arnaud desjardin
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arnaud desjardin
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A.D. : C’est certain. Si on l’observe autour de soi, on peut constater qu’il existe deux sortes de recherche. D’un côté, il y a ceux qui sont décidés à changer, à atteindre la liberté et la réunification qu’ils ont entrevues et qui ne se découragent jamais. Et puis il y a ceux qui ne comprennent pas qu’il faut peut-être beaucoup payer de sa personne. Bien que toutes les traditions soient unanimes pour dire que la grâce - ou le lâcher-prise - joue le rôle déterminant, en ce sens que ce n’est pas un être fini qui peut s’emparer de l’infini, notre part personnelle demeure cependant importante. C’est une affirmation que je maintiendrai toujours. Un grand moment d’exaltation et de conversion dans lequel on sent : "Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique pour moi, c’est pour moi que ce Fils est mort sur la croix et ressuscité et par ma foi en Jésus-Christ, je suis sauvé", même ce grand élan, aussi sincère soit-il, ne suffit pas pour métamorphoser un être humain. Toute l’histoire de la spiritualité chrétienne montre l’acharnement des moines et des mystiques pour purifier leur psychisme, pour se libérer de leurs contradictions et passer par ce qu’on a appelé la voie purgative précédant la voie contemplative avant la dernière étape, celle de l’union. Grave est le fait que la plupart des gens ne comprennent pas la part d’efforts personnels indispensables pour changer : personne n’oserait promettre de former un pianiste virtuose en dix leçons ou un 5è dan de judo en douze jours. Par contre, je le répète, on ne se gène pas pour annoncer : "Libérez les énergies qui sont en vous, établissez-vous dans la paix des profondeurs, épanouissez vos potentialités, redécouvrez la spontanéité et la joie de vivre", le tout en quelques jours. A côté de ces programmes alléchants, la pauvre tibétain imbécile qui a pris la peine de faire deux retraites de trois ans trois mois, à la suite, pour devenir lama, passe vraiment pour un demeuré.
http://www.nouvellescles.com/article.ph ... rticle=120
A.D. : C’est certain. Si on l’observe autour de soi, on peut constater qu’il existe deux sortes de recherche. D’un côté, il y a ceux qui sont décidés à changer, à atteindre la liberté et la réunification qu’ils ont entrevues et qui ne se découragent jamais. Et puis il y a ceux qui ne comprennent pas qu’il faut peut-être beaucoup payer de sa personne. Bien que toutes les traditions soient unanimes pour dire que la grâce - ou le lâcher-prise - joue le rôle déterminant, en ce sens que ce n’est pas un être fini qui peut s’emparer de l’infini, notre part personnelle demeure cependant importante. C’est une affirmation que je maintiendrai toujours. Un grand moment d’exaltation et de conversion dans lequel on sent : "Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique pour moi, c’est pour moi que ce Fils est mort sur la croix et ressuscité et par ma foi en Jésus-Christ, je suis sauvé", même ce grand élan, aussi sincère soit-il, ne suffit pas pour métamorphoser un être humain. Toute l’histoire de la spiritualité chrétienne montre l’acharnement des moines et des mystiques pour purifier leur psychisme, pour se libérer de leurs contradictions et passer par ce qu’on a appelé la voie purgative précédant la voie contemplative avant la dernière étape, celle de l’union. Grave est le fait que la plupart des gens ne comprennent pas la part d’efforts personnels indispensables pour changer : personne n’oserait promettre de former un pianiste virtuose en dix leçons ou un 5è dan de judo en douze jours. Par contre, je le répète, on ne se gène pas pour annoncer : "Libérez les énergies qui sont en vous, établissez-vous dans la paix des profondeurs, épanouissez vos potentialités, redécouvrez la spontanéité et la joie de vivre", le tout en quelques jours. A côté de ces programmes alléchants, la pauvre tibétain imbécile qui a pris la peine de faire deux retraites de trois ans trois mois, à la suite, pour devenir lama, passe vraiment pour un demeuré.
http://www.nouvellescles.com/article.ph ... rticle=120
Merci pour ce partage. 
