Agni et tapas, le feu dans le yoga

[amandine]

L'année dernière, j ai fait beaucoup de recherches et de lecture, sur le sujet de l"ascèse et du feu dans le yoga. Certains historiens des religions et certains ascètes nous invitent à comprendre les liens profonds entre yoga et tapas. J'en ai fait le sujet d'une conférence et ici cet article. J ai cherché aussi à ce que cet article soit abordable, et non uniquement pour les personnes qui connaissent déjà.
Bonne lecture
https://revueyoga.fr/2023/07/09/agni-et ... s-le-yoga/

[smilo]

Bonsoir et merci amandine, c'est surprenant, il est indiqué plusieurs fois, que les ascètes pratiquaient pour obtenir des pouvoirs. Je crois me souvenir, que Patanjali indique qu'il ne faut pas s'attacher au siddhi pour pouvoir atteindre la libération ?

[Shaman]

Il y a un jeu de pouvoir qui s'est mis en place avec l'évolution du Yoga après le 10ème siècle et l'apparition tantrisme.
C'est assez explicite dans cet extrait de PRÊTRISE, POUVOIRS ET AUTORITÉ EN HIMALAYA, de Véronique Bouillier :
https://books.openedition.org/editionse ... 88?lang=fr

Ce podcast, AUX ORIGINES DU YOGA-SUTRA, avec Michel ANGOT est également intéressant :
https://www.radiofrance.fr/francecultur ... ra-2356521
Il fera peut-être réagir certains d'entre vous, d'ailleurs.

Comme le confesse Yogi Matsyendranath, de nos jours ces pouvoirs ne sont plus un but en soi, mais les Nath ont continué à rester proches du pouvoir au fils des siècles.
Maintenant ils font partie du pouvoir indien, à l'image de Yogi Adityanath, ultra nationaliste hindou à la tête de l'Uttar Pradesh.

C'est assez pathétique d'ailleurs, ont est loin du Yoga.

[lorkan739]

"1. Les pouvoirs occultes s’obtiennent: de naissance, par l’absorption de drogues, l’utilisation de formules hermétiques, la pratique des austérités ou par la concentration."

Contrairement à ce que dit Pantajali selon moi un pouvoir est une grâce offerte par le Guru, peut-être même Dieu lui-mēme, qui juge son disciple digne de le posséder. D'ailleurs il me semble que le Guru en faisant la transmission prend un risque car le pouvoir revêt un aspect très secret. Ce secret appartient à des lois cosmiques qui nous dépasse. Comme cela est souligné dans le texte d'Amandine c'est la résultante des étapes successives de l'absorbtion dans le samadhi. Même si les pouvoirs ne sont la libération ils peuvent y contribuer fortement.

Pour ce qui est d'un pouvoir "politique", là je crois qu'effectivement nous sommes sur un plan qui n'a rien à voir avec le yoga. Et quand je vois comment Yogi Matsyendra Nath a voulu usė de son influence pour dėnigrer le bouddhisme et le christianisme je sais qu'il lui manquera toujours ce petit truc, ce petit +...

[lorkan739]

Vraiment, croire que l'on ferait une certaine pratique en vue d'obtenir un certain pouvoir relève de l'ignorance. Deux fois dans ma vie de Yogi, Dilgo Khyentsé Rinpoché est venu me visiter pour me soutenir...
Le Siddhi du 20eme siècle est par la force des choses différents de ce qu'on experimenté les yogis du passé. Et je suis toujours stupéfiait par la véracité des écritures de Khyentsé lorsque celui parlait des obstacles rencontré par un Yogi moderne qu'il comparaît à des gouttes de mercure tombant sur une terre sèche. Moi aussi j'aimerais vivre sur une terre pure où les animaux vivent en parfaite harmonie avec la nature. Et si j'avais le quart du dixième de sa tenue, de sa maîtrise, je serais parfaitement satisfait. Khyensté dans ses derniers écrits laisse transparaître "l'amour" qu'il éprouvait envers les musulmans malgrès qu'une minorité d'entre eux n'ont pas été tendre envers son pays. Et ça pour moi c'est la marque, le sceau des êtres bénis de Dieu.

[smilo]

Merci lorkan pour ces précisions .

[Denis]

Vraiment, croire que l'on ferait une certaine pratique en vue d'obtenir un certain pouvoir relève de l'ignorance.

