Concentration, histoire de vache
Modérateur : Modérateurs
Concentration, histoire de vache
Un petit conte de l'Inde à vous faire partager.
"- Je ne parviens pas à me concentrer. C'est pire encore pendant la méditation. Après avoir dûment pris un bain, revêtu des vêtements propres, offert des fleurs et allumé l'encens, il suffit que je m'asseye tranquillement. C'est le moment que choisit mon esprit pour gambader dans tous les sens !
Le maitre écouta le disciple se plaindre une fois encore des difficultés éprouvées. Puis, les yeux mi-clos, il demanda :
- Où va gambader ton esprit ?
- Swâmîji, je pense à ma vache, à sa bonhomie, à ce que nous avons vécu ensemble, aux près et aux bois où nous avons cherché de l'herbe tendre et de l'eau pure qui donnent à son lait ce reflet de miel.
-Bien ! Désormais tu te concentreras uniquement sur ta vache.
- Sur...ma vache ?
-C'est ce que j'ai dit.
-J'entends et j'obéis, Swâmîji. Je me concentrerai sur ma vache.
Le disciple rentra chez lui, prit un bain, revêtit des vêtements blancs qui sentaient bon l'herbe et le vent, offrit un chapelet de fleurs et un pot de beurre au dieu Krishna, l'ami des vachers. Puis il alluma l'encens, attacha à un pieu le licou de sa vache, au milieu du champ, là où l'herbe est grasse et savoureuse. Alors il s'installa à trois pas d'elle, pour ne voir qu'elle, pour ne penser qu'à elle. Elle le regarda, étonnée : il était aussi immobile qu'une pierre. Elle tira sur sa corde pour s'approcher de lui, espérant une caresse sur le mufle. Sans mouvement de sa part, résignée, elle entreprit de brouter l'herbe accessible. Lui demeurait si tranquille, qu'elle en oublia sa présence. Quand elle eut brouté son content, elle fixa l'horizon, l'oeil flou, ruminant posément son repas solitaire. Quelques mouches qui bourdonnaient autour de sa croupe luisante tentèrent un atterrisage. D'un coup de queue elle les chassa, giflant le vacher au passage.
Sous le coup, il sortit de son rêve. Il partit s'installer à cinq pas de la vache pour ne voir qu'elle, ne penser qu'à elle, sans risquer d'autres coups intempestifs. Il resta là, trois heures, sans bouger, tandis que le soleil cuisait à plein feu son crâne rasé qui devint rose puis rouge. Sa cervelle enfin bouillonna. Il tomba comme un arbre mort au milieu du champ. Il délira une semaine, puis revint auprès de son maître.
- Swâmîji, je ne peux pas contempler ma vache dans son pré plusieurs heures, le soleil m'en empêche.
- Tu n'es pas obligé de la contempler dehors, reste sur ton coussin de méditation dans ta hutte.
- Ah oui, merci Swâmîji!
Le disciple rentra chez lui, fit ses ablutions, revêtit des vêtements propres, offrit des fleurs et de l'encens à Krishna. Puis s'en fut chercher sa vache qui folâtrait dans le jardin voisin. Il la fit entrer dans la hutte et s'installa sur son coussin d'herbes kusha pour ne voir qu'elle, ne penser qu'à elle. La vache regarda autour d'elle fort étonnée, enjamba plusieurs fois le vacher en tentant de trouver un endroit plaisant, puis entreprit de dévorer la seule herbe du lieu, celle du coussin d'herbes de kusha. Le vacher se mit à rire. L'herbe le chatouillait. Comme il ne tenait plus qu'en équilibre sur une fesse, il se trouva bientôt basculé le cul par-dessus tête. Le soir même il s'en retourna consulter son maître.
-Ne peux-tu pas penser à ta vache hors de sa présence physique ?
-Certes, Swâmîji, je le peux !
- Laisse-la donc brouter son champ et concentre ton esprit sur l'image que tu as d'elle.
-Ah oui, Swâmîji, merci Swâmîji.
Le disciple rentra chez lui, lâcha la vache dans le champ, se purifia d'un bain, mit des vêtements frais repassés tout craquant d'amidon. Il offrit des fleurs à Krishna, le parfuma d'encens, et s'installa sur un nouveau coussin pour se concentrer sur sa vache. Plusieurs jours passèrent, nul ne le vit sortir de chez lui. Ses voisins s'inquiétèrent. Le maître, averti que le disciple était peut-être malade ou mort, vint lui-même aux nouvelles.
