32. Pour contrôler efficacement ses souffles, l’adepte avisé se bâtira une hutte munie d’une petite porte, mais dépourvue d’autres ouvertures
33. le sol en sera bien nettoyé et arrosé d’urine de vache ou de jus de citron, afin d’en éliminer tous insectes moustiques, ou vermine;
34. la hutte sera balayée chaque jour, on y fera brûler de l’encens elle ne sera ni trop haute, ni trop basse;
35. L’adepte étendra à terre un tapis, une peau d’antilope, ou une litière d’herbe; il s’y installera en prenant la Posture du Lotus, et s’efforcera de contrôler ses souffles,
Il y a là des idées remarquables !!!32. L'adepte doit prendre la posture du lotus et pratiquer le contrôle du souffle. Il lui faut bâtir une belle cellule monastique, avec une entrée très petite, et sans la moindre fissure.
33. Elle doit être soigneusement cimentée à la bouse de vache ou au ciment blanc. Il faut aussi la débarrasser avec minutie des insectes, des moustiques et des poux.
34. L'adepte doit la nettoyer tous les jours, avec un balai. Il doit y respirer des odeurs suaves, et y fera donc brûler des résines odorantes.
35-36(a). Il préparera son siège ni trop haut, ni trop bas, sur une étoffe, une peau de daim et un coussin d'herbes Kusha, empilés l'un sur l'autre. Puis il prendra la posture du lotus et, le tronc bien redressé, les mains jointes en signe de respect, saluera sa divinité tutélaire.
Voila que pour contrôler ses souffles on doit créer une hutte munie d'une petite porte et sans aucune autre ouverture...
Cette indication à une saveur infinie pour moi !
Je pratique dans une petite pièce, différente de ma salle, même si j'aime aussi pratiquer dans ma salle, mais pour moi seul, elle est trop grande...
Une petite chambre, dans la pénombre, avec une porte qui se ferme doucement, et le son du souffle de la porte qui se ferme "hermétiquement" est une grande magie !
Il y a alors un silence subtil qui apparaît, un silence empli de mes énergies, de mes souffles, il est évident que faire du pranayama dehors n'a pour moi quasiment aucun sens. Pour contrôler ses souffles il faut le faire dans un endroit fermé hermétiquement, comme pour faire des postures. Alors toutes les propositions très à la mode de faire du Yoga dehors, sur un paddle

Pourquoi ?
La réponse est simple...
Imaginons qu'on essaye de sentir nos souffles internes mais aussi autour de notre corps, car le corps d'énergie (pranamayakosha) est bien plus grand que notre corps physique et donc imaginons que nous sommes dans un lieu où un léger vent nous touche, il nous sera impossible de faire la distinction entre nos souffle et ou le vent...
Dehors on peut faire de la méditations, ou un travail sur des archétypes, des espaces, des qualités des lieux, ..., et une fois nos souffles bien reconnus en nous pourquoi pas faire du Yoga dehors, bien sur, mais chaque chose en son temps...

Enfin nous voyons la nécessité d'avoir un lieu propice au repos donc propre et agréable. Ces phrases me rappellent les Nazariens, la secte qui selon certains chercheurs à vu dans ses membres le Christ. Il est dit que ces membres étaient toujours habillés en blanc et propre sur eux, il me semble que si l’habit ne fait pas le moine il y contribue énormément et nos habits, nos gestes, nos attitudes, nos regards, trahissent notre être profond, nos forces mais aussi nos faiblesses, c'est certainement pour cela que les moines du monde entier ont toujours portés des habits particuliers. Certes, il y a l'image extérieure, qui est de témoigner aux autres qu'on fait partie d'un mouvement, d'une religion, d'une croyance, mais il y a comme un égrégore, une puissance à essayer d'émettre quelque chose autour de nous qui nous donne une force et témoigne de cette force...