Samadhi Pada - Sutra 2 : Yoga Chitta Vritti Nirodha
Modérateur : Modérateurs
Règles du forum
Nous sommes ici pour faire une étude, merci de faire preuve de volonté et d'envie de travailler ensemble en adoptant une d"émarche positive et constructive.
Pas de style SMS !
Nous sommes ici pour faire une étude, merci de faire preuve de volonté et d'envie de travailler ensemble en adoptant une d"émarche positive et constructive.
Pas de style SMS !
Samadhi Pada - Sutra 2 : Yoga Chitta Vritti Nirodha
Yoga Chitta Vritti Nirodha
La deuxième phrase des Yoga Sutra de Patanjali donne la définition du Yoga et nous plonge directement dans le Yoga...
C'est une phrase clé des Yoga Sutra de Patanjali et j'ai envie de vous laisser la primeur de vous exprimer sur cette phrase...
Alors, À vous lire !!
La deuxième phrase des Yoga Sutra de Patanjali donne la définition du Yoga et nous plonge directement dans le Yoga...
C'est une phrase clé des Yoga Sutra de Patanjali et j'ai envie de vous laisser la primeur de vous exprimer sur cette phrase...
Alors, À vous lire !!
Dieu nous donne ce dont il veut qu'on se serve, pour aller vers lui.
Formation de Professeur de Yoga => Un véritable chemin initiatique - Début janvier 2025
Sadhana Peeth - Ashram - Lieu de pratique du Yoga en France
Cours de Yoga en live
Formation de Professeur de Yoga => Un véritable chemin initiatique - Début janvier 2025
Sadhana Peeth - Ashram - Lieu de pratique du Yoga en France
Cours de Yoga en live
Re: Samadhi Pada - Sutra 2 : Yoga Chitta Vritti Nirodha
Namaste à tous
Yoga chitta vritti nirodha .
Le but du Yoga c'est l'arrêt des fluctuations de la pensée .vu que la pensée divague entre le passé et le futur le secret pour stabiliser la pensée c'est de se stabiliser dans le moment présent.
Quand la pensée cesse on entre dans le grand domaine du silence du mental.
C'est là où on commence à vraiment exister ça veut dire à être avec tout le potentiel que ça octroie le silence du mental.
Dans le silence du mental on devient le témoin de la moindre pensée qui éclot à partir du Désir qui engendre cette pensée.
Être encré dans le moment présent ça veut dire être vigilant aux désirs qui engendre les pensées.
Qu'en pensez-vous ? Namaste
Yoga chitta vritti nirodha .
Le but du Yoga c'est l'arrêt des fluctuations de la pensée .vu que la pensée divague entre le passé et le futur le secret pour stabiliser la pensée c'est de se stabiliser dans le moment présent.
Quand la pensée cesse on entre dans le grand domaine du silence du mental.
C'est là où on commence à vraiment exister ça veut dire à être avec tout le potentiel que ça octroie le silence du mental.
Dans le silence du mental on devient le témoin de la moindre pensée qui éclot à partir du Désir qui engendre cette pensée.
Être encré dans le moment présent ça veut dire être vigilant aux désirs qui engendre les pensées.
Qu'en pensez-vous ? Namaste
l esprit est plus fort que la matiere
Re: Samadhi Pada - Sutra 2 : Yoga Chitta Vritti Nirodha
Bonjour à toutes et à tous,
Patanjali aime visiblement la concision...
Dans le premier sutra, il nous indique ce qu'il va faire, nous présenter le yoga traditionnel. Si je comprends ce que dit Jean Papin, ce que nous nommons ici "yoga traditionnel" serait le "Yoga Darshana", l'une des 6 voies recensées par les Hindoues pour appréhender la réalité ultime (ce qui présuppose donc qu'en l'état, nous n'y avons pas accès). Selon Jean Papin toujours, en accord avec Vivekânanda, ce Yoga décrit par Patanjali serait le Râja Yoga.
Puis, dans le deuxième sutra, Patanjali synthétise en trois mots l'objectif du Yoga, permettant donc d'accéder à la réalité ultime : il ne s'agit rien de moins que de "Citta vrtti nirodhah", c'est-à-dire "suspendre (nirodhah) le tourbillon (vritti) de l'activité mentale (citta)"...
Ce qui pose problème n'est pas le mental en soi, en tant que tel, c'est son agitation. Ainsi, le Yoga ne s'oppose pas directement à d'autres Darshana qui en font moins de cas voire au contraire le considère comme un outil pour accéder à la réalité ultime. Le mental a peut-être dans le Yoga un intérêt par ailleurs, transitoire, de compréhension, etc., mais pour accéder à la réalité ultime, il s'agira, dans cet instant, de stopper cette agitation qui le caractérise...
Reste à savoir comment...
Patanjali aime visiblement la concision...
