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Denis
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Message par Denis » 24 août 2008, 00:25

Bonsoir à vous tous, présent ou pas !

J'ai envie de partager avec vous une petite partie d'un tout petit livre magnifique de Lizelle Reymond edition Derain 1951...
Le titre est SHAKTI ou l'expérience Spirituelle :
Sur le chemin de la méditation, il y a des haltes bien faisantes qui sont précisément ce silence de grâce. Ce silence a des qualités duelles. Shri Aurobindo en parle volontiers. C’est l’instant où la vague montante de l’aspiration vers Dieu rencontre la vague descendante. Mais ce moment de silence est généralement rompu par la peur du disciple. Celle-ci est provoquée par la perception des aspects positifs et négatifs qui jouent ensemble dans le silence que l’on croyait être statique. Plus tard, sans que la qualité du silence ait encore changé, l’angoisse devient que ce silence cesse ! En fait ce qui est « après » le silence est l’inconnu dans lequel on n’ose pas s’aventurer. Lâcher ce que l’on tient sans savoir ce qui va se passer est de l’héroïsme ! Et puis chaque retour dans la vie, après avoir goûté à ce silence, nécessite un ajustement...
Tous les saints ont parlé en détail de leur pèlerinage de château d’âme en château d’âme, tout comme les pèlerins qui grimpent vers le Tibet jusqu’à la demeure de Shiva au Mont Kailas vivent de dépouillements successifs. Sur la route ardue, il faut que ce point de silence créateur soit constamment renouvelé.