Je suis d'accord avec ce texte. Trop souvent, et encore plus sur le net, on voit qu'on vend le spirituel. Des promesses de réalisation en un temps record. Il y a un exemple qui me vient à l'esprit et qui m'a frappé. J'ai vu sur le net, une personne s'initier au Reiki et s'octroyer le rôle de Maitre enseignant en moins d'un an. Je crois que c'est typique de ce qui est dénoncé dans le texte. Même en travaillant avec acharnement sur soi, il est rare de pouvoir se réaliser en si peu de temps.
C'est vrai que bon nombre de traditions prêchent le fait que d'un coup apparait l'illumination, mais on oublie trop souvent tout le travail préalable qu'il y a derrière.
Notre société court de plus en plus, ne prenant plus le temps de se poser. On veut tout tout de suite, et surtout sans effort. Alors lorsque des personnes peu scrupuleuses proposent des stages d'un week-end en promettant l'illumination au bout du compte, je crois qu'on arrrive dans ce que j'appelle le commerce du spirituel. C'est clairement en phase avec notre temps et en total rupture avec la réalité du travail spirituel.
Mais ça touche tous les domaines. J'enseigne le piano depuis 11 ans. Les enfants n'ont plus le gout de l'effort et du travail persévérant. Ils s'imaginent pouvoir jouer au piano comme un virtuose en quelques leçons et sans travailler à la maison. Lorsqu'ils se rendent compte que ce n'est pas le cas, ils abandonnent et passent à autre chose. C'est la génération zapping. Ca ne me convient pas, je saute d'un truc à l'autre, sans jamais prendre le temps d'approfondir quoique ce soit.
La différence d'avec le passé, c'est qu'aujourd'hui, dans la société occidentale, il est aisé de passer d'une chose à l'autre, car il y a multitude de possibilités. Avant, lorsqu'on trouvait une tradition, on y restait plus facilement. Mais il ne faut pas se leurrer, déjà dans les anciens textes, il est question de la paresse naturelle des gens (même les philosophes en parlent, notamment Kant) et du fait qu'ils se laissent facilement distraire.
Le problème de la croyance chrétienne pèse beaucoup aussi dans la balance. Ca a marqué les esprits et souvent ça teinte la démarche. Beaucoup pense qu'il suffit d'adhérer à un système pour atteindre le salut. Le travail intérieur est alors inexistant. Mais c'est logique, puisque l'Eglise a tout fait pour que les gens dépendent d'Elle et de ses représentants. La recherche personnelle était proscrite. Il y a tout un conditionnement culturel à faire sauter pour pouvoir laisser émerger une façon d'être plus dynamique, plus harmonieuse.
Encore beaucoup de travail dans ce sens.

Je suis d'accord avec ce texte. Trop souvent, et encore plus sur le net, on voit qu'on vend le spirituel. Des promesses de réalisation en un temps record. Il y a un exemple qui me vient à l'esprit et qui m'a frappé. J'ai vu sur le net, une personne s'initier au Reiki et s'octroyer le rôle de Maitre enseignant en moins d'un an. Je crois que c'est typique de ce qui est dénoncé dans le texte. Même en travaillant avec acharnement sur soi, il est rare de pouvoir se réaliser en si peu de temps.
C'est vrai que bon nombre de traditions prêchent le fait que d'un coup apparait l'illumination, mais on oublie trop souvent tout le travail préalable qu'il y a derrière.
Notre société court de plus en plus, ne prenant plus le temps de se poser. On veut tout tout de suite, et surtout sans effort. Alors lorsque des personnes peu scrupuleuses proposent des stages d'un week-end en promettant l'illumination au bout du compte, je crois qu'on arrrive dans ce que j'appelle le commerce du spirituel. C'est clairement en phase avec notre temps et en total rupture avec la réalité du travail spirituel.
Mais ça touche tous les domaines. J'enseigne le piano depuis 11 ans. Les enfants n'ont plus le gout de l'effort et du travail persévérant. Ils s'imaginent pouvoir jouer au piano comme un virtuose en quelques leçons et sans travailler à la maison. Lorsqu'ils se rendent compte que ce n'est pas le cas, ils abandonnent et passent à autre chose. C'est la génération zapping. Ca ne me convient pas, je saute d'un truc à l'autre, sans jamais prendre le temps d'approfondir quoique ce soit.
