Centurie de Goraksa

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Lisa83
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Centurie de Goraksa

Message par Lisa83 » 13 févr. 2017, 10:38

Bonjour,

Pour ceux qui sont intéressés, qui connaissent ou ne connaissent pas encore, voici le texte


"La Centurie de Goraksa" traduit par tara Michaël



Om! Hommage au Natha Goraksa, le suprême guru!

Om! Je vais exposer la Centurie de Goraksa pour la libération des liens qui asservissent à l’existence. Cet enseignement est pour les êtres humains ce qui engendre l’Eveil à l’essence de Soi, c’est la clé ouvrant la porte à la Discrimination.

C’est l’échelle qui conduit graduellement à la Délivrance, c’est le moyen de tromper la mort, dans la mesure où l’esprit, s’arrachant à l’égarement, s’attache entièrement au Soi suprême.

Les gens de bien ont recours Yoga, fruit de l’arbre divin exauçant tous les souhaits qu’est la Révélation védique, dont les branches sont habitées par des oiseaux que sont les deux-fois-nés, car ces fruits remédient aux afflictions de l’existence et apaise la soif de vivre.

Posture, maitrise des souffles, retrait des sens, fixation de l’attention, méditation continue, enstase finale, tel sont les six degrés du Yoga.

Les postures sont aussi nombreuses que les espèces d’êtres vivants. Seul le Seigneur Suprême connait distinctement leurs innombrables variétés.

D’entre leur quatre-vingt-quatre centaines de milliers, une représentant chaque centaine de milliers a été retenue; c’est pourquoi Siva a fixé le nombre des pîtha à cent moins seize.

Parmi toutes ces postures, il y en a deux seulement qui se distinguent par excellence : la première est appelée posture parfaite (siddhasana) et la seconde posture du lotus (kamalasana).

Ayant appuyé fermement le talon d’un pied sur la région du périnée, on doit disposer l’autre pied sur le sexe, et tout en maintenant le corps droit, on doit demeurer immobile, les organes des sens maîtrisés, le regard invariable, fixant sans tressaillir l’espace entre les sourcils, voilà ce qui est appelé le siddhasana, qui fracture et ouvre tout grand le portail de la Libération.

On doit placer le pied droit par-dessus la cuisse gauche et sensiblement le pied gauche par-dessus la cuisse droite. En croisant les bras derrière le dos, on doit saisir fermement les deux orteils avec les mains opposées (orteil gauche avec main droite et orteil droit avec main gauche), et fixant le menton sur la poitrine, on doit regarder dans la direction de la pointe du nez : cela est proclamer la posture du Lotus (padmasana), qui pour ceux qui observent les restreintes dissipe tous les troubles causés par les maladies.

Adhara est le premier cakra, Svadhistana est le second, entre les deux est la région de la matrice (yoni-sthana) nommé « ce qui a pour nature le désir sexuel » (kamarupa).

Dans ce cakra désigné comme la base (Adhara), qui est situé dans la région de l’anus, est un lotus a quatre pétales; on ente de celui-ci se trouve, déclare-t-on, la matrice (yoni) portant le nom du Désir et révélé par les Siddha.

Au milieu de cette matrice ce trouve un grand linga (maha linga) faisant face à l’ouest (tourné vers l’arrière) percé en son sommet comme un joyau. Quiconque sait cela est un connaisseur de yoga.

Au-dessous du pénis est établi la demeure à quatre côtés du Feu, étincelante comme le tracé de l’éclair et resplendissante comme de l’or en fusion.

Le mot sva indique le Prana et le fondement ou domaine de sva (sva-adhisthana) est ce sur quoi le prana s’appuie (son support, son point d’appuie, son réceptacle, son siège); par conséquent, le terme de svadhisthana signifie en réalité le membre viral.

Là où il y a ce qu’on appelle un bulbe percé par la sushumna comme une pierre précieuse traversée par un fil, se trouve un cakra formant le cercle du nombril avec cette susumna au centre, et on lui donne la dénomination : « abondance de pierres précieuses » (mani-puraka).

