Peut être qu'il n'y aura pas grand chose à dire sur le 28, aussi j'ai mis le 29 avec.•:• KÂRIKÂ 28
Les cinq Jnanendriya ont pour fonction de percevoir (Alocana) les cinq éléments grossiers:
son, touché etc (1) comme éléments non précisés (voir nota kârikâ 27)
Les cinq Karmendriya ont respectivement pour fonction: parler, jouir (sexuellement), déféquer, prendre, se déplacer.
Nota
(1) Le visible, le son, l’odeur, la saveur, le tangible.
•:• KÂRIKÂ29
Les caractéristiques particulières à chacun des trois (Buddhî, Ahamkâra, Manas - (1) représentent les fonctions qui leur sont propres.
Leurs fonctions communes représentent les « cinq souffles vitaux» : prâna, etc (2).
Nota
(1) Les trois réalités principielles, Buddhi, Ahamkâra et Manas sont considérées comme les instruments internes (antahakarana). Les instruments externes (bahyakarana) sont les dix Indriya.
-Buddhî, Ahamkâra, Manas sont considérés comme les instruments internes pour les raisons suivantes:
a) ils se trouvent entre:
Purusa d’une part
-les dix Indriya d’autre part.
b) leurs objets (Visaya) sont intérieurs à savoir:
-nos sentiments (joie, tristesse...)
-les impressions apportées par les dix Indryia (instruments externes).
(2) Les cinq souffles vitaux: Prâna, Apâna, Viyâna, Samâna, Udâna
.1 noter, donc, que les souffles vitaux sont issus des dérivés psychologiques (buddhi, ahamkâra et manas) et non des cinq éléments’ immatériels (panca-bhûta), c’est à dire, l’espace, le vent, le feu, l’eau et la terre.
Pour lancer le sujet : si on regarde le tableau des tattvas, on voit que c'est manas qui est à l'origine des jnanendriyas et des karmendriyas. J'ai encore du mal à comprendre comment manas (le mental) peut créer des moyens d'action (les karmendriyas).
Sur le karika 29 : voilà l'apparition des souffles vitaux. Mais je trouve qu'ils tombent un peu comme un cheveu sur la soupe. Pour quelqu'un qui n'a pas d'autres connaissances que le samkhya (c'est mon cas), comment les comprendre ? Il n'y a rien dans les karikas précédents qui les introduit.