Les rèves qui nous révèlent

[Faby]

Je voulais d'avoir l'écrire en privé et puis non, cela reste un évènement qui a pris sa source ici.

Alors je fais comme toujours, je témoigne avec la sincérité qui me caractérise.
(on se dira au revoir plus tard )

Denis m'a gentiment et à plusieurs reprises, invitée à témoigner car il sait que je suis activement engagée, dans la transformation spirituelle.

Je l'ai moyennement vécu car mon aventure sur le web, est globalement négative et mise à part deux personnes, non trois personnes extraordinaires, je n'ai reçu que le rejet.

Un rève vient de me sortir de mon sommeil (c'était en fait vers 22h3O, il est minuit trente chez moi)et je vous le confie, il traduit la dualité qui est mienne.

Nous sommes dans une époque lointaire, je la situe au moyenâge.
Je porte une longue robe et suis accompagnée d'un homme, en apparat.
Nous évoluons dans la campagne (française), c'est l'été.
Il fait beau et nous survolons les champs, visitons les fermes alentours.
L'homme disparait soudain et me voilà à l'intérieur d'une grange nauséabonde et sombre.
Je ressens un danger et il se présente rapidement.
Je ne sais s'il s'agit d'un homme ou d'un animal.
C'est une force, c'est une énergie qui me veut du mal, je suis prise d'une immense terreur.
Cette masse se précipite sur moi et son poids me jette violement à terre.
Je crie et appelle à l'aide, j'appelle Denis.
Me voilà à l'intérieur de cet homme (nous sommes tous les personnages dans nos rèves) je suis Denis et il est trop tard.
Je suis étendue inerte et sans vie sur un chemin, le soleil est réapparu.
Je suis morte (la femme) et l'homme pleure.
Je suis éveillée par mon cri, j'appelle encore Denis à l'aide.
Il est puissant ce rève !

Ce que je traduis :

D'abord que nous avons tous besoin des uns, des autres et l'aide implicite que m'offre Denis, je l'accepte puis la refoule car je ne sais plus accueuillir la sincérité de l'autre.
Ce faisant, c'est une part de moi que je rejette car la parole est nécessaire.
Denis symbolise l'expression libératrice
Je suis dans mon rève, submergée par trop d'énergie, j'étouffe et m'asphyxie.
Lorsque j'ai décidé de faire du yoga, c'était pour expulser un trop plein d'énergie, reçue en méditation, et ce n'est pas suffisant.
Je crois qu'il y a une nécessité à témoigner, non pour le bon plaisir, non pour la gloriole de l'égo (surtout pas, sinon l'on est en échec!) mais pour partager d'une part et en toute simplicité, pour transmettre un peu de son vécu, pour évacuer un trop plein d'énergie aussi.

J'espère ne géner personne, il n'y a rien d'obscur,
Tout me semble limpide et à un tournant de ma vie,
J'ai besoin de simplicité, de transparence.

Merci de le comprendre, un peu.

[Denis]

Que déloge pour moi

J'en suis tout rouge...

Bon au delà de cet appel au secours vers moi, je crois qu'il y a dans ton rève une belle chose...

C'est cette sensation du danger, qu'elle belle chose que de sentir une proie, une proie d'un animal non vu qui nous glace le sang et nous remet à notre place de mourant tout en vivant...

Voila des certitudes qui volent en éclats, des doutes des peurs qui apparaissent et laisse la personne dans une fragilité qui, elle, est profondément spirituelle.

Ce n'est pas la fragilité face à un froid ou une petite pluie qui nous tomberait sur la tête, c'est la fragilité de la sincérité, quand on commence à toucher la plan spirituel, on ressent très fortement que nous (l'ego) n'est pas grand chose.

Alors cet animal que tu n'as jamais vu et qui t'as englouti n'est rien d'autre que toi et tes peurs.

A chaque fois que nous nous trouvons face à notre destin, à notre vie, dans une quète de la profondeur de l'être, où la sensation de s'abimer (dans l'abime) est présente, la peur immense est présente, elle sera notre compagne pour le restant de nos jours. Castaneda, grâce à Don Juan, en parle très bien, il cite une expérience où il est entré dans un monde où il se sentait se dissoudre dans l'infini et n'a pas accepté l'energie qui montait et l'emportait. Castaneda à failli mourrir de cette expérience...

