Présentation Tseundru

[Tseundru]

Bonjour à toutes et à tous,

Je suis Benjamin Sergeant, mais vous pouvez aussi m’appeler Tseundru, mon nom de refuge dans la tradition bouddhiste tibétaine. Ce nom, qui signifie "effort enthousiaste", guide mon cheminement personnel et spirituel.

Ma pratique s’ancre dans plusieurs traditions complémentaires :

Le yoga, avec un enseignement axé sur le Hatha Yoga et le Yoga Nidra, des pratiques que je considère comme des ponts vers une meilleure connaissance de soi.
L’Ayurveda, que j’étudie et partage comme un art de vivre en harmonie avec notre nature profonde et le monde qui nous entoure.
La méditation, que je pratique depuis des années dans la lignée Kagyu du bouddhisme tibétain, une tradition qui me nourrit et m’inspire au quotidien.
Mon parcours m’a également conduit vers l’hypnothérapie, une pratique qui s’intègre harmonieusement dans ma démarche d’exploration de l’esprit humain.

Enfin, j’écris un blog, h tt p s://ww w.oh my pr an a.co m/ , où je partage mes réflexions et expériences pour rendre le yoga, la méditation et l’Ayurveda accessibles au plus grand nombre. Ce projet est pour moi une manière de tisser des liens et de transmettre ce qui me fait vibrer.

Je suis ravi d’échanger avec vous ici, dans cet espace dédié au yoga et à tout ce qu’il peut offrir à nos vies.

À bientôt,
Benjamin / Tseundru

[Denis]

Bonjour Tseundru,

Bienvenu sur le forum !
J'ai modéré le lien vers ton blog, car comme le veulent les règles du forum, il faut avoir participé un peu plus pour mettre un lien...

J'ai lu cela dans ton blog :

Les styles de yoga : à chacun son flow
Pas besoin d’être un expert pour savoir que chaque yogi a son style préféré. Que tu sois du genre à aimer la chaleur du Bikram ou la douceur du Yin, il y a forcément un yoga pour toi. Et si tu hésites encore, voici un petit guide pour t’aider à choisir ton camp.

Hatha Yoga : Le classique, la base. Parfait pour débuter. Tu y apprendras les postures, la respiration et la relaxation. Idéal pour les jours où tu n’as pas envie de transpirer comme si tu faisais du cardio .
Vinyasa Yoga : Si tu aimes bouger, c’est pour toi. Ici, les postures s’enchaînent de manière fluide, synchronisées avec ta respiration. Prépare-toi à transpirer (et à te sentir merveilleusement vivant).
Kundalini Yoga : Pour toi si tu cherches un yoga plus spirituel. Ce style allie postures, respiration et chant de mantras pour éveiller ton énergie intérieure . Non, il n’y a pas de serpent qui se réveille vraiment, mais c’est une belle métaphore.
Yin Yoga : Lent et méditatif. Ici, tu tiens les postures plus longtemps pour vraiment travailler tes muscles profonds. Parfait pour les jours où tu as juste besoin de douceur .
Power Yoga : Le yoga pour les guerriers. Plus intense, il te fait travailler ta force et ton endurance. C’est la version « crossfit » du yoga !
Bikram Yoga ou Hot Yoga : Imagine un sauna… et toi dedans, en train de faire du yoga. Ce style se pratique dans une salle chauffée à environ 40°C . Autant dire que tu vas transpirer, beaucoup. Mais après, tu te sentiras tellement léger que tu pourrais presque flotter .
Yoga Nidra : Aussi appelé “yoga du sommeil”, c’est le moment détente ultime. Tu n’es pas censé·e t’endormir (mais ça peut arriver ), mais tu atteins un état de relaxation si profond que ton cerveau atteint des niveaux inédits de calme .

Je trouve cela très réducteur...
Notamment pour le Hatha Yoga...
Non, mais vraiment NON le Hatha Yoga ne se limite pas à la posture, la "respiration" et la relaxation...
NON !
Hatha signifie union de la lune et du soleil et devine ce qui se passe quand Ida et Pingala fusionnent ?
Bha, oui, il y a éveil de Kundalini, donc le Hatha vise le Samadhi, 8ᵉ étape du Hatha Yoga par l'éveil de Kundalini...
Au passage, on ne parle pas de "respiration" mais de Pranayama...
Je ne sais pas où tu as copié/collé ce texte, mais je sais que je l'ai déjà vu et sérieux c'est minable...
D'autant qu'on retrouve le Yoga de Bikram, qui est en prison...
Et NON, le Yoga Nidra n'est pas le Yoga du sommeil !!!

Bref...

[Tseundru]

Merci pour ton retour passionné et ta connaissance du yoga !

Je tiens d’abord à préciser que ce texte est entièrement original et n’a pas été copié ailleurs. Mon objectif est de toucher un public qui débute totalement dans le yoga et qui n’a aucune connaissance préalable des concepts comme le Samadhi, les pranayamas, ou encore la subtilité de l’éveil de la Kundalini. Le but ici est d’introduire les styles de yoga de manière accessible et engageante, sans pour autant prétendre résumer toute leur profondeur.

Tu as totalement raison sur plusieurs points :

Le Hatha Yoga, bien sûr, est une voie complète qui inclut les asanas, les pranayamas, les bandhas, et la méditation, avec pour ultime objectif l’éveil spirituel et le Samadhi. C’est une approche beaucoup plus vaste que ce que j’ai présenté ici pour simplifier les choses pour des débutants.

Pour le Yoga Nidra, tu fais bien de souligner qu’il ne s’agit pas littéralement du "yoga du sommeil", mais plutôt d’un état de relaxation profonde et consciente. J’ai choisi une expression imagée pour éveiller l’intérêt des personnes non initiées.

Concernant le Bikram Yoga, je comprends que le contexte autour de son fondateur puisse être sensible. Ici, l’intention était de parler du yoga pratiqué dans un environnement chauffé, indépendamment de son origine.

Merci d’avoir pris le temps de souligner ces points. Je vois cela comme une invitation à approfondir ces aspects dans un prochain article pour mieux refléter la richesse et la profondeur du yoga. Mon approche initiale est simplifiée, mais je suis tout à fait conscient·e de l’importance de respecter la spiritualité et la philosophie qui sous-tendent cette pratique ancestrale.

Je te remercie encore pour ton engagement et ta passion qui font avancer les échanges autour du yoga. Namasté.

[Tseundru]

"il faut avoir participé un peu plus pour mettre un lien..." c'est à dire ?

[Denis]

"il faut avoir participé un peu plus pour mettre un lien..." c'est à dire ?

Tout est écrit là dans les règles du forum :
viewtopic.php?f=3&t=87

Il faut avoir écrit 30 posts pour mettre des liens.

[Tseundru]

ok désolé je n'avais pas lu cette partie !

[Tseundru]

"Je ne sais pas où tu as copié/collé ce texte, mais je sais que je l'ai déjà vu et sérieux c'est minable..."

Je souhaite répondre à votre commentaire, tout en respectant les règles fondamentales de ce forum, à savoir l'humilité et le respect des autres. Ces valeurs sont essentielles pour permettre un échange constructif et enrichissant pour tout le monde.

D'abord, je tiens à préciser que le texte que j'ai publié est entièrement original et n'a pas été copié-collé. Vous pouvez facilement vérifier cela en faisant une recherche sur Google ou avec tout outil de détection de plagiat. Si certaines formulations vous rappellent d'autres textes, cela peut s'expliquer par des thématiques universelles ou des points communs inévitables dans un sujet aussi vaste que le yoga. Cela ne signifie en aucun cas qu'il y a eu copie.

Je comprends que certains points puissent prêter à débat ou méritent d’être approfondis. Je suis tout à fait ouvert·e à des critiques constructives ou à des suggestions pour enrichir le contenu. Cela dit, des termes comme "minable" ne reflètent ni l'humilité ni le respect promus par ce forum et ne favorisent pas une discussion positive.

L'objectif ici est de partager et d'apprendre ensemble, dans un esprit bienveillant. Si vous avez des remarques ou des désaccords, je vous invite à les formuler avec respect, en respectant l'effort et le temps que chacun met dans ses contributions.

