Déja un an qu'à debuté l'excellent topic de Rico sur les difficultés rencontrées lors de la pratique. Que de réponses et de rebonds dans lesquelles je me suis parfois retrouvée, parfois étonnée, toujours intéressée. Et il vit toujours (le topic ... et Rico ...

J'aimerais vous faire partager ce sentiment particulier que peut être avez vous rencontrés , souvent à la suite d'une "avancée" (ou d'un recul) particuliérement significatif, l'acédie.
Ce gout de cendre dans la bouche, cette envie de rien, cette impression d'avoir ouvert une dimension ou vous n'étiez pas invitée (l'est on jamais ?) et qui vous a vidé de toute énergie; voilà "mon acédie".
Peu ou prou à voir avec une quelconque dépression, j'ai eu l'heur de connaitre les deux ... J'envie la dépression quand l'acédie frappe, ici pas de pilulle magique ni de conversation salvatrice.
A croire que c'est une voie à part entiére tant son imprégnation ébranle les fondements les plus solides de votre être. Vous n'êtes rien (c'est plutot bon signe en général...) qu'un conglomérat informe de souffrance , déception et d'attente.
Car voila bien la caractéristique de "mon" acédie : dans son travail d'oeuvre au noir il me reste l'espoir indestructible de sa finitude. Et c'est trés réconfortant.
Ne voulant pas rester sur cette note , et avec un peu d'avance, je vous souhaite à vous tous lecteurs, contributeurs, passagers temporaires de ce formidable forum 366 jours de vraie vie pour l'année 2008.