Dans le premier sutra, il nous indique ce qu'il va faire, nous présenter le yoga traditionnel. Si je comprends ce que dit Jean Papin, ce que nous nommons ici "yoga traditionnel" serait le "Yoga Darshana", l'une des 6 voies recensées par les Hindoues pour appréhender la réalité ultime (ce qui présuppose donc qu'en l'état, nous n'y avons pas accès). Selon Jean Papin toujours, en accord avec Vivekânanda, ce Yoga décrit par Patanjali serait le Râja Yoga.
Puis, dans le deuxième sutra, Patanjali synthétise en trois mots l'objectif du Yoga, permettant donc d'accéder à la réalité ultime : il ne s'agit rien de moins que de "Citta vrtti nirodhah", c'est-à-dire "suspendre (nirodhah) le tourbillon (vritti) de l'activité mentale (citta)"...
Ce qui pose problème n'est pas le mental en soi, en tant que tel, c'est son agitation. Ainsi, le Yoga ne s'oppose pas directement à d'autres Darshana qui en font moins de cas voire au contraire le considère comme un outil pour accéder à la réalité ultime. Le mental a peut-être dans le Yoga un intérêt par ailleurs, transitoire, de compréhension, etc., mais pour accéder à la réalité ultime, il s'agira, dans cet instant, de stopper cette agitation qui le caractérise...
Reste à savoir comment...
Re: Samadhi Pada - Sutra 2 : Yoga Chitta Vritti Nirodha
Comme le souligne yo-gui ce second sutra qui définit de façon très précise le centre de la pratique du Yoga peut surprendre par sa concision. Concision contrastant singulièrement avec la multiplicité des interprétations apportées à ce terme. Notre monde occidental craint la polysémie – la multiplicité des sens que peut signifier un mot. L'efficacité appelle la précision et toute imprécision est dangereuse. Elle convient aux poètes, navigant entre le langage verbal et la mer des images de notre profondeur ou aux hommes politiques et avocats, manipulant le langage pour imposer leur logique.
En Inde dans les débats qui opposaient les différentes écoles de pensée, le bouddhisme, le vedanta, le sankhya, il était fréquent d'employer un mot qui désignait un concept central dans la logique de l'adversaire, pour en retourner le sens en l'incorporant dans son propre système de pensée, ce qui avait pour effet de déstabiliser l'adversaire.
Ainsi le mot Yoga, comme la plupart d'entre nous le savent, est éminemment polysémique, sa signification variant sensiblement depuis la Bhagavad Gita jusqu'au Hatha Yoga, en passant par le Tantrisme, chaque école de pensée l'ayant enrichi du contexte et de la pratique qui lui était propre.
Là où a plupart des traducteurs et commentateurs des YS se sont focalisés sur une signification, au détriment des autres, il est possible d'estimer que cette polysémie n'est que le reflet d'une expérience spirituelle commune, déclinée à travers des approches différentes selon le courant spirituel qui les porte, voire même le reflet d'un ensemble d'approches qui irriguent tout le texte des YS et se résolvent dans la pratique comme autant d'outils complémentaires ultérieurement développés dans les chapitres suivants.
Ainsi si la racine sanskrite YUJ signifie « atteler, unir » ou encore « reposer, arrêter », le mot « yoga » a, entre autres les sens suivants : action d'atteler , méthode pour dresser les chevaux.
Ces deux sens ont servi de fil conducteur aux écoles de pensée qui ont élaboré le Yoga que nous connaissons. Dans le mode non dualiste , il s'agit bien d'« union » entre l'atman et le brahman, entre notre être purifié par la pratique et le Divin, alors que dans les YS il s'agit au contraire de séparation , d'arrêt, de résorption, le Drastr, la Conscience Pure devant s'affranchir, se désolidariser des coagulations de la nature Prakrti qui se manifestent dans les chittas vrittis, les modifications du mental.
Si nous laissons aux experts le soin de considérer ces deux "points de vue" comme irréconciliables, une approche orientée vers une pratique engagée y verra une profonde complémentarité. La conviction profonde d'une réalité divine unique et le désir sincère d'union avec elle, est le moteur, l'Ishta indispensable pour cheminer sur le chemin merveilleux mais exigeant du Yoga. A l'inverse, le risque d'une appréhension purement mentale prématurée de l'Union et de l'Unicité divine peut nous égarer dans le jardin de l'illusion. S'il est vrai que le Yoga est un "non agir", ce non agir demande beaucoup de travail pour révéler la Vérité qui sommeille en nous. Aussi si le sens retenu sans ambigüité par Patanjali est celui d'arrêt, de résorption des formes mentales , une telle discipline est dans le contexte des YS la voie royale qui amène à une révélation intime, pérenne et dynamique de la Réalité Divine, discipline dont les modalités seront précisées dans les sutras suivants.