Merci d'avance pour votre compréhension et pour votre collaboration afin de maintenir un espace d'échange agréable et respectueux.

[Denis]

Désolé pour mon "minable"...
Ceci dit, j'en ai vraiment assez de voir ce genre de descriptions du Hatha Yoga, oui, c'est minable, car cela trahi souvent une non-connaissance de ce qu'est le Hatha Yoga.
En fait pour moi ce genre de description n'a aucun respect pour tous les maîtres qui sont venus nous parler du Hatha Yoga et pour tous les textes traditionnels qui en parlent.
Je pense que tu as une certaine connaissance de tout ça et que tu sauras changer ces descriptions très peu cohérentes

[Tseundru]

Bonjour Denis,

Merci encore pour ton retour passionné et pour ta vigilance à préserver l’essence et la profondeur du Hatha Yoga. C’est une richesse que nous partageons, et je trouve cela précieux de pouvoir échanger sur des sujets aussi fondamentaux.

Je souhaitais revenir sur ton message pour clarifier davantage mon approche et expliquer pourquoi je ne prévois pas de modifier le texte de mon blog. Ton point de vue mérite d’être entendu, mais je crois également en la valeur et la pertinence de la voie que j’ai choisie pour transmettre le yoga à un public contemporain.

Une intention mahayaniste : servir le plus grand nombre
Mon approche s’enracine en partie dans la tradition tibétaine et la perspective du Mahayana, où la compassion et l’ouverture jouent un rôle central. Dans cet esprit, je m’efforce de rencontrer les pratiquants là où ils se trouvent, de répondre à leurs besoins immédiats, tout en créant les conditions pour qu’ils découvrent progressivement des dimensions plus profondes.

Beaucoup de personnes qui viennent au yoga aujourd’hui cherchent simplement à mieux respirer, à soulager des tensions physiques, ou à améliorer leur bien-être général. Si nous leur présentions d’emblée des enseignements complexes ou trop éloignés de leurs préoccupations, je crains qu’elles ne se sentent pas concernées et tournent rapidement le dos à cette pratique. Ce serait une opportunité manquée de leur ouvrir un chemin vers quelque chose de bien plus grand.

Dans cette optique, je considère que chaque petit pas compte. Introduire quelqu’un au yoga, même à travers une approche simplifiée, c’est déjà semer une graine. Avec le temps, cette graine peut germer et amener ces pratiquants à explorer des aspects plus spirituels et philosophiques du yoga, selon leur propre rythme et leurs aspirations.

La pédagogie progressive : un chemin accessible vers la profondeur
Comme tu le sais, le yoga est une progression. C’est une voie qui invite à explorer toujours plus loin, mais cette exploration doit commencer quelque part. Mon intention avec ce texte était de proposer une introduction simple et accessible pour des débutants, sans prétendre en résumer toute la richesse.

En m’adressant à ce public, j’ai volontairement utilisé des mots et des exemples qu’ils peuvent comprendre facilement :

Parler de "yoga du sommeil" pour Yoga Nidra, bien que réducteur, évoque une image qui capte l’attention et suscite la curiosité.
Présenter le Hatha Yoga comme une pratique douce permet de casser certaines idées reçues sur le yoga comme étant "réservé aux souples" ou "trop exigeant".
Faire référence au Bikram Yoga, malgré son contexte controversé, reste pertinent pour parler d’une pratique qui attire encore beaucoup de monde.
Cela ne signifie pas que je néglige ou minimise la profondeur de ces pratiques. Au contraire, je m’efforce de les introduire progressivement, en gardant toujours à l’esprit leur essence et leur finalité spirituelle.

Un clin d’œil aux maîtres du Hatha Yoga
Je pense que cette discussion ferait sourire les grands maîtres du Hatha Yoga. Ces enseignants, par leur génie et leur souplesse d’esprit, ont su adapter leurs enseignements pour les rendre pertinents dans leur époque. En fait, ils étaient les premiers à comprendre qu’une tradition vivante doit savoir évoluer pour rester accessible.

Après tout, le yoga ne se limite pas à la souplesse physique, mais il invite aussi à une souplesse de l’esprit. Et soyons honnêtes : il est parfois bien plus facile de travailler son Utthita Trikonasana que d’assouplir ses perspectives, moi y compris !

Pourquoi je ne changerai pas le texte
Je comprends tout à fait que mon texte puisse te sembler trop simplifié ou éloigné de l’essence du Hatha Yoga. Mais je tiens à rester fidèle à l’intention avec laquelle je l’ai écrit : offrir une porte d’entrée accessible pour un public qui, sans cela, pourrait ne jamais découvrir cette pratique.

Je crois fermement que chaque enseignant a un rôle à jouer dans la transmission du yoga. Mon rôle, tel que je le vois, est d’introduire de nouvelles personnes au yoga de manière ouverte et détendue, pour les accompagner vers des dimensions plus vastes à leur propre rythme. Ton rôle, en défendant l’authenticité et la richesse des traditions, est tout aussi essentiel, et je le respecte profondément.

Une invitation à échanger davantage
Je te remercie sincèrement pour tes remarques, car elles me rappellent l’importance de rester ancré dans l’essence de cette tradition, même en l’adaptant à notre époque. Je serais ravi de poursuivre cet échange, car je crois que nos approches, bien que différentes, peuvent se compléter pour enrichir la transmission du yoga.

Namasté
Tseundru (Benjamin)

[smilo]

" chaque graine détient dans sa potentialité l'arbre tout entier "

[Denis]

Personnellement, je ne vois qu'un aspect mercantile dans tout ce que tu as écrit et je ne peux que m'opposer à ce genre de démarche !
Comme toujours, une pure complaisance laisse place à une fausse idée de bienveillance toute emplie d'envie de réussite aussi bien égotique, que financière...
Dans ces démarches, très à la mode, on se cache derrière une grande ignorance, une grande gentillesse, un grand sourire, plein de mots du genre "Ammmooouuuurrr", "respect", blabla minables et si faciles...
Il y a quelque chose de malsain que de montrer qu'une petite partie, en pensant que les gens ne comprendrons pas ou auront peur de voir la totalité.
Je vois là, la lâcheté, très actuelle, de faire du Yoga une "pratique physique" ou pire encore un "développement personnel", tout en aseptisant cette démarche de toute sa force spirituelle et surtout en ratant totalement la cible dans le fait de ne plus mettre Dieu en haut de la pratique, mais souvent de mettre son ego à la place.
D'ailleurs, le mot Dieu lui même fait fuir ces nouveaux profs qui te disent préférer aimer l'univers que Dieu...
Cette tendance, très égotique, très réductrice, a pour but depuis des années de rendre le Yoga complétement vide de sens en essayant de faire croire qu'il sera accessible sans effort, sans travail à tous.
Travail que beaucoup de "profs", tout fraîchement nominés après quelques semaines de pratiques, n'ont justement pas fait et ne connaissent rien dans le Pranayama, dans la Méditation, sans parler du Samadhi, mais se sentant "validés" par le prix exorbitant qu'ils ont payé dans leurs formations diplômantes, elles aussi toutes aussi stériles...
Ce manque de clarté aura pour résultat le fait de perdre les pratiquants dans une bouillie indescriptibles ou fréquemment tout se mêle, chamanisme, cacao, biere, jusqu'aux instincts les plus vils comme la luxure et la recherche incessante du plaisir, de pouvoirs bidons et autres aspects tout aussi noirs comme un grand attachement au corps, à la "posture", nouvelle imposture...
On en arrive à ces dérives totales et abjectes comme le fumeux Bikram, pas assez que le monsieur n'est en rien un exemple dans la spiritualité, il se gausse d'être le milliardaire du Yoga et se retrouve avec un nombre incalculable de casseroles par ses agissements pervers, pour même finir en prison après avoir voulu déposer les noms des postures et pratiques du Yoga pour mettre des procès à tous ceux qui les utilisent, qu'elle belle moralité !
Mais oui, comme tu dis, il attire encore !!! Hahaha
Pauvre monde, qui se complait dans la fange et aime tellement cela...
Sincèrement, Bikram est la honte du Yoga mondial !!!
Mais il en existe plein d'autres comme Bikram, je pense à Pattabhi Jois, par exemple, qui n'ont jamais eu la moindre profondeur et n'ont fait que triper sur les jolies occidentales qui sont venues par centaines se faire peloter tout en étant totalement acquises à la cause...

