la flutte et l'épée

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kinaram

la flutte et l'épée

Message par kinaram » 29 avr. 2013, 00:11

Je me dis à l'instant que la vérité peut être une épée qui tranche dans nos illusions ou bien une flute qui nous enchante de merveilles.

La vérité n'est pas une chose, car elle prend certaines formes selon les besoins de la nature. La vérité en soi n'est pas une chose que l'on pourrait détenir.

Ce qui donne un éclairage sur cette proposition du védanta, qui dit que la vérité, c'est ce que nous sommes. On a tellement l'habitude d'essayer d'appréhender, d'essayer d'agripper, de tenir. Pourtant, il semble qu'elle se révèle quand on lâche. :)

Quelle que soit la forme qu'elle peut prendre, le Maître dit qu'Elle libère.

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Alexandra
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Re: la flutte et l'épée

Message par Alexandra » 29 avr. 2013, 09:21

La vérité libère car elle te permet de sortir un moment du piège mental qui te fait croire que tu es ceci, cela, que tu as telle ou telle qualité, défauts, que tu as des choses à faire, des choses que tu as faites, etc.
Lorsqu'elle apparait clairement, elle libère de la peur, de la colère, de l’égoïsme. Ainsi dans cet état de paix et de joie, on peut passer le moment présent en riant avec légèreté, en étant ouvert et réceptif à l'amour présent.
Elle est toujours en mouvement, changeante, vibrante, elle ne peut être saisie et dès que l'on dira : la vérité c'est ceci ou cela, alors elle n'existera plus, mais en revanche nous aurons créer un nouveau processus mental et nous revoilà :lol: parti dans la matrice.
Avant de l'apercevoir il faut trancher oui, bien que je n'aime pas ce terme. Trancher et garder à la main la balance de l'équilibre. Car trancher sans équilibre c'est un coup a se retrouver boiteux comme un dahu.
Trancher son propre esprit, passer tout au peigne fin, revoir tout son fonctionnement, ses croyances, ce a quoi l'on obéit, tout !

Voilà une image que j'aime dans ce sens, bien qu'elle ne soit pas que cela :
Je vous salut tous très bien et vous dis au revoir :D
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lorkan739
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Re: la flutte et l'épée

Message par lorkan739 » 29 avr. 2013, 22:30

Je me dis à l'instant que la vérité peut être une épée qui tranche dans nos illusions ou bien une flute qui nous enchante de merveilles.

La vérité n'est pas une chose, car elle prend certaines formes selon les besoins de la nature. La vérité en soi n'est pas une chose que l'on pourrait détenir.

Ce qui donne un éclairage sur cette proposition du védanta, qui dit que la vérité, c'est ce que nous sommes. On a tellement l'habitude d'essayer d'appréhender, d'essayer d'agripper, de tenir. Pourtant, il semble qu'elle se révèle quand on lâche.
Après avoir abandonné toutes pensées, toutes distinctions entre le voyant, la vision, et la chose vue, il ne subsite que notre nature bienheureuse en tant que lumière suprême. :)

L'énergie peut alors assumer une forme identique à la lumière suprême et c'est pourquoi je crois que quelque soit la forme qu'elle peut prendre, le Maître dit qu'Elle libère.
Bien ! Bien ! O Très aimée ! ta question forme la quintessence des Tantra. Ce sujet est extrêmement ésotérique, O Bienheureuse ! pourtant je te l’expliquerai, Déesse. Tout ce qu’on déclare forme composée appartenant à Bhairava doit être considéré comme une fantasmagorie, une illusion magique, un rêve, le mirage d’un château dans le ciel, du fait de son manque de substance.

11-13/ Du point de vue absolu, ce bhairava n’est ni la nonuple formule, ni l’ensemble des sons. Il n’est pas non plus le Dieu à trois têtes. La triple énergie ne constitue pas son essence. Il ne consiste pas non plus en nâdabindu, ni en candrardha ni en nirodikhâ (ensemble d’énergies de plus en plus subtiles) et ne s’associe pas au cours de la Roue cosmique. L’énergie ne forme pas son essence, car ces conceptions ne sont que des épouvantails à l’usage des enfants et des hommes à la pensée non encore éveillée, elles jouent le même rôle que la douceur qui cache le médicament. Leur description n’a d’autre but que de faire progresser l’aspirant.