La différence d'avec le passé, c'est qu'aujourd'hui, dans la société occidentale, il est aisé de passer d'une chose à l'autre, car il y a multitude de possibilités. Avant, lorsqu'on trouvait une tradition, on y restait plus facilement. Mais il ne faut pas se leurrer, déjà dans les anciens textes, il est question de la paresse naturelle des gens (même les philosophes en parlent, notamment Kant) et du fait qu'ils se laissent facilement distraire.
Le problème de la croyance chrétienne pèse beaucoup aussi dans la balance. Ca a marqué les esprits et souvent ça teinte la démarche. Beaucoup pense qu'il suffit d'adhérer à un système pour atteindre le salut. Le travail intérieur est alors inexistant. Mais c'est logique, puisque l'Eglise a tout fait pour que les gens dépendent d'Elle et de ses représentants. La recherche personnelle était proscrite. Il y a tout un conditionnement culturel à faire sauter pour pouvoir laisser émerger une façon d'être plus dynamique, plus harmonieuse.
Encore beaucoup de travail dans ce sens.
Cela dit : en yoga quand on commence à pratiquer les progrès sont fulgurants tant au niveau de la prise des postures que des effets ressentis; personnellement j'ai vraiment eu l'impression quand j'ai commencé que j'avais transformé mon corps et ma personnalité en 3 semaines!
C'est après que ça se corse : on peut pratiquer pendant des mois sans avoir l'impression d'un quelconque progrès.
C'est après que ça se corse : on peut pratiquer pendant des mois sans avoir l'impression d'un quelconque progrès.
"Le yoga spirituel n'existe pas, le yoga c'est l'unité et on ne peut rien faire avec un corps faible."
Bonjour yog tout a fait d'accord avec toi concernant le reiki.
Ce type d'expérience n'est pas transmissible, surtout quand le mode de transmission est uniquement pécunier.
komyo
"l'expérience est comme une lanterne qui n'éclaire que celui qui la porte"
'il y a toujours une montagne plus haute que celle sur laquelle on se trouve"
Ce type d'expérience n'est pas transmissible, surtout quand le mode de transmission est uniquement pécunier.
komyo
"l'expérience est comme une lanterne qui n'éclaire que celui qui la porte"
'il y a toujours une montagne plus haute que celle sur laquelle on se trouve"
Oui Yog, bien d'accord avec toi.Yog a écrit :Oui je suis d'accord avec toi Rico, j'ai pu le constater aussi. Mais, le problème vient lorsqu'on en reste là et qu'on croit que c'est la finalité, alors que ce n'est que le début d'une transformation profonde et qui s'inscrit dans la durée.
Le mieux est de considérer que nous somme toujours en chemin, quelque que soi les expériences et possibilités que nous avons.
Personnellement je pense qu'après 20 ans de pratique de yoga, je suis toujours un débutant, il rste tant à faire...
Dieu nous donne ce dont il veut qu'on se serve, pour aller vers lui.
Formation de Professeur de Yoga => Un véritable chemin initiatique - Début janvier 2025
Sadhana Peeth - Ashram - Lieu de pratique du Yoga en France
Cours de Yoga en live
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- Enregistré le : 27 sept. 2006, 16:49
Bonsoirrico a écrit :Cela dit : en yoga quand on commence à pratiquer les progrès sont fulgurants tant au niveau de la prise des postures que des effets ressentis; personnellement j'ai vraiment eu l'impression quand j'ai commencé que j'avais transformé mon corps et ma personnalité en 3 semaines!
C'est après que ça se corse : on peut pratiquer pendant des mois sans avoir l'impression d'un quelconque progrès.

Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage Jean de La Fontaine
C' est pareil avec la musique; on progresse rapidement au départ, et puis par "paliers" succesifs...

Apprendre, s'engager sur le chemin de l'expérience et de la connaissance, oui mais pourquoi et pour quoi?
J'ai du longtemps cheminer avant de trouver ces questions...
De même que cela doit expirer avant de réinspirer...J'ai du déposer des lourdes valoches avant de m'intéresser à mon devenir, accepter d'apprendre et de peiner ...
