Mandala

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yogi tougoudou
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Mandala

Message par yogi tougoudou » 25 avr. 2006, 13:40

Yogalapatchous, bonjour,

Je rebondis sur le thème "labyrinthe", par rapport à la connexion faite par Dhruva au sujet du Mandala.

Pourrait-on m'en expliquer la symbolique ?

Yogalapatchous, à vous (YAOOUUHH!!)
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Message par Dhruva » 25 avr. 2006, 18:49

Oui c'est tres interessent, allez y partagez ! :)
A force de se shooter à la conscience, on fini par choper le Siddha...
Hez
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Message par Hez » 25 avr. 2006, 22:18

Il me semble que le mandala est le monde et le chemin vers la source.
Dans la pratique il me semble que l'on porte premièrement sa concentration sur la zone la plus peripherique remontant progressivement et sans detourner son attention vers le centre, attegnant ainsi le bindu non manifestée, le point premier.
Le même processus est ensuite effectué en sens inverse.
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Denis
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Message par Denis » 25 avr. 2006, 23:07

Bonsoir à vous tous...

Il y a eu un temps où j'ai aimé faire des Yantras, je souhaitai même en vivre.... Mais la réalité à été autre et aujourd'hui je gagne des sous dans l'informatique... :( :D

La pratique sur les Yantras est une chose merveilleuse et souvent étrange....

Voici l'un des plus connu, le Shri Yantra...
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Denis
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Message par Denis » 25 avr. 2006, 23:08

Image

Extrait du livre de Ajit Mookerjee et Madhu Khanna
« LA VOIE DU TANTRA » Édition Seuil.

Les Yantras sont des instruments facilitant la concentration.

Selon le Tantraraja Tantra, il existe neuf cent soixante yantras.

Le SHRI YANTRA, le plus célèbre d'entre eux, réalise la projection d'un fragment philosophique de la plus haute importance pour la pensée tantrique. Il est difficile de déterminer la date exacte de sa conception et de sa construction, mais il a dû être conçu très anciennement, et transmis à travers les siècles.

De nombreux textes tantriques, comme le Kàmakalàvilàsa, en ont révélé la nature, la signification, la construction et l'application, et l'on trouve également la description de sa structure dans le Saundaryalahari, traditionnellement attribué à Sankara.

Le Sri Yantra est une figure formée par la rencontre de neuf triangles, dont cinq, avec le sommet tourné vers le bas, représentant Sakti, et les quatre autres pointant vers le haut, Siva.

L'ensemble est centré autour du bindu ( point originel d'où la manifestation est issue ).

Du fait qu'il est composé de neuf ( nava ) triangles (yoni), on le nomme souvent Navayoni Chakra - la roue aux neuf triangles.

Le Shri Yantra est un modèle symbolisant la forme propre de Sakti et sa puissance, ainsi que la forme de l'univers, c'est à dire les diverses étapes de la manifestation de Sakti. C'est une illustration du champ cosmique dans lequel s'inscrit la création. Comme la création elle-même, le Sri Yantra vient à l'existence sous l'impulsion du désir primordial. L'impulsion du désir (Kàmakalà) surgie de la nature propre de Prakriti, crée une vibration (spanda) qui résonne en tant que son (nàda).

Cette manifestation est représentée par un point, ou bindu. A la première étape de la manifestation, le bindu est nommé Parà Bindu, c'est le noyau d'énergie concentrée, le germe du Son ultime, et les aspects dynamiques et statiques des deux (Siva-Sakti) en un.

Il contient toutes les potentialités du devenir.

Lorsque commence la création, il se transforme en Aparà Bindu : « Le point essentiel au milieu du Yantra est la suprême Sakti, lorsqu'il croit il prend la forme d'un triangle » (Kàmakalà vilàsa). Le point prend un rayon, la polarisation de Siva-Sakti s'opère en son sein, les énergies dynamique et statique entre en interaction, et les deux points supplémentaires émergent pour former une triade de points : Le triangle primordial ou Mûla-trikona.

Les trois points sont représentés par des syllabes sanscrites, et les trois vibrations de base émanent d'un seul substratum sonore primordial. Le triangle renversé représente le modèle de la forme première du désir originel dans le processus créateur ( symbole du sexe féminin : le yoni).

Il est signe d'évolution, et représente le principe dynamique de la création. L'élément statique prédomine dans le Parà Bindu de telle sorte qu'il représente le principe masculin. La création tout entière provient de ces deux principes, le triangle et le point, et de la félicité de leur union. Aussi « le Sri Yantra est-il le corps de Siva-Sakti ».

Le triangle primordial représente les trois aspects de Sakti : Trividha-bàla, la jeune, Tripurà-Sundari, la belle, et Tripurà-Bhairavi, la terrifiante. Il figure aussi le triple processus de création (sristi), préservation (sthiti) et dissolution (samhara).