Au-dessus du pénis et au-dessous du nombril, il y a la source constituée par une racine bulbeuse pareille à un oeuf d’oiseau, d’où s’élèvent soixante-douze millions de nadi.

Parmi ces milliers de nadi soixante-douze sont déclarées importantes. A nouveau parmi celles-ci, dix sont reconnues comme principales par leur fonction de charrier l’énergie vitale (prana).

Ce sont Ida et Pingala, la troisième est Susumna, les autres sont Gandhari et Hastijihva, Pusa et Yasasvini.

Ensuite Alambhusa et Kuhu, et enfin Sankhini la dixième. Cet ensemble circulaire de Nadi doit toujours être remémoré par les yogin.

Ida est établi dans le côté gauche. Lingala dans le côté droit, et Susumna dans le région centrale; Gandhari aboutit à l’oeil gauche.

Hastijihva aboutit à l’oeil droit, et Pusa à l’oreille droite. Yasasvini atteint l’oreille gauche, et Alambhusa arrive à la bouche.

Kuhu est dans la région du sexe, et Sankhini dans la région du fondement. Ainsi sont établis les dix nadi, chacun se dirigeant vers une certaine porte.

Il y a trois nadi qui véhiculent continuellement le Prana et qui ont pour déités la Lune, le Soleil et le Feu : elles sont réputées sous le nom d’Ida, de Pingala et de Susumna respectivement.

Les cinq principaux vayu sont prana, apana, samana, udhana et vyana; les cinq vayu mineurs sont naga, kurma, krkara, devadatta et dhanamjaya. Tous ces vayu notoires circulent dans les milliers de nadi prenant la forme de l’être vivant.

L’être vivant sous le pouvoir de prana et apana est entrainé vers le haut puis vers le bas par la voie de gauche et celle de droite, on ne le voit pas parce qu’il va et vient subtilement.

Comme une balle qui rebondit sur le sol, frappée avec un bâton, de même propulsé par prana et apana, l’être vivant s’élance à leur suite.

Comme un faucon attaché avec une cordelette s’élance, mais peut-être ramené vers soi, de même l’être humain attaché par les guna est ramené tantôt vers prana, tantôt vers apana.

Prana amène apana, apana amène prana, chacun attirant l’autre. C’est deux courant vitaux sont situés vers le haut et vers le bas. Celui qui les connait connait le yoga.

Au-dessus du bulbe se tient la Puissance lovée (kundalini-shakti) formant huit anneaux, recouvrant toujours pas sa bouche l’entrée de la Porte vers l’Absolu (Brahma-dvara).

Eveillée par le contact du Feu, soulevée violemment par le souffle vital et par l’esprit, elle s’élève le long de la Susumna, emportant l’aitre vivant comme un fil.

Le yogin qui connait Mahamudra, nabho mudra, uddyana, jalandhara et mula-bandha devient un réceptacle de pouvoirs supranormaux.

La mâchoire inférieure plaquée contre la poitrine, on doit presser longuement l’espace matriciel avec le talon du pied gauche, tandis que la jambe droite tendue à plat devant soi et saisie par les deux mains; dans cette position remplir les deux cavités du thorax avec le souffle inspiré, et après une rétention, expirer lentement. C’est ce qui est proclamé la plus grande mudra (sumahati-mudra = mahamudra), destructrice des causes de chutes pour les êtres humains.

Quand la langue retournée vers le haut du palais de la bouche pénètre à l’intérieur de l’orifice du crâne, et que le regard est dirigé vers l’espace entre es sourcils, cela devient la mudra nommé Khecari.

Au-dessus du pénis et au-dessous du nombril s’étend la région du corps appelé uddiayna. La ligature qui conquiert cette région, uddiayna-bandha et comme un lion qui triomphe de l’éléphant de la mort.
Quand la ligature qui maitrise les réseaux, nommée jalandhara-bandha, qui se caractérise par une contraction de la gorge, est effectuée, la crème d’ambrosiaque ne tombe pas dans le feu (de l’estomac) et le vayu n’entre pas en effervescence, provoquant des maladies.

Pressant fortement l’espace matriciel (yoni) avec cette partie du pied qu’est le talon, on doit contracter l’anus et aspirer l‘apana vers le haut : ceci est nommé la ligature de la base (mula-bandha).

