Vide du Vide !
Modérateur : Modérateurs
Vide du Vide !
Vide du Vide…
Nos pratiques, quelles qu'elles soient, cherchent à nous faire comprendre que nous ne sommes que vide, empli de Présence.
Au début, la pratique travaille sur Muladhara, la terre. Avec la terre, nous trouvons la stabilité !
Là où il n’y avait que désirs, mal-être, attentes, frustrations, désordres, incompréhension et sensation d’injustice, voilà que notre pratique apporte de la paix, du calme, un peu de joie.
Je ne réagis plus à tout et je deviens stable.
Stable dans le plan physique, c'est être capable de rester immobile longtemps, de percevoir simplement tout ce qui est là autour de moi et en moi.
Stable, c'est avoir une meilleure maitrise de mes pensées, de mes énergies, de mes sentiments, de mes états d’âme. La stabilité est paix, confiance et centrage…
La stabilité nous éloigne de la jalousie, car la terre quand elle n’est pas maitrisée génère l’attachement et la jalousie, transcendée, elle apporte la paix, la confiance en soi et aux autres.
Puis, en continuant, on travaille sur l’eau. Svādhiṣṭhāna, le centre de l’eau, dans le bassin. Il est lié aux désirs. Transcendé, il permet de trouver la fluidité, la fluidité de l’eau. Alors mes envies deviennent plus fluides, elles arrêtent de me manipuler, de me mettre dans des états de souffrance, tout glisse sur moi, comme de l’eau qui coule. Mon corps devient plus souple, mes énergies plus fluides, mais également plus vibrantes. Beaucoup de raideurs et de formes particulières (mentales, égotiques) se calment, voire se dissolvent.
L’étape d’après n’est pas Maṇipūra, le feu, il arrivera bien après…
L’étape d’après est l’air…
On entre dans l’air et on travaille sur l’air, c’est le cœur, le chakra Anāhata au centre de la cage thoracique.
Le cœur apporte le sens du touché, des choses qui nous touchent et nous font réagir.
L’air se repend comme un gaz, mais attention au cœur !
C’est l’organe de l’ego et le siège de l’âme…
C’est certainement le chakra, le centre d’énergie, le plus vaste dans ses facultés et ses possibilités.
Pour l’homme qui n’a pas fait son travail sur son ego, le cœur est le siège de la cruauté, de l’envie de voyage, de l’envie d’aimer et d’être aimé, de l’envie d’une vie mondaine, de l’envie de reconnaissance, etc. On entend des personnes dire : « Tu sais ça, ça me tient à cœur, je dois faire ça. C'est important ! », voilà la plus belle expression d’un ego et cela n’a rien de spirituel, même si cela vient du cœur !
Avec la stabilité et la fluidité des centres du bas, l’être qui fait son travail sur le cœur va commencer à perdre sa forme humaine, il va se rependre et sentir qu’il est bien plus vaste que son corps physique. Ses perceptions vont se décupler. Il va commencer à percevoir « Par le Cœur », apprendre par le cœur et son cœur va devenir un organe de perception subtile en sortant de l’affectivité. S’il y a « Amour », ce n’est en rien une relation affective, mais la finesse de percevoir l’autre et les évènements avec clarté et précision, sans sur-ajout psychologique, de cœur à cœur. Il en résulte l’envie de trouver encore plus de paix, d’immobilité, de compréhension du cœur, de silence.
Le sacré apparait alors dans ce creuset qui devient sacré, et le sacré créé alors le creuset, boucle sans fin qui fait dissoudre l’ego pour le transcender…
Mais, attention, il est toujours plus simple de descendre que de monter…
La sensation subtile d’une avancée sur le chemin peut à tout moment être récupérée par l’ego et l’individu peut se croire être arrivé au bout du chemin, mais en fait n’avoir fait qu’un pas, et alors se perdre dans des comportements qu’il pensera spirituels, mais qui ne seront que sa propre prison…
S’il arrête de pratiquer à ce stade, en étant arrivé dans le cœur, soit déjà quelques années de pratique, tout se délitera en quelques mois pour revenir à la condition de l’être frustré et passionnel d’avant, empli d’un romantisme spirituel d’un temps disparu…
L’étape suivante est plus « violente », plus rêche et souvent, on n’ose pas s’y aventurer. Assurément, l’aide d’une personne ayant traversé cette étape est importante.
Cette étape est le passage au feu !