C'est une copie de page de mon site : https://www.yoga-darshan.com/shri-yantra.htm
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Message par kavi » 26 avr. 2006, 00:19

Bonsoir Yogi tougoudou,

je viens ajouter ma participation pour répondre à ta question. Le sens même du mot mandala est en premier "cercle". Il en vient ainsi à désigner l'orbe solaire aussi bien que d'autres objets ayant la rotondité comme qualité. Ce qui est tout particulièrement intéressant lorsque l'on pense aux mandala que nous connaissons, ceux qui sont des représentations symboliques du monde avec leurs cortèges de divinités fonctionnelles, c'est de se souvenir d'un des sens du mot mandala qui est celui de groupement social. Ainsi, la famille est un mandala, un conseil d'administration, un orchestre...aussi. Le point intéressant - à mon avis - est de rappeler que "la carte n'est pas le territoire" (concept célèbre de je-ne-sais-plus-qui :oops: ), et que par-delà l'aspect codifié et rituélique du mandala, se trouve une lecture de notre environnement. Un enseignant me faisait justement remarquer que pour les tantrikâ (et peut-être pour d'autres) shiva et shakti sont avant tout père et mère. Les rituels pouvaient donner aux membres de la famille l'occasion d'assurer la représentation de tel ou tel aspect du mandala. Pour prendre un autre exemple qui n'est pas sans lien, la vie de l'architecte d'un temple indien était étroitement liée à la construction dont il était responsable. A la base d'un temple se trouve une grille symbolique en dessinant la surface, le vastupurusha, qui fonctionne un peu comme un mandala (bien que non circulaire pour le coup :) ). Un quadrillage de 9 colonnes sur 8 ou 9 lignes, chaque carré délimité par les intersections étant le lieu d'une énergie particulière. Le centre, là-aussi représentant le lieu d'émanation devait être "ensemencé" au sens propre par l'architecte qui liait ainsi sa vie à celle du temple par le don de son liquide séminal. Cela pour dire que tout comme le vastupurusha d'un temple mandala n'est pas à entendre uniquement dans le sens d'une configuration d'abstractions pures.
Sinon, en ce qui concerne la pratique liée au mandala, tu connais certainement celle qui est liée plus directement au vajrâyana où l'adepte en établissant et résorbant mentalement un mandala (choisi en fonction de sa lignée, de ses aptitudes etc.), ce qui signifie rejouer la triple fonction cosmique d'émanation-maintien-dissolution, utilise ce chemin pour réaliser la "claire lumière" qui est au-delà du manifesté.

Bon, j'espère que ce n'est pas trop confus et que je ne vais pas me prendre une "mandale" Image

A plus,

Kavi
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yogi tougoudou
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Message par yogi tougoudou » 27 avr. 2006, 13:59

Bonjour Kavi,

Je te remercie grandement pour cette réponse.

En relisant mes quelques livres de chevet et autres ouvrages de référence (ça doit se résumer à deux ou trois books, et pas trop volumineux, avec beaucoup d'images...), j'ai compris que le Mandala était un outil favorisant la méditation.

A ce sujet, tu évoques, ce que je ne savais pas, en dépit de ta présomption, dont je salue la courtoisie, la pratique qui lui est liée. N'étant pas du tout familier de cette pratique (bah oui, comment dire, j'suis quand même plus tougoudou que yogi), pourrais-tu me donner quelques éléments à ce sujet ?

Yogi tougoudou, le zouk lover
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Message par kavi » 28 avr. 2006, 10:44

Hello Yogi Tougoudou,

n'arpentant pas le vajrâyana tibétain, je ne puis que te livrer une réponse de "l'extérieur", donc ça vaut ce que ça vaut !

La divinité peut être contemplée sous plusieurs formes, plus ou moins subtiles. Pour partir du plus manifesté, on prendra les représentations anthropomorphiques, puis vient le mandala suivi du mantra ou vidyâ qui en est sa contrepartie sonore et par-là même, plus subtile, l'évanouissement ensuite de toute représentation conduisant à la vacuité (mais remplie du potentiel de déploiement).
Celui qui médite sur un mandala, en le dessinant avec des poudres de couleurs, puis ensuite en le construisant sur un plan purement mental (adoration intérieure) suit un processus d'émanation du divin, contemplation de ses divers attributs, identification avec la divinité, puis résorption des différents éléments visualisés jusqu'à ce qu'il ne reste plus que la "claire lumière" de la conscience nue dans laquelle le pratiquant est fondue.
Evidemment cela est un raccourci saisissant puisque le domaine du mandala est impliqué profondément dans la pratique du bouddhisme tibétain et que par conséquent, le sujet est fort vaste.
Si tu veux t'y intéresser d'un peu plus près, tu peux trouver quantité de livres sur le sujet. Lama Anagarika Govinda traite un peu ce sujet dans son livre "L'imagination créatrice". Il existe aussi un livre (que je n'ai pas lu, mais qui revient souvent dans les bibliographies comme livre de référence) de G. Tucci, "Théorie et pratique du mandala". Et de manière plus générale, il en est souvent question dans les livres que divers maîtres du vajrâyana ont consacrés à leur voie.
Peut-être cette page que j'ai trouvée en fouinant un peu t'intéressera-t-elle. http://darshan.fr.eu.org/article.php3?id_article=69
C'est concis et assez juste pour ce que je peux en savoir. Et puis tu pourras certaiement trouver des informations plus fouillées en activant les liens.

Ciaò,

Kavi
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Igbe
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Re: Mandala

Message par Igbe » 08 déc. 2010, 20:17

Les yantras simples (source : http://www.centrejaya.org/spip.php?article712)

Le point et la lune correspond correspond au Bindu Visarga (au-dessus de Ajna) ... C'est quoi ?

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Humblement, me rendre compte que seule mon histoire (ma prétention) peut me déranger : voilà la révélation
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