Dans la continuité des sens possibles du mot Yoga je retiens également celui d'attelage et de dressage du cheval. Il s'agit là encore de la résolution d'une dualité dans la pratique spirituelle. Le cheval fougueux est une image de la force des Chittas Vrittis, de tout ce qui en nous est étranger à la pure conscience et qu'il conviendra de mettre à l'arrêt, de juguler. De façon saisissante on retrouve cette vision dynamique du sentier spirituel dans les dix tableaux inspirants du dressage du buffle du bouddhisme Tchan Chinois. On passe ainsi du premier tableau "Pas encore dressé" où l'animal rue, les cornes haut dressées au dixième tableau qui n'est plus qu'un cercle et dans lequel "Homme et Buffle ont disparu, sans laisser de trace". L'esprit chinois nous présente ici une magnifique représentation de l'absorption de nos représentations intérieures révélant la plénitude de l'Infini en nous dans une union finale inexprimable.
Plus proche de nous dans la tradition chrétienne de l'Hésychasme, Jean Climaque écrit "Tu ne saurais avoir l'oraison pure, si tu es embarrassé de choses matérielles et agité de soucis continuels, car l'oraison est élimination de pensées" : on ne saurait être plus radical.
Ce second Sutra n'est manifestement pas placé ici par hasard : il est réellement la clé des YS, exprimant une vérité très dérangeante pour nous occidentaux que l'on peut résumer simplement "je ne suis pas mes pensées" ou plus exactement "je ne suis pas les pensées qui viennent à moi", tant nous nous sommes construits sur l'identification aux pensées. Elles sont devenues constitutives de ce que nous sommes ; elles nous rassurent ou nous inquiètent mais sont les figures qui peuplent et règnent sur notre monde intérieur.
Dans mes séances quotidiennes de méditation, je me base sur une pratique courante qui se compose simultanément d'un mantra synchronisé avec la concentration sur le mouvement de la respiration. En revenant au sens premier de pranayama il s'enclenche ainsi une dynamique vertueuse dans laquelle raréfaction des pensées entraîne stabilisation puis raréfaction du souffle qui à son tour entraîne raréfaction des pensées. Il ne s'agit pas ici de méditer sur la signification du mantra ni de rentrer dans un cycle complexe de rétentions. La concentration sur ces mécanismes somatiques et énergétiques permet de rentrer dans une attitude de spectateur des pensées. Lorsque je pars dans l'identification à un flux mental, je reviens tranquillement à la prononciation du mantra qui me permet ainsi de désolidariser ma conscience de ce flux mental. Le mantra agit comme un diapason, un son de cloche lointain résonnant depuis un temple mystérieux qui nous éveille en reléguant dans le silence les autres bruits par son timbre si particulier. Il évite de se laisser emporter par le flux mental et de s'identifier aux pensées qui surgissent. Je ne juge pas, je ne chasse même pas ce flux mental, simplement je le laisse dissoudre dans le silence par l'attention au mantra: c'est la résorption des opérations mentales. Il ne s'agit pas de refouler une pensée, ni même de lutter avec elle : que je pense aux courses à faire, à des contenus plus dérangeants sur le plan émotionnel, ou enfin à des problèmes cruciaux je ne cherche pas à lutter, je laisse simplement mon attention revenir sur le mantra.
Un tel travail peut être parfois déstabilisant. Il constitue parfois à la fois le diagnostic et la thérapie. Souvent réapparaissent dans le champ de ma conscience des pensées ou des émotions qui prennent alors une acuité insoupçonnée : alors même que je me mets en repos intérieur, la pure Conscience s'éveille et les amène à la surface. Il m'arrive alors d'être surpris de leur force : c'est le diagnostic. Puis si j'accepte de m'en détacher, elles quittent le centre de ma conscience, quelle que soit leur importance pour se diluer, c'est la thérapie. Combien de fois face à un contenu mental impératif, ais je du simplement "parier" sur le Témoin, le Maître intérieur, le silence intérieur en lui confiant la résolution de cette difficulté.
Ainsi les pensées se font et se défont comme des nuages dans le ciel et dans le silence intérieur s'éveille le Témoin, la pure Conscience.
Dans le quotidien je ne cherche pas consciemment à m'isoler de mes pensées, mais à les limiter à la concentration sur l'action immédiate. Si ces pensées se condensent et prennent trop d'importance le signal d'alarme en général affectif ou énergétique me rappelle à l'ordre. Cela signifie que je suis en train de m'identifier à une pensée qui veut s'imposer. C'est alors que le fruit de la pratique méditative m'amène successivement à prendre conscience puis à me désolidariser de ce flux mental qui cherche à imposer une direction. C'est par cette mise en pratique que jour après jour s'installe en moi la prise de conscience de la réalité du silence intérieur qui est la porte d'entrée vers ce que révélera le troisième sutra.