Il frappa trois coups à la porte. N'obtint aucune réponse. Voulut la pousser. Elle était vérouillée. Il appela le disciple qui, entendant sa voix, sortit de sa longue contemplation.
- Oui, Maître !
- Que fais-tu donc ? Es-tu malade ?
- Maître, je poursuivais ma vache qui s'était enfui dans la jungle. Dois-je la laisser partir ?
- Non, non, rattrape-la, c'est bien, continue.
D'autres jours passèrent sans que le vacher ne sorte de chez lui. Ses voisins craignirent pour lui : il avait ni bu ni mangé depuis si longtemps ! C'était louche.
Le maitre revint avec eux, frappa à la porte, appela son disciple :
- Que fais-tu maintenant ?
- Maître, j'ai rattrapé ma vache, mais elle s'est blessée dans les ronces. Je la soigne. Dois-je la quitter ?
- Non, non, soigne-la. C'est bien, continue.
Prudent le maître n'attendit pas que les voisins s'inquiètent plus encore, il revint le lendemain, gratta la porte du bout du doigt.
-M'entends-tu ? Que fais-tu maintenant ? dit-il.
- Meuh ! répondit, dedans une voix caverneuse.
-C'est bien, sors maintenant, dit le maitre.
Le battant s'ouvrit largement, il y eut un grand remue-ménage à l'intérieur.
-Swâmîji, meuh cornes sont trop larges pour passer cette porte !
- Tes cornes ?
-Meuhoui, mes cornes !
Le maitre rentra, lui gratta tendrement le museau en disant :
-Voilà qui est bien. Maintenant, concentre ton esprit sur Dieu de la même manière !"
Tiré du livre "Contes des sages de l'Inde" de Martine Quentric-Séguy.
"- Je ne parviens pas à me concentrer. C'est pire encore pendant la méditation. Après avoir dûment pris un bain, revêtu des vêtements propres, offert des fleurs et allumé l'encens, il suffit que je m'asseye tranquillement. C'est le moment que choisit mon esprit pour gambader dans tous les sens !
Le maitre écouta le disciple se plaindre une fois encore des difficultés éprouvées. Puis, les yeux mi-clos, il demanda :
- Où va gambader ton esprit ?
- Swâmîji, je pense à ma vache, à sa bonhomie, à ce que nous avons vécu ensemble, aux près et aux bois où nous avons cherché de l'herbe tendre et de l'eau pure qui donnent à son lait ce reflet de miel.
-Bien ! Désormais tu te concentreras uniquement sur ta vache.
- Sur...ma vache ?
-C'est ce que j'ai dit.
-J'entends et j'obéis, Swâmîji. Je me concentrerai sur ma vache.
Le disciple rentra chez lui, prit un bain, revêtit des vêtements blancs qui sentaient bon l'herbe et le vent, offrit un chapelet de fleurs et un pot de beurre au dieu Krishna, l'ami des vachers. Puis il alluma l'encens, attacha à un pieu le licou de sa vache, au milieu du champ, là où l'herbe est grasse et savoureuse. Alors il s'installa à trois pas d'elle, pour ne voir qu'elle, pour ne penser qu'à elle. Elle le regarda, étonnée : il était aussi immobile qu'une pierre. Elle tira sur sa corde pour s'approcher de lui, espérant une caresse sur le mufle. Sans mouvement de sa part, résignée, elle entreprit de brouter l'herbe accessible. Lui demeurait si tranquille, qu'elle en oublia sa présence. Quand elle eut brouté son content, elle fixa l'horizon, l'oeil flou, ruminant posément son repas solitaire. Quelques mouches qui bourdonnaient autour de sa croupe luisante tentèrent un atterrisage. D'un coup de queue elle les chassa, giflant le vacher au passage.
Sous le coup, il sortit de son rêve. Il partit s'installer à cinq pas de la vache pour ne voir qu'elle, ne penser qu'à elle, sans risquer d'autres coups intempestifs. Il resta là, trois heures, sans bouger, tandis que le soleil cuisait à plein feu son crâne rasé qui devint rose puis rouge. Sa cervelle enfin bouillonna. Il tomba comme un arbre mort au milieu du champ. Il délira une semaine, puis revint auprès de son maître.