Le passage au feu brûle, mais éclaire aussi !
C’est le moment où la chrysalide devient papillon, ou la transformation est devenue transmutation et où le retour en arrière n’est plus possible.
De la terre mise dans l’eau devient boue et s’il y a beaucoup d’eau qui passe, la terre disparait…
De la terre mise dans l’air, sèche, se craquelle et devient poussière et s’il y a beaucoup d’air, elle disparait…
De la terre mise dans le feu devient « terre cuite » et plus de 2000 ans après, on trouve des poteries romaines en parfait état dans la Méditerranée.
Nous savons que le corps n’est que terre et poussières et que la poussière retournera à la poussière.
Pour autant, la poussière peut devenir diamant !
Comprenons bien cette idée.
En passant au feu, le corps acquiert une résistance troublante. Cependant, cela ne l’empêchera pas d’être malade et de mourir, car il est prévu pour cela. Toutefois, dans ce passage au feu, dans Tapas, ce sont toutes nos faiblesses, nos aspects psychologiques trop évidents qui vont bruler pour laisser apparaitre un être fait d’eau et de lumière et où la terre est transcendée, où l’ego est, lui aussi, transcendé.
Dans ce passage au feu, la lumière sera notre guide, Mahāprakāśā pour les tantriques, La Claire Lumière pour les bouddhistes, la Lumière pour les Chrétiens et pour accéder à cette étape, seul le fait de devenir un « athlète du souffle » grâce au Prāṇayāma permettra cette transmutation céleste.
C’est la maitrise de Kevala Kumbhaka (la suspension sans fin) qui apportera la transmutation.
Alors du ventre, siège du feu, de Manipura, derrière le nombril, la percée vers la porte du Divin au sommet de la tête (Brahmarandra) conduira l’énergie lovée (Kundalini) dans le fondement de l’être (Mūlādhāra) vers le plan Divin au-delà de la tête, dans 12 mondes successifs (Dvādaśānta), de plus en plus subtils.
Le travail du Prāṇayāma aura préparé cette ascension de l’énergie en ouvrant le souffle de la gorge (Udāna) vers le haut, et donc en offrant au pratiquant le fait de devenir un grand vide empli de Présence.
Tout ce chemin pour devenir vide et accepter que nous ne sommes que cela, un grand vide empli de Présence.
La Présence devient conscience dans les corps qu’elle anime, elle est de fait Présente de partout et par moments, nous pouvons la ressentir dans une église, un temple, un lieu sacré où règne souvent un silence particulier, le silence de l’Esprit, le silence Divin…
C’est ce même vide qui toute notre vie nous incite à l’action !
C’est ce vide que nous ressentons dans la personne dont nous tombons éperdument amoureux. Mais, nous ne comprenons pas que l’amour n’est que l’appel du vide. Au début, on souhaite combler ce vide par tout plein de choses qu’on mange, par toutes les possibilités de « manger » que nous avons.
Mais, simplement, il nous faut comprendre que rien ne comblera ce vide que nous sommes et que la plénitude ne viendra que par la complétude d’un "déploiement dans le vide" de l'Être Suprême que nous n’avons jamais quitté.
Info : Stage de Yoga du 23 au 25 avril 2025 à Mons dans Lhérault.
Trouver le sorcier, ou la sorcière en nous et maitriser la Méditation de nuit dans la forêt.
Postures, Pranayama, concentrations, Méditation, Pujas...
https://www.yoga-darshan.com/stage-yoga ... ga-mai.php
Nos pratiques, quelles qu'elles soient, cherchent à nous faire comprendre que nous ne sommes que vide, empli de Présence.
Au début, la pratique travaille sur Muladhara, la terre. Avec la terre, nous trouvons la stabilité !
Là où il n’y avait que désirs, mal-être, attentes, frustrations, désordres, incompréhension et sensation d’injustice, voilà que notre pratique apporte de la paix, du calme, un peu de joie.
Je ne réagis plus à tout et je deviens stable.
Stable dans le plan physique, c'est être capable de rester immobile longtemps, de percevoir simplement tout ce qui est là autour de moi et en moi.
Stable, c'est avoir une meilleure maitrise de mes pensées, de mes énergies, de mes sentiments, de mes états d’âme. La stabilité est paix, confiance et centrage…
La stabilité nous éloigne de la jalousie, car la terre quand elle n’est pas maitrisée génère l’attachement et la jalousie, transcendée, elle apporte la paix, la confiance en soi et aux autres.