Puisque par crainte du temps de la mort Brahma lui-même a recours au Pranayama comme moyen suprême, pareillement les yogin et les muni doivent retenir le souffle en l’entrainant à l’intérieur du corps.

Lorsque le souffle est en mouvement, l’esprit est en mouvement, lorsque le souffle est immobile, l’esprit devient immobile; le yogin atteint alors la fixité, par conséquent, on doit contrôler le souffle.

L’oiseau migrateur Hamsa, c’est-à-dire le souffle, fait un voyage de trente-six largeur de doigt l’extérieur du corps en passant par la voie de la narine gauche et la narine droite, et c’est à cause de cette progression vers l’avant (prayana) qu’on l’appelle prana.

Le yogin doit s’asseoir dans la position du lotus ligaturé (badha-padmasana), et rendre hommage au guru qui est Siva, ayant fixé son regard dans la direction de la pointe du nez, il doit pratiquer le pranayama régulièrement, dans la solitude.

Le prana est le vent (vayu) qui se situe dans le corps, et l’élongation du souffle (ayama) est le fait de retenir captif ce prana. Quand la mesure du prolongement arrive à la capacité de demeurer sur une seule respiration, ce yoga fait atteindre Ciel

Le yogin assis dans la posture du lotus ligaturé doit inspiré le prana par la lune, puis ayant retenu le souffle dans la mesure de ses forces, il doit expirer par le soleil.

Dans ce type de pranayama, si l’on médite sur le disque lunaire dont la blancheur est comparable à celle du lait de vache et qui ressemble à l’océan de nectar, on devient extrêmement heureux.

Inspirant le prana par le soleil, on doit lentement emplir les poumons, exécutant la rétention selon la méthode prescrite puis expirer par la lune.

Dans ce type de pranayama s’il médite sur l’orbe solaire établi dans le nombril comme une masse de flamme qui embrase l’espace, le yogin devient extrêmement heureux.

Le pranayama dont l’essence est la syllabe sacrée pranava dure douze mesure du temps et se divise en trois expiration, inspiration, rétention.
Il est établi que dans le type inférieur de pranayma, il y a douze mesures du temps (matra), dans le moyen le mantra est doublé, et, dans le triple supérieur, il est triplé.

Au stade initial, il y a une abondante transpiration, au stade moyen se produisent des tremblements, au stade avancé, le yogin s’élève maintes fois dans l’air bien qu’aussi en lotus ligaturé.

Il est recommandé de frictionner les membres avec la transpiration née de l’effort; on doit éviter la nourriture trop épicé, trop acide ou trop salé, et adopter un régime riche en produits laitiers.

On doit aspirer l’air très lentement, le relâcher très lentement, ne pas l’immobiliser au-delà de ses forces, et ne pas le laisser s’échapper trop vite.

Attirant vers le haut le souffle vital apana, on doit l’atteler au souffle vital prana; lorsque les deux souffles réunis sont conduits jusqu’à la tête grâce à shakti (kundalini), alors on est libéré de tous les péchés.

Ainsi le pranayama devient un feu purificateur pour le combustible que sont les causes de la déchéance. Il est constamment proclamé par les yogin comme le grand pont pour traverser l’océan du mal.

C’est par la posture que le Yogin détruit toujours toutes les maladies, par le pranayama qu’il efface le péché, et par la rétraction des sens (pratyaha) qu’il vient à bout des perturbations mentales.

L’astre du jour dévore le flot d’ambroisie de la lune. Rentrer en possession de ce flot qu’il engloutit, c’est cela qui est appelé rétraction : une récupération.

Une femme unique venue de l’orbe de la lune est possédée par deux hommes à la fois : celui qui parvient à être le troisième est libéré de la vieillesse et de la mort.

Dans la région du nombril, il y a un soleil dont la nature est de brûler, tandis qu’à la base du palais de la bouche se trouve la Lune qui a l’immortalité pour nature.

La lune dont le visage est tourné vers le bas fait pleurer le nectar, et le soleil dont le visage est tourné vers le haut l’engloutit. A cet égard, on doit connaitre la pratique (karana) par laquelle l’ambroisie est sauvegardée.

