Samadhi Pada - Sutra 37 : ou sur la substance mentale elle-même, mais privée de tout désir ;
Posté : 22 oct. 2025, 16:14
वीतरागविषयं वा चित्तम् ॥३७॥
vītarāga viṣayam va cittam ॥37॥
37 : Également par la méditation dénuée d’attachement aux objets sensoriels.
vītarāga = sans attachement
viṣayam = objet(s) sensoriel(s)
vā = aussi
cittam = la substance mentale
Jean papin propose cette traduction :
37. ou sur la substance mentale elle-même, mais privée de tout désir ;
Il donne de l'importance au mot "Cittam", la substance mentale...
C'est très précis, quelque chose d'une saveur très particulière qu'on peut percevoir facilement…
Je vous propose d'essayer de jouer avec cela :
— Faites une méditation sur l'image d'un ours en colère qui ouvre une énorme gueule et qui crie.
Ressentez sa furie, sa force, sa conviction d'être fort prêt à nous manger. Hahaha, c'est fort !
— Faites maintenant une méditation sur le portrait de Mâ Ananda Moyi, laissez votre substance mentale devenir la paix et l'amour qui émanent de Mâ Ananda Moyi.
Ainsi, il nous est possible de vivre de très belles grâces divines en méditant sur une personne qui n'a plus de désirs et qui est détachée des objets. Son cœur devient le nôtre, il nous transforme, nous emporte…
Un échange s'opère entre l'objet et le sujet, nous devenons assez rapidement ce que nous regardons…
En vérité, je dirais : "Nous pouvons devenir ce que nous regardons", cela se fait si nous ne sommes pas ancrés en nous-mêmes et que nous laissons le mental dériver."
Je vois ici les prémisses de Samyama, la pratique que proposera Patanjali dans son 3ᵉ livre.
vītarāga viṣayam va cittam ॥37॥
37 : Également par la méditation dénuée d’attachement aux objets sensoriels.
vītarāga = sans attachement
viṣayam = objet(s) sensoriel(s)
vā = aussi
cittam = la substance mentale
Jean papin propose cette traduction :
37. ou sur la substance mentale elle-même, mais privée de tout désir ;
Il donne de l'importance au mot "Cittam", la substance mentale...
C'est très précis, quelque chose d'une saveur très particulière qu'on peut percevoir facilement…
Je vous propose d'essayer de jouer avec cela :
— Faites une méditation sur l'image d'un ours en colère qui ouvre une énorme gueule et qui crie.
Ressentez sa furie, sa force, sa conviction d'être fort prêt à nous manger. Hahaha, c'est fort !
— Faites maintenant une méditation sur le portrait de Mâ Ananda Moyi, laissez votre substance mentale devenir la paix et l'amour qui émanent de Mâ Ananda Moyi.
Ainsi, il nous est possible de vivre de très belles grâces divines en méditant sur une personne qui n'a plus de désirs et qui est détachée des objets. Son cœur devient le nôtre, il nous transforme, nous emporte…
Un échange s'opère entre l'objet et le sujet, nous devenons assez rapidement ce que nous regardons…
En vérité, je dirais : "Nous pouvons devenir ce que nous regardons", cela se fait si nous ne sommes pas ancrés en nous-mêmes et que nous laissons le mental dériver."
Je vois ici les prémisses de Samyama, la pratique que proposera Patanjali dans son 3ᵉ livre.