apatride a écrit :Considère aussi que, dans ma quête, je me fais l'avocat du diable ; encore plus ici et avec toi qui "charge la mule" dans le sens inverse. Je suis dans une logique, certes partisane, de démontage en règle des préjugés que j'entretenais envers l'Eglise. Je me connais et je sais aussi qu'après avoir mené ce travail de sape, je reviendrai à l'équilibre avec une vision plus nuancée. Avant cela, il m'importe "d'habiter" le rôle de celui qui soutient l'Eglise, ne serait-ce que pour passer au feu des critiques (qui ne manquent pas sur le sujet).
Dans un certain sens, on ne charges que pour dé-charger, on ne décharges que pour mieux charger (taï yo), si nonon stagne. Mais aussi, l'équilibre est un stable, et ces mouvements de vase-et-vient ne peuvent qu'amplifier les déséquilibrés, se qu'illustre, ô si, le vocable novlanguesque de prêt tendu "vision nuancé", perdant nature-elle-vrai des nuances plus extrêmes inséparablement présentes, ceci au risque de se les approprier, à l'insu de son plein gré, ces foutues nuances extrêmes. Ou encore de les al-chymiser, si tant est que le stade de pourrissement n'est pas tué dans l'hyranyagharba métaphorique (revenant aussi à la question - version compréhension "moderne" - du dilemme cornélien des Origines, entre l'omelette et les poules, si tant est qu'on puisse réellement distinguer encore, catégoriser plus ou moins au fil de l'argumentaire**).
Mais aussi, dans ce cadre, de considérer que l'habitation d'un rôle impose aussi de s'affubler de la schizophrénie sociale si répandue chez nos con-génèrent (pas tous si cons que ça, m'enfin, ça dépend aussi de leurs États d'involution présente; en théorie, pour bien faire, il serait de bon ton d'employer 3, voire 7 niveaux de lectures différentes à chaque discours, mais de là à tourner chèvre, il n'y a qu'un pas ... ce qui ne va pas faire marcher bien loin, dans 7 optiques).
(**) mais que diable cette langue française est pauvre, masculin, féminin, c'est le yoyo père-pet-tue-elle, même pas d'oeunuques linguistiques, sans parler mêmes de ces hermaphrodites de diverses variantes, certes rares, mais existants aussi ...
Tel que je le vois, avec simplisme peut-être ? Jésus annonce la création d'une église, dont Pierre est le premier dépositaire, et contre laquelle les forces du mal ne prévaudront point. Si l'Eglise d'aujourd'hui (constituée d'êtres humains, donc de pécheurs, donc sujette eux erreurs) n'est pas légitime, ne peut-on pas considérer à rebours que Jésus a menti ?
Effectivement, dans l'optique que tu a énoncé ultérieurement, manufacturer une église par quelque individus moralement douteux est aussi la meilleure chose qui puisse se faire pour éviter que ceux-ci se retournent contre elle (garde tes amis proches, et tes ennemis plus proches encore, dit un dicton anglais) ... encore reste t'il à s'assurer que c'est effectivement le pire/"plus humain" des disciples qui a été choisi pour ce faire, dans cette perspective : Jus d'as, le 13ième apôtre, selon certaines perspectives ? Ou, tant qu'à faire, Ponce Pilates ? Aller, poussons à l'extrême matérialisme : Descartes, Midas, et une "intelligence" artificielle ogéèmisée

. L'or dure, mais pû ...
C'est aussi en cela que l'Église est nécessairement vouée à l'enfer, sinon où, ultimement, trouver des pêcheurs à sauver de leurs pèches (du moins dans une vision linéaire du temps) ?
L'infaillibilité du pape ne s'exerce que lorsqu'il s'exprime ex cathedra en matière de foi et de morale.
Citation
wikipedia :
Selon l'enseignement du concile Vatican I et de la tradition catholique, les conditions requises pour l'enseignement ex cathedra sont les suivantes :
1. « Le pontife romain »
2. « parle ex cathedra » (c'est-à-dire dans l'accomplissement de sa fonction comme pasteur et enseignant de tous les chrétiens, et en vertu de son autorité apostolique suprême)
3. « il définit »
4. « qu'une doctrine concernant la foi ou les mœurs »
5. « doit être tenue pour vraie dans toute l'Église »
De plus il faut en finir avec l'image erronnée d'un pontife souverain et toujours infaillible. Depuis sa promulgation lors du concile Vatican I, l'infaillibilité pontificale n'a été exercée qu'une seule fois pour l’Assomption de la Vierge.
