manuscrits retrouvés, nombreux furent rédigés pour des usages cérémoniels. Il y a par exemple beaucoup de manuels de rites et des collections de formules (mantra et dhāraṇī). Certains ont été composés lors de cérémonies: ce sont des textes votifs, parfois utilisés par la suite comme modèles pour d’autres cérémonies. Ces manuscrits nous renseignent sur les activités religieuses.
Les manuscrits et inscriptions et quelques textes historiques sont les données de base pour étudier les grottes et peintures. Ces données sont cependant relativement peu nombreuses si on les rapporte au nombre impressionnant de peintures illustrant les 492 grottes.Sont représentés les récits des vies du Buddha, les milles buddha, quelques bodhisattva et certains sūtra mahāyaniques.
Le panneau Zunsheng bian des grottes 217 et 103 illustre, en plus du sūtra, la venue de Buddhapālita en Chine, sa rencontre avec Mañjuśrī à Wutaishan. Cette préface fut vraisemblablement rédigée à Luoyang après 689. En moins d’une vingtaine d’années, donc, l’histoire de Buddhapālita fut connue jusque dans les territoires les plus à l’ouest de l’empire Tang et représentée en peinture. La reproduction du sūtra précédé par sa préface était une pratique courante, surtout sur les colonnes octogonales dite à sūtra ou à dhāraṇī. Ces colonnes portent souvent, outre le Foding zunsheng tuoluoni jing, un deuxième sūtra, beaucoup plus court, tel le Sūtra du cœur.
Si la grotte 217 date bien des premières années du viiie siècle, il est curieux que la légende de Buddhapālita ait été si tôt connue à Dunhuang, plus tôt que dans des endroits plus proches de Luoyang. Rappelons que la préface a été rédigée pour favoriser la version du sūtra liée à Buddhapālita. La préface a probablement surtout pour but de montrer que la Chine est le lieu choisi par le grand bodhisattva Avalokiteshvara pour y résider. Même un moine indien, Buddhapālita, y est venu le vénérer.
Le laïc Yin Zu et le maître de dhyāna Lingyin firent édifier en 695 une grande statue dite du nord qui serait selon les chercheurs de l’Institut de Dunhuang, celle que l’on voit aujourd’hui encore dans la grotte 96. Selon M. He Shizhe, cette statue représentait le bodhisattva Kwan yin en tant que Bouddha du futur, Maitreya. Elle aurait fait partie d’un des monastères Dayun que l’impératrice Wu avait ordonné d’établir en tous lieux de son empire, à la suite de l’achèvement en 690 du Commentaire du Dayun jing / Mahāmegha sūtra contenant la prophétie qu’une femme gouvernerait l’univers entier . Cette femme serait l’incarnation de Maitreya. Le lien entre la statue et un monastère Dayun est hypothétique, de même que l’identification de la statue. Mais il est très tentant de penser que Yin Zu a contribué à édifier une statue de Kwan yin déjà vénéré comme  bodhisattva .
 Histoires et légendes de Kwan Yin
Au Vietnam, Kouan-Yin fut appelée Quan Am Nam Hai (Kouan-Yin de la mer du Sud). Dans la littérature vietnamienne, deux romans Quan Am Thi Kinh et Quan Nam Hai, écrits vers la fin du XVIème siècle, reprennent le principe de Kouan-Yin, emanation féminine de Avalokitesvara (Tchenrezi pour les Tibétains) que l’on a intégré à des histoires populaires. Le message présente Kouan-Yin sous les traits d’une jeune femme qui, dans sa vie antérieure, était un jeune homme. Le livre bouddhique vietnamien Pho Mon Kinh Phap Hoa, explique que le bodhisattva, dans ses voyages en Inde, en Chine et au Vietnam, se métamorphosait en femme ou en homme. Son entourage, des bouddhistes en train de réciter le livre bouddhique Phap Hoa, ne fit aucune attention à sa présence, rappelant par là l’aspect humain, humble et discret du bodhisattva. Les moines qui ont rédigé les textes du Phap Hoa insistent sur cette particularité : " Pour venir en aide à autrui, Kouan-Yin est prêt à se métamorphoser en n’importe qui : le roi, le premier ministre, l’enfant, la femme... ". Ainsi, au Vietnam, comme dans certains autres pays d’Asie, là où apparaît un être doté d’un coeur généreux, est-on prêt à le considérer comme l’incarnation de Kouan Yin. Cela a donné naissance dans la littérature bouddhique vietnamienne à de singulières légendes où les histoires font toujours triompher la victoire du bien sur le mal, la justice sur l’injustice, l’amour et la compassion sur la haine et la violence.
En Chine, dans une "légende", il est raconté que Kwan yin fut la fille du roi Wang. Elle entra à 19 ans au monastère de l'oiseau blanc, contre l'avis violent de son père, qui par représailles lui fit subir les pires vexations.
 Il fut bientôt châtié pour sa méchanceté. Son corps se couvrit d'horribles ulcères que les médecins ne parvenaient pas à soigner. Alors, déguisée en bonzesse, la princesse lui rendit visite.
"Seul pourra te guérir le breuvage fait avec la main et l'œil d'une personne qui te les offrira de plein gré."
"Tu te moques de moi ? Qui ferait un tel sacrifice ? " lui répondit son père.
"Tu trouveras une donneuse sur la montagne de Hiung Chan" dit la princesse.
Le lendemain, le roi envoya deux ministres au lieu dit. Ils y trouvèrent la princesse qui avait préparé une hache et un couteau. Ils coupèrent son bras droit et détachèrent son œil droit.
Le roi but le breuvage et fut guéri … mais seulement du côté droit !