Je crois qu'il te faudrait modérer un peu tes affirmations...
Oui des pouvoirs arrives par la pratique, c'est une évidence !
Mais oui, dans les textes ont dit qu'il ne faut s'y attacher...
En ce moment mon pouvoir de guérison explose...
Par moment je me rend compte que mes énergies travaillent sur une personne sans rien que je souhaite faire et je me dis que si Dieu ou l'univers à besoin de cela au moment de la rencontre d'une personne alors je n'ai rien à dire. Mais oui je pense que les années de pratiques me permette cela.
A l'époque Yogi Matsyendranath m'avait dit que j'avais un pouvoir de guérison et que je pouvais l'utiliser...
je dois dire qu'une "sorte de concentration" permet vraiment d'avoir des effets étonnants et que c'est cette concentration qu'il faut comprendre et mettre en place...

[amandine]

Dans le yoga de Patanjali, il est en effet beaucoup question des siddhis.
Les pouvoirs font partie de  prakṛti, pas de purusa. Les pouvoirs sont obtenus par le contrôle des tattvas. Plus on se rapproche de la réalité, plus on a connaissance et pouvoir. Mais ce n'est pas le but, c'est même considéré comme perturbations. On reçoit les pouvoirs de chaque tattva, ça fait partie du processus, dans le Sāṃkhyayoga, mais ce n''est pas le but de la pratique.

Merci Shaman, pour le texte de Veronique Bouillier, je vais le lire.
Denis, ça ne m'étonne pas, ce pouvoir de guérison.
Merci à tous .

[hridaya]

merci Amandine pour ce beau sujet !

Par moment je me rend compte que mes énergies travaillent sur une personne sans rien que je souhaite faire et je me dis que si Dieu ou l'univers à besoin de cela au moment de la rencontre d'une personne alors je n'ai rien à dire. Mais oui je pense que les années de pratiques me permette cela.
A l'époque Yogi Matsyendranath m'avait dit que j'avais un pouvoir de guérison et que je pouvais l'utiliser...
je dois dire qu'une "sorte de concentration" permet vraiment d'avoir des effets étonnants et que c'est cette concentration qu'il faut comprendre et mettre en place..

c'est le yogi qui progresse et l'individu qui s'efface


Tapas est aussi la ferveur..
Le feu, la chaleur ,la lumière ,'l' intensité, la vibration ,le son. A des niveaux différents tapas induit des qualité différentes de manifestation. Tout ces Siddhi n'appartiennent qu'a Dieu.

[amandine]

Pour rajouter à la réflexion, voici comment Vyāsa, commente le sutra 43, du chapitre II des Yoga- Sutra.
"Il y a accomplissement du corps et des organes des sens et d'actions par l'ascèse destructrice d'impureté" (Yoga Sutra, II,43)

"Etant accomplie parfaitement l'ascèse détruit la souillure qui entrave [les pouvoirs surnaturels] à savoir l'impureté. Par la destruction de cette souillure il y a accomplissement du corps, faculté d'atomisation, etc. De même il y a accomplissement des organes des sens et d'action, audition et vue de loin, etc." (Yogabhāṣya de Vyāsa)

P-S Fillozat rajoute (en note de bas de page à sa traduction du Yogabhāṣya de Vyāsa) que "Vijñāna Bhikṣu interprète aśuddhi (l'impureté)comme référant à la substance fondamentale du tamas dont la caractéristique est d'inhiber des facultés virtuelles.On voit ici apparaitre la conception que le corps humain a des facultés surnaturelles, prendre la taille d'un atome , etc.par nature. C'est l'impureté de sa constitution qui entrave ses facultés . L'ascèse parfaite a pour effet de libèrer ces facultés."

[lorkan739]

Ça voudrait dire qu'il faille au préalable connaître, éprouver la substance Tamasique avant de libérer des facultés surnaturelles ? Une question d'équilibre ?

J'ai envie de citer un extrait du livre de Krishna qui à mon sens fait écho, sur biens des plans, à notre discussion.