Ce silence est le résultat d’un exercice difficile et facilement irritant, de concentration prolongée. Pour y arriver la concentration sur un point donné est tout simplement la discipline qui fait passer un chameau par le trou d’une aiguille. Ce n’est pas aisé. L’obstination d’obéir en dépit de mille tentations, un sens de loyauté, un désir de purification éclairent la période de renoncement secrète. Sur mon front la main de mon gourou a étendu les cendres sacrées du don de soi. Descendre en. Soi-même... et toucher les cendres de sa propre vie... » Mais cette cendre argentée n’est pas la Mort. Il faut le découvrir soi-même dans la grâce d’une révélation. Elle est sur la terre l’enveloppe qui la réchauffe, elle est un satin pâle qui réfléchit les premiers rayons du soleil, elle est si légère que l’eau la porte. Elle est facilement éparpillée par le souffle des lèvres ce souffle qui dans l’espace très court entre deux respirations, saisit le silence créateur. Cette cendre argentée est aussi le vêtement dont Shiva s’orne pour entrer dans le jeu de la vie et danser avec du feu dans ses mains. La mort que la cendre symbolise est véritablement la naissance dans un élément plus subtil que la matière.
Le silence de Shakti demeure dans les Himalaya. La tradition l’affirme. Des sâdhus et des ermites y vivent volontiers en solitaires pour l’absorber. Leur vie reste un mystère tramé de faits surnaturels.
L’attrait de ce silence est si puissant que nombreux sont les gens des plaines qui vivent dans l’espoir d’un pèlerinage, car il est des temples des montagnes où le voile se déchire, et d’où l’on emporte une fugace vision qui remplit toute votre vie de béatitude.
Ce silence exerce une indéniable attraction par la contradiction même qu’il comporte. Tous les sages affirment qu’il est une plénitude à côté de la vie qui laisse derrière elle une saveur amère. Mais c’est comme dire " Une coupe vide te rassasiera plus qu’une coupe pleine ". De là vient l’aspiration de fuir les vagues des impressions passées qui nous portent pour aller vers ce silence qui est plénitude.
On désire quitter les plaines avec tous leurs raffinements d’une vie facile, leur luxe et leurs arts pour aller vers la vie fruste des montagnards, où l’art est encore celui de la nature, l’amour celui de la terre et du ciel. Tout homme qui gouverne sa famille en dictateur aime à méditer sur la cendre et le chignon tressé des sâdhus mendiants. Il vit un rôle et parle de l’autre comme longtemps le sâdhu dans son austérité vécue pensera encore à l’autre. Ces contrastes sont dans le silence duel qui émaille la route de haltes plus ou moins longues, de moments de réalisation.
Pour celui qui est en route, ces moments de réalisation sont la grâce parfaite, comme pour chaque disciple son gourou est l’Absolu. Il faut, par ces réalisations partielles, affermir sa vision selon une échelle de valeurs que l’on connait bien et auxquelles on peut se fier. C’est dans cette sécurité que se construit un nouvel entendement où tour à tour l’être cherche son expansion. Des pouvoirs viennent et passent, des affirmations et des négations surgissent et meurent dans l’abîme du silence.
Après une vie de travail, on aspire à ce tête-à-tête avec soi-même. C’est devenir amoureux de la mort comme on l’a été de la vie, c’est entrer en Shakti et être, en elle, tous les deux à la fois. Certains répètent volontiers le dicton " Dans les Himalaya il n’est pas nécessaire de croire à quoi que ce soit. Vous pouvez être un agnostique, un révolté, la terre du Seigneur Shiva priera à votre place et vous conduira au But !"
Et c’est vrai que les montagnes sont vivantes !
Elles continuent à s’élever chaque année de plus d’un centimètre vers le ciel, secouant quelquefois violemment leurs masses de granit et de schistes !
Certains pèlerins y viennent avec un but précis de réalisation spirituelle à atteindre dans un temps fixé. Tel zemindar .qui jusqu’à cinquante ans, a amassé titres de propriétés et lingots d’or s’arrête pour se donner à Dieu avec la même intensité avec laquelle il s’est enrichi !
Shri Sâradâ Devi, avec son bon sens de femme très près de la terre, dit un jour à l’un de ses fidèles
« Crois-tu, mon fils, que Dieu puisse s’acheter comme un poisson au marché »
Celui qui entre dans ce silence duel de Shakti est comme la graine de moutarde entre les meules de pierre qui la broient pour en faire de l’huile. Il faudra encore, par la suite, un lent procédé de purification. Cette purification est plus ou moins consciente. Le fidèle vit dans l’obéissance qu’il accepte où sa pensée et son corps, ses mouvements, sont en relation directe avec son gourou. Il se réfugie dans l’orthodoxie d’une discipline personnelle ou dans l’orthodoxie des lois de sa caste dont il connaît exactement les prérogatives.et les limitations.
S’il n’a pas de groupe spirituel pour le contenir et l’appuyer, il s’en crée un par la loi qu’il s’impose ou par la vie qu’il choisit. Innombrables sont les formes ordonnées par Shakti. Le sannyâsin, qui est la définition même de l’être antisocial, n’a pas une discipline moins stricte, cette soumission est si impérative et nécessaire pour goûter la suprême liberté de l’âme que même des Chrétiens attirés par l’une ou l’autre forme de l’Hindouisme deviennent plus orthodoxes que les brahmanes les plus austères. C’est évidemment une des règles de la vie spirituelle. Rares sont les âmes libérées qui ne cherchent plus rien, qui vivent tout simplement et joyeusement.
Dieu nous donne ce dont il veut qu'on se serve, pour aller vers lui.
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Justin
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Message par Justin » 24 août 2008, 10:53

Merci Denis...

J'ai lu avec plaisir ce texte qui ne me laisse pas indifférent !

Bien Cordialement
Cinderie
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Message par Cinderie » 24 août 2008, 11:21

Merci pour ce texte

Je relève
ou dans l’orthodoxie des lois de sa caste dont il connaît exactement les prérogatives.et les limitations.
Pour ma part j'aimerais entendre cela d'une autre manière. L'idée de caste ne correspond pas à la situation qui nous concerne .

Nous avons tous une fonction dans la vie,fonction familiale ou sociale et celle ci comprend des droits et des devoirs.Il y a deux possibilités de l'assumer: l'obéissance servile sans se poser de question ou un travail sur le sens "au delà de la routine quel est l'ampleur de mon rôle dans toutes ses acceptions" .

