Ô Canda, maintenant que je t'ai parlé de la méditation sur la lumière, écoute en quoi consiste celle sur les « supports subtils » ou sukshmadhyâna. Si par quelque heureuse fortune la kundalî est reveillée, elle rejoint la Conscience du Soi (âtman) et sort du corps par la porte des deux yeux. Elle se plait à emprunter la voie royale (la voie causale ou lumineuse), mais ce mouvement ne peut être interprété comme de l'instabilité.
Le yogin atteindra la parfaite contemplation en employant le « geste consacré à Shiva appelé shambhavîmudrâ. Cette méditation sur les éléments subtils est très secrète et difficile à réaliser, même par les dieux.
On considère que la contemplation sur « la nature de lumière » est cent fois supérieure à la méditation sur les « supports grossiers ». Mais la méditation sur les « éléments subtils », sukshmadhyâna, est cent mille fois supérieure à tejodhyana.
Voilà donc ce yoga de la méditation, Ô Canda. C'est une connaissance rare ! Grâce à lui on peut avoir la perception directe de son propre Soi. C'est pourquoi elle se distingue des autres disciplines.
Tel est le sixième enseignement de cet ouvrage que donna Shri Gheranda à Candakâpâlî concernant le yoga physique et particlièrement le dhyânayoga ou pratique de la méditation.
~ Gheranda Samhitâ ~
http://www.tantra.fr/texte/Gheranda.htm
Shambavi Mudra = Bhairavi Mudra = Fixité du regard