La prétention délirante de croire qu'on va "adapter le Yoga à notre époque" est là aussi une illusion des plus viles.
Qui pourrait avoir l'orgueil "d'adapter" une chose si puissante que le Yoga.
La phrase qui dit "adopte, Adapte, et améliore" demande déjà qu'on ait réellement fait le tour de la chose et donc celui qui pourrait adapter le Yoga serait, pour moi, un être réalisé, réellement réalisé. Mais quand cela arrive réellement, ces êtres n'ont plus du tout envie de toucher à ce merveilleux chemin qui les a amenés là où ils sont, ils ont trop de respect pour tenter de l'adapter à qui que ce soit. Mais bien sûr, on a vu des Bikram, des Pattabhi Jois, ou des Iyengar tenter de faire cela, et il est bien facile de comprendre pourquoi...

Alors forcément "faute de grives, on mange des merles"

[Denis]

Si quelqu'un pense que ma réponse est excessive, essayez juste de faire cette recherche sur Google : Différents types de yoga
Puis regardez les sites les uns après les autres, ou même les réponses que donne Google...
Vous y verrez ce que j'explique plus haut...
Chacun essaye d'attirer le gogo a sa manière mais toutes les définitions sont incomplètes, souvent fausses, minables et restrictives et le business marche à fond !

Tout cela fait que Google nous dit que le Yoga le plus complet est l'ashtanga Yoga...

Comment avons pu en arriver là ?

L'ashtanga yoga est une usurpation d'un nom, un peu comme si une entreprise sortait une marque de réfrigérateur qui s'appellerait "frigidaire"...
Cette entreprise ferait table rase de tout ce qui existe, dans un coup médiatique assurément parfait...
Oui, le Hatha Yoga, vu par Patanjali, qui n'est en rien le créateur du Yoga, comporte 8 étapes et huit ce dit Ashanga en sanskrit...
Mais l'ashtanga Yoga n'a jamais existé, le père de cette invention est Pattabhi Jois, ce monsieur en photo qui chacun appréciera à sa juste valeur.

[Tseundru]

Bonjour Denis,

Merci pour ton retour détaillé et passionné. Je vois à quel point tu tiens à défendre l’essence spirituelle du yoga, et je respecte profondément cet engagement. Il est vrai que le yoga a beaucoup évolué au fil des siècles, et cette évolution suscite souvent des tensions entre tradition et modernité. Ton message m’invite à revenir sur certains points pour expliquer ma démarche et mes intentions avec davantage de clarté.

Reconnaître l’évolution du yoga moderne : une réalité incontournable
L’évolution du yoga moderne est une réalité qu’il ne sert à rien de nier. Nous ne sommes plus au 15ᵉ siècle, et les attentes des pratiquants, tout comme le contexte culturel et social, ont radicalement changé. Refuser cette évolution, c’est risquer de couper le yoga de son temps et de le rendre inaccessible à une grande partie de la population.

Cela dit, je suis d’accord avec toi : cette évolution n’a pas toujours été positive. La commercialisation excessive, les formations superficielles, et la réduction du yoga à une simple activité physique sont des dérives bien réelles. Mais il serait réducteur de voir toute l’évolution moderne sous cet angle. Ce que je propose, c’est de considérer cette évolution comme une opportunité plutôt qu’un obstacle.

L’évolution n’est pas une trahison
Adapter le yoga à notre époque ne signifie pas le dénaturer. Cela signifie trouver des moyens d’introduire cette pratique ancestrale dans un contexte où les attentes et les besoins des pratiquants sont très différents de ceux d’autrefois. Cette adaptation n’efface pas la richesse spirituelle du yoga, elle en est la porte d’entrée.

Les maîtres eux-mêmes ont su adapter leurs enseignements à leur époque et à leur public. La Hatha Yoga Pradipika, par exemple, était une réponse aux besoins de son époque, en introduisant des pratiques physiques plus accessibles. Aujourd’hui, notre rôle en tant qu’enseignants est similaire : rendre le yoga pertinent sans le dénaturer.

Une pédagogie progressive : semer des graines
Ma démarche repose sur une pédagogie progressive. Beaucoup de gens viennent au yoga avec des attentes simples : mieux respirer, réduire leur stress, ou améliorer leur bien-être physique. Ces motivations ne sont pas incompatibles avec la profondeur spirituelle du yoga, mais elles en sont souvent le point de départ.

Dans la tradition bouddhiste mahayaniste, nous parlons de "méthodes habiles" (upaya) : enseigner d’une manière adaptée au niveau de compréhension de l’élève. Si un pratiquant commence par des postures ou des exercices de respiration, cela ne signifie pas qu’il restera à ce stade. Avec le temps, la pratique peut devenir une porte d’entrée vers une exploration plus vaste, comme la vacuité ou la transcendance du soi.

Plutôt que de juger ces motivations comme superficielles, je les vois comme une opportunité. Chaque graine a besoin de conditions spécifiques pour germer. Une approche simple et accessible peut être cette condition.

Clarifier mon intention : sincérité et non mercantilisme
Tu évoques une possible complaisance ou un aspect mercantile dans ma démarche. Permets-moi de clarifier ce point. Mon intention n’a jamais été de réduire le yoga à un produit ou de l’utiliser à des fins commerciales. Mon approche s’inspire profondément de ma pratique bouddhiste, où l’accent est mis sur la compassion et la sincérité.

Certes, il existe des dérives dans le yoga moderne : des formations coûteuses, des enseignements creux, ou des promesses marketing. Mais je crois qu’il est injuste d’assimiler toute tentative de rendre le yoga accessible à ces excès. Ma démarche est sincère, et je cherche avant tout à transmettre ce qui m’a transformé, avec respect et bienveillance.

Une opportunité pour unir tradition et modernité
Plutôt que d’opposer le yoga traditionnel au yoga moderne, pourquoi ne pas chercher à unir ces deux approches ? Le yoga peut être à la fois un art ancien et une pratique contemporaine. La clé réside dans la sincérité et le discernement de ceux qui l’enseignent.

Le rôle de la tradition : Préserver les fondations spirituelles et philosophiques du yoga, comme les Yamas et Niyamas, le Pranayama, et la méditation.
Le rôle de la modernité : Utiliser des mots et des outils qui parlent à notre époque, pour toucher un public plus large et l’accompagner progressivement vers la profondeur.
Ces deux rôles ne s’opposent pas. Au contraire, ils se complètent. Ton approche, qui défend la pureté et l’authenticité des enseignements, est essentielle. Mon approche, qui cherche à introduire le yoga à des débutants dans un langage accessible, l’est tout autant.

Un dialogue nécessaire pour enrichir la transmission
Ce que je souhaite, c’est qu’ensemble, nous puissions réfléchir à comment préserver l’essence du yoga tout en répondant aux besoins du monde actuel. Plutôt que de diviser les enseignants en "traditionnels" et "modernes", pourquoi ne pas collaborer pour enrichir la transmission ?

Je suis convaincu que le yoga peut rester fidèle à son essence tout en s’adaptant aux réalités d’aujourd’hui. Cela demande du discernement, de la vigilance, et surtout, une grande sincérité. C’est un équilibre délicat, mais je crois qu’il est possible de le trouver.

En conclusion
L’évolution du yoga moderne est une réalité que nous ne pouvons pas ignorer. Ce n’est pas un obstacle, mais une opportunité : celle de guider un plus grand nombre de personnes vers un chemin de transformation. Chacun a un rôle à jouer dans cette transmission : certains, en préservant la pureté des enseignements ; et d'autres, en créant des ponts pour introduire de nouveaux pratiquants à cette pratique.

Je te remercie pour cette discussion, qui m’a permis de clarifier davantage ma démarche et mes intentions. J’espère que nous pourrons continuer à échanger, dans un esprit de partage et de respect mutuel.