Les ministres retournèrent donc sur la montagne et la princesse leur offrit son bras et son œil gauches, qu'ils rapportèrent au palais.
Mais la reine reconnut, sur le membre sanglant, une tache de naissance et comprit l'acte héroïque de piété filiale accompli par sa fille.
Alors la Cour se rendit en procession auprès de la princesse que l'on trouva toute ensanglantée. Le roi, en larmes, lui demanda doucement :
"Comment te guérir ? Comment réparer mon mal ? "
"Simplement en priant Bouddha de tout ton cœur" lui dit-elle.
Aussitôt, il se jeta à ses genoux puis se prosterna le front au sol. Lorsqu'il se releva, la princesse avait retrouvé l'intégrité de son corps.
C'est alors qu'elle fut transportée à travers les airs jusqu'à l'île de Putuo où elle vécut encore neuf ans, guérissant les malades et secourant les marins en perdition.
Puis, elle monta au ciel et devint un "Bouddha" sous le nom de Kwan Yin, "Kwan" signifiant "voir les moindres souffrances de l'humanité" et "Yin", "entendre les gémissement des malheureux.
On la présente avec mille bras, tenant un œil dans chaque main pour exprimer sa miséricorde et sa compassion infinies. On la voit également tenant une fiole emplie d'une divine médication, attachée à sa longue robe blanche qui flotte dans les airs.
Certaines autres représentations la montrent tenant tendrement un bébé dans les bras, mais aussi la main droite tendue vers l'avant en guise de protection.
Elle symbolise la compassion et soulage les malheurs de personnes qui suivent la voie du Bouddha et qui sont d'une grande piété.
L'histoire la plus répandue est celle de la princesse Miaoshan.
Il y avait autrefois, dans le pays de Xinglin situé entre l’Inde et le Siam, un roi nommé Miaozhuang, qui, ayant atteint la cinquantaine sans avoir d’enfants, fit au Dieu Huashan de grands sacrifices qui durèrent huit jours et à la suite desquels la reine eut successivement trois filles qui furent appelées Miaocheng, Miaoyin et Miaoshan. Quand elles furent grandes, le roi décida de les marier et de se choisir ensuite un successeur parmi ses gendres. L’aînée épousa un lettré, la seconde un géné­ral ; mais la troisième, Miaoshan, refusa de se marier, et demanda à entrer au couvent et à mener la vie religieuse.
Le roi commença par refuser, puis finit par l’autoriser à aller au Monastère du Passereau‑Blanc, mais, pour la dégoûter de la vie monastique, ordonna qu’elle serait chargée de faire la cuisine et la lessive pour tout le couvent, qui comptait cinq cents religieuses.
La Mère de la Grande Ourse, Doumu, prise de pitié, ordonna au dragon de lui creuser un puits et de lui fournir de l’eau, au tigre de lui apporter du bois pour son feu, et aux oiseaux de lui cueillir des légumes, au Dieu du Foyer de cuire les aliments, au Dieu du Qielan de balayer la cuisine, si bien que son travail se trouva fait de lui-même. Ainsi il lui restait du temps pour s'occuper des personnes malades. Quand le roi apprit le prodige, il ordonna de brûler le monastère avec toutes les religieuses : le feu y fut mis, mais Miaoshan l’éteignit par un nouveau miracle, et son père, furieux, commanda de l’amener à la Cour pour être décapitée. Pendant qu’on faisait les prépa­ratifs du supplice, la reine, désireuse de sauver sa fille, bâtit auprès du chemin un pavillon merveilleux pour la tenter de renoncer à la vie monastique, mais la princesse refusa d’y entrer et fut conduite au lieu d’exécution.
Mais le sabre du bourreau, par un miracle, se rompit en touchant son cou. Il fut alors ordonné qu'elle serait étranglée.
Alors l’Auguste de Jade demanda au Dieu du Lieu de prendre la forme d’un tigre et d’emporter le corps de la princesse sur son dos dans une forêt de pins.
Son âme se dirigea vers le monde infernal, et dès qu’elle fut entrée, elle se mit à réciter les livres saints, et aussitôt toute peine et toute souffrance cessèrent, si bien que le roi des enfers, Yama, se trouvant incapable désormais de remplir les devoirs de sa charge en châtiant les méchants, se décida à la renvoyer : on la reconduisit jusqu’à la forêt de pins, où elle retrouva son corps.
Après quelques nouvelles épreuves, le Bouddha lui apparut, lui fit manger une Pêche d’Immortalité, puis la conduisit à l’île de Putuo (Potalaka), sur la côte du Zhejiang. Là, après neuf ans de méditation, et de soins aux pécheurs de l'ile, elle reçut la visite de Dizang, qui l’intronisa Bodhisattva en la faisant monter sur un trône de lotus en présence de toute la cour céleste. Or, pendant ce temps, l’Auguste de Jade avait châtié le roi Miaozhuang en ordonnant au Dieu des Épidémies de lui envoyer un ulcère incurable. Les médecins déclarèrent que le seul remède devait être fait des mains et des yeux d’une personne vivante. 
Apprenant cela Miaoshan s’arracha les yeux et se fit couper les mains et les fit porter à son père, qui guérit et se convertit aussitôt. Tandis que Miaoshan recouvrait miraculeusement ses mains et ses yeux. Tout s’étant ainsi heureusement achevé, l’Auguste de Jade récompensa Miaoshan en lui décernant le titre de Bodhisattva Très‑Miséricordieux et Très‑Bienveillant .
Désormais Kwan yin soulage la misère du monde et répand son nectar de guérison sur ceux qui souffrent.
“Le corps de l’homme est un grenier à blé. Il est rempli d’innombrables réponses.”
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Re: Tara