- Swâmîji, je ne peux pas contempler ma vache dans son pré plusieurs heures, le soleil m'en empêche.
- Tu n'es pas obligé de la contempler dehors, reste sur ton coussin de méditation dans ta hutte.
- Ah oui, merci Swâmîji!
Le disciple rentra chez lui, fit ses ablutions, revêtit des vêtements propres, offrit des fleurs et de l'encens à Krishna. Puis s'en fut chercher sa vache qui folâtrait dans le jardin voisin. Il la fit entrer dans la hutte et s'installa sur son coussin d'herbes kusha pour ne voir qu'elle, ne penser qu'à elle. La vache regarda autour d'elle fort étonnée, enjamba plusieurs fois le vacher en tentant de trouver un endroit plaisant, puis entreprit de dévorer la seule herbe du lieu, celle du coussin d'herbes de kusha. Le vacher se mit à rire. L'herbe le chatouillait. Comme il ne tenait plus qu'en équilibre sur une fesse, il se trouva bientôt basculé le cul par-dessus tête. Le soir même il s'en retourna consulter son maître.
-Ne peux-tu pas penser à ta vache hors de sa présence physique ?
-Certes, Swâmîji, je le peux !
- Laisse-la donc brouter son champ et concentre ton esprit sur l'image que tu as d'elle.
-Ah oui, Swâmîji, merci Swâmîji.
Le disciple rentra chez lui, lâcha la vache dans le champ, se purifia d'un bain, mit des vêtements frais repassés tout craquant d'amidon. Il offrit des fleurs à Krishna, le parfuma d'encens, et s'installa sur un nouveau coussin pour se concentrer sur sa vache. Plusieurs jours passèrent, nul ne le vit sortir de chez lui. Ses voisins s'inquiétèrent. Le maître, averti que le disciple était peut-être malade ou mort, vint lui-même aux nouvelles.
Il frappa trois coups à la porte. N'obtint aucune réponse. Voulut la pousser. Elle était vérouillée. Il appela le disciple qui, entendant sa voix, sortit de sa longue contemplation.
- Oui, Maître !
- Que fais-tu donc ? Es-tu malade ?
- Maître, je poursuivais ma vache qui s'était enfui dans la jungle. Dois-je la laisser partir ?
- Non, non, rattrape-la, c'est bien, continue.
D'autres jours passèrent sans que le vacher ne sorte de chez lui. Ses voisins craignirent pour lui : il avait ni bu ni mangé depuis si longtemps ! C'était louche.
Le maitre revint avec eux, frappa à la porte, appela son disciple :
- Que fais-tu maintenant ?
- Maître, j'ai rattrapé ma vache, mais elle s'est blessée dans les ronces. Je la soigne. Dois-je la quitter ?
- Non, non, soigne-la. C'est bien, continue.
Prudent le maître n'attendit pas que les voisins s'inquiètent plus encore, il revint le lendemain, gratta la porte du bout du doigt.
-M'entends-tu ? Que fais-tu maintenant ? dit-il.
- Meuh ! répondit, dedans une voix caverneuse.
-C'est bien, sors maintenant, dit le maitre.
Le battant s'ouvrit largement, il y eut un grand remue-ménage à l'intérieur.
-Swâmîji, meuh cornes sont trop larges pour passer cette porte !
- Tes cornes ?
-Meuhoui, mes cornes !
Le maitre rentra, lui gratta tendrement le museau en disant :
-Voilà qui est bien. Maintenant, concentre ton esprit sur Dieu de la même manière !"
Tiré du livre "Contes des sages de l'Inde" de Martine Quentric-Séguy.
Ben oui c'est évident...c'est le résultat de toute concentration réussie : on devient un avec l'objet de sa concentration...notre conscience s'est alors identifiée à l'objet ou sujet de notre concentration.
C'est comme cela que l'on accède à la vraie connaissance : par identification.
donc, il faut savoir sur quoi l'on veut se concentrer et ne pas se concentrer sur n'importe quoi! lollllllll
C'est comme cela que l'on accède à la vraie connaissance : par identification.
donc, il faut savoir sur quoi l'on veut se concentrer et ne pas se concentrer sur n'importe quoi! lollllllll
Oui, concentration ne doit pas être synonyme de conditionnement mental à outrances, il faut shunter le mental en le rendant silencieux pour atteindre de plus haut niveaux de conscience, aussi le disciple n'a pas de cornes, est-ce vraiment sain qu'il croit qu'il ait des cornes ?
