L'homme, le Marionnettiste et le Pantin... Om

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Dhruva
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L'homme, le Marionnettiste et le Pantin... Om

Message par Dhruva » 03 mars 2006, 16:08

En voulant répondre sur le post de Ram Bahadur, il m'est venu cette histoire, ainsi je la met ici, car cela semble plus approprié.

C'est l'histoire d'un pantin qui se demande qui il est et comment il existe.
Le pantin bouge, danse, crée de l'énergie et des frictions dans l'air, mais se pose la question de son existence, parfois on lui parle d'un soit disent marionnettiste, mais cela ne les remplis que plus de questions...

Et pourtant chacun des mouvements du pantin ci est né du marionnettiste, chaque pulsion de vie qui donne l'impression que ce pantin existe provient du marionnettiste, la vie du pantin n'est autre que le reflet de l'existence du marionnettiste, sans celui ci, le pantin tombe, inerte.

Alors le marionnettiste plein d’amour regarde le pantin qu’il anime de ses mains, il le vois se poser mille et une questions, se demander comment tout cela est possible, chercher pourquoi et comment son corps s’anime, il observe le pantin qui calcule, réfléchit, mesure et finalement souffre, il regarde d’un amour sans limite ce petit bout de bois qu’il as crée de ses mains, il le vois grandir, mûrir, puis finalement le pantin lèvera les yeux et comprendra qu’il ne peux s’unir à son créateur car il n’est autre que son reflet, il est déjà lui, tout ce qu’il est n’est que la manifestation du marionnettiste.
Alors le pantin lâche prise, ne se pose plus aucune question, car il n’y as aucune question, aucune réponse, juste un mouvement perpétuel, celui du marionnettiste qui s’exprime.

L'homme est un peu comme le pantin, il se pose mille et une question, cherche à savoir pourquoi et comment, mais ne se doute pas qu'il n'est que le reflet entièrement dépendent de la conscience universelle, il pense qu’il pourrais exister seul, parfois se sent même seul, alors qu’en faite, tout en lui n’est que splendeur.

Et même si le bois semble imparfait, bossu, usé et bien son essence est la perfection.

Alors regardons dans la bonne direction plutot que de nous poser cent et mille questions.

Dhruva le pantin fou de son créateur :)
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Denis
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Message par Denis » 03 mars 2006, 21:41

Superbe !!! :D :D

Il y a une même fable sur l'idée de la feuille et de l'arbre. La feuille n'étant rien sans l'arbre... Nous sommes tous frère disait un certain Jesus...

Comment le pantin ou la feuille pourraient trouver quelque chose sur leur condition en regardant autour d'eux... La démarche spirituelle est de remonter à SA source pour trouver d'où nous venons. Cette source n'est pas en dehors de nous, elle est uniquement en nous !
Nous qui sommes observateur et par cette discrimination, nous ne pouvons voir et embrasser d'un seul coup la totalité, il n'y a quand perdant la notion de "Je suis cela et ceci existe" que cela est possible !

Des que l'observation est là, la discrimination est là et la chose est finie. On va du connu au connu, on ne sort pas de la conceptualisation de notre monde. Alors on peut découper, analyser ce monde pendant des années, et avec tout ce que nous voulons comme appareils les plus sophistiqués, mais tout reste immanent et jamais transcendant...

Cela est un constat bien désagrable pour notre ego et pour la science, mais au combien réel. Croire en la science est rester dans la manifestation, dans le temps et dans l'espace. Bien que la science soit une bonne chose pour notre vie quotidienne, elle permet d'avoir plus de confort, d'avoir plus de possibilités, mais elle ne peut rien pour celui qui cherche des réponse sur son être.

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Message par yogi tougoudou » 06 mars 2006, 14:33

Bonjour,

Cette métaphore du marionnettiste et du pantin est très intéressante. Elle provoque en moi un afflux de questions.

Je n'en évoquerai ici quelques unes, étant donné que la plupart des réflexions ainsi suscitées ne sont pas encore très abouties.

Pourquoi le marionnettiste a-t-il ainsi abandonné son pantin dans un milieu aussi hostile ? Le conte déborde d'amour, d'un amour profond entre le créateur et sa créature. Or, selon moi, un tel amour empêcherait certainement son marionnettiste d'introduire sa marionnette dans un théâtre aussi peu hospitalier : maladies, épidémies, accidents, et mort...
Il doit s'agir là d'un amour qui dépasse mon entendement, car le marionnettiste agite son pantin dans un milieu qui aboutira à le détiorier, puis finalement à le détruire.

Si le marionnettiste aimait aussi profondément sa marionnette, n'aurait-il pas pu mieux agencé le théâtre, ou alors confectionné sa marionnette autrement ? Car, j'ai l'impression que de toutes ses marionnettes, l'homme est celle qui est la moins bien adaptée au lieu d'exécution de ses pirouettes.