Je pense que la loi à laquelle nous devons obéir est celle ci :comprendre notre place dans toutes ses acceptions ,une activité a ses joies et ses asservissements accepter les unes veut aussi dire assumer les autres de façon intelligente,plus loin que l'obéissance servile et butée,plus loin que la révolte haineuse. L'acceptation de notre place comprend parfois aussi une remise en question du statu quo ,une mise en perspective des conséquences sociales de notre activité,de notre place dans la cité et donc un questionnement sur notre place de citoyen dans un travail constructif et généreux.

Bonne journée.
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Denis
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Message par Denis » 24 août 2008, 12:20

Je crois que ce texte nous propose bien autre chose qu'une vision sociale, tu ne crois pas Cinderie, ne voir et s'arreter que sur cette idée, sortie de son contexte serait bien dommage...
Lâcher ce que l’on tient sans savoir ce qui va se passer est de l’héroïsme !
Le sannyâsin, qui est la définition même de l’être antisocial
:wink:

_______________________________


La Shakti qui est admirablement bien décrite ici jusque dans sa manifestation nous ouvre une vision peut-être nouvelle sur cette qualité qu'a l'esprit en nous d'entrevoir autre chose dans notre vision quotidienne du monde, des phrases comme :
souffle des lèvres ce souffle qui dans l’espace très court entre deux respirations, saisit le silence créateur
L’attrait de ce silence est si puissant que nombreux sont les gens des plaines qui vivent dans l’espoir d’un pèlerinage, car il est des temples des montagnes où le voile se déchire, et d’où l’on emporte une fugace vision qui remplit toute votre vie de béatitude.
Le silence de Shakti demeure dans les Himalaya. La tradition l’affirme. Des sâdhus et des ermites y vivent volontiers en solitaires pour l’absorber. Leur vie reste un mystère tramé de faits surnaturels
Voila quelques belles idées, même pour nos pratiques...
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Message par Justin » 24 août 2008, 12:37

Est-ce que quelqu'un d'entre vous a déjà experimenté le silence intérieur sous la forme d'un jeûne sensoriel ? Peut-il témoigner de son expérience ?
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Message par Denis » 24 août 2008, 12:38

Qu'entends tu par
le silence intérieur sous la forme d'un jeûne sensoriel ?
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Message par Cinderie » 24 août 2008, 12:40

Je crois que ce texte nous propose bien autre chose qu'une vision sociale
oui.J'ai pointé une phrase qui concerne les castes ce n'est pas parce que je trouve qu'elle résume mais plutôt parce qu'elle n'est pas d'actualité,j'ai donc tenté de replacer cette phrase-et cette phrase seulement- dans un contexte actuel . Ce n'était pas dans une idée de résumer l'idée générale mais merci pour tes commentaires.
justin a écrit :Est-ce que quelqu'un d'entre vous a déjà experimenté le silence intérieur sous la forme d'un jeûne sensoriel
Je parle souvent de silence cependant je n'ai jamais réussi à obtenir un silence sensoriel complet.
Prendre conscience qu'on est envahi de sensations non seulement par les cinq sens mais aussi de sensassions proprioceptives est déjà un apprentissage. Les réduire au plus de la même façon qu'on supprime les paroles et les pensées inutiles est déjà quelque chose de beau. Puis arriver à un silence sensoriel le plus pur possible est une démarche dont je comprends le sens mais sans être arrivée à son résultat.
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Message par Denis » 24 août 2008, 12:54

C'est le mot jeûne qui me manque, car pour moi le jeûne est une action, c'est pour cela que j'ai demandé plus de renseignements à Justin...

Pour ce qui est des castes, je crois que cela est toujours bien à l'oeuvre en Inde et donc bien d'actualité...
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Message par Cinderie » 24 août 2008, 13:53

oups! au temps pour moi !Dernier post! Salut.
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Message par Justin » 24 août 2008, 15:16

Sous la dénomination jeûne... j'entends "privation de l'usage" de ce sens d'une manière volontaire. On ne parle pas, on ne regarde pas la TV ni n'écoutons la radio... On tente de vivre dans le silence le plus parfait, comme on fond de notre océan intérieur.