Le nombril est en haut et le palais de la bouche est en bas. Cette technique, connue sous le nom d’inversion, doit être apprise de la bouche d’un guru.

Là où triplement ligoté le Taureau mugit avec une grande clameur, c’est là dans le coeur qu’est le cakra du « son non frappé » (anahata), ainsi savent les yogin.

Traversant l’anahata cakra et résorbant le manipuraka, lorsque le prana atteint le « grand lotus » (sahasrara), c’est l’état de yogin relié au Principe, l’obtention de l’immortalité.

Le mot Vi, on doit s’en souvenir, représente le haussa, l’oiseau migrateur, c’est le mot suddha : « pur », veut dire sans souillure. C’est pourquoi les connaisseurs des cura savent que le cakra situé dans la gorge, nommé visuddha « parfaitement pur », signifie le hamsa immaculé.

Lorsqu’on préserve le fluide issu des doigts de la lune dans le suprême cakra visuddha, en un mois on devient inaccessible au dépérissement, on a trompé la gueule du soleil.

Lorsqu’on a pressé avec le bout de la langue la grande cavité de rajadanta, et qu’on a médité sur l’ambrosiaque déesse, en six mois on devient un Poète inspiré.

Chez le yogin dont le corps est débordant d’ambroisie, en deux ou trois ans, la semence se met à refluer vers le haut, et il y apparition de qualités supra-normales comme le pouvoir de se rendre infiniment petit,etc.

De même que le feu n’abandonne pas le combustible, ni la flamme une mèche trempée d’huile, de même l’âme ne quitte pas le corps qui est empli du nectar des doigts de la lune.

Lorsqu’on a bien ajusté la posture, qu’on s’est bien rassemblé par le pranayama, qu’on s’est équipé par le pratyahara, on doit pratiquer aussi les dharana.

Les dharana des cinq éléments doivent être accomplies une à une dans le coeur avec un esprit inébranlable.

Cette Terre de couleur jaune, pleine d’un éclat charmant comme une surface d’orpiment, accompagné de la lettre La, présidée par Celui qui a pour siège un lotus, quadrangulaire et résident dans le coeur, tant amené là le pranayma suivi de l’esprit, on doit fixer l’attention sur elle pendant cinq ghatika.
Cette dharana opère la fixité et la solidification. On doit la pratiquer constamment, elle permet de conquérir l’élément Terre.

Semblable au croissant de lune, d’une blancheur éclatante comme le jasmin, l’élément Eau est établi dans la gorge, accompagné de la semence sonore Va, empli de nectar et toujours associé avec Visnu. Ayant conduit le pranayma suivi de l’esprit en ce lieu pendant cinq ghatika, on doit fixer l’attention sur cet élément.
C’est la dharna qui repousse le vieillissement et le poison intolérable.

L’élément Feu qui est établi dans la région du palais (de la bouche), semblable à une luciole, brillant comme un triangle lumineux, caractérisé par la lettre Ra (repha), et attrayant comme une pousse de corail, a fait alliance avec Rudra; ayant conduit en ce lieu le prana suivi de l’esprit, on doit l »y maintenir pendant cinq ghatika, c’est la dahrana du Feu omniprésent, qui confère toujours la victoire sur le feu.

Cet élément qui est présent entre les deux sourcils, pareil à une masse d’antimoine, associé à la lettre YA, en ce lieu où la divinité est Isvara, est celui de l’air; ayant amené là le prana, on doit l »y maintenir accompagné de l’esprit pendant cinq ghatika. Telle est la dharana sur le principe Air qui rend les yogin observant leur voeux capables de prendre leur essor dans l’espace.

L’élément Espace, semblable à une eau extrêmement limpide, qui est établi dans le Brahmarandhra, est associé là au Sadasiva primordial, serein, qui a la lettre HA pour emblème. Ayant amener le souffle en ce lieu, il doit l »y maintenir joint à l’esprit pendant cinq ghatika. C’est là la contemplation du Ciel, réputée assez intense pour faire éclater le portail de la libération.

