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par lorkan739 » 08 sept. 2012, 17:23
Il est des jours où tout commence par une nuit, un rêve opportun, une impression de déjà vue, une ambiance qui ressurgit, enfin une évidence.
SadaShiva est l'éternel, la plus haute des énergies subtiles, le "Je" à l'état pur, il est le dernier support avant le sans support, il est le monde, l'univers entier.
Ha ! Qu'il est doux de se laisser glisser dans l'interstice, dans la subtile et vibrante émotion, d'avoir sans le posséder, le monde comme seul et unique représentation, comme dernière identité.
Je suis l'autre, je suis l'orange de l'étalage, je suis le pavé sur lequel je me promène, je suis dans le vent, dans la pluie, dans la neige, dans le feu, dans la pupille qui m'observe.
Nulle question, nulle complication, nulle localisation, je suis cela et cela je le suis. Se laisser aller à l'expansion fantastique, à la propagation de ma libre nature, éternellement heureuse, sans souci du lendemain, ni bien, ni mal, mourir à soi comme un ultime plaisir.
C'est aussi compact que sa nature est éthérée, aussi tangible que son être est invisible, aussi épais que sa sensation est fine, aussi véritable que son être est caché, aussi consistant que son émotion est subtile, enfin aussi inaccessible que la solitude de notre être.
Sadashiva est l'évidence même, il est la conscience éveillée, en sommeil, apaisée, rêvélée, il est ce fond sans fond, il est l'espace intérieur, qu'existe t-il d'autre ? mais plus encore, il est cette vibration qui manifeste ce goût pour l'éternité.
Qu'elle grandeur et qu'elle extravagance, qu'elle diversité et qu'elle présence !
Cette vibration possède une affectivité pure, elle est la grande félicité associée au pur sujet. Elle donne à celui ou celle qui la ressent comme un goût d'éternité, car il y est ressenti ce qui a toujours été là, elle fait connaître un domaine qui n’est pas sujet à la décrépitude, en un mot elle fait ressentir la gloire incommensurable de l’être.
Les textes du Shivaïsme du Cachemire disent :
"En Sadashiva, on prend conscience que : « Je suis cet univers entier », « Je suis moi-même cet univers entier, je suis tout l’univers ». Abhinavagupta le définit comme le « Cœur », l’essence du corps de l’univers « de la masse des sons ». Cette catégorie de l’éternel Shiva est encore nommée Sadàkhya parce que la conscience de l’être (Sad) y prend naissance pour la première fois. »
Ha que les mots sont faibles !
Avez-vous parfois le gôut de cette éternité ?
Pardonnez-moi cette logorhée, mais voilà il est des jours où c'est comme ça !
Et que vive ce forum pour l'éternité !
Afin de guider l'âme, hors de cette prison, vers l'Unique...