Je passe souvent par des cycles comme ça une montée spirituelle très intense et riche, et plus la montée fût haute plus la chute sera profonde.
Donc cette année après une montée ascensionnelle la chute fût très rude.
Mais j'ai tant appris de cette chute cette fois, et comme je me suis fourvoyée dans mon ascension de cette année !
Je venais de passer un an a peu près à imaginer que le plus important pour moi, c'était le yoga, la pratique, la méditation. De par cette absurdité, j'ai rejeté voir détesté beaucoup d'aspect de ma vie, surtout du quotidien, et la famille aussi qui prenait de mon temps en fait quasiment tout ce qui me prenait du temps autre que mon idée d'avancement spirituel.
Focalisée sur ce but j'ai grimpé grimpé, pour finalement atteindre un point culminant pour moi pour le moment, et puis redescendre d'abord doucement, puis violemment.
S'ensuit une période sombre et n'étant pas quelqu'un de pondérée, j'ai à peu près vécu tous les excès possible à tous les niveaux pendant ces trois ou quatre mois.
Pendant ce temps, la vie me semblait être quelque chose d'une absurdité effarante, qui n'avait aucun sens, aucune beauté, ou tout n'était que stupidité de l'esprit, cercle vicieux de l'âme et ou tout être humain était irrémédiablement empêtrait dans un système faussé (moi y compris) qui ne permettait aucune liberté, et que l'idée même de liberté était une utopie aberrante.
J'ai poussé l'excès à la limite du possible cette fois, jusqu'à être maintenant complétement vidée, éreintée, et malade de partout (hé oui, mon organisme a des limites lui

Et puis dans cet état entre vie et mort, j'ai trouvé des réponses essentielles.
La première réponse qui me vint et qui fût un déclic, ce fût de comprendre que je vivais pour mourir. Que j'attendais la mort avec impatiente et que je voulais vivre cet instant dans une lucidité absolue et en profiter à fond. Je ne sais pas quand elle viendra me prendre certes, mais à ce moment là, je veux l'accepter et l'accueillir et glisser dans ma mort en pleine conscience.
De cette réponse me vînt une succession d'autres réponses sur les idées erronées qui avaient gouvernées ma vie depuis plusieurs mois.
D'abord, ce qui est important pour moi, ce n'est pas forcément le yoga, le yoga est un outil, pas une fin en soi et il y a beaucoup plus important !
Ma famille, mes enfants surtout sont vraiment important pour moi et je peux non seulement avancer spirituellement en les élevant mais en plus trouver une lumière irradiante dans mon amour pour eux et le leur pour moi ! Quelle folie de les avoir mis de coté et trouver ça chiant de devoir les élever comme si c'était une corvée !
Mon amoureux ensuite, qui m'apporte certes un coté calme et routinier qui parfois me soule, mais qui me voue un amour presque religieux, et dans lequel je peux me réchauffer et m'épanouir !
Et ainsi avec le reste de ma famille ou de mes amis.
Pour finir, je comprends que ces périodes sombres me sont tout à fait nécessaires et je ne dois plus les rejeter (je ne peux pas non plus m'y enliser sinon je passerais pas 28 ans

Elles sont pour le moment un outil indispensable de mon évolution et certes je suis physiquement et psychiquement très faible lorsque j'en ressors, mais tellement grandis !
Au final j'aimerais quand mon évolution le permettra, marcher en équilibre sur le fil entre l'ombre et la lumière et profiter de petits moments dans chaque case, sans devoir n’embourber complétement dans l'un ou l'autre, mais ça, ce n'est pas pour tout de suite, mais ça viendra enfin si j'ai le temps