En Inde dans les débats qui opposaient les différentes écoles de pensée, le bouddhisme, le vedanta, le sankhya, il était fréquent d'employer un mot qui désignait un concept central dans la logique de l'adversaire, pour en retourner le sens en l'incorporant dans son propre système de pensée, ce qui avait pour effet de déstabiliser l'adversaire.
Ainsi le mot Yoga, comme la plupart d'entre nous le savent, est éminemment polysémique, sa signification variant sensiblement depuis la Bhagavad Gita jusqu'au Hatha Yoga, en passant par le Tantrisme, chaque école de pensée l'ayant enrichi du contexte et de la pratique qui lui était propre.
Là où a plupart des traducteurs et commentateurs des YS se sont focalisés sur une signification, au détriment des autres, il est possible d'estimer que cette polysémie n'est que le reflet d'une expérience spirituelle commune, déclinée à travers des approches différentes selon le courant spirituel qui les porte, voire même le reflet d'un ensemble d'approches qui irriguent tout le texte des YS et se résolvent dans la pratique comme autant d'outils complémentaires ultérieurement développés dans les chapitres suivants.
Ainsi si la racine sanskrite YUJ signifie « atteler, unir » ou encore « reposer, arrêter », le mot « yoga » a, entre autres les sens suivants : action d'atteler , méthode pour dresser les chevaux.
Ces deux sens ont servi de fil conducteur aux écoles de pensée qui ont élaboré le Yoga que nous connaissons. Dans le mode non dualiste , il s'agit bien d'« union » entre l'atman et le brahman, entre notre être purifié par la pratique et le Divin, alors que dans les YS il s'agit au contraire de séparation , d'arrêt, de résorption, le Drastr, la Conscience Pure devant s'affranchir, se désolidariser des coagulations de la nature Prakrti qui se manifestent dans les chittas vrittis, les modifications du mental.
Si nous laissons aux experts le soin de considérer ces deux "points de vue" comme irréconciliables, une approche orientée vers une pratique engagée y verra une profonde complémentarité. La conviction profonde d'une réalité divine unique et le désir sincère d'union avec elle, est le moteur, l'Ishta indispensable pour cheminer sur le chemin merveilleux mais exigeant du Yoga. A l'inverse, le risque d'une appréhension purement mentale prématurée de l'Union et de l'Unicité divine peut nous égarer dans le jardin de l'illusion. S'il est vrai que le Yoga est un "non agir", ce non agir demande beaucoup de travail pour révéler la Vérité qui sommeille en nous. Aussi si le sens retenu sans ambigüité par Patanjali est celui d'arrêt, de résorption des formes mentales , une telle discipline est dans le contexte des YS la voie royale qui amène à une révélation intime, pérenne et dynamique de la Réalité Divine, discipline dont les modalités seront précisées dans les sutras suivants.
Dans la continuité des sens possibles du mot Yoga je retiens également celui d'attelage et de dressage du cheval. Il s'agit là encore de la résolution d'une dualité dans la pratique spirituelle. Le cheval fougueux est une image de la force des Chittas Vrittis, de tout ce qui en nous est étranger à la pure conscience et qu'il conviendra de mettre à l'arrêt, de juguler. De façon saisissante on retrouve cette vision dynamique du sentier spirituel dans les dix tableaux inspirants du dressage du buffle du bouddhisme Tchan Chinois. On passe ainsi du premier tableau "Pas encore dressé" où l'animal rue, les cornes haut dressées au dixième tableau qui n'est plus qu'un cercle et dans lequel "Homme et Buffle ont disparu, sans laisser de trace". L'esprit chinois nous présente ici une magnifique représentation de l'absorption de nos représentations intérieures révélant la plénitude de l'Infini en nous dans une union finale inexprimable.
Plus proche de nous dans la tradition chrétienne de l'Hésychasme, Jean Climaque écrit "Tu ne saurais avoir l'oraison pure, si tu es embarrassé de choses matérielles et agité de soucis continuels, car l'oraison est élimination de pensées" : on ne saurait être plus radical.
Ce second Sutra n'est manifestement pas placé ici par hasard : il est réellement la clé des YS, exprimant une vérité très dérangeante pour nous occidentaux que l'on peut résumer simplement "je ne suis pas mes pensées" ou plus exactement "je ne suis pas les pensées qui viennent à moi", tant nous nous sommes construits sur l'identification aux pensées. Elles sont devenues constitutives de ce que nous sommes ; elles nous rassurent ou nous inquiètent mais sont les figures qui peuplent et règnent sur notre monde intérieur.