14-17/ La félicité éprouvée comme sienne au plus profond de soi n’est pas soumise à la pensée dualisante. Elle échappe aux exigences de temps et de lieu ainsi qu’aux spécifications de l’espace. Dans l’ordre de la vérité absolue, elle ne peut être suggérée et demeure ineffable. Telle est l’expression de la plénitude, la Bhairavi, l’énergie du Soi de Bhairava. En vérité on doit discerner cette Merveille immaculée qui emplit le cosmos. A un tel degré de réalité qui donc est adoré et qui se plait à l’adoration ? Cette condition de Bhairava qu’on célèbre de la sorte est attestée comme suprême. C’est elle que sous sa forme la plus lointaine, on déclare ‘Déesse suprême’.

18-19/ Puisqu’il ne peut jamais y avoir aucune distinction entre énergie et détenteur d’énergie, ni entre substance et attribut, l’énergie suprême est identique au Soi suprême. Comme on n’imagine pas d’énergie consumante distincte du feu, la distinction entre énergie et porteur d’énergie n’apparaît pas lorsqu’on s’absorbe dans la Réalité de la connaissance absolue.

20-21/ Si celui qui pénètre dans l’état de l’énergie réalise qu’il n’en est pas distinct, son énergie divinisée assume l’essence de Shiva et on la nomme alors ‘ouverture’. De même que, grâce à la lumière d’une lampe ou aux rayons du soleil, on prend connaissance des diverses portions de l’espace, de même O Bien Aimée ! c’est grâce à son énergie que l’on peut connaître Shiva.

LE VIJNÂNA BHAIRAVA TANTRA
Traduction L. SILBURN Directrice de recherche au CNRS
Dernièrement nous avons parlé de la manifestation d'une énergie, féroce, terrible, dévorante. Et bien je crois que si le yogi l'assume par l'essence de Shiva alors il réalise qu'il n'y pas d' autre chose à savourer que son propre soi. Il devient celui qui dévore et celui qui est dévoré.
C'est lui même qu'il jette dans le feu de la conscience bhairavienne pour en receueillir l'immortelle Ambroisie Souveraine.
Afin de guider l'âme, hors de cette prison, vers l'Unique...
kinaram

Re: la flutte et l'épée

Message par kinaram » 29 avr. 2013, 23:44

Huuumm...

Très bien dit tout çà mais je crois qu'il faille s'intéresser plutôt à la manière dont on vit l'expérience. Est ce que tu t'es déjà sentis libéré de quelque chose?

Quelle saveur cela t'a procuré?

Et cette saveur, conduit-elle à aller plus loin, à approfondir ce sentiment de liberté intérieure jusqu'à toucher la libération? C'est pour ces choses là que des textes comme le vijnana sont intéressants je pense. Pour leur dimension pratique et non leur aspect philosophique.

On peut vite tomber dans l'abstraction car on accorde un sens que l'on croit connaitre aux mots. On parle de "libération" comme si on la connaissait. C'est peut être vrai?

Ramana Maharshi disait que le Soi était toujours réalisé. Ce que l'on entend par libération ne serait pas un objet à atteindre, mais plutôt l'évanouissement des obstacles qui entravent cette liberté fondamentale du Soi. Le Soi a toujours été là, lors d'une certaine prise de conscience, il y a des tensions qui se libèrent, tensions dues à l'existence de quelque chose qui entre en contradiction avec quelque chose d'autre à l'intérieur de soi. C'est comme çà que je le sens dans l'expérience cette notion du "tout est déjà là".