Toutes ces terreurs que nous percevons n'existent que par le fait de notre attachement à notre vie, à notre ego. Cela me fait penser à Bouddha qui a donné son corps, dans une vie, à un tigre affamé. Comment ne pas avoir une peur immense en se sentant devenir la proie d'un animal qui va nous dévorer, cela est tellement présent dans nos gènes que travailler sur ce principe est une merveille perilleuse et dangereuse... N'oublions pas que l'homme dans les temps de la préhistoire n'était que le bon repas de beaucoup d'animaux, il a put survire grâce à son intelligence.

Voila une pratique que j'aime faire pour entrer en contact avec ces terreurs qui nous anime. Je pars avec mon petit 4x4 dans les bois vers minuit, je trouve un lieu vaste, par exemple un grand champ de plusieurs hectars, sans rien, même pas un arbre.
Je marche un bon moment pour arriver au centre du champ.
Je pose mon tapis de méditation au milieu du champ et m'assois en lotus pour méditer.

La sensation est la suivante, tout le monde peut me voir, mais moi je ne peux voir personne, surtout ceux qui sont cachés dans les bois autour (à plus de 300m) et qui sont prèts à sauter sur moi

il faut bien sur être tout seul, sinon la présence d'un autre (ou l'appel à un autre ) peut devenir une (fausse) aide.

Rapidement, et même si on est de nature calme on se sent devenir la proie. Pour peu que la nuit soit parfaitement silencieuse... Voila d'un coup un petit bruit juste derrière moi...

Tout est là... Mais surtout moi avec mes peurs et mes doutes, car eux dans les bois ils n'existent que dans ma tête...

Quoi que ??

La recherche de la spiritualité passe par l'ouverture de la boite de pandore et trouver dans chaque monde qui nous habite (la terre, l'eau, le feu, l'air, l'ether) les habitants, les monstres, les Dieux et Déesses qui y sont, cela demande à livrer de beaux combats...

[rico]

"Un rêve qu'on n'interprète pas c'est comme une lettre qu'on ne lit pas" (j'ai oublié qui a dit ça)

Après 6 ans d'analyse j'ai appris a interpréter certains de mes rêves : pas facile mais passionnant.

[Faby]

"Un rêve qu'on n'interprète pas c'est comme une lettre qu'on ne lit pas" (j'ai oublié qui a dit ça)

Après 6 ans d'analyse j'ai appris a interpréter certains de mes rêves : pas facile mais passionnant.

Cela fait très peu de temps que je porte une attention à mes rèves.
Je ne sais si l'on apprend à analyser ses rèves car l'interprêtation reste subjective finalement.

6 ans d'analyse ? Respect !
Quel courage !
J'ai eu ma traversée du désert, une longue période de souffrance.
Je n'ai jamais pu m'ouvrir à qui que ce soit, car je n'ai aucune confiance en ma parole.
Je ne crois pas non plus en l'écoute, en la sainte neutralité du praticien et n'ai jamais pu lui confier quoi que ce soit.
Orgueuil que tout cela...
La conséquence fut désastreuse et la voie spirituelle s'est spontanément et naturellement présentée.
J'ai tout purgé seule et en méditation.
Grosses souffrances et solitude mais le résultat en valait la peine.
Tout cela est désormais du passé.
Enfin je l'espère...car je reste vigilante à ce niveau
Si l'analyse te convient, continue Rico, il est souhaitable de tout évacuer.
Et puis tu es jeune, il me semble, alors la grande lessive n'a pas vraiment besoin d'additif

[Faby]

Que déloge pour moi
J'en suis tout rouge...

Oups ! serais-tu timide ?

C'est cette sensation du danger, qu'elle belle chose que de sentir une proie, une proie d'un animal non vu qui nous glace le sang et nous remet à notre place de mourant tout en vivant...

J'ai une conscience élevé de la fragilité de l'existence et me passerais de mourir aussi souvent, dans mes rèves.
Je suis morte brulée, puis noyée et à maintes reprises. C'était la première fois qu'un monstre d'énergie m'étouffait.

Voila des certitudes qui volent en éclats, des doutes des peurs qui apparaissent et laisse la personne dans une fragilité qui, elle, est profondément spirituelle.

Oui.