Dans ce cadre là, j'admet arriver à mon seuil d'incompétence

. Murphy devrait en principe m'avoir promu à ce stade

, mais il doit être en train de roupiller quelque part. Peut-être parce que, avec un tantinet d'attention par là, ça peut se soigner aussi, et que ça serait pas le plus abscons mâle qui me soit tombé dessus

...
C'est pourquoi je te proposais dans nos premiers échanges d'y aller petit à petit, car les gros chantiers du type "l'Eglise a fait des milliers de victimes durant toute son histoire" sont au-dessus de mes forces, tout comme la démonstration de leur factualité est au-dessus des tiennes, et cela se comprend !
Effectivement, dans la mesure où l'histoire se réécrit (et parfois se modifie) à l'insu du plein gré de ses observateurs de fluctuations quantiques des cantiques, j'aurais un peu de mal à la stabiliser entièrement, ceci de plus en considérant qu'un mal se transmute parfois/souvent/?!? en un bien au fil du tant.
C'est assez peu précis tu en conviendras, "un certain navigateur" dans "certaines îles du Pacifique", j'imagine que s'il y a eu imposition au fil de l'épée (ce dont je ne doute pas qu'elle ait eu lieu au moins en partie) cela est un minimum documenté.
Partant de là il m'est délicat de vérifier si l'apparition de ses crimes et délits sexuels est effective, ou s'ils étaient effectivement virtuellement inconnues auparavant. Avec l'espace d'interprétation qui m'est laissée, on peut imaginer que des déviances sexuelles d'une autre forme existaient avant l'arrivée du christianisme ; tout comme on pourrait arguer que le christianisme a pu aussi contribuer positivement à la disparition de violences rituelles et tribales.
Bref j'imagine qu'en termes de fait critiquable, on doit pouvoir trouver plus précis.
Et si je te trouves le nom usuel, l'île, au bout de recherches interminables, tu va m'argumenter que je n'ai pas défini précisément les contours sub-atomiques de la chose, ou la généalogie détaillée sur des milliards de générations, ni comment le gars a été nommé (avec l'intention et toutes les modulations précises de la causalité karmique de la chose) par un pseudo-pigeon qui l'observait depuis une étoile par encore re-découverte de l'autre côté d'un trou noir ?
Partant de là, on pourrait argumenter, suivant ta ligne précise de raisonnement, sans la moindre difficulté aucune, que ce christianisme n'est valable qu'en palestine aux alentours de 0 AD/BC, avec exclusivement des juifs & romains pour l'écouter, qui se savent comme tels, une densité de population strictement identique humaine, non-humaine, et transcendante, avec un décors ne variant pas d'un moindre iota, et comprenant tous exactement comme ils le faisaient avant. D'où la durée de vie approximative de la chose : 33 ans, ou la durée exacte du prêche du gars que personne n'a jamais pû mesurer avec exactitude, selon les légendes actuelles. Ergo, le christianisme est mort et enterré depuis grosso-merdo un couple de millénaires selon l'extension de ton raisonnement. Ou tu sort 2 secondes de ta connerie ?
Vaste sujet sur lequel il me faudra certainement toute une vie pour en faire le tour. Je ne sais même pas si on peut répondre à cette question ! Pour ma part je m'appuie essentiellement sur le catéchisme de l'Eglise Catholique, pour la définition du dogme et son application. C'est la pierre de touche dont je fais usage pour faire un peu de tri. Encore une fois je reconnais la nature partisane de ce choix, mais à choisir il me semble plus raisonnable de m'appuyer sur le canon d'une tradition multimillénaire, au moins dans un premier temps, car sinon le "débutant dans la foi" que je suis passera plus de temps à s'éparpiller et recoller des morceaux hétérogènes et disparates qu'à approfondir les choses.