Après tout pourquoi ne pas admettre que l'homme soit une marionnette imparfaite ? Selon certaines traditions shamaniques, notamment dans certaines tribus du Népal, cette hyptohèse est au fondement des mythes de création de l'humanité.

Et si la marionnette est imparfaite, et si elle est le reflet de son marionnettiste (ils ne font qu'un), ne serait-ce pas parce que le marionnettiste est lui aussi imparfait ? Mais peut-être que le marionnettiste n'est lui-même qu'une marionnette, moins imparfaite, tenue par un marionnettiste, qui n'est peut-être lui-aussi qu'une marionnette encore moins imparfaite et ainsi de suite ? ...
Haut les coeurs mes frères, haut, plus haut encore ! Et tâchez aussi de ne pas oublier les jambes ! Haut les jambes aussi, bons danseurs que vous êtes, et mieux encore : sachez vous tenir sur la tête ! (Nietzsche)
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Message par Dhruva » 06 mars 2006, 16:26

Ca c'est les questions que se pose le pantin lorsqu'il est dans le théâtre "pourquoi suis-je ici ? Je souffre".
En faite cette métaphore reste limitée, l'homme est bien plus complexe qu’un simple pantin

En faite la différence c'est nous avons une conscience propre, ce que n'a pas la marionnette.

Tu parle de souffrance, mais celle ci n'existe que pour nous, lorsque tu est éveillé à ta véritable nature, la souffrance n'existe plus, c'est pour cela que j'en suis venu à la conclusion que la meilleur façon d'aider les êtres humains étais de devenir un boddhisattva, et de renoncer au nirvana jusqu'au dernier moment, car une fois dans le nirvana, nous ne pouvons plus ressentir tout ce que sentent les êtres incarné (la peine, la souffrance, l'ignorance...).

Regarde, si tu as un chat, tu est plein d'amour pour lui, mais lorsqu'il est dehors, qu'il se promena, il se fait mal, tombe, se bat avec plein d'autres chats et le soir il rentre et tu l'attend le coeur et les bras ouverts plein d'amour.
Si tu veux protéger ton chat alors ne le fais plus sortir, ne lui donne plus sa liberté, surveille le tout le temps, dicte tous ses gestes, mais cela n'est pas de l'amour, ça l'étoufferais et l'empêcherais de grandir, de faire ses expériences et de se confronter aux choses.

C'est pareil pour nous, nous sommes tous des petites poussières d’étoiles semé dans la nature qui comme les arbres, sont appelé a toucher le ciel de leur cime.

Tout ceci n’est qu’un théâtre qui nous appel à grandir et nous ne risquons absolument rien, car notre conscience est éternelle.

Notre vie n’est rien qu’une seconde dans la vie de l’univers (rien que de le dire, ça me fait vibrer le sahasrara chakra).

Notre vie, n’est même pas une seconde de Brahma, c’est pour cela qu’il faut nous surpasser, aller toujours plus loin, aller toujours plus fort, dépasser nos limites car tout ceci n’est qu’un jeu.

Tout comme lorsque l’ont monte une montagne, plus on avance, plus on vois loin à l’horizon et bien plus on grandis plus ont comprend les choses et plus cela donne envie d’avancer, d’apprendre, et de découvrir toujours plus.

Alors voila, si tu est un créateur et que tu aime ta créature et bien tu la laisse vivre librement.

:) Om Shiva
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Message par skaroller » 06 mars 2006, 19:12

Je crois que l'Homme qui se voit tel un pantin, a encore l'espoir qu'un Etre supérieur s'occupe encore de lui de temps en temps....si seulement ! :cry:
La souffrance du pantin est réelle et salvatrice c'est par elle qu'il prend conscience de sa condition :D
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Denis
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Message par Denis » 06 mars 2006, 19:34