C'est quand ce silence a été approché que l'on peut vivre dans le bruit et le stress.
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Message par Denis » 24 août 2008, 16:46

Sous la dénomination jeûne... j'entends "privation de l'usage" de ce sens d'une manière volontaire. On ne parle pas, on ne regarde pas la TV ni n'écoutons la radio... On tente de vivre dans le silence le plus parfait, comme on fond de notre océan intérieur.
C'est bien ce que j'avais entrevu...
Personnellement je n'ai pas expérimenté cela mais je me demande comment on pourrait vriament le faire...
Je me rappel d'un homme qui à fait une expérience de rester dans une grotte, totalement dans le noir et accroché à une corde pendant plusieurs jours et qui est ressorti totalement fou de l'expérience...
Dans ma foret autour de chez moi il y a des lieux de grand silence et une fois assis, immobile pendant longtemps, la nuit tout cela devient une aide vers l'indicible, mais bien souvent l'esprit du lieu est présent et mes sens sont bien présent pendant longtemps...
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Message par sami » 24 août 2008, 21:39

Nous recherchons tous le silence à un moment donné dans notre vie et bienheureux ce qui le recherche en pleine conscience.
Le silence extérieure à son importance et influence aussi notre monde intérieure dans lequel nous vivons.
Etablir le silence intérieur dans nos pensées, nos sentiments est une très bonne chose, mais ce n'est que le début.
En méditation, je le trouve dans la constante concentration sur mon troisième oeil, et je traverse différentes régions, dans un espace infini de l'esprit et de lumière et à ce moment-là, je me mets dans un état de réceptivité pour m'imprégner de cet état. Ensuite de le rayonner partout dans le cosmos
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Message par Denis » 25 août 2008, 09:04

En méditation, je le trouve dans la constante concentration sur mon troisième oeil, et je traverse différentes régions, dans un espace infini de l'esprit et de lumière et à ce moment-là, je me mets dans un état de réceptivité pour m'imprégner de cet état. Ensuite de le rayonner partout dans le cosmos
Sublime !
Tu pratiques quoi comme discipline ?
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Message par sami » 25 août 2008, 23:08

Salut,

Eh bien, cela peut paraître un peu bizarre, mais le nom que je donne à cette discipline est universalité. Cette technique est dans toute les formes de méditation.

Je n'ai pas fais de stage, j'ai juste expérimenté, et puis je crois aussi que c'est inné. Lorsque je rentre en méditation, je ne suis plus dans mon corps, et je demande à mon guide le sujet sur lequel je dois travailler.

Lorsque je lis des livres traitant sur la méditation, je remarque que tout se rejoint. Je prends n'importe lequel des exercices et je sais comment m'épanouir avec.

L' important est de choisir un sujet élevée en vibration, de concentrer sa pensée sans faillir, avec constance et on pénètre le sujet avec son esprit.
Il ne faut surtout pas forcer, ne pas être pressé et puis d'ailleur le temps est différent, je crois que c'est du à l'intensité des vibrations.
Bien sure il faut se préparer par le calme mentale, ne pas forcer au début, se masser par exemple le plexus solaire pour que le cerveau soit plus libre etc...

Il y a longtemps, j'ai commencé par me concentrer sur un point, cela habitue son esprit à se concentrer que sur une seule chose, mais il se trouve qu'à force de le répéter tout les jours, ce point blanc sur fond d'espace devient vivant et intense en présence. Et lorsque je commençai une séance, eh bien il apparaissait tout simplement, une attirance se faisait, il me faisait comprendre qu'il est là comme une aide pour que je puisse passer dans une autre région et continuer à méditer.
zenith
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Message par zenith » 13 sept. 2008, 22:35

tout d'abord merci à DENIS pour le cadeau .
en effet ce texte est magnifique , au sein du silence ..une rencontre extraordinaire ..par l'etat de grace ! une mutation en court .
puis de retour un long procédé de purification plus ou moins conscient .
Comment alors ne pas aimer et la vie et la mort , parceque on doit se sentir en " bonne main " , jamais plus " seul " sans aucun doute !!
rufis
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Message par rufis » 08 oct. 2008, 09:33

merci pour ce texte
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