Mais il semblerait que tout de suite j'ai un créneau. Trop morte de fatigue je ne sais plus si je suis endormir ou éveillée, alors dans mon soveil je viens écrire sur le sacre de la naissance.
Je portais mes jumeaux en essayant de ne pas penser au moment fatidique, jusqu'à ce qu'on me sorte de ma torpeur en m'annonçant une délivrance pas naturelle du tout.
Les docteurs voulaient aller arracher mon fils hors de mon ventre en l'attrapant à l'intérieur de moi par les pieds.
Ou une césarienne ...
Bien obligée de me réveiller j'ai commencé a comprendre le sacre de la naissance.
Instant de pure magie, de grandeur, un moment divin, un jour ou la féminité atteint son paroxysme, ou tout a un rôle et ou on comprend l'univers dans son ensemble et la grandeur de Dieu dans la perfection de la création et dans l'intelligence de l’œuvre qu'il poursuit.
Et là heureusement que j'ai toutes ces années de pratiques, qui finalement m'ont rendu moi même magique et capable de grandes choses dans le respect de l'ordre des choses.
Mon fils était placé en second en travers, la tête tout près de mon cœur, comme si nous nous disions: reste encore un peu près de moi, tu es protégé ici, et il agréait.
J'ai refusé que les médecins interviennent limite menaçante en disant que si on ne me laissais pas 15 mn pour délivrer mon fils, je ne viendrais pas a l’hôpital.
J'avais écris mes requêtes point par point.
La nuit de pâques ma fille a décidé de sa venue au monde, elle attendait depuis longtemps en position, elle en a même la marque. Après 32 heures de travail et de souffrance, elle est arrivée, toute petite, les oreilles pointues comme une mini-elfe, sans aucun effort.
Puis il y avait mon fils en travers.
Je lui ai expliqué pendant des heures les jours précédant sa naissance, ce qu'il allait devoir faire à ce moment là.
Je lui ai dis qu'avec mes mains je lui montrerai le chemin, et que je le guiderai avec ma voix.
Je lui ai demandé son aide.
Et c'est ce que nous avons fait.
Après sa soeur j'avais donc 15mn avant qu'on intervienne. J'ai placé mes mains sur mon ventre, sur lui, et je lui ai parlé, doucement je l'ai guidé au rythme des contractions pour qu'il trouve son chemin, pour qu'il vienne au monde par lui même.
Il est descendu en suivant mes mains et il est sorti en siège devant l'équipe abasourdi et la gynécologue qui me dit de l'attraper moi-même.
Voilà un petit homme qui a déjà accompli quelque chose d'une grande difficulté.
L'anesthésiste qui était présente et enceinte aussi car j'étais quand même au bloc, ils avaient tout préparé pour m'ouvrir le bide "hihihi je les ai bien eu

Après ça mon petit bonhomme est resté en colère, mais vraiment en colère pendant 3jours. Et par la suite, il est toujours tendu, énervé, il ne sourit pas, il n'a pas accepté de ne pas avoir décidé, d'être deuxième, de la difficulté qu'il a eu a surmonter.
Alors la sage femme qui vient chez moi m'a proposé de lui faire un rituel de renaissance pour reprogrammé sa mémoire et qu'il accepte sa naissance.
On a pratiqué ce rituel aujourd'hui sur mon bonhomme de 21 jours, il a lutté sous l'eau se tortillant pour "renaitre" pour devenir acteur de sa vie, pour ne plus porter le poids de se sentir subir.
Et voilà que son front s'est enfin détendu, il est devenu lisse, ses sourcils ne sont plus froncés.
Il n'a plus pleuré et ronché toute la journée et il a enfin sourit pour lui même, sourit a la vie, sans avoir besoin de s'accrocher a sa sœur pour sourire.
Quand à moi, je ne suis plus en colère, et ma déesse bien aimé m'a fait comprendre que désormais je dois me tourner vers un aspect plus blanc.
Moi aussi je suis née a quelque chose ce jour là.
Grâce a toutes les personnes ici, a toutes les personnes dans ma vie, j'ai pu accomplir un miracle, pour moi, pour mon fils.
Grâce a vous, je suis née a l'amour et j'ai trouvé le coeur, j'ai enfin pu monter un étage, abandonné l'ombre qui se cache dans l'eau mon fils m'en a délivré, et abandonné la consummation de moi même dans le feu, pour l'amour de ces petits êtres si mignons.
Le yoga m'a apporté la certitude et le pouvoir d'agir sur moi-même et changer les choses, mettre les choses en ordre dans mon univers.
Le chemin est encore long, ou peut-être pas, mais finalement je le souhaite.
Alors c'est vrai que je n'atteint pas des records de malade dans le pranayama, je ne fais pas des postures parfaites, ou des méditations exaltantes, mais le plus important, j'ai réalisé, ce n'est pas le moment ou on pratique, mais les moments profane ou l'on est dans son quotidien, dans les actions de tout le temps ou les moments forts de nos vies, dans ces moments qui en fait ne sont pas du tout profane si on les illumine on s'aperçoit que chaque instant est sacré; et qu'il nous faut rendre grâce pour ce qui nous a été donné, la connaissance du yoga pour pouvoir être réveillé et présent à la vie.
Merci a tous