Voici une longue réponse, c'était un email envoyé à mes élèves...
Dans le corps on trouve une architecture énergétique précise que certains livres expliquent assez bien
Je vous conseille : La puissance du Serpent de Avallon…
Notre corps se crée dans le ventre de notre mère grâce à une énergie qui descend du sommet du crâne vers le centre de la base.
Elle arrive du plan divin, de Sahasrara.
La forme du corps et de ses caractéristiques sont contenues dans la graine de départ qui se trouve dans le front, dans Ajna, vibration (Bija Mantra) OM.
Puis l’énergie descend encore pour se cristalliser de plus en plus et lier les mondes entre eux, tout cela alors se place dans le temps et l’espace
Elle arrive dans la gorge et c’est le centre Vishuda de l’éther qui est créé, il donne le sens de l’ouïe et l’action de la parole, vibration HAM.
Puis avec des degrés de liberté en moins apparait Anahata (le son non frappé), le centre de l’air, il donne le sens du toucher et l’action de la reproduction (d’où le lien entre cœur et sexe que nous devons trouver si on ne le connait pas), vibration YAM.
Puis dans le ventre apparait Manipura, (la cité du joyaux) , le centre du feu, il donne le sens de la vue et l’action d’évacuer (digestion et élimination), vibration RAM.
Puis dans le bassin, Svadhistana, le centre de l’eau, qui donne le sens du gout et l’action de prendre, vibration VAM
Enfin dans le périnée, Muladhara, le centre de la terre, qui est un adhara, un support, (il en existe 16 dans le corps) il supporte notre création, notre corps. Il donne le sens de l’odorat et l’action de marcher, vibration LAM
Une fois l’énergie arrivée dans muladhara, elle se love 3 fois et demie sur elle-même et s’endort. Elle est descendue par Sushumna, elle ne remontera par elle que de 2 manières : La mort ou la véritable initiation qui fait dire aux Indiens, pour les rares personnes ayant vécu cette montée d’énergie, « sont 2 fois nés », c’est-à-dire mort à eux même une fois. La similitude avec le Christ ressuscité est troublante…
Cette énergie lovée et endormie se nomme Kundalini dans le Yoga elle est essentielle, car tout cherche à l’éveiller, les postures, les pranayama, les mudras, …
Une fois éveillée la dame perce tous les centre et l’individu est à jamais transformé.
Ne nous trompons pas sur cette expérience, elle est très très rare et demande beaucoup de travail.
Une fois endormie, après sa création, elle ne donne qu’un tout petit peu d’énergie et cela permet à l’individu d’exister. Car si il avait sa pleine énergie l’individu n’existerait tout simplement plus. De fait la « pleine conscience » commercialisée actuellement par tous les beaux parleurs n’est qu’une illusion, « l’illusion de la pleine conscience… »
Cette petite énergie délivrée par kundalini sert notamment à nourrir nos illusions et surtout nos dualités en tout genre. De fait la première dualité à se mettre en place et la respiration pulmonaire, qui va avec les énergies qui tournent dans notre corps, inspire et expire emprisonne l’esprit. Sur l’expire il pense partir, mais il est inexorablement ramené par l’inspire dans le corps.
Continuons l’exploration des schémas.. Nous voyons que Ida et pingala s’arrêtent dans le front et ne vont pas au plan divin (sahasrara)…
Il faut donc comprendre ici que le plan divin est inaccessible au commun des mortels…
Dans cette architecture on parle de 3 nœuds (Granthis).
A la base, dans muladhara, on trouve le nœud de brahmâ. Il est notre côté bestial, animal, sexe et nourriture, il correspond au corps de chair et d‘os, le corps de nourriture. (anna maya kosha)
Une fois ouvert il permet à l’individu de tenter de conquérir sa réalité et de sortir de l’individualité primaire où beaucoup pataugent malheureusement.