Dans mes séances quotidiennes de méditation, je me base sur une pratique courante qui se compose simultanément d'un mantra synchronisé avec la concentration sur le mouvement de la respiration. En revenant au sens premier de pranayama il s'enclenche ainsi une dynamique vertueuse dans laquelle raréfaction des pensées entraîne stabilisation puis raréfaction du souffle qui à son tour entraîne raréfaction des pensées. Il ne s'agit pas ici de méditer sur la signification du mantra ni de rentrer dans un cycle complexe de rétentions. La concentration sur ces mécanismes somatiques et énergétiques permet de rentrer dans une attitude de spectateur des pensées. Lorsque je pars dans l'identification à un flux mental, je reviens tranquillement à la prononciation du mantra qui me permet ainsi de désolidariser ma conscience de ce flux mental. Le mantra agit comme un diapason, un son de cloche lointain résonnant depuis un temple mystérieux qui nous éveille en reléguant dans le silence les autres bruits par son timbre si particulier. Il évite de se laisser emporter par le flux mental et de s'identifier aux pensées qui surgissent. Je ne juge pas, je ne chasse même pas ce flux mental, simplement je le laisse dissoudre dans le silence par l'attention au mantra: c'est la résorption des opérations mentales. Il ne s'agit pas de refouler une pensée, ni même de lutter avec elle : que je pense aux courses à faire, à des contenus plus dérangeants sur le plan émotionnel, ou enfin à des problèmes cruciaux je ne cherche pas à lutter, je laisse simplement mon attention revenir sur le mantra.
Un tel travail peut être parfois déstabilisant. Il constitue parfois à la fois le diagnostic et la thérapie. Souvent réapparaissent dans le champ de ma conscience des pensées ou des émotions qui prennent alors une acuité insoupçonnée : alors même que je me mets en repos intérieur, la pure Conscience s'éveille et les amène à la surface. Il m'arrive alors d'être surpris de leur force : c'est le diagnostic. Puis si j'accepte de m'en détacher, elles quittent le centre de ma conscience, quelle que soit leur importance pour se diluer, c'est la thérapie. Combien de fois face à un contenu mental impératif, ais je du simplement "parier" sur le Témoin, le Maître intérieur, le silence intérieur en lui confiant la résolution de cette difficulté.
Ainsi les pensées se font et se défont comme des nuages dans le ciel et dans le silence intérieur s'éveille le Témoin, la pure Conscience.
Dans le quotidien je ne cherche pas consciemment à m'isoler de mes pensées, mais à les limiter à la concentration sur l'action immédiate. Si ces pensées se condensent et prennent trop d'importance le signal d'alarme en général affectif ou énergétique me rappelle à l'ordre. Cela signifie que je suis en train de m'identifier à une pensée qui veut s'imposer. C'est alors que le fruit de la pratique méditative m'amène successivement à prendre conscience puis à me désolidariser de ce flux mental qui cherche à imposer une direction. C'est par cette mise en pratique que jour après jour s'installe en moi la prise de conscience de la réalité du silence intérieur qui est la porte d'entrée vers ce que révélera le troisième sutra.
Re: Samadhi Pada - Sutra 2 : Yoga Chitta Vritti Nirodha
Merci à vous pour vos messages. Je les ai relus plusieurs fois, et en laissant germer les choses qui m’ont le plus inspirée, orientée. Vraiment merci.
Voici une traduction en anglais de ce sutra :
« yogashchittavrittinirodhah
Yoga is restraining the mind-stuff (Chitta) from taking various forms (Vrttis) »
(Patanjali Yoga Sutras, Sanskrit text with translation and commentary by Swami Vivekananda)
Chitta est la substance mentale. Les Vrttis sont les vagues et les ondulations qui s'élèvent en elle lorsque des causes externes l'affectent.
Swami Vivekananda utilise, dans son commentaire à ce sutra, l’image assez connue et très efficace du lac, dont la surface est couverte d’ondulations : lorsque les vagues sont calmées, l’eau est calme et claire, on peut voir le fond. Si l’eau est pleine de boue, on ne peut voir le fond. Mais si la boue se dépose, à nouveau on peut voir le fond. L’eau doit être claire et sans vague, pour qu’on voit le fond. Dans cette image, le fond du lac est notre Soi, le lac est Citta, et les vagues les Vrttis.
La substance mentale est aussi composée des trois principes constitutifs que sont les trois gunas.
Il y a Tamas, l’obscurité, état d’esprit avec peu d’idées, plutôt tendance à une certaine faiblesse, les fausses connaissances, le manque de détachement. Il y a aussi l’état plus actif Rajas, avec une inclinaison pour le pouvoir, pour les objets extérieurs, la jouissance. Il y a aussi beaucoup de combinaisons données par les différents gunas ensemble.
Mais lorsque l’eau du lac devient claire, survient l’état appelé Sattva, la sérénité, le calme. L’état sattvique n’est pas inactif mais au contraire intensément actif car c’est la plus grande manifestation de puissance que d’être calme. C’est pourquoi on dit que les grands méditants, les grands sages qui pratiquent la tapasyā (les disciplines spirituelles) permettent au monde de continuer.
Swami Vivekananda explique aussi que Citta essaie toujours de revenir à son état naturel pur, mais ne le peut car les organes l'attirent vers l'extérieur. Donc le premier pas dans le yoga consiste à retenir Citta, à freiner cette tendance extérieure et à le faire revenir à l'essence de l'intelligence, car ce n'est qu'ainsi que Chitta peut retrouver son court normal.