Ce n'est pas la fragilité face à un froid ou une petite pluie qui nous tomberait sur la tête, c'est la fragilité de la sincérité, quand on commence à toucher la plan spirituel, on ressent très fortement que nous (l'ego) n'est pas grand chose.

L'égo est dérisoire, il est utile.. juste utile et nous en avons besoin. L'important est de situer l'égo, de le placer à sa juste place et ne plus subir son autorité.
J'ai posé la question sur un autre forum et personne ne répond :
Pourquoi cet attachement à l'égo ?

Alors cet animal que tu n'as jamais vu et qui t'as englouti n'est rien d'autre que toi et tes peurs.

Oui.

A chaque fois que nous nous trouvons face à notre destin, à notre vie, dans une quète de la profondeur de l'être, où la sensation de s'abimer (dans l'abime) est présente, la peur immense est présente, elle sera notre compagne pour le restant de nos jours. Castaneda, grâce à Don Juan, en parle très bien, il cite une expérience où il est entré dans un monde où il se sentait se dissoudre dans l'infini et n'a pas accepté l'energie qui montait et l'emportait. Castaneda à failli mourrir de cette expérience...

Que veut-dire :
Il a failli mourir. Que s'est-il passé ?

Voila une pratique que j'aime faire pour entrer en contact avec ces terreurs qui nous anime. Je pars avec mon petit 4x4 dans les bois vers minuit, je trouve un lieu vaste, par exemple un grand champ de plusieurs hectars, sans rien, même pas un arbre.
Je marche un bon moment pour arriver au centre du champ.
Je pose mon tapis de méditation au milieu du champ et m'assois en lotus pour méditer.
La sensation est la suivante, tout le monde peut me voir, mais moi je ne peux voir personne, surtout ceux qui sont cachés dans les bois autour (à plus de 300m) et qui sont prèts à sauter sur moi
il faut bien sur être tout seul, sinon la présence d'un autre (ou l'appel à un autre ) peut devenir une (fausse) aide.

Je ne l'ai jamais fait mais je peux imaginer..
Impossible, je ne suis pas assez grande (mes monstres à combattre.)

Rapidement, et même si on est de nature calme on se sent devenir la proie. Pour peu que la nuit soit parfaitement silencieuse... Voila d'un coup un petit bruit juste derrière moi...

Si je devais citer un peur, la plus grande, c'est celle du noir.
J'ai peur de l'obscurité, de la nuit et si j'ai commis des actes fous, déraisonnables, du saut à l'élastique à l'élaboration d'explosifs et munitions en général (conflits locaux, guerre civile) et tout cela sans ne jamais rien ressentir... j'ai peur d'une simple obscurité.
Une méditation dans les bois et seule ?
Impossible !
As-tu relevé d'autres défis ?

Tout est là... Mais surtout moi avec mes peurs et mes doutes, car eux dans les bois ils n'existent que dans ma tête...
Quoi que ??

Quoi que...

La recherche de la spiritualité passe par l'ouverture de la boite de pandore et trouver dans chaque monde qui nous habite (la terre, l'eau, le feu, l'air, l'ether) les habitants, les monstres, les Dieux et Déesses qui y sont, cela demande à livrer de beaux combats...

Bien des combats, oui.
Mais bon sang, ça en vaut la peine, non ?

[Denis]

Que veut-dire :
Il a failli mourir. Que s'est-il passé ?

L'expérience était trop forte pour Castaneda et son esprit à été emporté. Heureusement pour lui, Don Juan, son maître était là pour le ramener.

Au delà de l'histoire c'est juste pour dire que certaines recherches peuvent être très dangereuse. Par exemple il existe une posture, du nom de ugrasana qui, si elle est bien faite, nous met dans un etat dans lequel il est difficile d'en sortir et la mort peut être au bout de cette posture.

Il existe aussi beaucoup de techniques comme les murcha Parnayama qui peuvent amener le pratiquant dans l'évanouissement.
Jouer avec ses limites est une très belle chose, pour moi.

As-tu relevé d'autres défis ?

Je ne crois que ce soit des défis, je crois que celui qui cherche développe 2 axes , la connaissance et le pouvoir.

Faire des postures dans une salle ascpetisée est une bonne chose mais, c'est faire des gammes et j'en fais depuis plus de 20 ans ...
Forcément vient un jour ou le Yoga devient bien autre chose que des postures, des tentatives de controle du souffle, des petites bougies alumées et de l'encens qui sent bon...
Forcément un jour l'énergie devient notre guide et nous pousse à agir et à rencontrer le monde, les monstres, les Dieux...
En parcourant la foret des Maures à coté de chez moi, j'ai rencontré bien des choses, belles, étranges, fascinantes, dangereuses...