Namasté
Tseundru (Benjamin)

[Denis]

Pas envie de perdre du temps avec toi !

Non, reconnaître le "yoga moderne" c'est donner court à n'importe quoi ?

En quoi il devrait être reconnu ???

Il n'apporte qu'une petite démarche basée sur le bien-être, premier but du Yoga qui en comporte 3, mais oublie tout le reste, perd tout le monde dans une démarche mercantile, égotique, mensongère, superflue et souvent emplie de perversions en tout genre...
Le fait qu'il y a ait des milliers de personnes qui vont dans le mur, ne donne pas une validité à la démarche, encore moins le nombre de 0 du CA de cette "chose".
Mille mules ne font pas un cheval !
Tous les chercheurs authentiques et sincères savent très bien que Krishnamacharia et sa descendance sont des imposteurs, avec des histoires ridicules de texte mangés par des fourmis et autres affirmations d'appartenance à des lignées qui n'existent pas...
Assurément, je ne crois pas que toute l'humanité doive faire du Yoga et oui j'estime que le Yoga est une chose qui se gagne par le travail et un réel investissement, le reste n'est qu'amusement, business, aspects sociaux...
Je compare cela à la "plaisance", c'est amusant ce mot "plaisance", ce sont ceux qui ont gros bateaux au port, sortent 3 fois par an quand la mer est calme et qu'il n'y a pas de vent pour s'amuser et surtout montrer le beau bateau...
Mais ce qui est bien dans la plaisance, c'est que tous savent que la haute mer existe et ne vont pas y aller, car ils ont peur !
Certains vont se risquer à faire de la haute mer et vivre autre chose...
Aujourd'hui les gens ne pratique que pour le bien-être, personne ne fait du pranayama, qui est l'étape du feu.
Personne n'a d'idée sur la haute mer du Yoga, mais tous pensent y être...
Et de fait plus personne n'a peur de faire du Yoga, il est devenu accessible pour tous, hahahahahahahaha !!!!

Par exemple, si tu fais un NadiShodana peux-tu entrer dans un cycle de 10/40/20 pendant 30 minutes ?
Pourtant, tout cela est écrit très précisément dans les textes, mais personne ne lit non plus les textes et ne suivent les indications des maîtres...
Chacun fait sa sauce et surtout la vend...

Ce que je propose, c’est de considérer cette évolution comme une opportunité plutôt qu’un obstacle

Non, désolé, même les textes parlent de ce moment de l'humanité et ce qu'ils en disent est terriblement noir, c'est le Kali Yuga !
ceux qui savent se cachent, ceux qui ne connaissent rien, sont de partout sur tous les réseaux, sur les revues, dans les "studios" de Yoga...

Les maîtres eux-mêmes ont su adapter leurs enseignements à leur époque et à leur public. La Hatha Yoga Pradipika, par exemple, était une réponse aux besoins de son époque, en introduisant des pratiques physiques plus accessibles. Aujourd’hui, notre rôle en tant qu’enseignants est similaire : rendre le yoga pertinent sans le dénaturer.

Désolé ! mais NON, vraiment NON !
Ils ont tout caché pour justement ne laisser qu'à ceux qui sont en chemin de comprendre, les autres parlent de massage tantrique, de sexualité dans le tantra, mais passent à coté de tout !

L’évolution n’est pas une trahison
Adapter le yoga à notre époque ne signifie pas le dénaturer. Cela signifie trouver des moyens d’introduire cette pratique ancestrale dans un contexte où les attentes et les besoins des pratiquants sont très différents de ceux d’autrefois. Cette adaptation n’efface pas la richesse spirituelle du yoga, elle en est la porte d’entrée.

J'ose te dire de te réveiller de ton rêve !
Le Yoga cherche la libération, et elle n'est pas compatible avec une vie affairiste et regarde vraiment ce qu'est devenu le Yoga, il a tout perdu en occident !
Même les traductions d'un texte comme celui de Patanjali sont à 99% fausses, pleines d'erreurs.
Cherche le % de sites de Yoga qui parlent de Dieu, de la profondeur mystique, il est si faible que tu en auras honte si tu es un véritable chercheur...

Une pédagogie progressive : semer des graines
Ma démarche repose sur une pédagogie progressive. Beaucoup de gens viennent au yoga avec des attentes simples : mieux respirer, réduire leur stress, ou améliorer leur bien-être physique. Ces motivations ne sont pas incompatibles avec la profondeur spirituelle du yoga, mais elles en sont souvent le point de départ.

Oui, cela serait bien, si tu pouvais avoir une vision complète du Yoga et donner des graines qui laissent la possibilité d'aller vers Dieu, mais il te faudrait déjà en parler et l'avoir en toi, hors si je fais CTRL + F sur cette page et que je recherche le mot Dieu, il se trouve que dans mes textes, jamais dans les tiens, peux-tu nous dire pourquoi ?

Après, comme beaucoup, tu fais un amalgame de tout, tu prends des choses chez les Bouddhistes mahayaniste, pour les appliquer au Yoga...
Là aussi, c'est ce qui se fait aujourd'hui, les gens prennent ce qui les arrange et font leur soupe avec ça, pensant que leur vérité est plus claire et plus cohérente que ce que des maîtres ont pu dire et écrire...
Désolé, mais si tu fais Shambavimudra dans le Yoga, que mets-tu dans ton cœur, toi qui es Bouddhiste et qui n'a ni Shambu ni Shiva dedans ?
C'est vraiment faire un grand écarts qui je pense n'est en rien possible dans notre monde dégénéré par les egos...

Le Yoga demande de se retirer seul dans sa pratique, pas en communauté !
Les ashrams n'ont jamais existé avant la déferlante de 68, où les Indiens ont dû créer des communautés pour gérer tous ceux qui sont venus mourir, drogués, sous l'illusion d'un monde meilleur et spirituel...

Une opportunité pour unir tradition et modernité
Plutôt que d’opposer le yoga traditionnel au yoga moderne, pourquoi ne pas chercher à unir ces deux approches ? Le yoga peut être à la fois un art ancien et une pratique contemporaine. La clé réside dans la sincérité et le discernement de ceux qui l’enseignent.

Non...
Cela n'existera pas...
Il y aura de plus en plus de "pratiquants" d'une chose qu'ils nomment Yoga, mais qui n'en est pas et la mode passera à autre chose...
On le voit déjà, maintenant tout le monde a son tambour et fait boumboum en pensant entrer en contact avec des entités spirituelles, c'est la grande mode !
Le Yoga va revenir à une chose plus vraie, loin de cette folie et ce qui est déjà en marche, c'est qu'un grand nombre de "studios" de Yoga ferment les portes dans des grandes villes.
Je ne peux qu'applaudir cela !
Le Yoga pourrait évoluer si des êtres arrivaient à la réalisation, hors il y en a de moins en moins et donc le Yoga régresse, les textes disparaissent, soit physiquement, soit ensevelis sous des tonnes de traductions foireuses, les temples ferment...
Mais, attention, il y a de plus en plus d'éveillés sur Facebook !
Et bien sûr, plus personne ne sait faire la distinction entre éveillés et réalisés...

Un dialogue nécessaire pour enrichir la transmission
Ce que je souhaite, c’est qu’ensemble, nous puissions réfléchir à comment préserver l’essence du yoga tout en répondant aux besoins du monde actuel. Plutôt que de diviser les enseignants en "traditionnels" et "modernes", pourquoi ne pas collaborer pour enrichir la transmission ?

Heuuu, non...
Non merci !
C'est très gentil de vouloir m'embarquer dans une telle idée, mais je n'en voit pas le sens...
Tu sais, je vis dans la foret, loin de ce monde qui se meurt... (voir www.haimavati.com le Sadhana Peeth de l'Hérault)
Je sais que je ne suis pas venu sur la terre pour sauver l'humanité.
Ma connaissance sert à certains qui ont compris que s'ils voulaient vraiment connaitre la profondeur divine du Yoga, ils devront se mettre à pratiquer dans le silence et loin de toute cette "pollution yogique" actuelle. Je souhaite témoigner et transmettre un Yoga traditionnel, qui ne fait aucune place à tout et n'importe quoi.
Je sais que quand tu respectes une tradition, que lui donne ton cœur et ta sincérité, que tu le fais dans un aspect exclusif, elle s'incarne et délivre des secrets qui ne sont écrits nulle part...