Même liberté et esclavage sont des notions duelles. Alors sur quelles bases parlent-t-on? Joue-t-on avec des concepts ou bien essayons nous de décrire une expérience?
kinaram

Re: la flutte et l'épée

Message par kinaram » 29 avr. 2013, 23:55

Dernièrement nous avons parlé de la manifestation d'une énergie, féroce, terrible, dévorante. Et bien je crois que si le yogi l'assume par l'essence de Shiva alors il réalise qu'il n'y pas d' autre chose à savourer que son propre soi. Il devient celui qui dévore et celui qui est dévoré.
C'est lui même qu'il jette dans le feu de la conscience bhairavienne pour en receueillir l'immortelle Ambroisie Souveraine.
Heu, je ne sais pas exactement à quelle "terreur" tu fais référence. Si l'on parle du feu qui consume de l'intérieur, qui te met face à toi même, alors oui, c'est flippant. Et "assumer" cette "énergie" n'est pas la fin, mais le commencement plutôt. On accepte de se remettre en question, de travailler vraiment. Ca peut paraître très mental comme çà, mais quand le travail est sincère, çà prend vraiment aux tripes.

Désolé d'employer une vision dramatique. Mais cela fait référence au feu du jugement, aux flammes de l'enfer. On est confronté à nos pires penchants, on se bat contre nous même. Mais il y a aussi une confiance dans l'aspect transformateur de l'énergie, la flamme devient presque lieu de refuge. C'est assez dingue comme approche.

Maintenant, si tu parles de conscience Bhairavienne...hum...Terreur cosmique et tout çà, çà fait un peu Lovecraft non? La peur métaphysique? Je ne crois pas que ce soit de cette manière dont on parle de la libération...On parle de Satyam Shiva SUNDARAM. Vérité, Bonté et Beauté. L'amour est l'inverse de la peur. La peur est à l'entrée.
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Denis
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Re: la flutte et l'épée

Message par Denis » 30 avr. 2013, 00:52

La félicité éprouvée comme sienne au plus profond de soi n’est pas soumise à la pensée dualisante. Elle échappe aux exigences de temps et de lieu ainsi qu’aux spécifications de l’espace. Dans l’ordre de la vérité absolue, elle ne peut être suggérée et demeure ineffable. Telle est l’expression de la plénitude, la Bhairavi, l’énergie du Soi de Bhairava. En vérité on doit discerner cette Merveille immaculée qui emplit le cosmos. A un tel degré de réalité qui donc est adoré et qui se plait à l’adoration ? Cette condition de Bhairava qu’on célèbre de la sorte est attestée comme suprême. C’est elle que sous sa forme la plus lointaine, on déclare ‘Déesse suprême’.
Est-ce au détour d'un petit pétard ou d'un moment de petit délire du cerveau ou est-ce une chose qui s'est installée définitivement et qui est toujours là, même la nuit dans le sommeil profond.
Si cela n'est qu'un petit passage éprouvé plus ou moins en conscience on peut dire que c'est du "love craft" et à mon avis avant que cela s'installe définitivement il va falloir pédaler un bon moment...
Alors si la chose n'est pas là à 100% du temps, à mon sens il faut devenir plus humble et tenter d'avancer étapes après étapes et entrevoir que chercher la libération demande avant tout d'être très honnête envers soi-même et ne pas se laisser aller à des croyances fausses, fussent-elles belles et lumineuses...
Comprendre aussi que tant que notre esprit et notre mental est sous l'emprise de nos agitations et souffrance, ne rien faire reste une action et qu'on ne peut sortir des actions, il faudra là aussi tenter de faire de véritables actions, jours après jours, heures après heures, minutes après minutes vers la libération et non le "love craft".
Dieu nous donne ce dont il veut qu'on se serve, pour aller vers lui.
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Re: la flutte et l'épée

Message par kinaram » 30 avr. 2013, 01:01

Denis, tu as bien compris que le Lovecraft dont je fais référence était un auteur de sf hein? (les personnages de ses bouquins vivent des sortes de terreurs cosmiques en rencontrant des créatures difformes de l'hyper-espace...wowwwwwww, il a du en prendre pas mal lui...lol).

Le love craft, un artisanat de l'amour, aimer un métier...Heu, il y a quelque chose qui m'a échappé dans l'étymologie?

En tous cas, pour le fond de ton propos, je suis bien d'accord avec toi, c'est pour çà qu'il y a une différence entre un moment d'éveil et le fait de "s'établir dans la vérité" comme on dit.