Faire ça avec Dieu ? ou une image mentale que l'on a de Dieu ? La bhakti sans sagesse ni discernement peut mener droit à l'obscurantisme et à l'aliénation de l'esprit.
Philippe
Faire ça avec Dieu ? ou une image mentale que l'on a de Dieu ? La bhakti sans sagesse ni discernement peut mener droit à l'obscurantisme et à l'aliénation de l'esprit.
Philippe
La sagesse ne précède pas la bhakti mais en est le résultat après l'union avec le Divin. On ne peut pas sombrer dans l'aliénation de l'esprit en ayant de l'amour pour le Divin ...bien au contraire!Philippe* a écrit :Oui, concentration ne doit pas être synonyme de conditionnement mental à outrances, il faut shunter le mental en le rendant silencieux pour atteindre de plus haut niveaux de conscience, aussi le disciple n'a pas de cornes, est-ce vraiment sain qu'il croit qu'il ait des cornes ?
Faire ça avec Dieu ? ou une image mentale que l'on a de Dieu ? La bhakti sans sagesse ni discernement peut mener droit à l'obscurantisme et à l'aliénation de l'esprit.
Philippe
Celui qui prétend à l'aliénation de l'esprit n'est autre que l'ego mental. Pourquoi? parce que justement il a peur de se perdre, de disparaitre. CQFD
PS : Il faut savoir ce qu'on veut.
C'est un schéma classique dans les religions, on peut trouver des gens avec une grande ouverture de coeur, mais des plus bornés mentalement. On peut très bien être aliéné mentalement et prisonnier d'un système en ayant une grande dévotion. Il y a alors blocage quelque part, car pour un grand développement du coeur il faut passer aussi par une ouverture de l'esprit à un moment.
Philippe
Philippe
Ben si, justement.On ne peut pas sombrer dans l'aliénation de l'esprit en ayant de l'amour pour le Divin ...bien au contraire!
Je suis d'accord avec Philippe.
Qui parle ? Comment as-tu mené ce raisonnement ? Quel outil utilises-tu ?Celui qui prétend à l'aliénation de l'esprit n'est autre que l'ego mental. Pourquoi? parce que justement il a peur de se perdre, de disparaitre.
Oui, parfaitement d'accord avec toi Philippe !!Philippe* a écrit :C'est un schéma classique dans les religions, on peut trouver des gens avec une grande ouverture de coeur, mais des plus bornés mentalement. On peut très bien être aliéné mentalement et prisonnier d'un système en ayant une grande dévotion. Il y a alors blocage quelque part, car pour un grand développement du coeur il faut passer aussi par une ouverture de l'esprit à un moment.
Philippe
Un homme peut être ainsi tiraillé par un ego tombé dans les griffes de charlatants et ressentir quand même plein d'amour pour plein de choses.
Modifié en dernier par Denis le 23 déc. 2006, 17:34, modifié 1 fois.
Dieu nous donne ce dont il veut qu'on se serve, pour aller vers lui.
Cours de Yoga en live et étude de textes en live avec zoom
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Il ne faut pas confondre esprit et mental!Philippe* a écrit :C'est un schéma classique dans les religions, on peut trouver des gens avec une grande ouverture de coeur, mais des plus bornés mentalement. On peut très bien être aliéné mentalement et prisonnier d'un système en ayant une grande dévotion. Il y a alors blocage quelque part, car pour un grand développement du coeur il faut passer aussi par une ouverture de l'esprit à un moment.
Philippe
ensuite il ne faut pas confondre religion et yoga ( discipline spirituelle )
je suis le premier à fuir les religions et pour cause...
ceci ne veut nullement dire que celui qui a de la dévotion pour le Divin soit dépourvu de mental et donc qu'il serait "con" quelque part!...