En conclusion
L’évolution du yoga moderne est une réalité que nous ne pouvons pas ignorer. Ce n’est pas un obstacle, mais une opportunité : celle de guider un plus grand nombre de personnes vers un chemin de transformation. Chacun a un rôle à jouer dans cette transmission : certains, en préservant la pureté des enseignements ; et d'autres, en créant des ponts pour introduire de nouveaux pratiquants à cette pratique.

Je te laisse croire en ça, car je ne peux qu'informer et étayer ma croyance, ma foi, mais je n'y accorde pas de crédits...

[Denis]

.
Tu vois dans cette autre discussion, où des gens ont une réelle envie de connaitre, de chercher et s'investissent corps et âme dans cela, une personne dit :

j'avoue que vous m'avez captivé encore davantage car j'avais toujours regardé cette pratique un peu avec dédain comme une forme de "relaxation". Mais vous lui donnez ici une tout autre tournure, bien plus intéressante.

Voila à quoi sert le Yoga moderne, à faire perdre du temps !
À donner de fausses visions, coupées des réalités profondes du Yoga et de laisser les gens dans l'ignorance...

Assurément, pour expliquer la portée réelle du Yoga Nidra il faut avoir passé des années à le pratiquer, avoir lu beaucoup de textes dessus et avoir pris le temps de les mettre en pratique.
Mais le Yoga moderne a fait du Yoga Nidra, une relaxation, un Yoga du sommeil, sans jamais rien expliquer, car tous les profs n'ont jamais reçu autre chose que cela : une vague idée de relaxation...

Imaginons un prof, honnête, oui, je dis bien honnête, qui explique clairement la portée du Yoga Nidra, qui donne ce qu'il a vécu dedans et laisse entrevoir que la chose est infinie de possibilités. Puis qui dit : "On va commencer par faire de la relaxation" et on va aller voir petit à petit ce que le Nidra propose...
Alors, celui qui reçoit cet enseignement verra, ou suposera toute la portée incroyable de cette pratique et cherchera dedans pendant des années...
Ou alors le prof, ne connait rien au Nidra, car il n'a rien lu, rien appris dessus, rien vécu dedans, et il donnera un cours de relaxation...
Les gens sortiront avec une joie d'avoir connu la relaxation et au bout du 10ᵉ court, ne trouveront plus rien d'étonnant dans cette chose, finalement devenue banale et sans sens.
Ils passeront au chamanisme pour là aussi tenter de vivre quelque chose de "fort" mais surtout émotionnel, car c'est la grande trouvaille de notre époque, la machine à créer des émotions gratuites, faciles et fortes.
La toute nouvelle pratique d'éveil de Kundalini, même à distance, en dit long sur la bêtise générale de notre époque et du résultat du super Yoga Moderne...

[Tseundru]

Merci pour cet échange, qui me semble particulièrement précieux pour mettre en lumière les raisons profondes de nos désaccords. Je pense qu’une grande partie de nos divergences vient des fondements philosophiques et des approches pédagogiques respectives du yoga traditionnel et du bouddhisme tibétain, qui influencent nos visions du chemin spirituel.

1. Deux fondements philosophiques différents : Dieu vs Vacuité
Dans le yoga traditionnel, et particulièrement dans les courants influencés par le Vedanta ou les Yoga Sutras de Patanjali, la quête spirituelle est orientée vers l’union du soi individuel (jivatman) avec le Soi universel (paramatman), ou avec Brahman, l’Absolu. Dieu (Ishvara) est une notion centrale, souvent perçue comme une déité personnelle ou comme une force transcendante à laquelle le pratiquant cherche à s’unir.

En revanche, dans le bouddhisme tibétain, en particulier dans le Mahayana, la quête spirituelle ne repose pas sur la notion d’un Dieu ou d’une réalité absolue extérieure. Au lieu de cela, elle se concentre sur la réalisation de la vacuité (shunyata), l’interdépendance de toutes choses, et la reconnaissance de la nature de Bouddha, inhérente à chaque être. L’objectif est de transcender l’illusion du "soi" et de libérer l’esprit des attachements et des illusions.

Ces différences philosophiques expliquent nos divergences :

Dans ta perspective : Le yoga est un chemin sacré vers la transcendance divine. Toute adaptation qui efface ou réduit cette quête spirituelle fondamentale est perçue comme une dilution ou une trahison de son essence.
Dans ma perspective bouddhiste : La libération ne passe pas par une union avec un Dieu ou un Absolu, mais par la dissolution des illusions et la réalisation de la vacuité. C’est une transformation intérieure qui n’exige pas de référence à une divinité.
Ces visions ne sont pas incompatibles, mais elles mettent en lumière des priorités très différentes, ce qui influence notre manière d’aborder la pratique et son enseignement.

2. La vision de la libération : Moksha vs Nirvana
Un autre point de divergence concerne la finalité :

Le yoga traditionnel vise souvent moksha, une libération de la roue des renaissances (samsara) par une union avec l’Absolu. Cette libération peut inclure une expérience de béatitude éternelle dans le divin.
Le bouddhisme tibétain, lui, parle de nirvana, qui est l’extinction complète des attachements, des illusions et des souffrances. Ce n’est pas une fusion avec une réalité divine, mais la cessation des processus conditionnés qui entretiennent le cycle de l’existence.
Cette différence change profondément la manière dont nous percevons la pratique spirituelle. Là où tu vois une quête vers une réalité transcendante, je vois un chemin pour comprendre et transcender l’interdépendance de toutes choses.

3. Les outils : Similarités et divergences
Malgré ces différences philosophiques, nos traditions utilisent des outils similaires, comme la méditation, la respiration, ou les pratiques corporelles. Cependant, leur finalité et leur application diffèrent souvent :

Postures (Asanas) : Dans le yoga, les asanas sont des outils pour purifier le corps et préparer l’esprit à la méditation. Dans le bouddhisme tibétain, les pratiques corporelles (comme le Trul Khor) existent, mais elles sont moins centrales, l’accent étant mis sur l’esprit et les visualisations.

Pranayama : Dans le yoga, le contrôle de l’énergie vitale (prana) est fondamental, en particulier pour éveiller la Kundalini. En bouddhisme, les techniques de souffle sont utilisées, mais principalement pour calmer l’esprit et développer la concentration.

Méditation : Dans le yoga traditionnel, la méditation peut inclure des pratiques orientées vers un objet ou une déité (Ishvara, mantra, etc.). Le bouddhisme, en revanche, met l’accent sur des pratiques analytiques (méditation sur l’impermanence, par exemple) ou sans objet (comme shamatha et vipassana).

4. La pédagogie : Rigueur individuelle vs Compassion universelle
Une différence notable se situe dans la pédagogie :

Le yoga traditionnel met souvent l’accent sur une transmission individualisée et rigoureuse, adaptée aux besoins spécifiques du pratiquant, mais exigeant une grande discipline.
Le Mahayana, au contraire, privilégie une approche inclusive et universelle. L’objectif est d’éveiller tous les êtres, en rencontrant chacun là où il en est. Cela signifie souvent commencer par des pratiques accessibles, même si elles ne reflètent pas immédiatement toute la profondeur spirituelle de la voie.
C’est ici que nos approches pédagogiques divergent. Là où tu valorises une transmission stricte, réservée à ceux qui sont prêts à s’engager pleinement, je privilégie une pédagogie progressive, qui introduit les gens à un chemin spirituel, même s’ils commencent par des motivations simples comme le bien-être ou la relaxation. Cela ne signifie pas que je néglige la profondeur, mais que je crois en la valeur des petits pas.