Oui, Dhruva, je trouve cette phrase vraiment bien :
Dhruva a écrit :Alors voila, si tu est un créateur et que tu aime ta créature et bien tu la laisse vivre librement.
yogi tougoudou a écrit :Pourquoi le marionnettiste a-t-il ainsi abandonné son pantin dans un milieu aussi hostile ? Le conte déborde d'amour, d'un amour profond entre le créateur et sa créature. Or, selon moi, un tel amour empêcherait certainement son marionnettiste d'introduire sa marionnette dans un théâtre aussi peu hospitalier : maladies, épidémies, accidents, et mort...
Il doit s'agir là d'un amour qui dépasse mon entendement, car le marionnettiste agite son pantin dans un milieu qui aboutira à le détiorier, puis finalement à le détruire.
le monde n'est pas hostile et le fait que tes yeux aient pu s'ouvrir sur cela est une très belle chose. La souffrance et le reste sont là pour nous faire progresser, pour nous permettre de trouver une autre réalité à notre vie, oublier un peu notre histoire et entrer dans la profondeur.
Si le marionnettiste aimait aussi profondément sa marionnette, n'aurait-il pas pu mieux agencé le théâtre, ou alors confectionné sa marionnette autrement ? Car, j'ai l'impression que de toutes ses marionnettes, l'homme est celle qui est la moins bien adaptée au lieu d'exécution de ses pirouettes.
L'homme à un ego, c'est ce qui est différent avec un animal. Dieu nous donne vie, ce qui est déjà extraordinaire. Maintenant l'ego dit "Je veux être ton égal et vivre éternellement", mais cela n'est pas le but. Il faut considérer que nous sommes ici en exile, comme disait le Christ, nous sommes tombés dans le piège de la réincarnation par le désir de vivre.
Forcement avec le désir de vivre il y a la mort, la souffrance, les maladies. En vouloir plus n'est pas la solution, croire que l'humanité ira mieux, que l'homme évolue ne sont qu'illusions...

La solution réside dans le fait de revenir à la source et de tenter de ne plus revenir, à moins d'avoir pitié de l'homme et de revenir pour l'aider...
A mon sens cela est vachement prétentieux, mais bon...

Ce qui est extraordinaire c'est de sentir dans le moment où l'énergie "virile" monte (suite à une peur, un plaisir, la violence...), quand elle est utilisée non pas dans son axe habituel, mais pour augmenter la conscience, que tu te rempli d'un amour et d'une félicité incomparable, qu'aucune chose d'ici bas ne seraient égaler, loin sans faut !!

C'est elle aussi qui vient au moment de notre mort, pour nous sortir de nos souffrances que nous n'avons pas dépassées, et c'est elle qui nous accueil avec tant d'amour et tant de lumière. En cela la compassion est immense !

Vivre une fois cela dans son existence permet de voir et vivre la vie vraiment d'une autre façon. C'est attaché bien moins d'importance à sa condition d'homme, à ses petites histoires assez mesquines, de possession, de jalousie, désirs et tout autre attachement. Alors la maladie existe moins, la souffrance prend un sens, chaque chose se trouve à sa place. L'équanimité gagne la vie, et la joie devient forte, même quand tu es malade…

Enfin sur ta dernière question, je crois qu'il est important de ne pas appliquer des principes qui même si ils existent, ne peuvent s'appliquer de partout. Alors il est bon d'ouvrir quelques textes, comme le Samkhya par exemple, et d'entrer dans une réelle pratique afin d'essayer de développer ses connaissances. C'est juste un conseil…

Bien à toi
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Message par yogi tougoudou » 06 mars 2006, 19:35

Bonsoir Dhruva,
Ca c'est les questions que se pose le pantin lorsqu'il est dans le théâtre "pourquoi suis-je ici ? Je souffre
Si le marionnettiste a fait une marionnette, ce n'est pas pour rien, c'est pour qu'elle s'articule dans un théâtre. Donc la marionnette va principalement se trouver dans le théâtre, avant que de se retrouver avec son auteur. Alors pourquoi, une fois dans ce théâtre, se pose-t-elle ces questions ? C'est qu'elle ne s'y sent pas à l'aise. Alors elle revient à son auteur pour se rassurer. Et dès lors, elle ne se pose plus ces questions.
tout ceci n’est qu’un jeu


Je suis bien d'accord avec toi, mais quel drôle de jeu. Tu faisais une allusion au chat. Je trouve que le marionnettiste joue avec sa marionnette comme un chat jouerait avec une pelote de laine : " tiens, je te mets dans le théâtre, oui, oui, fais-y tout ce que tu veux, tu es libre ; tout va bien ? ah, tu connais la souffrance... tu n'aimes pas ? Hé bien, reviens à moi ".

Mais je me rends compte que :
1/ je personnalise beaucoup trop ce marionnettiste, alors que ce qui nous a créé ne peut l'être en aucune manière ;
2/ je me livre à un raisonnement didactique (les " donc ", " dès lors ", " or" foisonnent tellement dans mon post, que cela en devient indigent) qui vire à un argumentaire partisan, alors que ton message consistait en une célébration de ta foi ;

Je te prie par conséquent de bien vouloir me pardonner si mon ton ou mes propos t'ont offensé.

Et avant de te quitter, j'aimerais te dire à quel point ta phrase
si tu est un créateur et que tu aime ta créature et bien tu la laisse vivre librement
raisonne avec un écho particulier en mon for intérieur
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Message par Dhruva » 06 mars 2006, 20:03

J'avais ecrit un long message puis je l'ai effacé car il etais bien trop long pour le message tout simple que je veux fair passer.

Je te répondrais donc ainsi:

Om :coeur2:
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