Yog...
L’ego serait, selon certains auteurs et d'un point de vue philosophique, l'équivalent psychologique de la conscience. Mais à la réflexion, un ego est un je, au sens cartésien : un je qui perçoit des informations, les traite ou en exprime. Ce qui peut amener à dire, dans une conception platonicienne de la conscience de soi, que l'ego est un je sans la conscience.
Pour un certain nombre de courants spirituels, l'ego serait la représentation fausse qu'un individu se ferait de lui-même. Cette représentation ferait écran à la vraie nature de l'homme. Certains auteurs parlent de l'ego comme d'une fausse personnalité constituée de souvenirs et d'expériences. Elle diffèrerait de la personnalité originelle de tout être humain, produit de sa naissance et de son héritage génétique. Une telle confusion produirait une illusion qui priverait ceux qui en sont prisonniers d'une vraie liberté et les enchaînerait à des schémas de souffrance (égocentrisme, orgueil, vanité, amour-propre, perception erronée du monde).
Dans cette conception, une personne libérée de son ego connaît l'éveil spirituel. Les méthodes pour se libérer de l'emprise de l'ego sont diverses et chaque école spirituelle a plus ou moins la sienne.
Le bouddhisme perçoit l'ego comme une construction mentale ne correspondant à aucune réalité tangible. Il s'interroge ainsi : Où l'ego peut-il être situé ? L'objectif serait de réaliser qu'il n'est ni dans le corps ni dans l'esprit. Cette voie consiste, entre autres, à libérer l'être humain de cette perception qui le place au centre de tout, et surtout, de le libérer de la souffrance, qui a pour cause notamment la croyance à l'existence du moi. Voir le concept de non soi.
L'égo n'a rien à voir avec le vrai soi. Chacun a une personnalité construite au fil des ans et des expériences vécues durant ce temps passé. Dans la personnalité de chacun, dans ce que l'on croit être soi, il y a des choses que les autres apprécient et d'autres qu'ils n'apprécient pas, il y a des choses que nous aimons et d'autres que nous récusons...
Pour un écolo manger végêtalien et bio, boire des infusions au miel, écouter des CD de bruits de la nature, trier ses ordures, faire des randonnées sera gratifiant, pour d'autres cela sera barbant et idiot, ils préfèreront manger une entrecôte au grill en buvant un bon vin rouge, rouler en voiture de sport, aller voir un match de rugby etc...
Sommes nous l'un, sommes nous l'autre? Nous évoluons au fil des années et ce que nous aimions à seize ans nous ne l'apprécions plus à trente ans. Qu'est-ce que nous ? Qu'est-ce qui, en nous, est resté le même depuis notre enfance et restera le même jusqu'au bout ?
Personne n'est obligé de marcher sur la voie, comme disent les taoïstes, mais il est absolument sûr que pour marcher sur la voie menant à l'illumination, à l'accomplissement, à la béatitude l'attachement, à l'égo comme aux autres choses, est un obstacle majeur.
Personne n'est obligé de renoncer à quoi que ce soit mais désirer obtenir ce qu'il y a de plus grand, de plus beau et de plus fort sans vouloir en payer le prix est illusoire. Tout se paie dans la vie et l'illumination aussi. Abandonner son égo n'est pas une pure folie et ce pour plusieurs raisons:
-Jamais on ne parviendra à se débarrasser de son égo, car l'égo fait de nous ce que nous sommes et restera en nous toujours, que nous le voulions ou non. Tout ce que l'on peut faire c'est avoir conscience de ce qu'est le vrai nous; la conscience et ne plus s'identifier, fondamentalement, à l'égo, à notre personnalité. ON peut relativiser son importance et faire la part des choses.
-l'égo est utile et a un sens: avec l'égo est le libre arbitre qui est essentiel dans l'accomplissement de notre destin spirituel qui est notre retour, en toute conscience et acceptation, à la béatitude.
La solitude et la retraite sont utiles et agréables, la vie en société aussi. On a besoin des deux alternativement. J'ai vécu des retraites longues et complètement solitaires en pleine nature sans confort, dormant sur de la paille dans une ''cabane'' en pierre près d'un ruisseau d'eau potable. Je méditais et communiais avec la nature, le ciel, les arbres, les oiseaux etc...J'ai expérimenté l'amour et la paix d'une façon incroyable! Dans la solitude et le silence on reste en tête à tête avec ce qui, à l'intérieur de nous, brille et vibre si fort...
Quand je retournais en ville j'étais fou de joie: je m'installais sur un banc et regardais passer les gens et je me sentais lié à eux par un sentiment de fraternité...
Non seulement la solitude, la retraite et la vie en société ne sont pas incompatibles mais ils sont complémentaires...
allez: jai sat chit anand...
PS/ la connaissance est toujours disponible pour qui la veux!