5. Le rôle de l’évolution
Tu vois l’adaptation du yoga au monde moderne comme une déviation, tandis que je la vois comme une opportunité. Cette différence reflète une autre divergence fondamentale :

Pour toi, l’évolution moderne du yoga le coupe de ses racines spirituelles et le réduit à une pratique mercantile ou superficielle. C’est un risque que je reconnais.
Pour moi, même une introduction limitée peut ouvrir des portes. Comme tu l’as souligné toi-même avec l’exemple d’un lecteur de ton site qui a changé sa vision du yoga après une explication, tout le monde part de quelque part. Même une approche simple peut semer une graine qui germera en une quête plus profonde.
Pourquoi nous ne sommes pas d’accord
En résumé, nos désaccords viennent de ces différences philosophiques et pédagogiques :

Tu mets l’accent sur la pureté de la tradition et une quête divine, tandis que je privilégie une approche bouddhiste axée sur la vacuité et la compassion.
Tu valorises une transmission rigoureuse pour ceux qui sont prêts, tandis que je crois en la valeur d’une pédagogie progressive qui rencontre les gens là où ils en sont.
Tu vois l’évolution moderne comme une menace, là où je vois une opportunité de guider de nouveaux pratiquants vers quelque chose de plus profond.
Conclusion
Ces différences ne signifient pas que l’une des approches est supérieure à l’autre. Elles montrent simplement que nous répondons à des besoins et des aspirations différents. Là où tu préserves une vision traditionnelle et exigeante, je cherche à introduire de nouvelles personnes à une voie spirituelle en leur offrant des points d’entrée accessibles.

Je respecte profondément ta vision, et j’espère que cette explication clarifie pourquoi nous ne sommes pas toujours d’accord. Merci encore pour cet échange, qui m’aide à réfléchir davantage sur ma démarche.

Namasté
Tseundru (Benjamin)

[Denis]

Merci pour ces belles explications !

Je vois que tu as de belles connaissances et je te remercie pour ces messages sages et précis !
Mon style est direct et essaye de bouger un peu l'autre dans ses retranchements pour en voir ce qu'il peut sortir...

je suis assez d'accord sur ton analyse, simplement, il y a quelques erreurs que j'aimerais clarifier :

C’est ici que nos approches pédagogiques divergent. Là où tu valorises une transmission stricte, réservée à ceux qui sont prêts à s’engager pleinement, je privilégie une pédagogie progressive, qui introduit les gens à un chemin spirituel, même s’ils commencent par des motivations simples comme le bien-être ou la relaxation. Cela ne signifie pas que je néglige la profondeur, mais que je crois en la valeur des petits pas

Non, pas du tout !
Mon approche est totalement progressive et des gens n'ayant aucune connaissance du Yoga sont toujours les bienvenus, je ferais très attention à eux et ferais en sorte d'apporter un enseignement en lien avec leurs capacités, autant physiques, énergétiques que spirituelles.
Cela est fondamental et je cherche à être un très bon pédagogue !
Pour autant, je ne cacherai pas le but et le fondement du Yoga !
Si j'explique une technique comme le YogaNidra ou NadiShodana, j'expliquerai complétement ce que je connais de cette technique et m'appuierai sur des textes traditionnels pour en parler... Je sais qu'un élève ne retiendra pas tout, mais je tenterai toujours de lui faire entrevoir la profondeur des pratiques et de lui transmettre une vision complète.
Assurément celui qui viendra a un cours avec un esprit fermé, recherchant que le bien-être ou des illusions aura du mal à trouver sa place dans mes cours...

Mais essayons d'entrevoir quelque chose de plus grand stp...

Je vais prendre un thème que j'aime beaucoup...
C'est celui du bateau dans la tempête et du phare sur son rocher...
Le bateau dans la nuit, le vent, la tempête se sent seul et perdu...
À un moment, en haut d'une vague, il aperçoit une lumière, un phare !
Au début, il ne verra pas le phare souvent, il lui faudra attendre les bonnes vagues, mais déjà le bateau va "s'orienter" vers le phare...
Cherchons à bien comprendre la scène...
Entre le bateau et le phare il y a un grand espace !
C'est cet espace qui va susciter l'envie, la passion, la ferveur, mais aussi la reconnaissance du bateau vers le phare...
Cet espace est nécessaire pour réellement mettre en mouvement une personne et lui donner l'envie d'aller vers !
Le chemin que va faire ce bateau vers le phare va donner au bateau un sens à son voyage, à sa vie...

Mais cela n'est pas marketing !
Le marketing serait qu'un phare plus proche, voir même très proche vienne vendre une chose plus rapide, plus "brillante", mais si peu cohérente est incomplète, que ce phare de pacotille va finir par monter sur le bateau au risque de le faire couler...

Bref, il y a un film qui montre une chose si claire sur cela, c'est Australia avec Nicole Kidman.
Je te le conseille si tu ne l'as pas vu...
Un jeune enfant, sang mêlé, regarde sur la colline, en haut, un sorcier, toujours debout sur un pied...
Il ne fait rien pour accrocher l'enfant, il est juste là !
L'espace est palpable, riche, puissant et prometteur !
Cet espace disparait dans notre monde, tout est accessible, tout est devenu facile, sans engagement, sans ferveur, sans foi, sans sens, vide de tout !
Personnellement, je déteste cette démarche si pauvre, si mensongère !

Méditation : Dans le yoga traditionnel, la méditation peut inclure des pratiques orientées vers un objet ou une déité (Ishvara, mantra, etc.). Le bouddhisme, en revanche, met l’accent sur des pratiques analytiques (méditation sur l’impermanence, par exemple) ou sans objet (comme shamatha et vipassana).

Oui et non...
Il y a des méditations sur des archétypes, des déités, comme chez les Tibétains, puis il y a la méditation sur l'Esprit, qui est une fusion, donc sans objet, ce qui apporte le samadhi...
Samadhi si mal compris et si peu expérimenté dans notre monde !!

Postures (Asanas) : Dans le yoga, les asanas sont des outils pour purifier le corps et préparer l’esprit à la méditation. Dans le bouddhisme tibétain, les pratiques corporelles (comme le Trul Khor) existent, mais elles sont moins centrales, l’accent étant mis sur l’esprit et les visualisations.

Tu sembles dire que les asanas seraient centrales ??
Elles ne sont que la 3ᵉ étape sur 8 chez Patanjali, 11 dans ma pratique...
Elles ne sont pas du tout centrales, mais le deviennent tant le Yoga s'appauvrit dans notre monde et que les autres angas disparaissent et ne sont pas enseignés...

[Tseundru]

Merci encore pour ta réponse, qui témoigne de ton engagement profond et sincère envers la tradition du yoga. Ton style direct peut parfois surprendre, mais il a le mérite d'encourager des échanges riches et authentiques, et je l’apprécie pour cela.

Je voudrais répondre à certaines des nuances que tu as apportées, en précisant que mes réflexions restent modestes et issues de ma propre compréhension, toujours en évolution. Je ne prétends pas avoir ta connaissance approfondie, et je reste ouvert aux corrections ou aux échanges qui pourraient m’aider à affiner mon point de vue.

1. Progressivité dans l'enseignement : Un point commun sous un autre angle ?
Je suis ravi que tu précises ton approche pédagogique progressive, qui inclut les débutants tout en respectant leurs capacités physiques, énergétiques et spirituelles. Ce que je décrivais comme une différence entre nos méthodes était peut-être une incompréhension de ma part.

Cependant, je ressens encore une distinction dans nos priorités. Tu mets l’accent sur la transmission d’une vision complète dès le départ, en expliquant en profondeur chaque pratique et en mentionnant ses finalités ultimes. Pour ma part, j’introduis souvent des notions plus accessibles pour éviter que les débutants ne soient submergés.

J’entends ta critique sur le risque de diluer le sens profond du yoga en simplifiant trop les explications. Je prends note de l’importance de toujours signaler le contexte spirituel, même lorsque je m’adresse à des débutants.

2. Le phare et l’espace : Une belle métaphore, mais une question d’approche
Ta métaphore du phare et de l’espace est très puissante et illustre bien la richesse de la quête spirituelle. Cependant, je vois une nuance dans notre compréhension de cet "espace" :

Tu sembles valoriser cet espace comme un catalyseur de ferveur et d’effort, en maintenant une certaine distance pour que le pratiquant ressente le besoin de s’engager pleinement.
De mon côté, je vois cet espace comme une zone que l’enseignant peut progressivement combler, en rapprochant le phare pour encourager les premiers pas.
Peut-être que ces deux approches ne sont pas incompatibles, mais complémentaires. Le défi est de trouver l’équilibre entre rendre le chemin accessible et préserver sa profondeur.