Citta se manifeste sous quatre formes : dispersion (activité, plaisir et douleur), obscurcissement (forme terne, avec tendance à blesser les autres), affaiblissement et concentration (forme qui nous amène au Samadhi).
La suppression des fluctuations de Citta est le plus haut pouvoir mental. Quand est visée la libération, Moksha, les manières, les voies peuvent différer, mais on retrouve toujours cette pratique (qui est une vertu) de calmer le mental, que ce soit consciemment ou inconsciemment, avec l’amour du divin, les prières, la méditation. L’amour du divin apporte ce calme intérieur, cet arrêt (même si de façon momentanée) des fluctuations intérieures.
Voici une traduction en anglais de ce sutra :
« yogashchittavrittinirodhah
Yoga is restraining the mind-stuff (Chitta) from taking various forms (Vrttis) »
(Patanjali Yoga Sutras, Sanskrit text with translation and commentary by Swami Vivekananda)
Chitta est la substance mentale. Les Vrttis sont les vagues et les ondulations qui s'élèvent en elle lorsque des causes externes l'affectent.
Swami Vivekananda utilise, dans son commentaire à ce sutra, l’image assez connue et très efficace du lac, dont la surface est couverte d’ondulations : lorsque les vagues sont calmées, l’eau est calme et claire, on peut voir le fond. Si l’eau est pleine de boue, on ne peut voir le fond. Mais si la boue se dépose, à nouveau on peut voir le fond. L’eau doit être claire et sans vague, pour qu’on voit le fond. Dans cette image, le fond du lac est notre Soi, le lac est Citta, et les vagues les Vrttis.
La substance mentale est aussi composée des trois principes constitutifs que sont les trois gunas.
Il y a Tamas, l’obscurité, état d’esprit avec peu d’idées, plutôt tendance à une certaine faiblesse, les fausses connaissances, le manque de détachement. Il y a aussi l’état plus actif Rajas, avec une inclinaison pour le pouvoir, pour les objets extérieurs, la jouissance. Il y a aussi beaucoup de combinaisons données par les différents gunas ensemble.
Mais lorsque l’eau du lac devient claire, survient l’état appelé Sattva, la sérénité, le calme. L’état sattvique n’est pas inactif mais au contraire intensément actif car c’est la plus grande manifestation de puissance que d’être calme. C’est pourquoi on dit que les grands méditants, les grands sages qui pratiquent la tapasyā (les disciplines spirituelles) permettent au monde de continuer.
Swami Vivekananda explique aussi que Citta essaie toujours de revenir à son état naturel pur, mais ne le peut car les organes l'attirent vers l'extérieur. Donc le premier pas dans le yoga consiste à retenir Citta, à freiner cette tendance extérieure et à le faire revenir à l'essence de l'intelligence, car ce n'est qu'ainsi que Chitta peut retrouver son court normal.
Citta se manifeste sous quatre formes : dispersion (activité, plaisir et douleur), obscurcissement (forme terne, avec tendance à blesser les autres), affaiblissement et concentration (forme qui nous amène au Samadhi).
La suppression des fluctuations de Citta est le plus haut pouvoir mental. Quand est visée la libération, Moksha, les manières, les voies peuvent différer, mais on retrouve toujours cette pratique (qui est une vertu) de calmer le mental, que ce soit consciemment ou inconsciemment, avec l’amour du divin, les prières, la méditation. L’amour du divin apporte ce calme intérieur, cet arrêt (même si de façon momentanée) des fluctuations intérieures.
Re: Samadhi Pada - Sutra 2 : Yoga Chitta Vritti Nirodha
"Yoga Chitta Vritti Nirodha"
Le Yoga est l'arrêt des fluctuations du mental...
Vaste programme...
Le mental, Manas est un composé, comme le dit le Samkhya, il n'a pas de réalité propre à lui-même, il est la croisée des chemins entre les Indryas (sens et actions) et rend compte aux éléments supérieurs que sont l'ego (Ahamkara), l'intelligence et la Prakrti (la manifestation).
Le mental incorpore beaucoup d'outils comme : l'imagination, la faculté de créer des images, des sentiments, la mémoire, la capacité à recréer le monde, c'est-à-dire à recréer une image en 3D, colorisées qui peuvent plaire à Ahamkara, il est le maître des 5 sens et des 5 moyens d'actions...
Le mental est vraiment notre clé de voûte de notre existence. Sans Lui nous serions inactifs, de la Conscience immobile, sans actions, "sans vie"...
Et c'est justement c que propose Patanjali, et la vision du Yoga...
L'arrêt du mental est une réalité qui nous plonge dans "l'isolement"', comme Patanjali et le Samkhya aime à appeler cet état de Samadhi...
