Merci Alessea c'est bien beau ce que tu dis !
yogaensoi a écrit : on ne peut enseigner que ce que l'on expérimente soi-même, c'est une évidence, mais nous sommes tous différents, ma pratique et mon ressenti seront forcement différentes des tiennes, et le chemin parcouru sera différents aussi, plus de ceci ou plus de cela, peu importe.
Là aussi se sont de drôles d'idées pour moi...
Chacun son ressenti, non je ne le crois pas...
Disons qu'il existe plusieurs manière de ressentir la même chose.
Par exemple on peut voir ou entendre, ou gouter, ou toucher une chose.
Mais le travail sur un centre apportera le même ressenti pour tout le monde.
Il y a une pratique dans le Yoga sur Ajna, qui permet de voir sa couleur, quand la pratique est bien mise en place et efficiente, tout le monde voit la même couleur avec la même intensité, c'est la même chose pour tous les centres, la terre apporte une sensation de stabilité, de profondeur, d'opacité pour tout le monde, c'est le principe des éléments...
La réalité profonde est unique et non multiple...
Pour les chemins c'est la même chose, nous devons nous poser la question de savoir ce que nous faisons quand nous pratiquons.
La vraie question est : "Qu'elle est mon intention dans ma pratique ?"
Il faut être honnête en vers soi et voir la part d'orgueil, de vouloir, d'envie de reconnaissance, de positionnement mais surtout nous devons percevoir la force avec laquelle nous souhaitons
sincèrement chercher et aller vers la méditation profonde et l'éveil.
Ce que j’ai rencontré le plus souvent dans mon parcourt, chez les profs de Yoga, c’est qu’ils se sont arrêtés en chemin, ne pratiquent plus beaucoup pour eux dans leur solitude de pratique.
Ils donnent des cours, se sentent aimés et importants par la place qu’ils occupent dans le partage de leurs connaissances, mais ne cherchent plus vraiment…
Alors nous devons revenir à nous-même et voir que nos petites perceptions du chemin n’ont en fait aucune importance, que nos ressentis eux aussi n’ont finalement pas d’intérêts et que bien souvent, le mieux que nous avons à faire c’est de les oublier et de ne pas en parler.
Pour ma part, la seule réponse possible à la question « qu’elle est mon intention ? » c’est d’essayer de tout faire pour soulever les voiles de la manifestation les uns derrières les autres dans une réelle pratique sincère, enthousiaste, effervescente et sans demi-mesure orientée vers la méditation profonde et l'éveil. Cela passe irrémédiablement par l'éveil des énergies et le fait d'accepter le feu de ce chemin.
Entendons-nous bien, ce n’est pas une démarche volontaire à la mode d’un soldat forcené, mais une démarche héroïque, forte et lumineuse.
Yoga Tattva Upanishad a écrit :
15. L’adepte avisé, s’il désire la libération doit s’efforcer à la fois d’acquérir la connaissance et de pratiquer le Yoga comme il convient car la source du malheur est dans l’ignorance
16. Le savoir au contraire délivre. On l’acquiert en s’exerçant d’abord au raisonnement logique par lui on distingue tout ce qu’il convient vraiment de connaître.
Par le raisonnement, on se rend compte que l’objet de la connaissance est le brahman suprême et sans second.
51. En observant ces prescriptions l’adepte parviendra à tenir le souffle aussi longtemps qu’il le voudra: c’est ce que l’on nomme la Tenue Parfaite.
Voila ce qu’un Yogi doit chercher et cette quête est vraiment sublime !!!
Année après années dans ce travail du souffle je découvre ces possibilités du non souffle et vraiment c’est sublime, alors oui je me dis que c'est indispensable d'arriver à 16/64/32 et même plus et cela pendant 30 ou 45 mn.
Yoga Sutra de Patanjali a écrit :
13. Mais l’exercice exige un effort soutenu,
14. Et il devient efficace quand il est durable, répété et enthousiaste.
21. Ce but est très vite atteint par ceux qui s’y appliquent avec ardeur.
22. Donc la rapidité du succès est fonction de la mollesse, de la demie mesure ou de l’ardeur de la pratique;
23 Ou bien de l’abandon total au Seigneur suprême.
N’ayant pas assez de ferveur l’abandon au Seigneur suprême n’est pas mon chemin, alors il me reste l’autre…