Il est vrai qu'une foule commence à deux individus. De même que la schizophénie commence à partir d'une segmentation jour/nuit, bien/mal, ou tout le tintouin. Donc effectivement, une paire de millénaire, à des poils de cul temporels près, ça en fait techniquement une foi multi-millénaire
[quote)Petit aparté sur Torquemada, que je te vois régulièrement citer depuis le début des échanges, et plus largement sur l'inquisition espagnole :[/quote]
Cette comptabilité mortuaire est fausse. Même en supposant que l'article soit réellement étayé par des sources fiables, elle ne compte que ses victimes directes, visibles et perceptible. Strictement aucune mesure précise de ses externalités. Sans compter une limitation, toujours trop humaine, à ce qui leur ressemble, et à minimiser naturellement (enfin, judiciairement serait plus exact) ses propres crimes. Et tu devrait savoir que sur des articles aussi tendancieux que ceux sur des sujets pas consensuels (le christianisme faisant partit du lot, ne t'en déplaise), les fausses informations sont légions.
Analysons quand même un peu le propos de ta citation :
- le chiffre de JAL, 39'671, me semble minimiser largement la chose, et ne mets rien du tout en perspective : est-ce 30% de la population espagnole de l'époque, ou 1% ? Ceux qui sont morts sous la question comptent aussi au crédit des crimes de Torquemada, de même que ceux soumis à la vindicte populaire, dans la mesure où celui-ci était également responsable de l'aspect temporel. Ou c'est encore l'excuse bidon : "responsable mais pas coupable", ne s'appliquant au grand jamais depuis le début de l'histoire chrétienne à ceux qui peuvent s'en soustraire en raison de pouvoir politico-financier ?
- La mention ridicule de la RdEJ : "bajadoz", c'est quoi, un hammeau, ou un centre de recensement des activités de l'intégralité de la juridiction Torquemadienne ? Sans compter que la période considérée, 106 ans, ne correspond en rien à la durée de vie du Béatifié par le PanzërKardinal.
Juste pour situer :
Article 31
Sont punis de la peine d'amende prévue pour les contraventions de la 5ème classe et d'un emprisonnement de six jours à deux mois ou de l'une de ces deux peines seulement ceux qui, soit par voies de fait, violences ou menaces contre un individu, soit en lui faisant craindre de perdre son emploi ou d'exposer à un dommage sa personne, sa famille ou sa fortune, l'auront déterminé à exercer ou à s'abstenir d'exercer un culte, à faire partie ou à cesser de faire partie d'une association cultuelle, à contribuer ou à s'abstenir de contribuer aux frais d'un culte.
NOTA : Aux termes du 1° de l'article 1er du décret n° 93-726 du 29 mars 1993 portant réforme du code pénal, ont été abrogées les dispositions des textes législatifs antérieurs à l'entrée en vigueur de la Constitution et des règlements qui édictaient des peines d'emprisonnement pour des contraventions.
Pour un point technique, la période de prescribilité de ces crimes/délits/artefact culturel temporel est de combien de temps, précisément ?
Et qu'en est t'il de l'intégralité de la chaîne des responsabilités (oui, je parles de Karma) ?
En effet le mélange des genres entre pouvoir spirituel et pouvoir temporel n'est que rarement une réussite, et l'Eglise Catholique ne fait pas exception. Tout le paradoxe d'une religion dont le premier dépositaire Pierre a lui-même renié trois fois Jésus ; de là à dire que ce dernier connaissait déjà la faiblesse des hommes avant de leur confier son église, il n'y a qu'un pas.
Là, il faut faire une minuscule recherche historique pour trouver une réponse sur ce point
Et il est vrai que, quand je regarde autour de moi, et même dans l'Eglise, c'est probablement le point de dogme [la chûte/pêché originel est une bonne nouvelle, conclusion de Mr Chesterton - NdA] qui m'est le plus aisément compréhensible et le moins sujet à dispute.
Donc, en définitive, au bout de ton raisonnement, si je l'ai bien suivi, heureux soient les criminels, car ils hériteront de la Terre ?
C'est la condamnation définitive du Christianisme en temps que religion salvatrice sur lequel tu argumentes ...