traumatismes et thérapies psycho-corporelles

[prajnaPat]

Bonjour à tous,

Un article intéressant sur le syndrome post-traumatique :
http://madame.lefigaro.fr/bien-etre/gue ... 118-151877

L'idée de base, c'est que le corps garde des traces physiques des traumatismes et que les thérapies basées sur la parole sont inefficaces à traiter complètement ce genre de problèmes. L'auteur dit que les personnes ayant vécu un traumatisme sont constamment en état de recherche de danger (elle cherchent ce qui est dangereux dans toute situation), sont hyper réactives et ont une anesthésie corporelle plus ou moins marquée.
Du coup, on parle des bienfaits du yoga (postures avec attention sur le corps, attention au souffle) pour ce type de personnes.

Bon, ce n'est pas une idée nouvelle, ça fait longtemps qu'on parle des thérapies psycho-corporelles... mais là la nouveauté, c'est qu'on a pu voir dans le cerveau les traces de ces traumatismes, ce qui semble expliquer certains comportements des gens en ayant été victimes.

Je trouve ça triste quand même qu'on ait besoin de voir des trucs dans le cerveau pour rendre "scientifique" des vérités qu'on connaissait déjà concernant les syndromes post-traumatiques : anxiété, hyper-sensibilité, anesthésie du corps, etc. Que des thérapies psycho-corporelles puissent en quelque sorte "réinitialiser" le système nerveux pour supprimer les traces de mémoires qui s'y trouvent, on trouve déjà cette idée dans le hatha yoga classique. On est devenu tellement matérialiste qu'on a besoin d'une trace physique visible détectée par un appareil de mesure pour croire en la réalité de quelque chose, comme si le vécu des gens et les techniques traditionnelles ne valaient rien... Donc, d'un côté je trouve que ces découvertes vont dans le bon sens, mais d'un autre côté c'est assez triste de voir à quelle point même la psychologie est devenue matérialiste...

Le livre dont il est question dans l'article :
Bessel van der Kolk - Le corps n’oublie rien – Le cerveau, l’esprit, le corps dans la guérison du traumatisme

[HamsaYogiFrance]

Je trouve ça triste quand même qu'on ait besoin de voir des trucs dans le cerveau pour rendre "scientifique" des vérités qu'on connaissait déjà concernant les syndromes post-traumatiques : anxiété, hyper-sensibilité, anesthésie du corps, etc. Que des thérapies psycho-corporelles puissent en quelque sorte "réinitialiser" le système nerveux pour supprimer les traces de mémoires qui s'y trouvent, on trouve déjà cette idée dans le hatha yoga classique. On est devenu tellement matérialiste qu'on a besoin d'une trace physique visible détectée par un appareil de mesure pour croire en la réalité de quelque chose, comme si le vécu des gens et les techniques traditionnelles ne valaient rien... Donc, d'un côté je trouve que ces découvertes vont dans le bon sens, mais d'un autre côté c'est assez triste de voir à quelle point même la psychologie est devenue matérialiste...

entièrement d'accord prajnaPat.
Merci pour le partage ___/\___

[MuadDib]

L'auteur dit que les personnes ayant vécu un traumatisme sont constamment en état de recherche de danger (elle cherchent ce qui est dangereux dans toute situation), sont hyper réactives et ont une anesthésie corporelle plus ou moins marquée.

Ce qui est intéressant, c'est que Wilhelm Reich (Allemagne, 1897 - Prison US, 1957) a exposé les mêmes théories.

Ce qui est tragique, c'est que sa re-découverte des phénomènes énergétiques (l'appelant Orgone, quand, quelques décennies précédentes, d'autres l'ont appelé Odyle; pour ce qui est de quelques millénaires avant, je suppose que vous en connaissez d'autres noms) a été, et reste encore un phénomène tabou dans la communauté médicale ... ceci étant dû en grande partie à l'immonde Carnegie Report (US, début XXième), dont le principe était de supprimer toutes les thérapies, y compris quand elles marchaient très bien, si les théories de l'époque étaient incapables d'en expliquer le fonctionnement.

Phénomène qui est, pour mémoire, à l'exact opposé de quelque démarche (réellement) scientifique/pragmatique/objectif que ce soit, dont le principe fondateur n'a jamais été d'ériger en dogmes irréfutables des théories (par essence changeantes et transitoires, à moins de prétendre être arrivé à une forme ou une autre d'omniscience) incapables d'expliquer des phénomènes existants.

Ah, oui, un dernier point : coïncidence n'est pas causalité, et la "preuve" avancée n'en est pas une, si elle est examinée réellement en détail (ou sinon, la phrénologie est encore enseignée dans les facultés de médecine).

PS : en fait, encore un dernier point : PTSD (son petit nom anglais) se manifeste souvent comme effet secondaire d'un boulot de militaire, laissant leurs survivants dans un état catastrophique, et surtout, potentiellement largement financièrement indemnisable, ce qui n'a jamais été le point fort de quelque administration militaire que ce soit (les victimes, de divers pays, d'essais atomiques par leurs propres employeurs n'ayant jamais, à ma connaissance, étés indemnisés, et encore moins les popluations civiles se trouvant à proximité).