3. Les asanas : Centrale ou périphérique ?
Tu soulignes avec justesse que les asanas ne sont qu’une étape parmi les huit d’Ashtanga Yoga selon Patanjali. Je partage tout à fait cette vision : les postures ne sont qu’un outil parmi d’autres pour préparer le corps et l’esprit à des pratiques plus profondes comme le pranayama et la méditation.

Cependant, dans le contexte moderne, les asanas ont souvent pris une place disproportionnée. Cela reflète davantage les attentes des pratiquants que l’essence du yoga traditionnel. Je reconnais que cet état de fait appauvrit parfois la transmission du yoga, et je m’efforce, dans mes enseignements, de reconnecter les asanas à leur fonction originelle.

4. Méditation : Une confusion possible dans mes propos
Merci de souligner les méditations orientées vers des archétypes ou des déités dans le yoga traditionnel, qui peuvent en effet rappeler certaines pratiques bouddhistes tibétaines. Mon intention n’était pas de nier cela, mais plutôt de montrer que les focalisations diffèrent souvent entre nos traditions.

Dans le bouddhisme, la méditation analytique et les pratiques sans objet (shamatha et vipassana) visent à transcender toutes les formes, y compris les archétypes, pour aboutir à une compréhension directe de la vacuité. Cela peut sembler similaire au samadhi, mais les finalités et les cadres philosophiques diffèrent encore, comme nous l’avons déjà évoqué.

5. L’importance de préserver l’authenticité
Je partage ton inquiétude face à la dilution des pratiques spirituelles dans un monde dominé par le marketing et les raccourcis. Je ne nie pas l’existence de ces dérives, et je m’efforce d’y résister en transmettant le yoga avec sincérité et respect pour ses racines.

Cependant, je crois aussi qu’il est possible d’introduire des pratiques simples tout en préservant leur lien avec la tradition. Cela demande un équilibre délicat, et je ne prétends pas toujours le maîtriser parfaitement. Ton insistance sur la rigueur m’encourage à rester vigilant sur ce point.

En conclusion
Denis, je te remercie pour cette discussion qui me pousse à réfléchir encore plus profondément à ma démarche. Je prends à cœur tes observations et je m’efforcerai d’intégrer ces réflexions dans mon enseignement.

Je crois que, malgré nos différences, nous partageons un objectif commun : préserver la richesse et la profondeur du yoga tout en guidant les pratiquants vers un chemin de transformation. J’espère que nous pourrons continuer à échanger dans cet esprit.

Avec gratitude,
Tseundru (Benjamin)

[Tseundru]

Merci pour cette référence au film Australia, je dois avouer que je ne l’ai pas encore vu, mais ta manière de l’évoquer m’a donné envie de le découvrir. Je trouve très intéressant le parallèle que tu fais entre le sorcier debout sur la colline et la transmission spirituelle dans le yoga. L’idée d’une présence immobile qui inspire et oriente sans interférer directement résonne beaucoup avec ma propre vision du cheminement spirituel.

Je vais m’empresser de le regarder et je suis sûr qu’il enrichira ma réflexion sur nos échanges. Merci pour ce partage inspirant !

[Denis]

Tu sembles valoriser cet espace comme un catalyseur de ferveur et d’effort, en maintenant une certaine distance pour que le pratiquant ressente le besoin de s’engager pleinement.
De mon côté, je vois cet espace comme une zone que l’enseignant peut progressivement combler, en rapprochant le phare pour encourager les premiers pas.
Peut-être que ces deux approches ne sont pas incompatibles, mais complémentaires. Le défi est de trouver l’équilibre entre rendre le chemin accessible et préserver sa profondeur.

Attention au mot effort, il faudrait le remettre dans son contexte...
Attention aussi au fait que je ne parle pas de "maintenir une certaine distance", cela n'est pas une démarche volontaire !
C'est rendre les choses proches pour mieux les vendre que je critique, car cela est du marketing et n'a plus rien a voir avec ce que j'ai écris...

4. Méditation : Une confusion possible dans mes propos
Merci de souligner les méditations orientées vers des archétypes ou des déités dans le yoga traditionnel, qui peuvent en effet rappeler certaines pratiques bouddhistes tibétaines. Mon intention n’était pas de nier cela, mais plutôt de montrer que les focalisations diffèrent souvent entre nos traditions.

Dans le bouddhisme, la méditation analytique et les pratiques sans objet (shamatha et vipassana) visent à transcender toutes les formes, y compris les archétypes, pour aboutir à une compréhension directe de la vacuité. Cela peut sembler similaire au samadhi, mais les finalités et les cadres philosophiques diffèrent encore, comme nous l’avons déjà évoqué.

Relis moi !
J'ai écrit cela "Il y a des méditations sur des archétypes, des déités, comme chez les Tibétains, puis il y a la méditation sur l'Esprit, qui est une fusion, donc sans objet, ce qui apporte le samadhi.."

Cependant, je crois aussi qu’il est possible d’introduire des pratiques simples tout en préservant leur lien avec la tradition. Cela demande un équilibre délicat, et je ne prétends pas toujours le maîtriser parfaitement. Ton insistance sur la rigueur m’encourage à rester vigilant sur ce point.

Étrange comme quoi cette idée de pratiques simples revient ?
je n'ai jamais parlé non plus de faire des pratiques compliquées, ou je ne sais quoi d'autre pour des débutants...
Oui, proposer des pratiques simples aux débutants me semble important et cela est justement faire une pédagogie progressive...

Merci pour ces échanges !!

A te lire !

Reviens nous parler d'Australia

[Tseundru]

Merci pour cette précision concernant la méditation dans le bouddhisme. Je pense que tu as tout à fait raison de souligner l’existence de pratiques méditatives sur des archétypes ou des déités, notamment dans les traditions tantriques tibétaines. Cette approche s’inscrit profondément dans la voie bouddhiste, mais elle ne s’arrête pas là.

1. Méditation et transcendance dans le bouddhisme
Lorsque tu écris que « la méditation sur l’Esprit est une fusion, donc sans objet, ce qui apporte le samadhi », je vois une parenté avec certaines pratiques bouddhistes, mais également une différence fondamentale. En bouddhisme, même les méditations qui semblent sans objet, comme celles sur la vacuité, ne mènent pas nécessairement à une fusion au sens où le yoga l’entend.

Dans la tradition bouddhiste, le samadhi (ou absorption méditative) est souvent un état préliminaire qui prépare à la compréhension ultime de la vacuité. L’idée n’est pas de fusionner avec un Esprit ou une entité transcendante, mais plutôt de reconnaître l’interdépendance et l’absence de nature propre (śūnyatā) de toutes les choses, y compris de l’Esprit. C’est une distinction subtile mais essentielle : là où le yoga peut viser la fusion, le bouddhisme vise souvent la dissolution de toute idée de fusion ou de séparation.

2. La méditation sans objet : une approche bouddhiste
Dans le bouddhisme, la méditation sans objet est souvent associée à des pratiques comme shamatha (le calme mental) ou vipassana (la vision pénétrante). Ces pratiques transcendent les archétypes et les déités en vue d’atteindre un état de clarté et de non-conceptualité. Cependant, elles ne visent pas une fusion avec un "Esprit", car le bouddhisme rejette l’idée d’un Esprit éternel ou absolu. Tout, y compris la conscience méditative, est vu comme impermanent et interdépendant.

Cette distinction reflète peut-être la différence plus large entre une vision qui met en avant un principe ultime (comme Purusha dans le Sāṃkhya ou Brahman dans l’Advaita Vedanta) et une vision bouddhiste qui déconstruit ces concepts pour révéler leur vacuité.