"C'est donc en ces termes que le Seigneur, Shri Krishna répondit à Mahârâja Yudhisthira : " Si je ressens une affection marquée pour un dévot de Ma personne et que je désire l'entourer d'une protection toute particulière, la première chose que Je fais, c'est de lui retirer toutes ses richesses." Lorsque le bhakta devient pauvre, qu'il sombre plus ou moins dans l'indigence, celui-ci voit ses proches et autres membres de sa famille se désintéresser de lui pour rompre, la plupart du temps, tout lien avec lui. Le bhakta devient alors doublement malheureux : d'abord parce que ses richesses lui furent retirées et ensuite parce que ses proches le désertent. Notons, cependant, que lorsque le bhakta choix dans une triste condition de misère, cela n'est point en raison de ses fautes passés, et qui ont nom karma-phala ; sa pauvreté est créée par le Seigneur. De même lorsqu'un bhakta connait l'opulence matérielle, celle-ci n'est pas le fruit de ses actes vertueux. Dans l'un ou l'autre des cas que le bhakta devienne riche ou pauvre, il faut y voir la main de la Personne Suprême. Krishna met en oeuvre ce dessein exceptionnel pour Son dévot, à seul fin de le rendre tout entier dépendant de Sa personne et de l'affranchir de toute obligation matérielle. Il peut alors concentrer ses énergies, ses pensées, son corps - tout ce qu'il possède - au service du Seigneur, et tel est le pur service de dévotion. Aussi, le nârada Pancaratra explique t'il que le bhakta devient sarvopâdhi-vinirmuktam, affranchi de toute désignation matérielle. Les oeuvres accomplies par la societé, la patrie ou l'humanité relèvent toute d'un désignation particulière : " j'appartiens à telle societé...à telle nation...à telle espèce vivante..."Ces désignations ne sont autres que de simples étiquettes. Mais lorsque par la grâce du Seigneur, un bhakta s'affranchit de toutes désignations, son service de dévotion devient alors véritablement naiskarmya. Les jñanīs se sentent fort attiré par la position du naiskarmya, où les actes n'engendrent plus de conséquences matérielles. Lorsque les activités du bhaktas deviennent libres de toutes conséquences, elle ne sont plus de l'ordre du karma-phalam, de l'action intéressée. Comme l'ont expliqué plus haut les Védas personnifiés, les sentiments de malheur et détresse du bhakta sont suscités par la Personne Souveraine afin que le bhaktas ne se soucie ni du bonheur ni du malheur, mais continue d'accomplir son devoir, son service de dévotion. Bien que son comportement semble sujet à l'action interressé et à ses suites. Le bhakta en est véritablement affranchi.
On pourra se demander pourquoi le Seigneur place Son dévot au sein de telles tribulations. C'est qu'un tel dessein du Seigneur est comparable à la sévérité dont fait parfois preuve un père pour ses fils. Le bhakta est une âme soumise au Seigneur, lequel le prend à Sa charge. Ainsi, qu'elle que soit la condition dans laquelle le bhakta se trouve, fût-elle heureuse ou triste, il nous faut comprendre que derrière cette situation se dessine un vaste plan, celui de la Personne Suprême."

P.S : J'y réfléchis et je crois que la solution c'est de consommer abondamment. Si on me donne la richesse ce n'est pas pour jouer au radin après. Si on a un pouvoir, comme l'a dit Denis, il faut l'utiliser. Même si il brûle, il n'y pas de limite à la récitation d'un Mantra. C'est pour ça à mon avis que nos expérimentons par exemple en ce moment la sécheresse. C'est pour se réjouir du cadeau de pouvoir rentrer chez soi et d'ouvrir les vannes.

[hridaya]

Ça voudrait dire qu'il faille au préalable connaître, éprouver la substance Tamasique avant de libérer des facultés surnaturelles ? Une question d'équilibre ?

pas besoin de chercher tamas ,tamas est partout ,c'est lui qui stabilise ton corps , tes idées ,tes pensées tes conditionnement, tes fonctions cognitives bref notre petite personne, notre petit monde intérieurs et a l'extérieur c'est pareil il maintient et solifie la terre et toute les formes. C'est lui qui nous fige dans l'illusion.il est majoritairement présent dans cette vie + 1 peu de rajas,et un peu moins de sattvas. Très peu en fait dans les vies ordinaire ,très peu de sattvas juste pour être conscient de l'illusion d'être, de l'illusion du rêve/ les hommes vivent dans le monde de tamas, de la matière, de l'obscurité. Tout cela s'inscrit sur les tattvas et les conditionnent les Siddhi c'est l'absence de conditionnement des tattvas ils sont libéré de toute mémoire ils sont libre et plein de dynamisme, de création. Tout cela appartient a l'ETRE et non plus a l'être.

[pashupati]

Namaste

Cette discussion me rappelle un livre de Lama Lobsang Rampa ,il y avait l'exercice de la bougie.
Le feu est important , Agni le feu solaire donne de la lumière de la chaleur et aussi ça nous rechauffe.
Vu le mécanisme interne de notre corps on a une alchimie interne aussi qui nous rechauffe.
Alors si on fixe la lumière de la bougie longtemps, qu'est-ce qui se passe ?
On s'octroie cette vision de la lumière de la bougie à l'intérieur de notre vision en fermant les yeux .à vous de chérir cette lumière qui apparaît en fermant les yeux et croyez moi ça aide pour voir Ajna chakra.
Namaste
Merci à vous tous pour cette belle discussion.

