lorkan739 a écrit :Il y a un systeme de 7 chakras dans l'Ajna Chakras

?
Bonjour Lorkan
En fait, je pense que c'est une description des étapes qui mènent du retrait des sens (dans la concentration/méditation, on ne sent plus les 5 sens associés aux 5 chakras du bas, donc on "est" dans ajna) à la plus haute expérience du Samadhi. Ca doit correspondre aux 7 types de vides :
http://www.pratique-du-yoga.com/forum/v ... .php?t=319
Par exemple, le double point tout en haut correspond au visarga, soit l'univers constitué uniquement de 2 pôles, sujet et objet. Plus haut, ils sont unis, et on tombe sur le guru chakra qui doit être la même chose que paramashiva, ce qui est plausible puisque un des aspects de Shiva est celui du guru suprême (ou cosmique comme dit Michel) :
http://en.wikipedia.org/wiki/Dakshinamurthy
Mais le lien entre ce "niveau de conscience" très élevé et le guru intérieur qui éclaire l'expérience quotidienne, j'avoue que ça m'échappe un peu...
lorkan739 a écrit :Maintenant, je pratique le Pranamaya. Ce qui m'avait déplu avec cette technique c'est que les textes disent de se boucher une narine avec le doigt.
Alors que qu'en le faisant mentalement j'obtenais de meilleurs résultats. Mais la page internet sur le Kriya Yoga semble confirmer mon intuition.
Je pense que les deux techniques ont des objectifs différents.
La technique "sans les mains" (

) est un kriya qui sert à éveiller ajna. En tout cas, c'est que j'ai lu dans l'ouvrage de Swami Satyananda, "Kundalini Tantra" où il détaille ce genre de pratiques.
Le pranayama avec une narine bouchée est plutôt une pratique de hatha yoga qui sert à éveiller la kundalini. Enfin, à condition d'y incorporer les 3 bandhas et de faire des rétentions avec des cycles très longs, du type 16/64/32 ou plus, ce qui réchauffe le corps et finit par éveiller la shakti endormie. Sinon, sans rétention, c'est plutôt une technique qui ralentit le rythme physiologique.
Swami Satyananada écrit que la méthode d'éveil par le pranayama est plus rapide et plus puissante que celle du kriya yoga mais que l'intensité et la fulgurance de l'expérience peut la rendre difficile à contrôler et que si le pratiquant n'est pas prêt physiquement et philosophiquement, cela peut être dangereux. D'où aussi le nom de hatha yoga, yoga de l'effort violent.
yogalambda a écrit :Désolé du post délirant.
Mais non, il était très bien ton message
yogalambda a écrit :Ce soir j'ai picolé avec des vieux amis, on est sorti, j'avais l'apprehension, mais j'ai gardé mon esprit fixé en Dieu.
Attention ! Tu vas finir tantrika !!
Michel C a écrit :Ce Guru cosmique réside effectivement dans Guru Chakra (Ajna System)
[...]
en quelque sorte il est le seul à montrer le sens ultime de toute la création :
l'Amour de l'être,
le Grand Amour,
J'ai du mal avec cette idée d'Amour divin... Pour moi, éprouver ce sentiment, c'est plutôt le signe qu'on aime la vie, qu'on est réconcilié avec notre destinée d'être mortel, qu'on arrive à supprimer tout ce qui est obscur en nous et à se maintenir dans la perception de la beauté du monde, la beauté de la souffrance, de l'absurde, etc. C'est le signe qu'on est en bonne santé aussi, plus prosaïquement.
Mais dire que Dieu est Amour comme les chrétiens, je trouve toujours ça un peu réducteur...
D'ailleurs je ne me rappelle pas avoir vu le mot "amour" dans les textes indiens. On parle plutôt de félicité (Ananda)... ou alors de
jouissance de l'union de Shiva et Shakti, du désir (Kama, comme dans kama Sutra) qui les maintient unis. J'ai lu le bouquin de Jean Varenne sur le tantrisme conseillé par Denis (merci, il est très clair), et il parle à un moment d'amour, mais c'est là encore plutôt de désir d'union sexuelle dont il s'agit :
Jean Varenne a écrit :L'Energie-Parole
L'un des textes les plus explicites à cet égard (et l'un des plus anciens) est la Sarasvati Rahasya Upanishad [...]Peu importe d'ailleurs la signification de chaque vers ; ce qui compte, ce sur quoi insiste l'Upanishad, c'est que chacune de ces strophes, parce qu'elle est un mantra, contient mystérieusement un élément mâle (ici appelé bîja : germe, goute de sperme) et un élément femelle (nommée shakti : puissance, énergie-parole).