Samadhi => Sam = Somme, égalité. Dhi => La pensée
Samadhi, un état dans lequel les pensées sont arrêtées, en équilibre, en équanimité...
Mais pas que les pensées, tout le mental, donc plus de lien avec la manifestation, avec le corps, le personnage, son histoire...
Un état d'isolement...
À première vue, dit comme cela, nous pourrions avoir un grand frisson de se sentir d'un coup se dissoudre totalement et d'arriver au néant de nous-mêmes...
Mais seule l'expérience de ce samadhi peut nous montrer ce qu'il est et surtout nous faire vivre quelque chose qui est si lumineux, si fantastique...
Difficile d'en parler et de donner un gout, une idée de ce qu'est cet état, mais il est l'état le plus pur, le plus extatique (enstatique...), c'est une félicité infinie...
La fin des fluctuations du mental s'accompagnent avec le non-souffle...
Oui, le souffle est lié au mental !
Il y a une respiration pour chaque aspect psychologique de notre existence...
Un souffle quand on dort, un souffle quand on est dans cet état de veille, un souffle de celui qui stressé, de celui qui pleure, de celui qui a un orgasme, de celui qui est malade...
Donc un souffle spécifique, et forcément, il y a un souffle pour celui qui entre dans le Samadhi, c'est le non-souffle qui met fin aux fluctuations du mental...
Alors là aussi, n'allait apprendre à faire de l'apnée...
Cela n'a rien à voir avec le non-souffle, même si n travail dans le pranayama nous permet d'accéder au non-souffle en passant par la maitrise de certaines choses proches de l'apnée...
Non, le non-souffle est un état de paix totale, un état dans lequel le souffle s'arrête de lui-même et ne revient pas avant des minutes, des heures, même des jours...
Là aussi, c'est une chose à expérimenter et non à tenter de comprendre, sinon vous n'irez pas plus loin que ce que la science nous dit aujourd'hui...
La YogaTattva Upanishad nous dit cela :
Cette transcendance est le fait de nous unir à l'âme Universelle, Dieu...
Quand, on vit pleinement cette expérience de l'arrêt du mental, de l'arrêt du monde, on entre en samadhi et on dit en Inde que nous sommes des "deux fois nés", donc que nous sommes morts à nous-mêmes et que la résurrection qui a suivi, nous place dans le corps de gloire, un corps pur d'énergie, dans un état où l'ego à disparu, où seul le Divin règne...
NB : Je pense qu'il serait bien de donner du rythme à cette étude, c'est ce que nous avons pensé avec Mithuna...
Je vous propose d'essayer de travailler sur une strophe par semaine, bien sûr cela ne sera qu'un cadre et si on dérape cela ne sera pas grave du tout...
On verra aussi qu'il est possible de lire en même temps plusieurs strophes qui vont ensemble...
Alors tous à vos claviers !
On attaque la troisième phrase de Patanjali !
Le Yoga est l'arrêt des fluctuations du mental...
Vaste programme...
Le mental, Manas est un composé, comme le dit le Samkhya, il n'a pas de réalité propre à lui-même, il est la croisée des chemins entre les Indryas (sens et actions) et rend compte aux éléments supérieurs que sont l'ego (Ahamkara), l'intelligence et la Prakrti (la manifestation).
Le mental incorpore beaucoup d'outils comme : l'imagination, la faculté de créer des images, des sentiments, la mémoire, la capacité à recréer le monde, c'est-à-dire à recréer une image en 3D, colorisées qui peuvent plaire à Ahamkara, il est le maître des 5 sens et des 5 moyens d'actions...
Le mental est vraiment notre clé de voûte de notre existence. Sans Lui nous serions inactifs, de la Conscience immobile, sans actions, "sans vie"...
Et c'est justement c que propose Patanjali, et la vision du Yoga...
L'arrêt du mental est une réalité qui nous plonge dans "l'isolement"', comme Patanjali et le Samkhya aime à appeler cet état de Samadhi...
Samadhi => Sam = Somme, égalité. Dhi => La pensée
Samadhi, un état dans lequel les pensées sont arrêtées, en équilibre, en équanimité...
Mais pas que les pensées, tout le mental, donc plus de lien avec la manifestation, avec le corps, le personnage, son histoire...
Un état d'isolement...
À première vue, dit comme cela, nous pourrions avoir un grand frisson de se sentir d'un coup se dissoudre totalement et d'arriver au néant de nous-mêmes...
Mais seule l'expérience de ce samadhi peut nous montrer ce qu'il est et surtout nous faire vivre quelque chose qui est si lumineux, si fantastique...
Difficile d'en parler et de donner un gout, une idée de ce qu'est cet état, mais il est l'état le plus pur, le plus extatique (enstatique...), c'est une félicité infinie...
La fin des fluctuations du mental s'accompagnent avec le non-souffle...
Oui, le souffle est lié au mental !