Message par lorkan739 » 30 nov. 2020, 20:20

"En empruntant le Chemin, je te vois, les mains et les pieds rougis par le sang des éléphants abattus ; chemin faisant, je pense à toi écrasant un lion sous tes pieds, et je m'enfonce dans l'épaisse forêt infranchissable.

Ceux qui ne s'arrêtent pas un instant sur le Chemin du Massacre et qui avancent avec le bruit assourdissant d'un essaim d'abeilles volant vers une joue parfumée par une liqueur enivrante : Ô Tara, même ceux-là sont conquis et se prosternent devant toi.

Un feu qui s'élève aussi haut que si le firmament était embrasé par l'immense force du vent lors de la fin du Monde : même ce feu s'apaiserait si une une ville venait à invoquer ton nom."
Afin de guider l'âme, hors de cette prison, vers l'Unique...
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Re: Tara

Message par lorkan739 » 30 nov. 2020, 21:04

"Au dessus des vieux volcans glisse tes ailes sous le tapis du vent"

Ça, ouai, c'est trop bon comme son...

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Re: Tara

Message par Jnaneshwari » 03 déc. 2020, 18:23

"Dans l'espace inouï de l'Amour"
Inouï de l'amour inouï
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Re: Tara

Message par lorkan739 » 19 déc. 2020, 20:52

Afin de guider l'âme, hors de cette prison, vers l'Unique...
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