[Tseundru]

Agni et Tapas : Le Feu Transformateur du Yoga
Le yoga est bien plus qu’une série de postures. Il englobe une dimension subtile et profonde, où chaque pratique, chaque souffle, chaque pensée peut être vue comme un feu intérieur qui purifie et transforme. Dans cette optique, Agni (le feu) et Tapas (l’ardeur ascétique ou la discipline) jouent un rôle central. Explorons ensemble cette symbolique en nous appuyant sur les riches échanges entre pratiquants passionnés.

Agni, le Feu Universel
Dans la tradition védique, Agni est à la fois le feu sacré des rituels et le feu interne qui nous anime. Ce feu est le moteur de la transformation, qu’il s’agisse de la digestion physique ou de l’alchimie intérieure qui mène à l’éveil spirituel. Comme le souligne Pashupati, même un simple exercice comme la contemplation d’une bougie peut éveiller cette flamme en nous, illuminant notre vision intérieure et nous connectant à des énergies plus subtiles, comme celles d’Ajna Chakra, le centre de la perception.

Tapas : L’Ardeur de la Transformation
Tapas, souvent traduit par discipline ou ascèse, est décrit dans les Yoga Sutras de Patanjali comme un élément fondamental du cheminement spirituel. Selon le commentaire d’Amandine, la pratique du tapas libère des facultés enfouies en détruisant les "souillures" ou conditionnements. Ce feu de l’ascèse nous purifie, révélant des potentiels latents (les siddhis) et nous rapprochant de la réalité ultime, Purusha.

Cependant, comme le rappelle Denis, il est essentiel de ne pas s’attacher à ces pouvoirs. Ils ne sont qu’une étape, un effet secondaire du chemin spirituel, et non une fin en soi.

Siddhis et Illusions : Un Piège à Éviter ?
Les discussions autour des siddhis (pouvoirs spirituels) révèlent une tension entre fascination et détachement. Lorkan739 et Hridaya insistent sur le fait que ces pouvoirs, bien que réels, doivent être dépassés pour ne pas devenir des obstacles. C’est un rappel poignant que même les avancées spirituelles peuvent nourrir l’ego si elles ne sont pas abordées avec humilité.

Une Pratique Vivante : De la Théorie à l’Expérience
Pour incarner ces concepts dans la pratique, il est utile d’adopter une approche équilibrée :

Cultiver le feu interne par des exercices comme Kapalabhati ou Trataka (fixation de la flamme).
Observer les effets du tapas dans les petites disciplines quotidiennes : méditation régulière, contrôle des pulsions ou pratiques ascétiques.
Se détacher des fruits de la pratique pour avancer avec sérénité.

Agni dans Notre Vie Quotidienne
Au-delà de la salle de yoga, Agni et Tapas trouvent leur place dans nos routines modernes. Chaque défi, chaque moment de discipline peut être vu comme une façon d’alimenter ce feu intérieur. Que ce soit dans un effort physique, une méditation profonde ou un acte de service désintéressé, nous contribuons à purifier nos corps, nos esprits, et à nous rapprocher de notre essence.

Une Discussion Éclairée
Les échanges passionnés sur ce sujet mettent en lumière l’importance d’étudier les textes anciens tout en restant ancrés dans l’expérience personnelle. Comme l’écrit Hridaya, "c’est le yogi qui progresse et l’individu qui s’efface." Ce processus n’est pas linéaire, mais il est soutenu par une communauté partageant ses découvertes et ses questionnements.

Cette discussion autour d’Agni et Tapas nous rappelle que le yoga est un chemin vivant et transformateur. Le feu intérieur n’est pas une métaphore, mais une réalité qui brûle nos illusions pour révéler notre essence. Alors, que ce feu éclaire ton chemin !

[Denis]

Merci pour ton approche...
Juste une petite question, es-tu sûr que Trataka ait un effet sur le feu intérieur...
Pour moi Trataka est une pratique très subtile qui cherche à départager l'observateur, la vue, l'objet afin de fusionner ces 3 aspects en 1 seul, la fin de la discrimination...

[Tseundru]

Merci Denis pour ton retour éclairé, toujours précieux pour enrichir la réflexion !

