L homme et l univers !

[Vijnana]

Je regarde à travers le monde et nul horizon ne barre ma vue;
je vois Paris et Tokyo et New-york,
je vois les bombes exploser sur Barcelonne et dans les rues de Canton.
Les méfaits sans nombre de l'homme et ses rares bienfaits ont lieu dans mon unique moi.
Je suis la bête qu'il abat, l'oiseau qu'il nourrit et sauve.
Les pensées de mentals inconnus m'exaltent de leur vibration,
je porte la douleur de millions dans ma solitaire poitrine.

[Vijnana]

Je suis un seul Moi que remplit toute la Nature.
Immesurable, inébranlable est assis le Témoin:
Il est le silence couvant sur ses montagnes,
le mouvement tournoyant de ses puissances cosmiques.

J'ai brisé les limites du mental en-un-corps
et ne suis plus la figure d'une âme.
les galaxies en feu sont en moi dessinées;
l'univers est mon prodigieux tout.

Ma vie est la vie du village et du continent,
je suis l'angoisse de la terre et ses frissons de jouissance;
je partage peine et plaisir de toutes les créatures
et sens passer en moi tous les coups de poignards et les baisers.

Impassible je supporte chaque acte et pensée et humeur;
le Temps traverse ma muette infinitude.

[Vijnana]

j'ai enveloppé le vaste monde en mon plus vaste moi
et le Temps et l'Espace sont la voyance de mon esprit.
Je suis le dieu et le démon, fantôme et elfe,
je suis la vitesse du vent et l'astre flamboyant.
Toute la Nature est le nourrisson de mes soins,
je suis la lutte et l'éternel repos;
la joie du monde court vibrante en moi, je ressens
le chagrin de millions dans ma poitrine solitaire.
J'ai découvert une étroite identité avec tout,
mais ne suis lié par rien de ce que je deviens;
emportant avec moi l'appel de l'univers
je monte à mon impérissable demeure.
Je passe au-delà du Temps et de la vie sur des ailes immesurables
et cependant suis toujours un avec les choses nées et non-nées.

[Jugulé]

T'as fini de parler de moi?

[Denis]

T'as fini de parler de moi?

Trop bon !!!!

[Denis]

L'instant devient étrangement silencieux
Les sons ne sont plus les mêmes,
Mes yeux voient le bleu,
Le temps s'écroule
L'espace s'aplatit, plus que 2 dimensions
Il n'y a plus que la perception omniprésente,
Rien n'est séparé
Un plaisir proche d'un orgasme se place dans la cage thoracique
Le temps n'est plus
Tout se fige
Le souffle n'est plus
L'énergie monte
L'immensité est là, lumineuse
Il ne reste qu'un point d'un moi déjà dépassé
Puis plus que lumière…

Le souffle revient, les yeux s'ouvrent et le marron est là !

[Jugulé]

Le souffle revient, les yeux s'ouvrent et le marron est là !

Très joli!

Mais c'est quand on réouvre les yeux qu'on est marrons!

[Denis]

C'est bon les marrons avec la dinde !!!
Tu vois on est marron car on est qu'une dinde

[Jugulé]

C'est bon les marrons avec la dinde !!!
Tu vois on est marron car on est qu'une dinde

Ah merde, je dois être le dindon de la farce alors!

[Denis]

Ah merde, je dois être le dindon de la farce alors!

Quelle chance pour toi !!

[Jugulé]

C'est la dinde qui se farcit le didon, ou le dindon qui se tape la dinde?

Je vais essayer de rester dans le ton du sujet de départ:

Les paupières fermées
J'ai vu le zénith.
J'ai passé la fumée
Comme le granit.

Du fond des océans
Au toît de la terre.
Immobil séant,
Géant qu'on vénerre.

Quittant la planète,
Plongeant dans la lune,
Tout me parut plus net,
En étant sans peine.

A vouloir plus briller
Que notre astre vital
J'ai été balayé,
Trou noir spatial.

Allant la voie lactée
Traversant l'Univers,
Les nébulosités
ont été sans revers.

Blanc j'ai voulu voir,
J'ai laissé ma Mère.
Allant mes devoirs,
J'ai les pieds sur terre.