Mais en cela il n'y a rien d'extraordinaire, juste l'envie d'aller voir, d'aller pratiquer...
Tu sais Faby, si tu as peur du noir, toute ta vie tu en aura peur, car on se sépare pas de nos peurs, elles restent des Déesses qui nous anime, et à quoi bon cela servirait de perdre ses Déesses ?

Maintenant, elles t'apportent une chance inouie, de passer, de tenter dans l'instant, dans l'instant de la peur...
Sinon tu as un tigre tapis dans l'ombre et jamais tu oses aller le voir, alors tu trouves toutes les fausses excuses au monde pour te rassurer mais la réalité est là, il t'attend.
Le mieux est de l'approcher, de tenter d'en faire quelque chose, de livrer combat du mieux que nous puissions...

Voila une strophe du Vijnana Bhairava Tantra qui se rapproche de cette idée d'effervecence dans l'instant, de combat dans l'instant...

111 - Lorsque, physiquement égaré, on a tourné de tous côtés et en toute hâte au point de tomber à terre d'épuisement; grâce à l'arret de l'effervescence de l'énergie, la condition suprême apparaît.

[rico]

Si l'analyse te convient, continue Rico, il est souhaitable de tout évacuer.

J'ai arrété voilà bientot 3 ans (marre de continuer et puis 50€ 2X/semaine ça passe pas inaperçu!) et en 6 ans je n'ai pas tout évacué. L'analyse c'est un peu comme le yoga : c'est sans fin...

[Faby]

Forcément un jour l'énergie devient notre guide et nous pousse à agir et à rencontrer le monde, les monstres, les Dieux...
En parcourant la foret des Maures à coté de chez moi, j'ai rencontré bien des choses, belles, étranges, fascinantes, dangereuses...

Oui mais là, tu nous mets en appétit

Mais en cela il n'y a rien d'extraordinaire, juste l'envie d'aller voir, d'aller pratiquer...
Tu sais Faby, si tu as peur du noir, toute ta vie tu en aura peur, car on se sépare pas de nos peurs, elles restent des Déesses qui nous anime, et à quoi bon cela servirait de perdre ses Déesses ?

C'est une peur enfantine et je t'avoue ne pas comprendre la chance qu'elle m'apporte.
Je sais mettre débarassée de bien des souffrances, en les affrontant.
Mais le noir.. Je ne sais comment faire face à cette peur.
Aucune idée car je me couche très tôt, je fuis la nuit et me lève dès l'aube.
Je ne me suis jamais placée ou trouvée face à cette difficulté, je l'ai toujours contournée.

Le mieux est de l'approcher, de tenter d'en faire quelque chose, de livrer combat du mieux que nous puissions...

Je suppose qu'un jour ou plutôt une nuit viendra..


J'aime particulièrement la force de cette strophe :

111 - Lorsque, physiquement égaré, on a tourné de tous côtés et en toute hâte au point de tomber à terre d'épuisement; grâce à l'arret de l'effervescence de l'énergie, la condition suprême apparaît

Je rentre de mon cours du yoga.
Déçue.
Nous avons quelques minutes de relaxation à la fin du cours, encens et petite musique (aseptisé ),
Notre prof met toujours la même musique et je la trouve particulièrement lugubre.
Nous sommes plusieurs femmes à être limites dérangées, par le son de cette litanie et le lui avons dit, ce soir.

"Non !" a-t-il répondu à toutes nos remarques.
"Non, elle n'est pas dérangeante. Non, elle n'est pas angoissante."
"C'est une grande oeuvre, une musique écrite par de grands spirituels, et si vous ne pouvez l'accueuillir, et bien c'est parce que vous n'êtes pas dans les hautes sphères..."

Nous n'avons jamais échangés et il ne connait rien de mon parcours mais se sent autorisé à niveller et à placer une échelle de valeur entre son niveau et celui du troupeau.
Déçue.

Niveler l'évolution et placer un jugement, imposer ses choix car supérieurs..
Il va me falloir oublier cette remarque, pratiquer l'amnésie, pour retourner à son cours.