Puis, en continuant, on travaille sur l’eau. Svādhiṣṭhāna, le centre de l’eau, dans le bassin. Il est lié aux désirs. Transcendé, il permet de trouver la fluidité, la fluidité de l’eau. Alors mes envies deviennent plus fluides, elles arrêtent de me manipuler, de me mettre dans des états de souffrance, tout glisse sur moi, comme de l’eau qui coule. Mon corps devient plus souple, mes énergies plus fluides, mais également plus vibrantes. Beaucoup de raideurs et de formes particulières (mentales, égotiques) se calment, voire se dissolvent.
L’étape d’après n’est pas Maṇipūra, le feu, il arrivera bien après…
L’étape d’après est l’air…
On entre dans l’air et on travaille sur l’air, c’est le cœur, le chakra Anāhata au centre de la cage thoracique.
Le cœur apporte le sens du touché, des choses qui nous touchent et nous font réagir.
L’air se repend comme un gaz, mais attention au cœur !
C’est l’organe de l’ego et le siège de l’âme…
C’est certainement le chakra, le centre d’énergie, le plus vaste dans ses facultés et ses possibilités.
Pour l’homme qui n’a pas fait son travail sur son ego, le cœur est le siège de la cruauté, de l’envie de voyage, de l’envie d’aimer et d’être aimé, de l’envie d’une vie mondaine, de l’envie de reconnaissance, etc. On entend des personnes dire : « Tu sais ça, ça me tient à cœur, je dois faire ça. C'est important ! », voilà la plus belle expression d’un ego et cela n’a rien de spirituel, même si cela vient du cœur !
Avec la stabilité et la fluidité des centres du bas, l’être qui fait son travail sur le cœur va commencer à perdre sa forme humaine, il va se rependre et sentir qu’il est bien plus vaste que son corps physique. Ses perceptions vont se décupler. Il va commencer à percevoir « Par le Cœur », apprendre par le cœur et son cœur va devenir un organe de perception subtile en sortant de l’affectivité. S’il y a « Amour », ce n’est en rien une relation affective, mais la finesse de percevoir l’autre et les évènements avec clarté et précision, sans sur-ajout psychologique, de cœur à cœur. Il en résulte l’envie de trouver encore plus de paix, d’immobilité, de compréhension du cœur, de silence.
Le sacré apparait alors dans ce creuset qui devient sacré, et le sacré créé alors le creuset, boucle sans fin qui fait dissoudre l’ego pour le transcender…
Mais, attention, il est toujours plus simple de descendre que de monter…
La sensation subtile d’une avancée sur le chemin peut à tout moment être récupérée par l’ego et l’individu peut se croire être arrivé au bout du chemin, mais en fait n’avoir fait qu’un pas, et alors se perdre dans des comportements qu’il pensera spirituels, mais qui ne seront que sa propre prison…
S’il arrête de pratiquer à ce stade, en étant arrivé dans le cœur, soit déjà quelques années de pratique, tout se délitera en quelques mois pour revenir à la condition de l’être frustré et passionnel d’avant, empli d’un romantisme spirituel d’un temps disparu…
L’étape suivante est plus « violente », plus rêche et souvent, on n’ose pas s’y aventurer. Assurément, l’aide d’une personne ayant traversé cette étape est importante.
Cette étape est le passage au feu !
Le passage au feu brûle, mais éclaire aussi !
C’est le moment où la chrysalide devient papillon, ou la transformation est devenue transmutation et où le retour en arrière n’est plus possible.
De la terre mise dans l’eau devient boue et s’il y a beaucoup d’eau qui passe, la terre disparait…
De la terre mise dans l’air, sèche, se craquelle et devient poussière et s’il y a beaucoup d’air, elle disparait…
De la terre mise dans le feu devient « terre cuite » et plus de 2000 ans après, on trouve des poteries romaines en parfait état dans la Méditerranée.
Nous savons que le corps n’est que terre et poussières et que la poussière retournera à la poussière.
Pour autant, la poussière peut devenir diamant !
Comprenons bien cette idée.
En passant au feu, le corps acquiert une résistance troublante. Cependant, cela ne l’empêchera pas d’être malade et de mourir, car il est prévu pour cela. Toutefois, dans ce passage au feu, dans Tapas, ce sont toutes nos faiblesses, nos aspects psychologiques trop évidents qui vont bruler pour laisser apparaitre un être fait d’eau et de lumière et où la terre est transcendée, où l’ego est, lui aussi, transcendé.