On trouve dans ce centre le Swayambu Linga, l’auto engendré, d’une forme ovoïde noire ébène posée sur un carré jaune posé sur le sol.
Autour de cet œuf est enroulée Kundalini sous forme d’un cobra qui pose sa tête sur le sommet de l’œuf, départ de sushumna… Ainsi sushumna n’est plus ouverte…
On trouve aussi comme représentation d’un linga un objet très sexué, qui propose la rencontre des 2 sexes, soit un axe horizontal (la manifestation) et un axe vertical (la spiritualité) , qui n’est pas sans rappeler la croix du Christ dans son concept…
Dans le cœur on trouve Bana Linga, de couleur blanche éclatante, très brillante.
La méditation sur ce linga est le point le plus important pour la sublimation. La concentration sur ce Linga accorde tous les souhaits.
C'est le siège des énergies qui président aux qualités suivantes: le succès ou la prospérité. L'expérience du bonheur ou la capacité à voir le délicieux. La destinée heureuse. C'est le centre de la béatitude. Il gère l'espérance, l'anxiété, le doute, le remord, la trépidation , l'excitation…
Il est ce qu’un humain devrait être, une fois qu’il a conquis l’attachement du centre de la base, les désirs du centre de l’eau, et les passions du centre du feu.
Dans le font on trouve le dernier linga, du nom de Itara « de l’autre coté ».
Porte vers le plan divin, hors du temps et de l’espace, l’éternité parfaite, indicible, l’universalité…
Ce linga est de couleur blanche et étincelant comme la foudre. En lui toutes les dualités prennent fin…
Par exemple Kapalabahti cherche à charger ce lieu de lumière. Une fois la lumière fortement présente dans ce centre, la pierre tombale « urna » qui se trouve au-dessus de Itara et empèche de passer de Ajna au Sahasrara est franchie par osmose si la lumière sous la pierre est égale à celle du divin au-dessus, alors nous sommes conduit dans le plan divin.
On trouve aussi dans ce corps 5 souffles fondamentaux…
Apana, vers le bas dans le domaine du bassin (sous le nombril) qui correspond à l’expiration et l’évacuation. (il est plus facile de commencer à uriner en expirant…)
Prana, vers le haut dans le domaine de la cage thoracique qui correspond à l’inspiration.
Samana, entre le nombril et la cage thoracique, qui comme son nom l’indique (sama = somme) permet aux souffles inspirer et expirer de se reposer là.
Ils peuvent se reposer là, car Mulhabanda, la contraction de la base, retourne le cours d’apana est le remonte dans le ventre.
Kechari mudra, ou jiva bandha (retournement de la langue vers le fond de la gorge ou plaquée contre le palet bout entre les incisives) permet de retourner prana vers le bas et rencontre apana dans samana.
Ainsi les 2 dualités congénitales de notre existence (inspire expire) s’équilibre dans samana, chance magique du Yogi et science secrète du Yoga.
Dans le ventre un nouveau bandha : Uddiyana Bandha, va permettre de verticaliser les énergies apaisées dans le ventre. On peut entrevoir un début d’éveil de Kundalini ici.
Si le souffle (inspire et expire) est arrêté et maintenu dans le ventre, la chaleur augmente et la paix arrive, Uddiyana Bandha va faire monter tout cela vers le Sahasrara en ouvrant et déployant un nouveau souffle dans le corps qui est Udana.
Ce souffle est fondamental et son éveil est l’éveil de kundalini, il se situe dans la tête et est vertical, c’est par lui que la porte du brahman est franchie.
Cette science de l’être est secrète et profonde…
Elle demande maturation et persévérance pour entrer dans des rythmes puissants d’énergie que seul le pranayama peut nous apporter. La posture, ne servant qu’a préparé le pranayama.
Le 5ème souffle, est tout autour du corps il se nomme vyana. C’est ce souffle qui récupère l’énergie du pranayama que nous faisons et qui nous donne cette très belle sensation d’être si léger que nous volons…