Tu soulèves un point très pertinent sur Trataka, et je te rejoins pleinement sur sa dimension subtile. En effet, cette pratique vise à transcender la dualité entre l’observateur, l’objet observé, et l’acte d’observer pour atteindre une fusion dans l’unité. C’est une véritable méditation en soi, profondément transformative.

Cela dit, je pense qu'il pourrait être intéressant de considérer que cette unification elle-même est une forme de purification, en lien avec le concept d’Agni. Le feu intérieur n’est pas toujours à prendre au sens littéral ou physique (comme dans Kapalabhati par exemple), mais aussi comme un feu symbolique qui "brûle" les distractions mentales et affine la perception. Ainsi, Trataka pourrait, dans ce sens élargi, nourrir Agni sur un plan plus subtil, en éclairant et clarifiant la conscience.

Bien sûr, je serais ravi d'entendre ton avis ou celui des autres sur cette interprétation. C'est toujours un plaisir de creuser ces subtilités ensemble !

[Denis]

L'une de mes pratiques préférées est Kapalabhati...
Que peux-tu nous dire sur cette pratique ?

[Tseundru]

Kapalabhati : Une Alchimie Subtile
Au-delà de ses effets physiologiques évidents, Kapalabhati agit comme un véritable levier énergétique. Dans la tradition yogique, elle est souvent associée à la purification des nadis (canaux énergétiques), permettant une circulation plus fluide du prana. C’est un peu comme déboucher les "tuyaux" subtils pour libérer l’énergie stagnante.

Effet sur les Nadis :
La répétition rapide des expirations active particulièrement Ida (canal lunaire) et Pingala (canal solaire), favorisant leur équilibre. Lorsque ces deux flux énergétiques se stabilisent, l’énergie commence à circuler librement dans Sushumna Nadi, le canal central, ouvrant ainsi la porte à des états de conscience supérieurs.

Un Outil pour Éveiller Manipura Chakra
Sur le plan subtil, Kapalabhati agit puissamment sur Manipura Chakra, le centre énergétique situé au niveau du plexus solaire. Ce chakra est souvent décrit comme le siège du feu intérieur, ou Agni, et de la volonté personnelle.

Le Feu Intérieur : Kapalabhati attise ce feu sacré, non pas dans un sens destructeur, mais comme un feu alchimique qui purifie les pensées, les émotions et même les désirs. C’est une invitation à brûler ce qui n’est plus utile sur le chemin spirituel.

Éveil de l’Énergie Vitale : En activant Manipura, Kapalabhati agit comme une dynamo énergétique, éveillant l’énergie dormante pour la faire circuler vers les chakras supérieurs. Cette montée d’énergie peut se traduire par une clarté mentale, une sensation de légèreté ou même une perception accrue des plans subtils.

Une Porte vers Dharana (Concentration)
Kapalabhati est aussi une pratique préparatoire essentielle pour entrer dans des états méditatifs profonds. En clarifiant le mental et en stabilisant les énergies, elle facilite Dharana, la concentration.

Au-delà de l'aspect technique, le rythme des expirations devient une danse entre l’effort et l’abandon, un dialogue subtil entre le souffle et la conscience. Cette pratique devient alors un pont entre le physique et le spirituel, entre le contrôle et la liberté.

Kapalabhati et l'Éveil de la Conscience
Sur le plan ultime, Kapalabhati est une invitation à transcender le mental ordinaire. Lorsque la purification est suffisante, l’esprit devient clair comme un cristal, reflétant la lumière de la Présence pure. À ce moment, le "crâne brillant" ne se réfère plus seulement au corps physique, mais à une ouverture de la perception, une expansion de la conscience.

Qu’en penses-tu, Denis ?

[Denis]

Une belle réponse d’une IA ?

[Tseundru]

?

Je dirai plus un mélange de la Hatha Yoga Pradipika, du Kundalini Tantra de Swami Satyananda Saraswati, et du Science of Pranayama de Swami Sivananda... mais tu penses ce que tu veux !

En revanche, il m'arrive d'utiliser l'IA pour structurer mes idées et corriger les fautes d'orthographe.

Le texte passé dans ce détecteur d'IA -> https://lucide.ai/

capture02.png (316.56 Kio) Vu 850 fois

Entre les accusations d'IA et de plagiat, tu fais fort depuis nos premiers échanges

Voici ce que chat gpt en dit, tu apprécieras la différence :

Kapalabhati, souvent appelée la respiration du crâne brillant, est une pratique pranayama dynamique, parfaite pour stimuler l'énergie et purifier le corps. "Kapalabhati" vient du sanskrit kapala (crâne) et bhati (lumière ou éclat), indiquant l'effet de purification et d'illumination de cette pratique. En la pratiquant régulièrement, tu peux observer une amélioration de ta clarté mentale et une énergie accrue.