3. Samadhi et bouddhisme : un point d’articulation
Il est intéressant de noter que, même si le bouddhisme reconnaît le samadhi comme un état d’absorption méditative, il ne le considère pas comme une fin en soi. Dans le yoga, le samadhi est souvent présenté comme un but ultime, un état d’union avec l’Absolu. Dans le bouddhisme, en revanche, le samadhi est une étape sur le chemin, mais il doit être accompagné de la sagesse (prajna) pour aboutir à l’éveil complet. Sans cette sagesse, le samadhi pourrait même devenir un piège, un attachement à une forme subtile de bonheur ou d’immobilité mentale.

4. Des approches complémentaires
Je trouve fascinant de voir comment ces deux traditions s’articulent autour de la méditation. Là où le yoga met en avant l’union avec l’Esprit ou l’Absolu, le bouddhisme vise à transcender toutes les dualités, y compris celle de l’union et de la séparation. Ces distinctions montrent à quel point nos pratiques sont riches et profondément enracinées dans des visions philosophiques uniques.

Merci encore pour cet échange, qui me pousse à explorer plus avant ces points de convergence et de divergence entre le yoga et le bouddhisme. Je serais ravi de continuer à en discuter !

[Denis]

4. Des approches complémentaires
Je trouve fascinant de voir comment ces deux traditions s’articulent autour de la méditation. Là où le yoga met en avant l’union avec l’Esprit ou l’Absolu, le bouddhisme vise à transcender toutes les dualités, y compris celle de l’union et de la séparation. Ces distinctions montrent à quel point nos pratiques sont riches et profondément enracinées dans des visions philosophiques uniques.

L'union ou la séparation ne sont pas une dualité, comme le 0 et le 1, ou le bien ou le mal...
Il n'y a pas de dualité à dissoudre, cela n'a aucun sens pour moi, il y a une réalité ultime, qui transcende tout.
Si le Bouddhisme nie l'absolu, ce n'est pas une idée de dissolution d'une dualité, c'est soit une démarche particulière, comme éluder la question, l'aspect pour se concentrer sur autre chose, le fait de cesser toutes souffrances, ou avoir une quelconque "revanche" contre l'idée...
J'ai regardé une vidéo sur Thích Nhất Hạnh, et j'ai été effaré du manque de vie et de spontanéité de ce personnage. La quête de mettre fin à toutes sentimentalités, toutes émotions, me semble un chemin froid, très froid et je reste très sceptique sur le bien fondé de trouver la réalisation spirituelle, je vois là le méfait de n'avoir aucune ferveur pour un absolu, une chose finalement qui risque de devenir très égotique au final...
Je vis de temps en temps une ouverture de conscience, Bibi cesse d'exister et la Présence reprend toute sa place. "Je" vois à travers des milliers d'yeux des gens autour de mon corps, sur des dizaines de km...
Je suis tout, les arbres, les pierres, les nuages, chaque caillou, chaque être vivant, je suis dans les yeux d'une femme qui regarde son enfant qui tombe dans l'escalier, je suis l'enfant qui voit sa maman, et je suis l'escalier, la maison et en même temps ma nature humaine est sur le vélo, dans une descente...
Pour moi, la Présence anime les corps des êtres vivants, tous les êtres vivants, jusqu'à la plus petite cellule unicellulaire...
La Présence est dans un axe avec deux aspects, de chaque côté, bien qu'elle soit présente en tout et donc omniprésente. Elle anime tout ce qui peut l'être et/où reste omniprésente...
La Présence entre dans un corps et devient sa Conscience...
La "Conscience" est toujours relative, on a conscience du froid, de la fin, d'une douleur, une efficience qui fonctionne par la dualité. Par exemple, le froid est perçu en différence de notre température...
Il y a alors la conscience "du chat", du lapin, de la mouche, de l'arbre, d'un humain...

En relisant mon message, je me rends compte que de toute façon nous ne trouverons pas de consensus, chacun de nous avons une belle idée de notre chemin et c'est très bien, car nos chemins sont beaux et cohérents, mais c'est agréable de partager tout cela...

[Tseundru]

Merci Denis pour cette réponse aussi riche qu’introspective, et pour ta vision personnelle qui ouvre toujours de nouvelles perspectives.

Tu as raison de souligner que nos approches philosophiques et spirituelles, bien qu’elles diffèrent, s’entrecroisent souvent de manière fascinante. Si je fais référence à la "dualité" entre union et séparation, c’est davantage dans le sens symbolique ou méthodologique, plutôt qu’absolu. Mais tu as raison, l’union et la séparation, dans une perspective ultime, peuvent être vues comme des aspects d’une réalité transcendante, au-delà de toute catégorisation.

Ta description de la Présence est captivante, et ce que tu décris comme un état où "Bibi cesse d'exister" rejoint certaines expériences évoquées dans le yoga ou même dans des traditions bouddhistes comme le Dzogchen, où l’individualité s’efface dans une perception directe de l’interconnexion universelle.

Quant à la vision bouddhiste, elle peut en effet sembler froide ou distante, surtout dans certaines approches comme le Theravāda ou les pratiques très austères. Mais il existe aussi des traditions où la compassion (karuna) et l’amour bienveillant (metta) apportent une chaleur vibrante et un équilibre à cette quête de transcendance. Peut-être est-ce une nuance qui se perd parfois dans les interprétations modernes.

Je trouve également intéressant que tu mentionnes Thích Nhất Hạnh. Bien qu’il prône une approche parfois très "calme" ou introspective, ses enseignements sur l’amour et la pleine conscience ont inspiré beaucoup de personnes à vivre avec plus de joie et de gratitude. Mais je comprends que cela puisse paraître, à d’autres, comme une voie dépouillée de ferveur.

Et tu as raison : l’essentiel n’est peut-être pas de trouver un consensus, mais de partager nos perceptions et nos expériences. Ces échanges enrichissent chacun d’entre nous, et c’est là, je crois, une belle manière d’honorer nos différences tout en marchant sur nos chemins respectifs.

Merci encore pour cet échange, Denis, et pour cette belle ouverture d’esprit !

[Tseundru]

Bonjour Tseundru,

Bienvenu sur le forum !
J'ai modéré le lien vers ton blog, car comme le veulent les règles du forum, il faut avoir participé un peu plus pour mettre un lien...

Avec ce message, j’arrive à 32 contributions rédigées (en comptant celui-ci ), et j'aimerais savoir si, à ce stade, tu m’autorises à ajouter un lien vers mon site en signature de mes messages ?

[Denis]

Oui tu peux mettre un lien vers ton blogue, merci pour ta participation, j'espère que tu vas continuer...

[Tseundru]

Merci, mais malheureusement, lorsque j’essaie de modifier ma signature avec un lien, j’ai ce message : "Vous ne pouvez pas utiliser certains BBCodes : [url]."

[Tseundru]

j'espère que tu vas continuer...

Je suis là pour ça

[Denis]

Merci, mais malheureusement, lorsque j’essaie de modifier ma signature avec un lien, j’ai ce message : "Vous ne pouvez pas utiliser certains BBCodes : [url]."

Met juste le lien sous la forme https:xxxx et tout marchera bien, le BBcode ne marche pas dans la signature
N'oublie pas de tester après !

[Tseundru]

J’ai l’impression que ça ne fonctionne pas !

[Denis]

J'ai remis l'option en marche...
Fais tes modifications, après, je couperai la possibilité de modifier, car il y a trop de faux comptes qui tentent de mettre des liens vers des sites bidons...

[Tseundru]

Merci beaucoup, c'est bon pour moi

[Denis]

J'ai mis une réponse sur ta page qui "tente" d'expliquer les différents styles de Yoga...

[aurrr]

Bienvenu parmis nous !

Tu as l'air déjà bien calé sur le yoga

[Tseundru]

Merci pour ton accueil, Aurrr !
Honnêtement, je me considère surtout comme un débutant, surtout ici, où il y a tellement de personnes avec une immense connaissance et expérience. J’aime beaucoup étudier les aspects techniques du yoga, mais j’ai encore énormément à apprendre, que ce soit dans la théorie ou dans la pratique.

Et toi, depuis combien de temps es-tu dans cet univers ?

Au plaisir d’échanger avec toi et d’apprendre encore plus grâce à ce forum !