Le cycle respiratoire magnifié par Ysé Tardan-Masquelier

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Jivan
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Le cycle respiratoire magnifié par Ysé Tardan-Masquelier

Message par Jivan » 22 juil. 2021, 15:56

Je voulais vous partager cette description profonde du cycle respiratoire que j'ai trouvé dans le livre "Le Yoga, du mythe à la réalité" d' Ysé Tardan-Masquelier.
Une ode à ce simple acte respiratoire trop souvent oublié pourtant sacré.

Le premier moment d'un cycle respiratoire contrairement à nos habitudes occidentales, c'est l'expiration, qui devient volontaire et approfondie, car l'homme a surtout pour tâche de se vider de ses propres contenu afin d'accueillir « l'autre ».
En expirant, il abandonne ainsi l'attitude innée de ramener tout à soi, jusqu'à la connaissance même, généralement vécu comme une « appropriation », une « prise » de conscience.
L'expiration induit donc un lâcher prise et, dans une quête avancée, une « petite mort » par laquelle le yogi s'offre lui-même - retrouvant ainsi l'antique grandeur du « sacrifice du souffle ».
Car la fin de cette première phase se fond dans un moment de suspens à vide, imperceptible au début, plus long quand vient l'habitude, instant privilégié où l'on découvre le non-faire, presque idéal puisque même l'action de respirer disparaît...
Or, l'immobilité quasi absolue reflète la perfection de l'État divin.

Ensuite viennent l'inspiration, comme un don attendu et donc accueilli, un « cadeau du ciel », celui de la vie même, avec son énergie subtile;
Et enfin, la plénitude silencieuse, où se goûte le bonheur d'être tout à fait « inspiré », la communication avec quelque chose de plus vaste, source cosmique ou présence d'un dieu personnel auquel on rend grâce de cette effusion continuelle et gratuite.
Fonction automatique et infraconsciente chez l'homme naturel, la respiration devient ici un extraordinaire moyen de purification et de communication, au confin de l'organique et du psychique, avec une totalité plus vaste qu'elle manifeste et qu'elle véhicule.

Respirer, c'est, alternativement, se donner et recevoir, flux et reflux qui polarisent toutes les pensées et les émotions, restaurant une véritable sérénité propice à la concentration, à la méditation ou à la prière.
"Ce n'est pas un signe de santé mentale d'être bien adapté à une société malade." Krichnamurti
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