Voici quelques points clés à propos de Kapalabhati :

Exécution
Position : Assis confortablement, idéalement en Sukhasana (posture facile), avec le dos droit.
Inspiration : Inspire profondément et calmement.
Expiration active : Expire de manière forcée et rapide par les narines, en utilisant les muscles abdominaux pour pousser l'air hors des poumons. L'inspiration se fait naturellement et passivement entre les expirations.
Répétition : Pratique des séries de 20 à 30 respirations (débutant) ou plus selon ton niveau. Les séries peuvent être répétées après une courte pause.
Bienfaits physiques
Purification des sinus et amélioration de la respiration.
Renforcement des muscles abdominaux et amélioration de la digestion.
Amélioration de la circulation sanguine et stimulation de la fonction cardiaque.
Aide à l’élimination des toxines grâce à une ventilation améliorée des poumons.
Activation de l'énergie vitale (prana), ce qui te donne un coup de boost énergétique immédiat.
Bienfaits mentaux
Clarté mentale : Kapalabhati aide à dissiper le brouillard mental, ce qui améliore la concentration et la créativité.
Réduction du stress et de l'anxiété : En libérant des tensions, cette pratique calme le système nerveux, permettant une sensation de détente après l'effort.
Équilibre émotionnel : Elle permet de libérer des émotions stagnantes et d'équilibrer les fluctuations émotionnelles.
Précautions et contre-indications
Evite Kapalabhati si tu souffres de problèmes cardiaques, de haut-basse pression artérielle ou de glaucome.
Pratique avec prudence si tu es enceinte ou souffres de douleurs abdominales.
Les personnes ayant des problèmes respiratoires (asthme, bronchite) doivent consulter un professionnel avant de commencer.
Variations
Kapalabhati léger : Moins de force dans les expirations pour les débutants ou pour ceux qui ont des difficultés abdominales.
Kapalabhati inversé : Une version avancée où l'inspiration est forcée, et l'expiration est passive.
Astuce : Si tu veux vraiment profiter des effets de cette pratique, fais-la en début de journée pour éveiller ton énergie et préparer ton esprit à une journée productive. C’est comme un petit coup de fouet mental et physique !
Alors, prêt(e) à faire briller ton crâne ?

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[Denis]

Bonjour Tseundru,

Désolé pour mon silence, je suis parti une semaine dans le désert du Maroc...

Ma réponse sur l'IA était pour te tester un peu...

En fait, j'ai trouvé ta réponse très scolaire, quelque chose de très froid, comme si tu n'avais jamais fait Kapalabati...
C'est bien d'exposer la théorie, mais toi, est-ce que tu pratiques cette technique ?
Si oui, tu éprouves quoi et si par exemple, tu l'as faite pendant longtemps, qu'as-tu trouvé dedans ?

Sinon, moi aussi, j'utilise une IA pour les fautes, elle me propose des corrections en cours de frappe, c'est top !

[Tseundru]

Bonjour Denis,

Merci pour ton message et ton petit test sur l’IA… bien joué !
J’espère que ton voyage dans le désert marocain a été aussi ressourçant qu’inspirant. Ça doit être un cadre incroyable pour se reconnecter et laisser place à une belle introspection.

Pour revenir à ta remarque, tu as tout à fait raison : ma réponse sur Kapalabhati était très théorique. Je t’avoue que ma pratique en pranayama n’est pas très développée. C’est justement pour ça que je me suis limité à l’aspect technique et conceptuel. Je préfère rester dans ce que je connais bien et éviter de m’étendre sur des ressentis que je n’ai pas moi-même explorés en profondeur sur le long terme.

Cela dit, ma pratique ne se limite pas aux asanas. J’intègre aussi le Lujong, une forme de yoga tibétain, dans ma routine. Mais l’essentiel de ma pratique se concentre sur la méditation. Je pratique principalement Shiné (le calme mental), Tchenrezi (la méditation sur la compassion), et les préliminaires du Mahamoudra, qui forment pour moi une base essentielle.

Et c’est vrai que comme je rédige pas mal d’articles de blog, ça déteint parfois dans ma façon d’écrire. Je m’en rends compte, ça peut donner un ton un peu "cadré" et moins incarné.