Depuis quand le fait de pouvoir aimer serait réservé au gens dépourvus d'intelligence? pfffffffff ( je me demande bien quelle sorte de yoga pratiquez-vous donc? le culte de l'ego sans aucun doute! )
Moi je dis et redis ( car je l'ai déjà dit ) le mental occidental est tellement arrogant qu'il rend le coeur des occidentaux dur comme de la pierre ( je parle du coeur profond n'est-ce pas et non du coeur de surface qui exprime les émotions de l'ego ) ce qui fait que les occidentaux ont beaucoup de mal avec le don de soi. Car dans la bhakti, il y a le don de soi faut pas l'oublier. Donc, en donnant la première place au mental dans l'expérience spirituelle on arrive alors à rien du tout qu'à tourner en rond dans son mental! Dans le yoga, le premier pas important à faire, c'est un changement de conscience...et qui est justement de quitter le mental de surface pour entrer à l'intérieur et s'ouvir à une conscience plus profonde.
La spiritualité n'est pas de l'intellectualité. ça semble évident de l'entendre dire mais en pratique qu'en est-il réellement?
Là où on va droit dans le mur ( et tous les yogis le savent et pourront le dire ) c'est de faire du mental le juge incontesté de l'expérience spirituelle!
ceci dit : certains ne sont pas poussés vers la bhakti car ils sont plutôt mentaux par nature (et on peut très bien comprendre )...mais même pour eux, ils doivent alors s'élever au-dessus du mental pour accéder à l'expérience spirituelle sans la déformer par leur mental sinon là aussi c'est aller droit dans le mur
Finalement et dans tous les cas, le mental doit se taire et devenir comme une page blanche et être un simple canal pour transmettre les expériences sans rien ajouter de lui-même. Mais ça, c'est un travail...
PS : lol sujet clos pour moi! tout comme les autres sujets d'ailleurs. loll
Bonne année 2007 à tous.
Modifié en dernier par Vijnana le 23 déc. 2006, 20:05, modifié 1 fois.
Je ne pense pas que les participants à ce forum voient les choses d'une manière différente. S'il est une chose sur laquelle tout le monde peut se mettre à peu de frais d'accord, c'est bien sur le fait que l'expérience spirituelle dépasse le champ ordinaire du mental (mais je pense que celui-ci est bien entendu travaillé par cet expérience, comme tout l'individu) ; quelque soit la forme de yoga pratiquée (pour se limiter au yoga qui est l'élément fédérateur de ce forum), il est question de procédés visant à mener le pratiquant au-delà des ratiocinations habituelles.Vijnana a écrit :Finalement et dans tous les cas, le mental doit se taire et devenir comme une page blanche et être un simple canal pour transmettre les expériences sans rien ajouter de lui-même. Mais ça, c'est un travail...
Cela étant posé, nous ne sommes pas à un satsang, mais sur un forum où nous employons des moyens discursifs afin d'échanger sur nos diverses expériences, connaissances... Il est inévitable que les sujets les plus "transcendants" se trouvent réduits à des opinions, des arguments etc.
Sauf à s'exprimer à travers le genre poétique, en usant de métaphores dont le but est justement de suggérer ce que la raison peine à expliciter.
Si nous étions tous réunis dans la même pièce, le silence nous rassemblerait plus sûrement que les mots, en dépit des voies divergentes en apparence que nous suivons.
Mais ce n'est pas le cas et il faut donc se poser la question du bien-fondé et des attentes que l'on peut avoir d'un tel forum. Personnellement, je ne viens pas pour y vivre une expérience spirituelle ni pour imposer un point de vue. J'ai tenté parfois de partager des chemins qui me semblaient beaux en recopiant des textes sans aucun commentaires, libre à chacun de les apprécier ensuite, ou non. Ecrire me permet parfois aussi de clarifier ma position face à une question. J'utilise pour cela les moyens que le langage met à ma disposition; sans pour autant invoquer cela comme excuse, j'ajouterai que la discussion philosophique et les joutes oratoires faisaient parties du modus operandi des sadhu indiens, et que la maîtrise de la logique et de la rhétorique n'étaient pas des marques infâmantes.
Donc, en substance, je comprends ta position qui est le refus de la polémique et de la discussion argumentée - piège du mental - refus fondée sur l'inefficience de ces moyens à dévoiler la plus petite étincelle de ce que peut livrer l'expérience spirituelle. Pareille attitude débouche sur deux résultats possibles : s'en tenir au silence, position éminemment respectable à mon sens, ou bien affirmer certaines "vérités" inaccessibles à la raison ordinaire, avec la caution de l'expérience spirituelle "d'êtres réalisés" ou de la sienne propre sans accepter de voir ceci remis en cause par une raison que l'on juge inadéquate à les soupeser, ce que je trouve plus problématique.