Il y a une respiration pour chaque aspect psychologique de notre existence...
Un souffle quand on dort, un souffle quand on est dans cet état de veille, un souffle de celui qui stressé, de celui qui pleure, de celui qui a un orgasme, de celui qui est malade...
Donc un souffle spécifique, et forcément, il y a un souffle pour celui qui entre dans le Samadhi, c'est le non-souffle qui met fin aux fluctuations du mental...
Alors là aussi, n'allait apprendre à faire de l'apnée...
Cela n'a rien à voir avec le non-souffle, même si n travail dans le pranayama nous permet d'accéder au non-souffle en passant par la maitrise de certaines choses proches de l'apnée...
Non, le non-souffle est un état de paix totale, un état dans lequel le souffle s'arrête de lui-même et ne revient pas avant des minutes, des heures, même des jours...
Là aussi, c'est une chose à expérimenter et non à tenter de comprendre, sinon vous n'irez pas plus loin que ce que la science nous dit aujourd'hui...
La YogaTattva Upanishad nous dit cela :
Voilà que le pranayama devient l'outil par excellence d'entrer dans le samadhi, c'est lui qui nous permet de nous transcender, et de "mourir" à nous-mêmes.105. L’étape suivante sur le chemin du Yoga est la méditation profonde que l’on pratique en tenant le souffle pour soixante fois vingt-quatre mesures ; (2 heures 24)
106. La méditation se dit “qualifiée” lorsqu’elle a pour objet une divinité. On gagne à la pratiquer toutes sortes de pouvoirs merveilleux, tels que de réduire son corps à la taille d’un atome.
Lorsqu’il parvient à pratiquer la méditation dite “non qualifiée” l’adepte atteint en douze jours ce but suprême du Yoga qu’est l’enstase-finale.
107. Il est, dès lors, un délivré-vivant grâce à son pouvoir de tenir le souffle aussi longtemps qu’il le veut et au fait que son âme individuelle a pu s’unir à l’âme universelle.
108. Il peut, dès lors, s’il le désire, abandonner son corps et reposer à jamais dans le sein du brahman suprême, ou, au contraire, préserver son intégrité corporelle.
109. Il peut, s’il le désire, parcourir les mondes grâce à ses pouvoirs tels que de se déplacer à son gré.
110. il peut, s’il veut devenir Dieu, et jouir des plaisirs du Ciel, ou se transformer à son gré en homme, en animal ou en génie, devenir lion, tigre, éléphant, cheval, ou même atteindre au statut de Seigneur Suprême !
Cette transcendance est le fait de nous unir à l'âme Universelle, Dieu...
Quand, on vit pleinement cette expérience de l'arrêt du mental, de l'arrêt du monde, on entre en samadhi et on dit en Inde que nous sommes des "deux fois nés", donc que nous sommes morts à nous-mêmes et que la résurrection qui a suivi, nous place dans le corps de gloire, un corps pur d'énergie, dans un état où l'ego à disparu, où seul le Divin règne...
NB : Je pense qu'il serait bien de donner du rythme à cette étude, c'est ce que nous avons pensé avec Mithuna...
Je vous propose d'essayer de travailler sur une strophe par semaine, bien sûr cela ne sera qu'un cadre et si on dérape cela ne sera pas grave du tout...
On verra aussi qu'il est possible de lire en même temps plusieurs strophes qui vont ensemble...
Alors tous à vos claviers !
On attaque la troisième phrase de Patanjali !
Dieu nous donne ce dont il veut qu'on se serve, pour aller vers lui.
Formation de Professeur de Yoga => Un véritable chemin initiatique - Début janvier 2025
Sadhana Peeth - Ashram - Lieu de pratique du Yoga en France
Cours de Yoga en live
Formation de Professeur de Yoga => Un véritable chemin initiatique - Début janvier 2025
Sadhana Peeth - Ashram - Lieu de pratique du Yoga en France
Cours de Yoga en live
-
- Messages : 74
- Enregistré le : 28 avr. 2021, 04:17
Re: Samadhi Pada - Sutra 2 : Yoga Chitta Vritti Nirodha
Par la concentration. C'est par la concentration sur un objet que le mental va se résorber. Au début il va continuer de tourner et faire vaciller l'objet de concentration, mais par la pratique continue le mental s'absorbe et se tait.Yo-guy a écrit : ↑29 mai 2024, 15:48Ce qui pose problème n'est pas le mental en soi, en tant que tel, c'est son agitation. Ainsi, le Yoga ne s'oppose pas directement à d'autres Darshana qui en font moins de cas voire au contraire le considère comme un outil pour accéder à la réalité ultime. Le mental a peut-être dans le Yoga un intérêt par ailleurs, transitoire, de compréhension, etc., mais pour accéder à la réalité ultime, il s'agira, dans cet instant, de stopper cette agitation qui le caractérise...
Reste à savoir comment...