Bonjour, bonsoir 
Merci Lorkan pour ce magnifique poème !
Enfin j’avance un peu sur mon roman fantastique et légendaire en hommage à La Grande Déesse Tripura Sundari
je vous livre en primeur un poème adressé par Pietro à sa protégée appelée Clara 
 
 
"" N’ayant que peu d’expériences en le domaine amoureux, Pietro découvrit en lui un sentiment nouveau. 
Il eut l’idée de soupirer auprès de sa belle, il ferait briller l’ardeur de sa flamme si haut qu’à son tour, 
elle illuminerait les yeux de Clara. Après tout, il pouvait bien lui écrire des mots doux et s’essayer à la poésie 
en lui montrant toute la pureté de son cœur. C’est ainsi que Pietro, éperdument amoureux, écrivit ce poème :
 
« Ô Clara
 D'une invincible et vaste étendue, une âme, ici-bas, est descendue,
Une petite fille au regard perçant, aussi blanche qu'à la taille menue. 
La Mère Divine réussit en son berceau à la parer de nombreux dons,
Fit de son mieux, pour favoriser un grand dessein digne du panthéon.
A l'âge de l'innocence, la divine enfant incarne une belle promesse,
Elle devient pour sa mère et pour son père une vraie petite princesse.
Elle est fine, délicate et sensible, ses cheveux longs sont magnifiques,
Sur son visage d'ange, ses lèvres forment comme un cœur mirifique.
 
Papa n'est pas là, il ne s'occupe pas vraiment de sa  petite personne,
Maman aime et régente l'esprit, mais sa fillette est une petite garçonne.
Les vents illustres du destin soufflent sans tarder sur la nef de son cœur,
Dans le ciel de son esprit, des nuages assombrissent la suave liqueur.
 
L'oiseau en cage trouve la porte ouverte et s'envole pour la liberté,
Il devient un aigle vif comme l'éclair, aux mille plumes enluminées.
Se laissant porter par les courants, ses ailes prennent l'ascendance,
Ses griffes acérées se saisissent d’une proie faite connaissance.
L'aigle plane immobile sous un ciel d'orage et vient s'emparer de la foudre,
D'une vile menace, son ombre porte sur tous ceux qui ne peuvent s'absoudre.
Nul, ni personne ne peut se soustraire à la loi de cette grande souveraineté,
Sa suprématie sur la vie terrestre, en cette seule voie, provient de la Divinité.
 
La petite déesse aux pieds d'argent défile au sein d'un monde impur,
Qu'à  ne  tiennent  ses  penchants pour une existence plus obscure.
Le sacrifice sanglant de sa puberté lui révèle alors sa noirceur d'âme,
Sous ses longues et délicieuses jambes, son sexe fend telle une arme.
 
Jamais,  jeune fille n'a été plus jolie et d'une si provocante sensualité,
Pour un sourire ou un baiser, tous les garçons sont prêts à se damner.
A sa seule vue, les hommes dépérissent dans les affres du désespoir,
S'affligent devant tant de beauté caressant ce secret sans y pourvoir.
 
La vilénie est abattue, la déesse a rompu les chaines de son esclavage,
Le défilé des vaincus s'attache à son char tiré par des chevaux sauvages.
A l'arc de triomphe, toutes ces âmes éperdues la supplient à ses pieds,
Aimer ou périr par sa grâce telle est la légende de son éternel hyménée.
 
Mais le gout de cette victoire dans la bouche n'est plus qu'amertume,
L'inutile clameur de la plèbe se recouvre d'une ancestrale coutume.
Le vent de la renommée lui donne la mémoire d'un devenir incertain,
Le combat envers ses démons les plus noirs doit encore être atteint.
 
Il faut tenir ferme les rênes de ce corps en la commande d'un si bel esprit,
Par la langue et la bouche du désir, surveiller les entrées d'une telle énergie.
Il faut éteindre les incendies de la faim et s'affranchir de toute contingence,
La liberté si réputée de ce pouvoir devient l'ascèse d'une stricte abstinence.
 
La petite déesse, en apparence, devient un tas d’os si proche de l’anorexie,
Qu’elle tombe sans le savoir dans une malencontreuse et durable cachexie.
Ne pouvant remédier à telle insistance, sa chair lui rend sa victoire finale,
L’envoyant d’urgence, en le monde subtil des esprits, en phase terminale.
 
La princesse voyage dans la vaste hiérarchie céleste qui reste à merci,
Apprends son véritable nom et d’un pas leste meurt à son ancienne vie.
Laetitia est morte mais Clara la Douce va vivre en cette âme ressuscitée,
Des connaissances ont été confiées seulement sous le sceau du secret.
 
Clara connait l’amour et trouve à enfanter d’une fille et d’un petit garçon,
De cette chaine de la vie elle devient l’un de ses plus solides maillons.
Eprise de liberté, elle décide enfin de se consacrer tout entière à Clara,
Prend sur les conseils de sa propre divinité les voies féériques du Yoga.
 
Clara parcourt le chemin du destin en le cœur exquis d’une yogini,
Connait l’enjeu de l’existence des dieux qui maintes fois l’ont bénie.
Ses élans vers le Ciel laissent une trace puissante et toute illuminée,
Révélant en grand secret, à son Amour, que les Cieux sont enchantés.
 
Je t’aime tant ma chérie ! » "
 
et voilà un nouveau poème dédié  à l’héroïne de mon roman...
 A bientôt j’espère pour d'autres écrits.