Cela étant, ta participation comme celle de ou de Seule et probablement celle de nous tous à des degrés divers amènent ceci de positif qu'elle nous demande de réflechir, si ce n'est pas déjà fait, aux possibilités d'échange d'un tel forum et aux motifs qui nous y font participer.
Et puisque tu sembles tenir aux voeux de Noël, je te souhaite également une belle fête de la lumière, puisque le cheminement solaire change pour nous redistribuer derechef ses rayons bienfaisants en dispersant les ténèbres
Kavi
Etrange comme idée, le Yoga à toujours eu une vision religieuse...Il ne faut pas confondre esprit et mental!
ensuite il ne faut pas confondre religion et yoga ( discipline spirituelle )
Il me semble que le meitre des Yogis est Shiva...
Après il faut aussi entrevoir ce que le mot "religion" veut dire. Pour moi c'est l'ensemble de croyances et de dogmes qui définissent et permettent à un homme de s'unir au sacré, à Dieu où toutes choses qui nous dépasse....
Alors quand tu dis "je suis le premier à fuir les religions et pour cause... " je me demande bine ce que tu fais chez Aurobindo, car je vois là qu'un ensemble de croyances et de dogmes comme une religion....
Après je ne sais pas où tu vas chercher tes idées, je trouve bien étrange, où as tu vu que nous placions le mental dans l'expérience spirituelle, c'est n'importe quoi....
Tu sais Vijnana, il faudrait que tu considère que tu n'es pas le messie que nous attendions, et que nous avons lu depuis bien longtemps, très longtemps, nous tous, le Yoga sutras de Patanjali, et la première phrase importante est :
2/ Le yoga consiste à suspendre l'activité psychique et mentale
3/ C'est alors que le Voyant, le Soi, réside en sa propre nature
Mais bon tu es libre de penser ce que tu veux de nous....
C'est amusant Kavi, dans ce que tu dis sur le fait de ta présence sur le forum, tu ne parle pas un instant du fait qu'on puisse trouver de belles idées et échanger des idées, mais je crois que c'est juste un oubli...
Bonnes fêtes
Dieu nous donne ce dont il veut qu'on se serve, pour aller vers lui.
Cours de Yoga en live et étude de textes en live avec zoom
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Vijnana a écrit :
Il ne faut pas confondre esprit et mental!
ensuite il ne faut pas confondre religion et yoga ( discipline spirituelle )
je suis le premier à fuir les religions et pour cause...
ceci ne veut nullement dire que celui qui a de la dévotion pour le Divin soit dépourvu de mental et donc qu'il serait "con" quelque part!...
Depuis quand le fait de pouvoir aimer serait réservé au gens dépourvus d'intelligence? pfffffffff ( je me demande bien quelle sorte de yoga pratiquez-vous donc? le culte de l'ego sans aucun doute! )
???
Bonsoir,
Je ne vois pas le rapport, pourquoi ramènes-tu à toi et extrapoles-tu ? La bhakti existe dans les religions et n'est pas l'apanage du yoga.
Le mental peut pleinement être utilisé, pour exemple Sri Aurobindo et Mère qui avaient un intellect particulièrement développé.
Philippe
slt les gars
denis je suis parfaitement d'accord avec toi la pratique du yoga necessite forcément ce qu'on appelle la religiosité donc il faut a la base je croix avoir une religion une base ne revons pas
la plupart des yogis disent n'avoir pas de religion mais c'est faux parce qu'ils sont hindous en fait ils adorent vishnu ou ganesh ou what ever....
denis je suis parfaitement d'accord avec toi la pratique du yoga necessite forcément ce qu'on appelle la religiosité donc il faut a la base je croix avoir une religion une base ne revons pas
la plupart des yogis disent n'avoir pas de religion mais c'est faux parce qu'ils sont hindous en fait ils adorent vishnu ou ganesh ou what ever....
il n'y a qu'un chemin mais plusieurs façon de l'aborder
tout a fait d'accord, on ne peut se realiser pleinement qu'en croyant...SOUFI a écrit :slt les gars
denis je suis parfaitement d'accord avec toi la pratique du yoga necessite forcément ce qu'on appelle la religiosité donc il faut a la base je croix avoir une religion une base ne revons pas
la plupart des yogis disent n'avoir pas de religion mais c'est faux parce qu'ils sont hindous en fait ils adorent vishnu ou ganesh ou what ever....