Ne pas s'engager peut aussi signifier une angoisse de la mort? Un thème qui, je crois, dans notre société n'est plus tellement verbalisé.
oui génération zaping.. mais où est le parent-maître qui est là pour guider, soutenir, encourager, discuter et auprès duquel l'enfant puise son désir de croître, d'apprendre, les réponses à ses questions ...à la place de cela il y a le portable, la télé, l'ordi,...
J'espère que je suis pas hors sujet...
Bonne soirée!!
J'ai du longtemps cheminer avant de trouver ces questions...
De même que cela doit expirer avant de réinspirer...J'ai du déposer des lourdes valoches avant de m'intéresser à mon devenir, accepter d'apprendre et de peiner ...
Ne pas s'engager peut aussi signifier une angoisse de la mort? Un thème qui, je crois, dans notre société n'est plus tellement verbalisé.
oui génération zaping.. mais où est le parent-maître qui est là pour guider, soutenir, encourager, discuter et auprès duquel l'enfant puise son désir de croître, d'apprendre, les réponses à ses questions ...à la place de cela il y a le portable, la télé, l'ordi,...
J'espère que je suis pas hors sujet...
Bonne soirée!!
Bonjour,
J'aime beaucoup Arnaud Desjardins, pour tout ce qu'il nous a fait découvrir (à nous Occidentaux) du bouddhsime, de l'hindouisme, du soufisme, à travers ses documentaires télévisés vieux de 30-40 ans, et de ses ouvrages. En ce moment je lis "Le messages des Tibétains", écrit il y a 40 ans, et c'est incroyable comme ce bouquin n'a pas pris une ride et est d'actualité. Pour celles et ceux qui s'intéressent au bouddhisme tibétain, il est absolument facile d'approche et de compréhension.
Je lis beaucoup, je cherche à vrai dire, je ne sais pas bien quoi, mais je cherche ! Et à ce propos un ami bouddhiste m'avait dit : "mieux vaut lire UN livre 300 fois que 300 livres ! En fait je crois que je cherche LE livre justement !
J'aime beaucoup Arnaud Desjardins, pour tout ce qu'il nous a fait découvrir (à nous Occidentaux) du bouddhsime, de l'hindouisme, du soufisme, à travers ses documentaires télévisés vieux de 30-40 ans, et de ses ouvrages. En ce moment je lis "Le messages des Tibétains", écrit il y a 40 ans, et c'est incroyable comme ce bouquin n'a pas pris une ride et est d'actualité. Pour celles et ceux qui s'intéressent au bouddhisme tibétain, il est absolument facile d'approche et de compréhension.
Je lis beaucoup, je cherche à vrai dire, je ne sais pas bien quoi, mais je cherche ! Et à ce propos un ami bouddhiste m'avait dit : "mieux vaut lire UN livre 300 fois que 300 livres ! En fait je crois que je cherche LE livre justement !
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- Messages : 45
- Enregistré le : 23 nov. 2006, 13:56
Sur la lancée du fabuleux "Message des tibétains" d'Arnaud Desjardins (écrit en 1966) j'ai trouvé le dvd de son documentaire tourné à cette période (et dont le livre est issu). Je suis restée ... sur le cul, comme on dit. Aux amateurs (parce que je suppose que les initiés connaissent) qui ont envie d'en savoir plus sur le bouddhisme tibétain et le yoga tibétain (différent de l'indien) je recommande ce bouquin, et/ou le dvd. La démonstration du yogi de 80 ans (frais comme une rose) qui saute en l'air et retombe assis en position du lotus est absolument ... déconcertante.
"Souviens-toi d'oublier" (Nietzsche)
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- Messages : 45
- Enregistré le : 23 nov. 2006, 13:56
Dans le même genre on trouve le yogi Coudoux 62 ans qui se laisse tomber d'une hauteur de 2 ou 3 mètres et retombe sur le sol en dvi pada sirsasana tête la première. Un truc de ouf...La démonstration du yogi de 80 ans (frais comme une rose) qui saute en l'air et retombe assis en position du lotus est absolument ... déconcertante.
"Le yoga spirituel n'existe pas, le yoga c'est l'unité et on ne peut rien faire avec un corps faible."