Tout d’abord, merci pour ta réponse.
Bon, je déplace notre discussion ici en ouvrant un autre topic à cet endroit plus approprié.
Denis, j’espère que tu es d’accord ?

C’est bien ainsi que je l’avais compris et je n’ai aucun doute à ce sujet.D'abord, je précise que mon propos n'est pas de dénigrer les techniques chinoises que j'ai pratiquées pendant de nombreuses années.
Oui, si on parle d’arts martiaux véritables, bien évidemment. Ceux auxquels on ajoute le suffixe Do. Pas ces succédanés sportifs, qui sont à l’art martial ce qu’est le stretching au yoga.Les arts martiaux et le yoga ne jouent pas sur le même tableau, mais il y a des points de rencontre.
Pour moi, les deux se servent du « véhicule » à notre disposition, le corps, pour transcender notre condition d’indolent, grâce à la manipulation des énergies. Qu’elles soient corporelles, tellurique ou cosmiques, pour permettre d’ouvrir les « vortex » et d’accéder à la libération hors de sa gangue de la pure conscience.
Bon, il est vrai que l’énergie est Une et indivisible, mais nous avons besoin, pour la compréhension de notre pratique de la sérier, de la cataloguer.
Peut-être un besoin de la manifestation, que d’aller vers plus de complexité ?
D’où, peut-être, la multitude de méthodes différentes pour approcher le Graal ?
Oui…….Le partenaire est là pour me faire prendre conscience de mes propres lacunes, de mes imperfection. Et en cela je l’en remercie. C’est d’ailleurs le sens du « Reï », le salut avant et après tout échange. Le partenaire est là pour me poser des « problèmes », à moi de les résoudre.Les arts martiaux externes jouent sur l'espace et le temps. Dans la mesure où tu règle la distance et le timing en réponse à la technique de ton partenaire.
Tout à fait. Je me souviens d’un temps, il y a quelques décades de ça, le Qi Gong n’étant pas connu en France, avoir lu dans une revue spécialisée un reportage sur ce que le journaliste appelait « Le yoga chinois ». C’était des exercices de Qi Gong, tout simplement.Les arts martiaux internes gardent cette dimension dans l'espace et le temps - bien que de façon moins flagrante - et se rapprochent du yoga de par ce travail sur l'énergie. On pourrait presque dire que le Tai Chi est un yoga en mouvement et le Qi Kong une sorte de yoga chinois, dans la mesure où le regard se tourne vers l'intérieur et qu'on fait un travail sur l'énergie
Le Taï Chi chuan est plus axé sur le martial, d’ailleurs cela veut dire la boxe du grand faîte, alors que le Qi Gong, bien qu’il puisse avoir un aspect martial, est plutôt la recherche de la « transmutation » des énergies, à but, soit thérapeutique, ou soit spirituel et dans ce cas, débouchant sur la naissance de la « Fleur d’or », de l’embryon spirituel.
Parce que certainement il correspond plus à ta personnalité, ton attente….. il est peut être aussi plus en phase avec ton énergie intrinsèque.Bien sur, on peut pratiquer toute sa vie des disciplines comme le Tai Chi, le Qi kong, la calligraphie, etc ... Le geste progressera toujours vers plus de fluidité, plus de subtilité et plus de beauté, mais je n'ai jamais eu ce sentiment de bouleversement, de chercher jusqu'au fond de mes tripes, que dans le yoga.
Pour ma part, c’est dans le travail en dynamique, que je m’exprime le mieux, par tempérament certainement.
Bien qu’avec le temps, cela évolue. Moi, qui n’étais pas très à l’aise, au début, dans les exercices statiques, où souvent je m’ennuyais, à force de persévérance, j’ai petit à petit intégré leur « dynamique » au point maintenant de les rechercher. Mais , j’ai surtout découvert que l’obstination fini toujours par payer.
Nous avons en Qi Gong une position statique qui est la « Posture de l’arbre ». Au début, les débutants ont du mal à tenir 5 mn, sans bouger. Alors qu’un pratiquant avancé peut tenir 1 heure. La première fois où je l’ai pratiqué, je ne comprenais pas l’utilité de ce que je considérais comme un supplice, une torture. Mais bon…..je me suis accroché et petit à petit le maintien de la position s’est allongé. Mais chaque fois, je butais sur le point extrême où je devais arrêter.
Jusqu’au jour, où j’ai dépasser la « barrière de corail » et où mon corps et mon esprit sont rentrés dans une autre dimension. Les sons, les odeurs, les perceptions n’étaient plus du tout les mêmes, j’avais rejoint un autre monde, j’étais dans un autre univers où le temps était abolit. Combien de temps suis-je resté dans la position ? Je serais bien incapable de le dire, mais une chose est certaine, beaucoup plus qu’avant.
Bon, je n’explique pas au delà mon expérience, non par mystère, mais simplement parce que le reste ne concerne que moi. Et que cela n’apporterais rien de plus à mon témoignage, car chacun a à faire son propre cheminement.
Ce que je veux dire, c’est qu’il ne faut pas écouter le mental et qu’il faut persévérer dans l’effort. Tenir une position au-delà de ce qu’il nous semble possible nous permet d’accéder à des états et plans de conscience que nous ne connaîtrions jamais sans cela. Car au bout d’un certain temps, les nœuds se dénouent, les contractions se libèrent et les énergies affluent. La transformation de la chrysalide est en route.
Je ne pense pas qu’il y ait une méthode supérieure aux autres, mais une multitudes d’approches possibles en accointance avec autant de personnalités différentes, d’attentes différentes, de ressentis différents.
Et c’est tant mieux…… qu’il serait triste un monde uniforme où nous serions tous des clones.
L’important étant de comprendre que c’est avec notre corps que le chemin doit s’accomplit, tant que nous sommes « apprenti ». C’est par lui que nous accédons à la claire vision. C’est lui la clé qui nous ouvre la porte des perceptions.
Après………en quittant le Nadir, chacun expérimente différemment sa montée, car à partir de là, aucune expérience ne peut se partager.
al