Afin de le placer sous les meilleurs auspices, quelques textes à partager ; qu'ils résonnent à travers les réseaux électroniques jusqu'à vos coeurs.
"Enfin la lumière s'est faite en moi !
Auprès d'un sage j'ai découvert le secret de l'extase.
J'ai trouvé Celle qui habite
au pays où il n'est point de nuit,
et pour moi il n'y a plus ni jour ni nuit,
j'ai rendu vaine la Nuit.
Mon sommeil a pris fin,
pourrais-je à nouveau m'endormir ?
Me voici éveillé pour les âges des âges.
J'ai donné mon sommeil
à Celle qui dispense le sommeil,
ainsi ai-je endormi le sommeil lui-même.
Par une divine alchimie,
j'ai ravivé en moi l'éclat de l'Or,
et, comme depuis toujours j'en nourrissais l'espoir,
j'ai fait resplendir mon temple de joyaux.
Prasâd dit : j'ai pratiqué la dévotion,
recherché la délivrance,
mais aujourd'hui j'abandonne pratiques et préceptes,
car je sais maintenant que Shyâmâ*
n'est autre que le Brahman."
Râmprasâd (Chants à Kâlî)
*un des noms de Kâlî, Celle qui est bleu nuit.
"Etendu dans la lumière qui émane de la réalité absolue,
Toi, qui connait tes mystères adore avec la vision de l'ambroisie suprême, qui en jaillit resplendissante!
En la maison divine du corps, je vous adore, mon Dieu et ma Déesse, jour et nuit! Je vous adore en lavant continuellement l'assise terrestre avec les éclaboussures de l'essence de mon étonnement! Je vous adore par les fleurs spirituelles qui exhalent un parfum inné! Je vous adore avec la précieuse urne du coeur, remplie d'ambroisie, béatifique, jour et nuit!
Cet univers, rempli par la multiplicité des goûts et des saveurs, lié aux engrenages de la roue du coeur, je le presse, y précipitant de haut en bas le grand poids de la discrimination - j'en exprime le suc qui suinte vers l'extérieur, suprême nectar de conscience, destructeur de naissance, vieillesse et mort, je m'en sers, comme du beurre sacrificiel suprême, ô Suprême, pour te satisfaire, jour et nuit."
Abhinavagupta (Tantrâloka; XXVI, 63-65)
"Ami, je demeure en ton coeur :
Pourquoi me chercher ailleurs ?
Je ne suis ni dans le temple, ni dans la mosquée,
Ni dans la Ka'ba, ni à Kailash,
Je ne suis ni dans les rites ou les rituels,
Ni dans le yoga ou le renoncement.
Si tu savais Me chercher
Tu Me trouverais en un instant !
Dit Kabîr : écoute-moi, ô frère Sadhu,
Il est le souffle des souffles !"
"Qu'une goutte tombe dans la mer,
Tout le monde peut le comprendre.
Mais que dans une goutte la mer soit contenue,
Qui peut saisir cela ?
Qu'une goutte tombe dans la mer,
Tout le monde peut le comprendre.
Mais que la mer tombe dans une goutte,
Qui peut saisir cela ?
Ô mon âme, à force de chercher,
Kabîr a disparu.
Quand la goutte se perd dans l'océan,
Où trouver cette goutte ?
Ô mon âme, à force de chercher,
Kabîr a disparu.
Quand l'océan se perd dans la goutte
Où trouver l'océan ?"
Kabîr (poèmes)
Avant de se quitter, un court hymne Shivaïte.
"La chevelure illuminée du pollen
Des lotus de tes pieds,
Quand serai-je le danseur au mouvement impétueux
Illimité ?"
Utpaladeva (Shivastotrâvalî; V,2)
Bon vent à tous !

Kavi