Ces cinq contemplations (dharana) sur les éléments possèdent les propriétés de solidifier, liquéfier, consumer, faire tournoyer et dessécher respectivement.

Un yogin qui se consacre constamment à accomplir en pensée, en parole, ou en actions ces cinq dharana qui sont difficiles à maîtriser, est délivré de tous les péchés.

Toute chose retournant à l’état de pensée latente demeure dans le coeur du yogin. Mais lorsque son attention (exempte de pensées) est fermement établie dans le Principe suprame, c’est alors ce qu’on appelle dhyana, la méditation.

Cette méditation est de deux sortes : avec qualités (saguna) et sans qualités (nirguna). Elle est saguna par la distinction d’attributs tels que couleur, forme, etc., et elle est nirguna savent les sages, lorsqu’elle est dissociée de tout attribut, indépendante.

Adhara est le premier cakra, semblable à de l’or affiné. Si l’on médite sur lieu après avoir fixé le mental en direction de la pointe du nez, on est libéré de tout péché.

Svadhisthana est le second cakra, resplendissant comme un véritable rubis. Si l’on médite sur lui après avoir fixé le regard en direction de la pointe du nez, on est libéré des mondes infernaux (Pataka).

Manipuraka est le (troisième) cakra glorieux comme le soleil levant. Si l’on médite sur lui après avoir fixé le regard vers la pointe du nez, on peut ébranlé l’univers.

Si l’on médite sur (le cachera qui a) la splendeur de l’éclair dans tout le lotus du coeur, en recourant à divers sortes de pranayama après avoir fixé le regard vers la pointe du nez, on devient un avec le Brahman (Brahmamaya).
Relié au centre de la clochette est le cakra visuddha débordant d’ambroisie. Si l’on médite sur lui après avoir fixé le regard en direction de la pointe du nez, on devient un avec le brahman.

Entre les deux sourcils se tient le dieu qui ressemble à une perle lisse et brillante. Si l’on médite sur lui après avoir fixé le regard en direction de la pointe du nez, on devient empli de félicité.

Transcendant les guna, émanant une paix ineffable, ce Siva est dans le Ciel (de l’Ajna-cackra), son visage faisant face dans toutes les directions. Si l’on médite sur lui après avoir fixé le regard en direction de la pointe du nez, on est délivré à jamais de la souffrance.

Un yogin atteint la maîtrise en yoga lorsqu’il a médité sur l’anus, le sexe, le nombril, le lotus du coeur, et, celui au-dessus de celui-ci, sur la luette, sur la région de lampika dans l’espace inter-sourcilier, sur l’orifice du crâne, et sur son propre atman qui est omniprésent, absolument pur, qui a la forme du Ciel et qui ressemble à un mirage.

Ces lieux de méditation, tels qu’ils ont été décrits, avec le principe joint à chaque fois aux attributs qui le délimitent, font apparaitre, pour les yogin les qualités supra-normales les plus désirables.

Si le yogin médite sur sa propre identité comme étant absolument pure, pareille à l’infini de ciel, omniprésente et comparable à l’eau d’un mirage (qui se dissipe), il a atteint la Délivrance.

L’attribut (upadhi) ainsi que le principe (tattva), tous deux en vérité ont été déclarés. Les attributs, comme la couleur ou la lettre, ont été enseignés, et le principe, c’est ce qui est appelé le Soi.

L’upadhi est la connaissance autrement qu’en réalité, tandis que du tattva, il en va différemment : le principe, à l’opposé, est établi. Par une pratique assidue et constante, les yogin parviennent à faire tomber en éclats tous les upadhi.

Un cristal de quartz lorsqu’il est taillé, se révèlent avec ses propres couleurs véritables. Il est libéré, celui qui, grâce à la taille opérée par la Sakti, réalise : « cet atman que je suis! »

Les connaisseurs de la réalités savent que le Principe est hors de l’atteinte des afflictions, libre de tout support, non diversifié, sans appui, sans altération et sans forme.

