C'est vrai mais je choisi d'abord la montagne adaptée à mes possibilités, l'Everest du premier coup c'est dangereux !
Pour moi ce que tu viens de dire est une bien triste réponse...
C'est justement aller à Rome au lieu d'aller à Paris. Car souhaiter aller à Paris c'est pas forcément se tuer et prendre des risques inutiles, mais c'est de témoigner que Paris existe et faire en sorte de montrer le chemin. Si tu crois que passer par Rome pour aller à Paris sera plus simple c'est dommage.
Alors que pourrait être cette petite montagne ?
Le bien être ?
La souplesse du corps ?
La détente ?
La drague ?
Le plaisir ?
La gentillesse ?
La complaisance ?
Un peu tout ça ?
Je ne vois pas ce qui pourrait enlever le but au Yoga, pire cela me semble bien tenter d'adapter le Yoga à des fins qui n'auraient plus rien à voir avec le véritable chemin du Yoga et donc le dénaturer...
Je préfère dire que je tente d'aller vers le Samadhi profond, témoigner de cette dynamique précise et sans complaisance, et que pour y aller on a un peu de temps devant nous.
Je préfère proposer à une personne au dernier stade de sa vie ne pouvant plus respirer ni bouger, ou pour toutes autres personnes, une vision précise de l'esprit et de la profondeur de la consience plutôt qu'une vision "personnelle" d'une chose dénaturée...
Tenter d'offrir la conscience et rien d'autre est, il me semble, ce que nous pouvons faire de mieux.
C'est un de mes profs qui m'avaient dit cela :
"Si un jour un maître entre dans ton cour, tu ne devrais rien a y a avoir à changer"
C’est une très forte idée qui m’a toujours guidée entre faire ce que Denis aimerait faire pour faire « plaisir » aux gens dans la salle et faire selon la tradition du Yoga tout en respectant les possibilités de chacun, l’intention n’est plus la même du tout et nous demande de nous remettre en cause à chaque instant.