Dans ce passage au feu, la lumière sera notre guide, Mahāprakāśā pour les tantriques, La Claire Lumière pour les bouddhistes, la Lumière pour les Chrétiens et pour accéder à cette étape, seul le fait de devenir un « athlète du souffle » grâce au Prāṇayāma permettra cette transmutation céleste.
C’est la maitrise de Kevala Kumbhaka (la suspension sans fin) qui apportera la transmutation.
Alors du ventre, siège du feu, de Manipura, derrière le nombril, la percée vers la porte du Divin au sommet de la tête (Brahmarandra) conduira l’énergie lovée (Kundalini) dans le fondement de l’être (Mūlādhāra) vers le plan Divin au-delà de la tête, dans 12 mondes successifs (Dvādaśānta), de plus en plus subtils.
Le travail du Prāṇayāma aura préparé cette ascension de l’énergie en ouvrant le souffle de la gorge (Udāna) vers le haut, et donc en offrant au pratiquant le fait de devenir un grand vide empli de Présence.
Tout ce chemin pour devenir vide et accepter que nous ne sommes que cela, un grand vide empli de Présence.
La Présence devient conscience dans les corps qu’elle anime, elle est de fait Présente de partout et par moments, nous pouvons la ressentir dans une église, un temple, un lieu sacré où règne souvent un silence particulier, le silence de l’Esprit, le silence Divin…
C’est ce même vide qui toute notre vie nous incite à l’action !
C’est ce vide que nous ressentons dans la personne dont nous tombons éperdument amoureux. Mais, nous ne comprenons pas que l’amour n’est que l’appel du vide. Au début, on souhaite combler ce vide par tout plein de choses qu’on mange, par toutes les possibilités de « manger » que nous avons.
Mais, simplement, il nous faut comprendre que rien ne comblera ce vide que nous sommes et que la plénitude ne viendra que par la complétude d’un "déploiement dans le vide" de l'Être Suprême que nous n’avons jamais quitté.
Info : Stage de Yoga du 23 au 25 avril 2025 à Mons dans Lhérault.
Trouver le sorcier, ou la sorcière en nous et maitriser la Méditation de nuit dans la forêt.
Postures, Pranayama, concentrations, Méditation, Pujas...
https://www.yoga-darshan.com/stage-yoga ... ga-mai.php
Dieu nous donne ce dont il veut qu'on se serve, pour aller vers lui.
Formation de Professeur de Yoga => Un véritable chemin initiatique - Début janvier 2025
Sadhana Peeth - Ashram - Lieu de pratique du Yoga en France
Cours de Yoga en live
Formation de Professeur de Yoga => Un véritable chemin initiatique - Début janvier 2025
Sadhana Peeth - Ashram - Lieu de pratique du Yoga en France
Cours de Yoga en live
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- Messages : 87
- Enregistré le : 28 avr. 2021, 04:17
Re: Vide du Vide !
On dit que la nature a horreur du vide.
Tu es d'accord avec cela?
Quelle est la place du vide dans la nature?
Tu es d'accord avec cela?
Quelle est la place du vide dans la nature?
Re: Vide du Vide !
Et quand on a tué tous ses désirs et qu'il ne reste rien que les larmes pour expurger les dernières bribes de désirs et d'espérance, que reste -l ?
Pour moi il reste le néant, et je regarde les aiguilles de l'horloge qui ne passent pas, et je compte mon temps à vivre sur cette Terre, en enfer, sans aucun gout pour rien.
Pour moi il reste le néant, et je regarde les aiguilles de l'horloge qui ne passent pas, et je compte mon temps à vivre sur cette Terre, en enfer, sans aucun gout pour rien.
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- Messages : 87
- Enregistré le : 28 avr. 2021, 04:17
Re: Vide du Vide !
Comment tu en es arrivée là?
Re: Vide du Vide !
Bonsoir lafrisée, si tu veux "parler" n' hésite pas 

"Connaître les écritures, c'est ne rien connaître,
Connaître c'est être". Nisargadatta.
Connaître c'est être". Nisargadatta.
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- Messages : 87
- Enregistré le : 28 avr. 2021, 04:17
Re: Vide du Vide !
Oui c'est salutaire.