Tant que les cinq tanmatra - son et autres qualités sensibles - continuent à être perçus dans les oreilles et autres organes sensoriels, aussi longtemps l’expérience est considérée comme méditation (dhyana). Lorsqu’on dépasse ce stade, c’est le samadhi suprême.
Lorsque le prana arrive à l’extinction et que l’esprit est entièrement dissous, alors il y a unification de saveur (entre le javatman et le paramatman), ce qui est appelé le samadhi.

La dharna est une rétention de souffle pendant cinq nadi (5x24 minutes = 2h); la rétention du souffle, lorsqu’elle est portée à soixante nadi (60x24 minutes = 24h), c’est le dhyana, et l’arrêt du souffle maintenu pendant douze jours au moins est le samadhi.

Le yogin unifié par le samadhi ne reçoit ni odeur, ni saveur, ni forme, ni contât, ni sonorité, il ne distingue plus soi-même d’un autre.

Il n’est pas dévoré par le temps, il n’est plus ligoté par l’action, il n’est plus vaincu par qui que ce soit, le yogin unifié par le samadhi.

Les connaisseurs de l’Absolu savent que l’Absolu (brahman) est transcendantalement pur, immuable, éternel, sans action, sans attributs, immense, et qu’il consiste en un bonheur et une intelligence infinis comme le ciel.

Comme le lait versé dans du lait, du beurre clarifié dans du beurre clarifié, du feu dans du feu, (ne font plus qu’un), de même au niveau le plus haut, le Connaisseur du Yoga atteint la non-dualité pour toujours.

S’il prend la voie de cette « échelle vers la libération » (muktu-sopana) qui est un véritable feu pour la forêt des frayeurs du samsara, au stade ultime, le Connaisseur du Yoga entrera dans la Non-dualité pour toujours.



COLOPHON :

Celui d’entre les hommes qui connait pleinement cette échelle vers la Délivrance détient un secret plus secret que tous les secrets :
celui qui a été révélé par Goraksa.
Om Mâ Jay Jay Mâ
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philippe12
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Re: Centurie de Goraksa

Message par philippe12 » 13 févr. 2017, 11:00

Bonjour a toutes et a tous

merci lisa83
c'est LE TEXTE qui guide ma pratique depuis plusieurs mois, je vous le recommande

christian l' a amplement commenté et guidé
http://www.natha-yoga.com/goraksha%20pad.htm


je te dédie ce magnifique levé de soleil et ma pratique de ce jour ( as tu vu la magnifique pleine lune)


OM NAMAH CHANDRA CHANDRAYA NAMAH
Om namah chandra, chandraya namah

C’est un plaisir de vous lire

Je vous souhaite
Une VIE remplie
D’AMOUR et
De LUMIERE
"Abhyâsa Vairâgyâbhyâm Tan-nirodhah"
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Lisa83
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Re: Centurie de Goraksa

Message par Lisa83 » 13 févr. 2017, 14:55

Bonjour Philippe

C'est un plaisir de te lire :wink:

Super que tu aies mis le lien vers la traduction de Christian.
Bien que ces deux versions ne soient pas organisées de la même façon, elles se rejoignent et je crois qu'on gagne en clarté à lire les deux. Les commentaires de Christian apportent un plus.
Et comme tu le dis, pour comprendre le texte, la pratique est incontournable.
Notamment lorsqu'on souhaite l'ouverture du coeur et en apprendre davantage sur ce centre. Mais aussi sur les autres.
A mettre en relation avec cette magnifique pleine lune d'ailleurs....

Merci à toi

Belle pratique remplie de lumière.
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Denis
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Re: Centurie de Goraksa

Message par Denis » 13 févr. 2017, 19:22

Un si beau texte et si rare qui nous parle de lumière (prakasha) d'une manière si précise et si belle !

15) Dans samâdhi on atteint la lumière suprême et infinie et l’on sort de la roue du karma. Le yogin a réalisé pratyâhâra
21) Celui qui a atteint la plus haute étape du yoga, la libération, peut voir cette lumière infinie, omniprésente. Alors il n’expérimente plus le devenir.
(le commentaire sur cette strophe de Christian me laisse un peu sur ma faim... :) )
68) Celui qui contemple le Soi dans son cœur brillant d’une lumière éclatante, tout en faisant prânâyâma et en gardant le regard fixé sur la pointe du nez peut se fondre dans Brahman.
77) Goraksha dit : il suffit de connaître et de contempler la lumière de Shiva, qui n’est autre que Brahman, pour être libre.