Mon enseignant m'a dit un jour "c'est pas parce que tu as eu le darshan que tu es passé de l'autre coté".
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Re: la flutte et l'épée

Message par Denis » 30 avr. 2013, 01:02

Alors tu es vraiment passé de l'autre coté ? :D
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Re: la flutte et l'épée

Message par kinaram » 30 avr. 2013, 01:18

va voir là bas si j'y suis! hahahaha

Plus sérieusement. Elle a pas de sens ta question, la notion de coté (on change par le mot rive si çà ne te gène pas) est relative à une seule rive seulement. Du point de vue de l'autre rive, il n'est pas de rives, mais un océan infini. Du point de vue de l'Un, il n'est que l'Un. C'est du point de vue de deux qu'il y a deux. Mais bon l'Un n'est pas dupe, il sait bien que du point de vue de deux, il y a deux, on va pas lui faire...haha

Pirouetteeeuuuuh :lol:
kinaram

Re: la flutte et l'épée

Message par kinaram » 30 avr. 2013, 01:49

Pour revenir à mon premier message :

"La Lyre, comme d’autres instruments à cordes qui lui ressemblent, est symbole d’Harmonie cosmique, de cette harmonie où toute chose est installée à sa place, en son temps. Mais le Cosmos, soumis notamment aux conditions spatiales et temporelles, voit se renouveler les choses au cours du devenir. C’est pourquoi l’instrument sonore possède un double effet : il condense et dissipe, construit et détruit. La lyre d’Amphion élève les murailles de Thèbes, et la vina de la déesse Sarasvati, shakti de Brahmâ, émet le son créateur. En revanche, on sait ce qu’il advint des remparts de Jéricho au bout du septième jour, lorsque, après les sept processions autour de la ville, les trompettes retentirent renforcées par les cris du peuple. Mais ce rôle de dissipation ou d’annihilation ne s’exerce pas seulement sur le plan corporel. Ainsi la harpe de David dissout l’esprit mauvais qui trouble Saül, et toute musique qui ravit l’âme, réduit à néant, du même coup, les apparences trompeuses de notre monde. Il en va pareillement pour la Flûte dont l’influence peut être fécondante sur terre, mais aussi conduire au Paradis. On retrouve ainsi l’aspect féminin du Verbe créateur dans la résonance que favorise un objet creux comme la Flûte, mais aussi comme la Lyre originelle, faite d’une carapace de tortue, et l’aspect féminin en question ressort également avec la vina de Sarasvati, déesse en laquelle on pourrait voir la personnification de la musique des Sphères."

LA GRANDE DÉESSE
Sous quelques-uns de ses innombrables aspects *
JOHN DEYME DE VILLEDIEU

http://symbolos-fg.com/villedieu_deesse1.html
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Re: la flutte et l'épée

Message par amandine » 30 avr. 2013, 08:27

"la vérité c'est ce que nous sommes" dis tu , Kinaram, dans le premier message

nous sommes des êtres si complexes .. c'est fascinant , j'adore , toutes ces choses grace auxquelles nous pouvons évoluer
je vais parler de moi plutot que parler en général :reveur:
je vois une différence entre la partie de moi qui tend vers le spirituel, et la partie de moi qui vit en lien avec les autres

je travaille sur les deux aspects , la partie de moi qui rentre en relation avec les autres fait un travail pour se libèrer de vieux shémas et si cette partie grandit , fait bien son "pète névrose" :content: comme dit Christophe Allain , ma partie spirituelle peut alors mieux s'ouvrir à la lumière et à l'amour
car sinon je perds la connection , je fais des allers retours , les couches de peur coupant a nouveau la réceptivité
notre travail a faire est beaucoup basé sur la libération des peurs , n'est ce pas? enlever des couches et des couches , ou au moins les connaitre , les accepter , observer avec honnêtetè
il est tres beau le texte sur la Flûte. c'est amusant je viens juste d'en recevoir une en souvenir d'un ami. déja que je lui souris , je lui sourirais encore plus maintenant que j'ai lu ce texte.
merci
bonne journée a vous
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Denis
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Re: la flutte et l'épée

Message par Denis » 30 avr. 2013, 09:49

Oui, merci !
Je tente de faire des notes avec une flûte amérindienne et à chaque fois que j'en joue il se passe quelque chose de fort pour moi, oui une sorte de concentration et de destruction en même temps, il y a aussi le fait qu'il faut gérer à la perfection son expiration et cela est déjà quelque chose...
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Re: la flutte et l'épée

Message par MuadDib » 30 avr. 2013, 12:39

L'impermanence ...
Modifié en dernier par MuadDib le 12 avr. 2015, 18:40, modifié 1 fois.
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Re: la flutte et l'épée

Message par lorkan739 » 30 avr. 2013, 20:00

Très bien dit tout çà mais je crois qu'il faille s'intéresser plutôt à la manière dont on vit l'expérience. Est ce que tu t'es déjà sentis libéré de quelque chose?