En plus, l'Upanishad, et c'est là un trait original, ajoute un troisième élément qu'elle nomme kîlaka, d'un terme technique qui désigne la cheville de bois qui maintient l'essieu dans le moyeu d'une roue de char. Ce qui n'est pas sans rappeler la triade mythique dans laquelle le désir (kâma, l'amour) préside aux rapports des dieux et des déesses : c'est l'attirance des sexes qui, en effet, assure l'union des principes mâles et femelles et c'est donc bien l'amour qui maintient l'essieu (le linga, le phallus) dans le moyeu (le yoni, la vulve) selon l'image de l'Upanishad.
[...]Pour l'utilisation rituelle de ce mantra, il faut, explique l'Upanishad, ajouter à l'initial (donc avant la strophe elle-même) l'exclamation liturgique Om. Et pourquoi ? Eh bien, justement, parce que c'est dans les 3 éléments constitutifs de ladite syllabe (A + U + M) que résident le bîja(A), la shakti (U) et le kilaka (M). Il en sera de même pour les neuf autres mantra, tous précédés d'autres monosyllabes tels que HRIM, SHRIM, SAUH, AIM, KLIM, etc.
On remarquera cependant - et ce n'est évidemment pas un hasard - que les mantras syllabiques le plus souvent utilisés dans les exercices de méditation tantriques se terminent par un M (ainsi : OM, KLIM, SAM) ou par un H (ainsi : SAUH) [...]Or ni M ni H ne sont de véritables consonnes : le premier transcrit en effet une "résonance nasale" (anusvâra) prolongeant la voyelle (ou la diphtongue), le second un "souffle" léger et sourd (visarga) émis, lui aussi, en simple prolongement de la voyelle précédente.
Ceci apparait nettement dans l'écriture devanagari où l'anusvara se marque par un point placé au-dessus du signe vocalique, et le visarga par deux points situés à la suite du même signe. [...]Le symbolisme est donc évident : dans la triade constitutive du monosyllabe OM (bija, shakti, kilaka), l'union du mâle (A) et de la femelle (U) se résorbe dans ce point principiel (transcrit M) dont on a vu qu'il est une représentation ésotérique du désir (kama) ce qui rejoint éffectivement la doctrine védique selon laquelle "au commencement... le désir existait seul..."
Vu comme ça, Dieu est amour, Ok, les deux pôles que sont la conscience et l'énergie s'y résorbent, mais c'est amour au sens de désir de jouissance.
Michel C a écrit :Alors j'ai reconnu que quelqu'un jouait avec l'air, que son corps était fait de cet air, de cet espace aérien
il s'ébrouait, se jaugeait, se soupesait, s'éprouvait, se sentait vivre... Il était simplement conscient d'être Lui..
Tu vois, je crois que c'est ça le Guru intérieur, celui qui te dit qu'elle est le sens véritable de toutes choses...
celui qui te montre la conscience en toute chose, la présence de l'Être Cosmique et de sa Grande souvaireneté.
Ah... le guru intérieur ne me dit pas la même chose qu'à toi, on dirait, ou alors je n'arrive pas à l'écouter... Le vent qui souffle dans les arbres, je ne vois pas ça comme quelque chose de conscient, si ce n'est que ça apparait dans ma conscience...
Certes on peut porter des sentiments aux choses, comme trouver un dauphin heureux parce qu'il a l'air de sourire, ou trouver le vent joueur, jouissant de sa propre existence. Je vois très bien ce que tu veux dire... Les arbres aussi ont ce pouvoir de nous paraître silencieux, méditatifs, intemporels, bienveillants, ignorant le reste du monde, plongés dans leur extase.
Mais, je vois ça comme mes propres sentiments, pas comme une réalité de l'arbre lui-même.
Bon, à moins de croire qu'il n'y a pas d'arbre extérieur, qu'il n'y a que celui de ma conscience ; mais ça, je n'y arrive toujours pas...
Michel C a écrit :C'est ça aussi le Guru Intérieur, il te dit Dieu est Bon, Dieu est Amour
Ah... Dieu est même bon ! De plus en plus fort !
Je dirais qu'il est infiniment généreux, prodigue et puissant, mais "bon", c'est curieux...
L'amour, la beauté, le bonheur, le bien, il me semble que ce n'est que dans ma tête tout ça...
La preuve, c'est que tout le monde voit l'arbre, mais tout le monde ne ressent pas la même chose à son égard.
En tout cas, voir les chose ainsi, c'est plus agréable et plus beau, et d'ailleurs, je ne m'en prive pas.
Mais de là à en faire une réalité métaphysique...
Michel C a écrit :"Allez Merci pour cette belle question !!!
Merci pour cette belle réponse !