Tara Michael dans sa traduction parle de cuire le corps et j'aime beaucoup cette vision aussi...
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Re: Centurie de Goraksa

Message par Lisa83 » 13 févr. 2017, 23:52

C'est vrai que le texte de Tara est une pure merveille.
Goraksa nous décrit les centres énergétiques et le moyens d'y accéder.

Ceci dit, le texte tel qu'il est traduit, (et comme dans beaucoup d'autres textes d'ailleurs), est un véritable casse-tête.
Un jeu de va et vient, de retour en arrière, de clin d'oeil...

Par exemple, il est dit :

"Semblable au croissant de lune, d’une blancheur éclatante comme le jasmin, l’élément Eau est établi dans la gorge, accompagné de la semence sonore Va, empli de nectar et toujours associé avec Visnu. Ayant conduit le pranayma suivi de l’esprit en ce lieu pendant cinq ghatika, on doit fixer l’attention sur cet élément.
C’est la dharna qui repousse le vieillissement et le poison intolérable."

On se demande comment l'élément eau se retrouve dans la gorge?

Il est dit aussi :

"Au-dessus du bulbe se tient la Puissance lovée (kundalini-shakti) formant huit anneaux, recouvrant toujours pas sa bouche l’entrée de la Porte vers l’Absolu (Brahma-dvara)."

En général les textes disent que la kundalini est lovée trop fois et demi sur elle-même (et qui correspond à quelque chose de précis), pourquoi ici parle-t-on de 8 anneaux?

Si vous avez des réponses?
J'ai ma petite idée mais bon.
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Re: Centurie de Goraksa

Message par lorkan739 » 16 févr. 2017, 15:22

Lisa a écrit :"Au-dessus du bulbe se tient la Puissance lovée (kundalini-shakti) formant huit anneaux, recouvrant toujours pas sa bouche l’entrée de la Porte vers l’Absolu (Brahma-dvara)."

En général les textes disent que la kundalini est lovée trop fois et demi sur elle-même (et qui correspond à quelque chose de précis), pourquoi ici parle-t-on de 8 anneaux?

Si vous avez des réponses?
Je pense au Shri Yantra. Lorsqu'il est représenté sur un plan en deux dimensions on peut se le figurer composé de neuf triangles pointant vers le haut et huits triangles pointant vers le bas. Comme autant de cercles se refermant sur soi, les huits anneaux peuvent également suggérer que Kundalini est voûté, tordu à l'intérieur d'elle même. Autonome, libre, identique à Shiva...
Afin de guider l'âme, hors de cette prison, vers l'Unique...
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Re: Centurie de Goraksa

Message par Lisa83 » 17 févr. 2017, 10:41

Bonjour à tous

et bonjour Lorkan,

Merci pour ton éclairage.
Je n'avais pas tissé de lien entre effectivement les huit pétales du Shri Yantra lorsqu'il est représenté à plat.

C'est à explorer à travers la pratique.

J'avais d'abord pensé aux huit étapes du yoga mais Goraksa ne parle que de six degrés.

Belle journée
Om Mâ Jay Jay Mâ
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Re: Centurie de Goraksa

Message par Denis » 17 févr. 2017, 10:54

Dans Hindouisme et soufisme de Dârâ Shokûh il est dit que les 8 anneaux sont 8 prakrti :
La terre
L'eau
Le feu
L'air
L'éther
Le mental (manas)
L'ego (ahamkara)
L'intelligence (Buddhi)

La kundalini doit remonter, percer les noeuds pour sortir par le brahmarandra, dans cette montée, les 8 prakrti sont dissoutes et l'union avec Shiva est réalisée...
Dieu nous donne ce dont il veut qu'on se serve, pour aller vers lui.
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Re: Centurie de Goraksa

Message par Lisa83 » 17 févr. 2017, 10:57

Heureusement que tu es là...

Merci Denis.

Continuons la pratique pour que se révèle ces huit anneaux.
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