Quelle saveur cela t'a procuré?

Et cette saveur, conduit-elle à aller plus loin, à approfondir ce sentiment de liberté intérieure jusqu'à toucher la libération? C'est pour ces choses là que des textes comme le vijnana sont intéressants je pense. Pour leur dimension pratique et non leur aspect philosophique.
Oui, cette saveur m'a conduit à allé plus loin dans cette notion du "tout est déjà là". Par exemple, imaginons que je vienne de faire l'amour, je suis comblé, à tous les niveaux, je pourrais resté là à cultiver en moi ce doux sentiment de bien-être mais voilà que l'Amour me regarde avec ses grands yeux de gazelles comme pour dire " déjà finis ?" :wink:
Heu, je ne sais pas exactement à quelle "terreur" tu fais référence. Si l'on parle du feu qui consume de l'intérieur, qui te met face à toi même, alors oui, c'est flippant. Et "assumer" cette "énergie" n'est pas la fin, mais le commencement plutôt. On accepte de se remettre en question, de travailler vraiment. Ca peut paraître très mental comme çà, mais quand le travail est sincère, çà prend vraiment aux tripes
54. Le Cadavre, La Furieuse, la bhairavienne, la Suçante, la mouvante dans l'espace : par ces cinq attitude l'univers sera saisi intuitivement, la suprême fusion se révêlera.
V.B.T
Je faisais allusion à cette énergie suçante, coagulante, léchante. C'est à la fois émerveillant et terrifiant. C'est flippant parce que lorsque que je commence a expérimenter je suis déja dans l'attitude de "tout est vide" et pourtant j'observe une coagulation...coagulant...coagulant...suçant...suçant...coagulant...et puis A ! Vide ! Vide de chez vide...toujours la même musique. :)

Je suis d'accord avec Denis sur le fait que ce ne peut être le cerveau qui vit cela. Et que pour pouvoir vivre ce genre de chose il faille déjà être dans un état proche du sommeil.

Après coup que reste t'il de cette expèrience ?

Certainement pas une culpabilité lovecraft qui va me chuchoter de faire un travail pour prendre soin de moi. Ce serait en contradiction avec tout le reste...
Il reste quoi alors ? Peut être corps qui doit gérer une expiration...Oui d'accord ! :) Mais surtout un corps affermit au feu du Yoga...

Ça me rappel un texte assez percutant de Denis.
https://www.yoga-darshan.com/essais-phi ... osture.php
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lorkan739
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Re: la flutte et l'épée

Message par lorkan739 » 01 mai 2013, 22:25

Oui, merci !
Je tente de faire des notes avec une flûte amérindienne et à chaque fois que j'en joue il se passe quelque chose de fort pour moi, oui une sorte de concentration et de destruction en même temps, il y a aussi le fait qu'il faut gérer à la perfection son expiration et cela est déjà quelque chose...
Ta réponse a une réelle dimension...
Merci !!!

C'est que l'on pourrait se laissé distraire par un discours philosophique sur l'Un, pour finalement mieux se rendormir avec l'écoute du son de la flûte... :wink:

Je suis sous le charme de ton art de manier la plume...
Cela m'a ramené tout droit à des textes, magiques ! :coeur:

Le Shiva-Svarodaya, la YogaTattvaUpanishad, le Vijnana-Bhairava-Tantra, la Bhâvopahâra...
Dans tous ces textes il est bien question d'un véhicule a emprunter pour atteindre une rive libre de souffrance.
Un véhicule qui faire reprendre à Kundalini est aspect non-biaisée, non sinueux, mais dressée comme une plante grimpante.

:D
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