Martine Buttex nous donne :5. Les âmes individuelles sont prisonnières des heurs et malheurs qui les affectent en ce monde; pour les délivrer du pouvoir de l’Illusion il faut leur donner la connaissance du brahman, grâce à quoi l’individu n’est plus affecté par la mort, et ne risque plus de renaître.
6. Cette connaissance est difficile à acquérir, mais elle est le bateau qui permet de franchir le fleuve des renaissances;
On peut l’atteindre par mille chemins divers, mais elle est Une en vérité, refuge suprême au delà de quoi il n’y a rien!
Certains cherchent leur voie dans la pratique des rites tels que l’enseignent les Ecritures védiques ils tombent dans le piège du ritualisme. Ni les liturgistes, ni les Dieux mêmes, ne peuvent rendre compte de cette Réalité indicible, car comment cette forme suprême que seule l’âme connaît serait-elle connue des Ecritures?
Nous voila prisonniers des heurs et malheurs de cette existence !4. À quoi le Régent des sens (2) répondit : « Écoute donc, je vais t'éclairer sur ces principes essentiels. Toutes les âmes individuelles (Jiva) baignent au sein de la joie et de la souffrance, sous l'effet des pièges de la Grande Illusionniste (Maya).
5-6. L'indépendance absolue (3), qui est le séjour suprême, est la voie qui les mène vers l'émancipation; elle déchire les filets de Maya; elle met fin au processus de naissance, vieillissement et maladie, et permet de vaincre la mort. Il n'est aucun autre sentier vers la libération. Ceux qui tournent en rond dans le filet des Écritures sont égarés par ces connaissances intellectuelles.
7. Même pour les dieux, il est impossible de décrire cet état ineffable. Alors comment Cela (Tat), qui irradie Sa propre splendeur, pourrait-il être illuminé par les Écritures ?
Les termes "piège" et "prisonnier" me laissent entrevoir combien la machine (karma) qui gère nos existence est précise et sans concession.
Ces idées rejoignent bien le Bardo Thodol ne laissent gère de place à l'idée que nous choisirions notre incarnation.
Je crois que je devais choisir j'aimerai me réincarné dans un prince riche, beau et bien accompagné et que personne n'aimerait être pauvre, moche et dans un pays où il fait très chaud ou très froid...
L'idée de l'émancipation qui peut atteindre par plein de chemin est très belle et montre l'ouverture d'esprit, la sagesse qui est dans ce texte.
Mais nous voyons combien l'effort doit être grand et précis...
Nous voyons aussi que la profondeur à trouver ne peut être décrite dans aucune écriture, c'est une évidence, aucun rituel, aucune écriture, aucune phrase ne peut rendre compte de l’expérience directe.
On pourrait écrire des centaines de manuscrits sur le gout de la banane, il ne sera connu qu'au jour de sa dégustation !