La femme fut créée d’une côte de l’homme, Pas de sa tête pour être au dessus de lui, Ni de ses pieds pour être piétinée, Mais d’une de ses côtes pour être son égale, Sous son bras pour être protégée Et près de son cœur pour être aimé.
En occident la relation entre Yoga et Religion a tendance à disparaitre, normal puisque le Yoga est devenu une gymnastique douce, où les mouvements (ex postures) reste la seule manifestation de cette dégénérescence, pour papa et maman stressés, alors il est certain que rajouter une idée religieuse à cette bouillie n'apporterait pas grand chose...
Pourtant, si on reprend le principe de la croix, la pratique du Yoga permet d'avoir un corps, des énergies, un mental, un psychisme puissants, mais cela n'est que la partie horizontale de la croix. Il faut la partie verticale, celle qui part de la terre pour aller vers les cieux. Le croisement se fait au niveau du cœur (le Christ est mort sur la croix) et comme par enchantement le centre du cœur (anahatha) à comme symbole deux triangles imbriqués l'un dans l'autre, donnant la croix à 6 pointes.
Point de passage entre les forces matérielles, les 3 centres en dessous, et les forces spirituelles, les 3 autres centres du dessus...
Ce centre à 12 pétales, comme les 12 apôtres du Christ...
Pourtant, si on reprend le principe de la croix, la pratique du Yoga permet d'avoir un corps, des énergies, un mental, un psychisme puissants, mais cela n'est que la partie horizontale de la croix. Il faut la partie verticale, celle qui part de la terre pour aller vers les cieux. Le croisement se fait au niveau du cœur (le Christ est mort sur la croix) et comme par enchantement le centre du cœur (anahatha) à comme symbole deux triangles imbriqués l'un dans l'autre, donnant la croix à 6 pointes.
Point de passage entre les forces matérielles, les 3 centres en dessous, et les forces spirituelles, les 3 autres centres du dessus...
Ce centre à 12 pétales, comme les 12 apôtres du Christ...
Dieu nous donne ce dont il veut qu'on se serve, pour aller vers lui.
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Si on parle de religion au sens noble de relier au sacre, du latin religere, je suis bien d accord, apres si on parle de religions avec leurs dogmes et leurs institutions, elles ne sont pas du tout indispensables en soi, meme si elle ont leur utilite pour beaucoup de gens. En ce qui me concerne je pense que l on se realise pleinement quand on delaisse la bequille des croyances pour une authentique connaissance, on ne croit plus, on sait.
slt
on ne dit pas le contraire connaitre c'est mieux que croire mais il faudrait comprendre que la religion en fait correspond aux 2 premieres etapes du yoga a savoir YAMA et NIYAMA il faut donc passer a autre chose ,apres avoir eduque le corps vient l'étape du coeur et c'est tout un mécanisme car noublions pas que toutes ces pratiques (pranayama,meditation n'ont qu'un seul but l'eveil)
on ne dit pas le contraire connaitre c'est mieux que croire mais il faudrait comprendre que la religion en fait correspond aux 2 premieres etapes du yoga a savoir YAMA et NIYAMA il faut donc passer a autre chose ,apres avoir eduque le corps vient l'étape du coeur et c'est tout un mécanisme car noublions pas que toutes ces pratiques (pranayama,meditation n'ont qu'un seul but l'eveil)
il n'y a qu'un chemin mais plusieurs façon de l'aborder
Oui, comme tu as raison Souffi !!!!car noublions pas que toutes ces pratiques (pranayama,meditation n'ont qu'un seul but l'eveil)
Beaucoup oublient cela en chemin....
Dieu nous donne ce dont il veut qu'on se serve, pour aller vers lui.
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Quant on veut atteindre un sommet d'une montagne, et qu'on finit extasié par la beauté d'un lac au détour d'un sentier....Denis a écrit :Oui, comme tu as raison Souffi !!!!
Beaucoup oublient cela en chemin....
Pour faire un commentaire sur réalision et croyance, il me semble que quand on est réalisé on est par défintion aussi bien athé que croyant, étrange non?